Terre du milieu - Système J "little team"

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Résumé, compte rendu, impression des joueurs des séances précédente.
Récit et nouvelle en tout genre.
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Niemal
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Journal de Tobias - récit n° 4

Message non lu par Niemal »

Quand je disais que l'elfe avait l'air un peu tantouze, je ne pensais pas si bien dire... ou alors il a vraiment des manières très particulières envers ses copains (et l'Homme des Bois en particulier) ! Si on rajoute à ça un nain un peu bizarre qui s'ennuie quand il ne coupe pas des têtes comme d'autres coupent du bois... Et en plus, je crois bien l'avoir entendu quelques fois appeler Tirion "papa" sans avoir l'air de se moquer. Mais bon, j'imagine que j'ai mal entendu, ou alors c'est Marti qu'était encore dans la lune à rêver à je ne sais quoi... Mais bon sang, prendre un elfe (et pas n'importe lequel j'ai l'impression !) pour son père nain...

Nouvelle mission
Alors bon, on était à Fennas Drúnin à profiter de la ville et de notre renommée. Entendez par là que les trois grands achetaient des armes, mangeaient et buvaient bien, tandis que moi j'allais voir ceux qu'avaient besoin de soins ou je faisais à manger pour les autres (mais parce que je le voulais bien, hein). Mais bref, on a été accostés par un jeune nain, Bartin, qui voulait nous faire garder un convoi mystérieux pour Tharbad. Son commanditaire lui avait demandé de garder le secret sur ce qu'on transportait, même vis-à-vis de nous. Y disait qu'il était bien payé, c'était une affaire, et que le salaire serait en conséquence - plusieurs pièces d'or. Les autres étaient méfiants mais l'or les a décidés je crois. Moi ça me disait rien mais je me suis dit que s'il offrait l'or aux Maisons de Guérison de Tharbad ce serait pas mal quand même. Et puis j'avais plus personne pour me retenir, vu qu'mon cousin Gardon était mort... Et puis quelque chose me disait que je m'ennuierais pas avec les copains.

D'ailleurs, ça a bien commencé : Tavar ou Tirion - chais plus l'quel - avait acheté un tonnelet de bière, mais Marti voulait pas l'porter et Bartin disait qu'y avait pas la place dans son chariot, qu'était plein, et c'était vrai. Y se sont disputaillé une heure jusqu'à ce que Bartin l'attache à un côté du chariot - contre paiement en nature, bien sûr. Et puis on a pris le chemin le long de la rivière, en direction de Tharbad, parfois sous la flotte - foutue pluie. J'allais chercher à bouffer au besoin, tout le monde mangeait bien, Tavar et moi on surveillait en début de nuit et Tirion faisait le reste, pendant que Marti ronflait. La routine quoi. Et puis après quelques jours, alors qu'on traversait des bois, on a vu (pas les nains) ce qui ressemblait vach'ment à une embuscade montée par des brigands. Y avait même deux arbres prêts à tomber pour bloquer le chariot une fois qu'il serait au bon endroit...

Ils étaient à plus d'une portée de flèche, et on a fait mine de faire une pause. On a dit à Marti d'avancer tranquillement vers le guet-apens pendant que Tirion, Tavar et moi on ferait semblant d'aller se soulager. Pendant que le nain occupait leur attention, on s'est faufilé derrière eux. Ils étaient douze gars. On a repéré le chef, on s'est réparti les cibles, et trois corps sont tombés, morts. Quand les gars se sont retournés, on les menaçait avec nos armes chargées pendant que Marti était agressif et menaçait avec sa hache. Les gars en menaient pas large. Mais dès qu'il a été question de leur trésor et de rendre ce qu'ils avaient volé à d'autres, ces cons se sont ragaillardis et ça a été la baston. Risquer (et perdre) sa vie pour des trésors. Mais qu'y sont bêtes !

Sont tous morts - dont un de peur ! - sauf un, blessé, que j'ai soigné. Il a amené les autres à leur camp (et trésor) pendant que j'allais chercher herbes (athelas, bonneherbe...) et nourriture. Faut dire que c'était à plusieurs heures de là, et fallait quelqu'un pour surveiller le chargement de Bartin et lui tenir compagnie. Le dernier bandit est reparti libre, avec un beau pansement et une pièce d'argent en prime de la part de Tirion. Dingue, non ? J'l'ai trouvé tout de suite plus sympathique quand j'ai appris ça... J'étais pas là, mais j'aurais bien voulu voir la tête du bandit quand il a reçu la pièce d'argent !

Tharbad
En chemin, j'allais oublier, on a pas pu s'empêcher de regarder ce qu'y avait dans le chariot. Tavar a jeté un œil, une nuit, pendant que je faisais le guet. Il a vu plein d'armes, mais plutôt du petit format, ça a fait penser aux autres que c'était peut-être pour des orcs. On en a parlé à Bartin, mais manifestement y savait pas trop, il avait entendu parler d'une guerre... Il était persuadé en tout cas que c'était pas pour des orcs, mais plus on lui posait des questions, plus il avait l'air naïf et un peu trop attiré par l'argent facile. De c'qu'on a compris c'était pas le plus doué des forgerons nains de chez lui, et il avait besoin de fric pour son mariage, et on lui proposait pas mal d'or pour un chargement de qualité moyenne... On s'est dit qu'y faudrait faire gaffe qu'y se fasse pas avoir comme le bleu qu'il était.

On a fini par arriver à Tharbad. Pas qu'ça m'plaisait beaucoup, trop de mauvais souvenirs, mais bon, un peu d'or pour les Maisons de Guérison ferait pas de mal. C'était bizarre quand même, y avait d'autres convois qu'attendaient avant nous, on aurait dit qu'ils transportaient des trucs similaires. Après le petit bakchich à la porte pour pouvoir rentrer, on en revenait pas : y avait plein de marchands partout avec plein de chariots et de cargaisons pareilles ! Jamais vu autant de monde à Tharbad pour commerce depuis le début de la Grande Peste.

Du coup, difficile de trouver un endroit où crécher, tout était pris. Mais j'ai demandé à un mendiant que j'ai reconnu, il nous a guidés et je lui ai donné des restes de bouffe en échange - avec toute la flotte qu'on s'était prise, j'avais trouvé des tonnes de champignons. On est allé chez Dodo-la-Saumure, une auberge/maison de passe de deuxième zone, ou troisième même. J'ai proposé de faire le cuisinier en échange de la dernière chambre, et Tirion a fait de son charme d'elfe et l'autre était tout content. Et encore plus quand j'ai amené les premiers plats. Les gars (ou les filles) avaient jamais mangé aussi bien dans ce bouge.

Mais tout ça était très louche : dans toute la ville, y avait une ambiance du tonnerre, car les marchands s'apprêtaient apparemment à toucher gros. Et les taverniers et aubergistes avaient eu les pattes bien graissées pour offrir de nombreuses tournées générales. Du coup, Les copains et moi on est devenus paranos, les autres ont très peu bu - moi je prends que de l'eau de toute manière. On ouvrait grand nos oreilles et on discutait, j'ai entendu parler d'une guerre entre Saralainn et Girithlin dans l'ouest du Cardolan, ça expliquait sans doute toutes les armes commandées...

Des voleurs dans la nuit
Le chariot et ses cargaisons, comme les poneys qui tiraient le tout, étaient dans un bâtiment attenant à l'auberge. Inutile de dire qu'on sentait gros comme une maison la suite des événements : des marchands avinés, trop joyeux d'empocher bientôt plein d'or, et beaucoup qui n'y connaissaient rien à Tharbad, la ville des Voleurs. Bref, on a laissé les deux nains dans la chambre, une fois la nuit bien avancée et les beuveries qui commençaient à se calmer. Je me suis installé dans le chariot, sous la bâche, entre deux caisses, tandis que Tirion et Tavar grimpaient sur le toit du bâtiment.

Et devinez quoi ? Alors que ça ronflait de partout et que les soulards étaient dans les bras de Morphée, j'ai été réveillé par du bruit dans la pièce. Ben tiens. Dehors, les copains assistaient au manège de nombreux hommes qui venaient prendre livraison de la marchandise... sans payer. Le chariot a été dégagé, attelé, et a commencé à sortir, avec moi dedans. Ces idiots de voleurs ont jamais pensé que quelqu'un pouvait se cacher dans un chariot si encombré. Et Tavar et Tirion s'étaient planqués et avaient pas été remarqués.

Devinez c'qu'y s'est passé ? Des flèches et des pierres ont fusé, des gars sont tombés, les autres ont crié, y savaient pas d'où ça venait. Ils criaient en essayant de se mettre à l'abri, réveillant du monde et en particulier Marti qu'est descendu sans même s'habiller avec sa maille, l'a juste pris sa hache. Bref, les voleurs ont passé un sale moment et beaucoup ont contribué à salir un peu plus les rues de la ville avec leur sang. Ça allait puer la charogne au matin, ça me rappellerait l'odeur de la Peste, il y a quelques mois...

Enfin bref, beaucoup sont morts, quelques-uns ont fui... mais pas loin. Car d'autres voleurs sont arrivés, efficaces, bien équipés. Mais ce n'étaient pas les mêmes. En fait, les nouveaux, qui faisaient partie de la guilde des Commerçants (nom de la guilde des Voleurs), nous ont remerciés du boulot qu'on leur avait épargné. Ceux qu'avaient voulu voler les marchandises n'étaient pas de leur guilde mais juste des intermédiaires. Ils avaient voulu entuber la guilde des Voleurs ou un truc comme ça, et à présent ils payaient... dans toute la ville.

Bartin était descendu, et les voleurs ont marchandé avec lui pour sa cargaison, le chariot et les poneys. Au départ ils se méfiaient de nous, vu qu'on avait été bien efficaces. Après un moment, comme ça se passait bien, y nous ont demandé si on voulait pas bosser pour eux et aller "nettoyer" les voleurs restants qu'étaient réunis dans une espèce de nouvelle guilde près des docks, les corbeaux ou je sais plus quoi. Mais on était pas chaud pour tuer pour du fric, alors on a dit non. Le nain a empoché plein d'or, il était tout heureux, et on est allé se coucher à l'auberge ensuite.

Mais la nuit a été un peu agitée. Il faut dire que Bartin nous avait payé salaire, sans parler de ce qu'on avait trouvé sur les cadavres des mauvais voleurs. Tout d'un coup, c'est fou comme les "copains" étaient devenus méfiants. Encore le mal du dragon... Quoi qu'il en soit, j'ai été réveillé un peu plus tard par Tavar qui criait après Tirion. Ce dernier venait de se prendre une belle baffe, et d'après ce que j'ai cru comprendre, c'était parce que le premier avait trouvé la main du second à un endroit de sa personne considéré comme intime... Ça l'avait réveillé, et il n'avait pas apprécié. D'un autre côté, l'elfe et l'Homme des Bois ont de curieux endroits où ranger leur bourse d'or...

Cadavres en tous genres
Le matin, on est sortis pour accompagner Bartin, il voulait qu'on l'escorte jusqu'à Khazad-Dûm, dans les Monts Brumeux. La ville regorgeait de cadavres çà et là. D'après ce qu'on a compris, la fameuse guilde des corbeaux qui avait voulu doubler la guilde des voleurs avait été assez proprement (façon de parler, hein) nettoyée par la branche "assassins" de cette dernière. Bref, la nuit avait été chaude, très chaude, mais à présent les corps étaient bien froids. La guilde des voleurs, ces derniers temps, évitait de tuer marchands et autres, mais cette délicatesse ne s'appliquait pas à la concurrence, on dirait.

Enfin bon, on est passés rive sud, et j'ai emmené l'équipe aux Maisons de Guérison, pour leur donner l'argent que Tavar m'avait filé et pour que Bartin puisse leur faire le don de mon salaire. Les soigneurs ont été très contents, du reste. Ils étaient bien occupés, les combats avaient fait des blessés, et ils avaient hérité de certains corps aussi. L'un d'eux, qu'on m'a montré, m'a bien intrigué : il portait les mêmes marques de morsure avec canines doubles que mon cousin Gardon, et était dans un état à peu près similaire (démembré, etc.). Et on l'avait trouvé du côté des docks... près du siège de la guilde des corbeaux, qui avait été "nettoyée" dans la nuit par les (vrais) voleurs de la Tharbad.

Ce n'était sûrement pas une coïncidence. Du coup, je me suis dit qu'il fallait chercher à en savoir plus. Les gens des Maisons de Guérison n'en savaient pas plus que moi, ils n'avaient jamais vu ça, alors je me suis dit qu'un petit détour pour aller voir mon ami Dirhavel l'alchimiste s'imposait, ce gars est un puits de science. Bartin a dit que cela ne l'intéressait pas et qu'il préférait faire le trajet avec d'autres nains de la guilde des marchands. On l'a escorté jusque chez eux et on s'est séparés, après lui avoir souhaité des vœux de bonheur pour son mariage. Peut-être qu'un jour on le reverra, sous la montagne...

On est allé voir Dirhavel, à qui j'ai présenté mes compagnons. Je lui ai parlé des morsures bizarres, j'ai même fait un croquis. Il nous a laissé un moment pour aller fouiller dans ses livres, puis il est revenu. Il n'avait rien trouvé de spécifique concernant cette morsure. La sauvagerie des blessures faisait penser à un loup-garou, mais les traces des doubles canines ne correspondaient pas. N'empêche, cette histoire lui évoquait quand même un mal venu de loin, du premier âge du monde. Comme si on avait besoin de ça. Mais y avait eu assez de morts comme ça, si une pareille créature ancienne et maléfique rôdait dans le coin, on allait pas la laisser recommencer. Une visite à la défunte guilde des corbeaux s'imposait. Problème : paraît que ces créatures du premier âge ne peuvent être blessées que par magie. Marti, tu peux ranger ta hache, va falloir trouver mieux.

En attendant, nous nous sommes rapprochés les uns des autres avec toutes ces histoires. Tirion m'a parlé un peu de lui, il vient de la Comté. Du peu qu'il m'en a dit, j'ai cru comprendre que ses relations avec les autres elfes n'étaient pas si idylliques que ça et c'est sans doute pour cela qu'il est parti. Moi je lui ai parlé de mes parents enfermés et obligés de soigner pendant la Peste, et moi qui servait comme otage. Puis comme on m'avait balancé dehors à leur mort, et comment j'ai dû apprendre à me débrouiller seul. J'ai pas voulu rentrer dans les détails, c'est encore trop douloureux pour moi. Faudrait peut-être que j'en dise un peu plus un jour, que les autres comprennent mieux pourquoi j'aime pas l'argent par exemple. Ça sert à quoi l'argent pour un hobbit, quand de toute manière on lui prend dès qu'il veut s'en servir et on lui botte le cul dès qu'il se plaint ? Tharbad est pas fait pour les faibles et solitaires.
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Niemal
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Journal de Tobias - récit n° 5

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Ha ben quand j'écrivais que Tirion était un peu bizarre... Je comprends mieux pourquoi il se parfumait, entre autres. En fin de compte, plus j'en apprends sur les elfes, moins ils me paraissent différents des humains. Ça reste des Grandes Personnes, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs bizarreries et le reste. Et je passe sur le nain, qui a l'air d'aimer encore plus l'or que je ne le croyais. Pour un peu, je jurerais que je l'ai vu pleurer après qu'il ait découvert qu'il avait paumé tout son fric. Pas qu'il se soit posé avant la question de savoir ce que cela faisait aux autres... Mais reprenons au début.

Les assassins de Tharbad
Bon, alors direction les Docks, le quartier de l'île où l'on devait trouver le bâtiment de feu la guilde des corbeaux. A défaut de corbeaux, censés être morts, le coin grouillait de voleurs qui nous regardaient passer. En furetant, on a fini par trouver des traces de sang à côté d'un bâtiment dont toutes les portes et fenêtres étaient clouées avec des planches. Y avait pas l'air d'avoir beaucoup d'activité, c'est le moins que l'on puisse dire, mais bon, ça semblait être le bon endroit. Sans doute que ça avait été fermé après la fin des corbeaux. En tout cas ça ne semblait pas si vieux que ça.

Alors qu'on cherchait comment entrer, Marti n'a pas fait dans la dentelle : il a pris sa hache, a défoncé quelques planches, et comme ça on a pu entrer. On a commencé à farfouiller à droite et à gauche, quand on a entendu des bruits de voix, juste comme je suivais des traces au sol. On s'est planqués, même Marti, et on a entendu des voleurs qui arrivaient. Ils devaient être de la branche des assassins, pas nombreux - juste trois - et ils râlaient à propos de leur chef, un certain Breog, qui leur avait donné le boulot de fouiller le coin, ce qui ne leur plaisait pas du tout. Et Breog se semblait pas franchement quelqu'un de facile.

Bien entendu, quand ils ont vu l'état de la porte, ils se sont doutés qu'ils étaient pas les seuls. Ils ont commencé à partir quand Marti a lancé un "bande de lâches". Ils ont fini par revenir et voir le nain, et comprendre à qui ils avaient affaire. Ce con de Marti leur a dit qu'il était là avec ses copains, alors sûr, les assassins ont pas apprécié de savoir qu'on était planqués. En fin de compte, à leur demande, on a fini par sortir et par discuter.

On avait à peu près les mêmes objectifs, à savoir trouver d'éventuels survivants de la guilde des corbeaux, alors on pouvait peut-être trouver un terrain d'entente ? Le chef du groupe était un gars bien habillé, élégant même, un certain Lambert. Un gars comme ça, me demande si je l'avais pas déjà vu, avec un autre gars aux cheveux blancs et avec une belle cicatrice sur le visage... un certain Geralt, je crois. Enfin bon, le Lambert semblait plutôt content d'avoir du renfort pour leur corvée, alors on a décidé de continuer tous ensemble.

La guilde des corbeaux
J'ai repris le suivi des traces que j'avais repérées, mais elles disparaissaient sous les meubles. Après avoir demandé à Marti de faire le ménage, on est tombé sur une trappe dans le sol, trappe non piégée, j'ai vérifié - on ne sais jamais avec ces oiseaux-là. Et dessous : un passage sans doute assez ancien, rien à voir avec des égouts, d'ailleurs y doit pas y en avoir ici. On a dit à Marti de rester en arrière, et nos trois T (Tavar, Tirion, Tobias) flanqués des assassins sont descendus en catimini. Un peu plus loin, trois gars en train de jouer pour passer leur ennui, et censés garder quelque chose...

J'ai dit que je m'occupais d'un gars avec ma fronde, un autre a eu une boutonnière dans le crâne et le dernier s'est rendu sans histoire et discrètement. La lame de Tavar dans son dos était tout à fait convaincante. Pendant que je soignais celui que j'avais assommé, l'autre survivant passait aux aveux : ils étaient là pour garder un passage vers le restant des troupes du corbeau, leur Quartier Général. Et ce passage, c'était... une armoire, présente dans la petite pièce. Sans doute une armoire sans fond qui masquait un nouveau boyau.

On était pas très chauds pour aller plus loin vu que les ordres des assassins étaient clairs : nettoyage par le vide. D'un autre côté, il semblait que celui qu'on cherchait, qui démembrait et mordait avec six canines, n'était rien d'autre que le chef des corbeaux, et apparemment un gars bien sinistre, dont les sbires ne connaissaient même pas le nom... Alors on a continué avec les assassins. J'ai aussi dit à Tirion que je préférais assommer un gars plutôt que de le voir tuer par la flèche d'un autre. Ça lui laissait une petite chance pour la suite...

Les deux corbeaux encore vivants se sont retrouvés bâillonnés et attachés, on a appelé Marti pour qu'il nous rejoigne (mais pas trop près), et on est entrés dans le nouveau couloir souterrain. Il y avait une certaine odeur de brûlé, qu'on a compris un peu plus loin : une dizaine de gars faisaient brûler des papiers. Ça sentait le nettoyage de rats qui quittent le navire, ou du moins qui s'y apprêtaient. Me suis demandé comment on arrivait à respirer avec leur feu, y devait y avoir une aération vers l'extérieur, bien planquée pour éviter de voir la fumée ou entendre des bruits...

Enfin bon. On s'est à nouveau préparés, on a dit au nain de s'approcher, et on a lancé l'attaque. Des corps sont tombés, Marti est entré dans la danse et a fait voler une tête loin de son corps. Je passe sur la suite, la routine quoi. Comme d'hab', aucune blessure sérieuse de notre côté, un blessé (celui que j'ai assommé d'une pierre) et un gars rendu en face. J'ai soigné le blessé, l'autre a été interrogé, les copains ont fouillé les corps et les environs - il y avait une espèce de réfectoire à côté - et moi je me suis intéressé aux papiers que les gars étaient en train de brûler. Qu'allions-nous trouver ?

Trafic et échanges
J'ai cru comprendre aux propos acides des copains que certains avaient eu plus de chances que d'autres dans leurs fouilles - comprenez par là que Tirion avait trouvé plus de fric que Tavar. Ces Grandes Personnes... Mais bon, de mon côté j'ai trouvé des trucs intéressants dans les papiers : ça parlait de montagnes d'armes envoyées à Girithlin dans sa guerre contre Saralainn. Lambert, qui a vu que je m'y connaissais en papier, a dit que ça l'intéressait, alors j'ai fait des copies des trucs intéressants et j'ai laissé les originaux. J'imagine que les voleurs veulent ça pour peser dans l'équilibre politique et monnayer leur savoir ou faire chanter les bonnes personnes... Leur problème.

Le gars interrogé n'a pas été d'un grand secours : y savait pas plus que les autres où était le chef ni même son nom. Mais il a pu confirmer que c'était bien lui qui tuait et démembrait les gens de manière particulièrement horrible et sadique, tous avaient peur de lui. Reste qu'on était pas vraiment avancés : on allait le trouver comment, le gars ? Me suis dit que j'allais donner les papiers à Dirhavel, il en tirerait peut-être plus que moi. On a partagé le fric trouvé sur place entre les assassins et nous, et on s'est préparé à partir.

Lambert était content de l'aide qu'on avait apportée, en échange il a dit qu'on pouvait faire appel à lui si on avait besoin. C'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Tous les prisonniers allaient finir au fleuve, mais j'ai insisté pour garder le dernier que j'avais amoché à la tête, en disant que Breog, le chef des assassins, était pas obligé de savoir que le gars était là, même si ça se saurait bien tôt ou tard. Mais je voulais l'amener aux Maisons de Guérison, avant de passer chez Dirhavel. Histoire de le soigner mieux et de lui laisser une meilleure chance pour la suite... et l'occasion de faire quelque chose de bien aussi.

Aux Maisons, j'ai commencé par donner ma part du fric récupéré sur les corbeaux, ça a encore fait plaisir aux soigneurs : chaque fois que je viens les voir, je leur donne quelque chose. Si seulement tout le monde pouvait faire pareil... Quant au corbeau survivant, je lui ai recousu la tête là où je l'avais ouvert avec ma pierre, et je lui ai dit, t'as le choix maintenant : essayer de fuir Tharbad, mais j'donne pas cher de ta peau ; ou servir les soigneurs, ce qui te donnera peut-être une certaine sécurité le temps que tu restes, voire que tu te fasses oublier...

Après quoi j'ai remis les papiers à Dirhavel, mais j'avais trouvé l'essentiel y semble. Et puis Tirion (ou Tavar, chais plus) a eu l'idée de faire appel à Lambert pour vendre les armes qu'on avait récupérées sur les corps et de demander des infos concernant le chef des corbeaux. L'assassin a donné deux pièces d'argent, une misère, mais on risquait pas de trouver mieux en ville ; et surtout, il nous a dit de repasser le lendemain pour nous faire part de ce qu'il aurait trouvé sur le chef qu'on recherchait. Encore une nuit à passer à Tharbad. Alors on est retournés crécher chez Dodo-la-Saumure.

Tantouze ou travestie ?
Entre mon offre de cuisinier et les talents elfes de Tirion, le proprio a pas fait d'histoire, au contraire. Et il a bien eu raison : mes plats ont eu tellement de succès ce soir-là que je crois qu'il a dû refuser du monde... et je parierais qu'il a augmenté les prix. Il était tellement content qu'il m'a donné une grosse somme, cinq pièces de bronze. J'les ai données à Tavar pour qu'il achète quelque chose ou pour qu'il me les garde pour le lendemain, que je les amène aux Maisons de Guérison. Et pis on est allés se coucher. Tavar avait demandé - et obtenu - une chambre à part, depuis la dernière nuit y se méfiait de Tirion.

Pendant la nuit, pendant que Marti ronflait comme un bienheureux, j'ai entendu des bruits dans la pièce à côté, où dormait Tavar. Apparemment, il était pas seul, Tirion l'avait rejoint et avait fait des siennes. Enfin, Tirion... y discutaient un peu fort tous les deux, et j'ai une bonne oreille. J'ai appris ainsi que Tirion était une femme elfe et qu'elle s'appelait Tiriel ! Elle était recherchée et se travestissait pour passer inaperçue, et son parfum m'avait empêché de sentir ses odeurs féminines. Et elle disait à Tavar qu'elle pensait que j'étais trop jeune pour garder son secret, que ça resterait entre Tavar (qui l'attirait manifestement) et elle. Génial les petits secrets entre copains. Espèces de &#@$>¤ !! Elfes ou hommes, plus c'est grand, plus c'est con !

Le lendemain, j'ai rien dit, j'ai demandé l'argent que j'avais passé à Tavar et il me l'a donné. Puis je suis allé vers les Maisons de Guérison leur remettre. Mais j'ai vite vu Marti qui arrivait : ce grippe-sou de nain supportait pas que je donne encore du fric et il a voulu me le piquer en douce !!! Mais pendant qu'il essayait maladroitement de me faire les poches, moi, j'en ai profité pour lui prendre sa bourse... Quand il s'en est aperçu plus tard, il est revenu à toute allure vers moi, même si ça aurait pu être n'importe qui à Tharbad - pas les voleurs qui manquent, bon sang !

J'ai essayé de me planquer, mais ces foutus nains doivent renifler l'argent, et il a pas lâché. Alors j'ai grimpé à une maison, y s'est trouvé con, et a essayé de demander pardon. J'ai accepté de rendre sa bourse contre la promesse qu'il donne tout son bronze - y avait plus de cent pièces ! - aux soigneurs. Il a accepté en chialant à moitié et on est allé aux Maisons de Guérison. Y s'en tire bien, avec l'or et l'argent qu'y avait, il aurait perdu bien plus si j'avais tout donné. Enfin bon, il a remis sa part, les soigneurs étaient aux anges, même si lui tirait une tronche pas possible !

De retour pour midi, on a mangé ensemble chez Dodo et j'ai fait comprendre à Tirion/Tiriel qu'on garde pas des secrets en parlant fort, de nuit, dans une auberge de dernière catégorie. Elle a avoué à tout le monde qui elle était et elle en a demandé un peu plus sur moi aussi. J'aime mieux ça. On a raconté aussi le petit "incident" qu'y avait eu entre Marti et moi, Tavar et Tiriel ont bien rigolé, mais pas trop longtemps parce que le nain avait pas trop l'air à rire, lui. Et puis on s'est occupés, et on est allés voir Lambert le moment venu.

Adieu Tharbad
Les voleurs nous regardaient d'une drôle de manière quand on est arrivés, et Lambert nous a expliqué pourquoi : la tête de Tirion/Tiriel était mise à prix, une pièce d'or ou quèqu'chose comme ça, et il nous a conseillé de vite partir, qu'il ferait comme s'il nous avait pas vus. Et il nous a donné la description d'un gars du Rhudaur qui pourchassait le chef des corbeaux depuis des années y paraît. On pourrait en savoir plus si on le trouvait. C'était ailleurs qu'à Tharbad, ce qui nous arrangeait bien : on irait donc direction Girithlin.

Je suis encore passé chez Dirhavel pour copier une carte du Cardolan - ouais, j'commence à être pas trop mauvais - et on a quitté la ville le lendemain. Tiriel était maquillée comme un humain barbu, à part moi y a pas grand monde qui l'a reconnue. Salut Tharbad, j'te regretterai pas ! Direction : Metraith (capitale de Dol Tinarë) par la vieille route pavée qui amène en Arthedain, puis le Chemin Rouge vers l'ouest, et arrivés au gué de Sarn, on aurait plus qu'à descendre le long de la rivière Brandevin. Y en avait pour pas mal de jours pour faire tout ça... Et certains coins à traverser étaient pas très sûrs. Ça devrait faire plaisir au nain, sa hache aura pas le temps de rouiller !
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Niemal
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Journal de Tobias - récit n° 6

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Hé ben, je croyais qu'une fois Tharbad au loin, je n'entendrais plus parler de voleurs ; je me suis lourdement trompé ! Le début du voyage vers Girithlin m'a montré que ces gens-là sont partout, et quand je dis partout, c'est bien partout : du péquenot au grand seigneur, tous des malades avec leur or ! Du coup, dans ce monde de voleurs, ben... forcément, vous l'êtes vous aussi, c'est vraiment partout je vous dis !

Allez, à côté de ça, Tirion/Tiriel a fait des trucs qui m'ont vraiment plu. Ouais, les elfes ont remonté dans mon estime, malgré ce qu'elle a pu dire qui l'avait poussé à prendre la route. C'est vrai, certains des voleurs qu'on a croisés, et ben on leur a montré qu'ils pouvaient faire d'autres choix que tout piquer aux autres ou se faire piquer. Et même qu'on pouvait être perdant au combat et gagnant autrement, si si !!! Bon, d'accord, certains se relèveront jamais et sont débarrassés de la corvée de faire des choix. Faut dire que Marti a une manière de prendre soin des blessés très particulière...

Des voleurs qui n'en reviennent pas
Et donc nous voilà partis sur la vieille route du nord par une belle journée d'automne. Pas de provisions, mais entre les bons archers que sont Tavar et Tiriel, et mon nez et ma connaissance des plantes, pas besoin de faire un dessin : à midi, on avait trop de bouffe pour nous, on allait être obligés d'en jeter ! Des soldats d'Arthedain, par l'odeur alléchés, sont arrivés à notre contact et on leur a fait profiter de nos provisions et de ma cuisine, et i-z-ont pas craché dessus ! Ils apportaient un message au Canotar de Tharbad, et en discutant leur chef s'est montré très intéressé par nos histoires de marchandises naines qu'on avait gardées, et même si on a pas dit que c'étaient des armes il a dû s'en douter un peu...

Le soir, on trouve une ferme abandonnée suite à la peste, on s'installe, et Tiriel monte la garde tandis qu'on prend un repos bien mérité - j'avais jamais marché autant, moi ! V'là-t-y pas qu'elle nous réveille dans la nuit quand deux gars louches s'approchent. Elle et moi, on prend de la hauteur discrètement tandis que les autres font semblant de dormir. Un des deux gars se barre, sans doute pour chercher des copains. Celui qui reste, je l'estourbis avec une pierre, un peu fort, mais au moins le gars a pas fait un bruit. Tiriel prend ses fringues et se déguise pour passer pour lui, et moi je soigne le mec dont la caboche était quand même bien amochée. Je demande à Marti de m'aider à le transporter, et ce foutu nain maladroit le fait tomber sur la tête ! Là pour le coup, y avait plus grand-chose à faire et on l'a laissé aux charognards, un peu plus loin.

Ses copains se sont ramenés et Tiriel a réussi à donner le change. Ils étaient cinq je crois, on était tous prêts et planqués. Marti a soigné l'un d'eux de tous ses maux, Tavar a blessé un deuxième, j'en ai assommé un troisième, Tiriel a tenu le quatrième en joue en lui disant de pas bouger, et le cinquième a fui avec le blessé de Tavar. J'avais à nouveau bien amoché mon gars avec ma fronde, mais j'ai pu le soigner comme il faut et j'ai pas demandé l'aide du nain, cette fois. Lui ai même fait un cataplasme au gars - vachement bien réussi, j'étais content de moi - il devrait pouvoir s'en sortir ; surtout que l'autre prisonnier a eu droit à un cours sur ce qu'il fallait faire pour prendre soin de son copain et l'aider à guérir.

Bah, en fait de voleurs c'étaient des gars un peu paumés et pas bien méchants qu'essayaient de survivre au mieux, comme un peu tout l'monde. I-z-avaient faim, quoi, entre autres choses, alors quatre voyageurs (trois et demi), c'était une cible tentante... On a passé la nuit avec les deux gars, dont l'assommé comateux. Au petit matin, on est repartis sur la route en laissant les deux voleurs de leur côté après quelques bons sermons, de la bouffe et quatre pièces d'argent. Ouais, c'est la vérité la plus vraie, et mieux encore : Tiriel a donné deux pièces en premier, et du coup Marti lui aussi a donné deux pièces. Venant de Tiriel, j'étais ravi, mais là, Marti, i m'a franchement estomaqué ! Quant au voleur le plus frais, i devait croire qu'il était en train de rêver et qu'il allait se réveiller... Pourtant, deux de leurs gars étaient morts. I seraient venu demander gentiment, p't'êt'bien qu'i-z-auraient eu la même chose, mais sans les gnons...

Déserteurs incrédules
Ce deuxième jour allait-il mieux se passer que le premier ? Que dalle : en journée on s'est fait repérer par une bande d'une cinquantaine d'hommes armés en mauvais état, genre déserteurs. Comme i venaient vers nous avec une tronche pas vraiment amicale, on s'est caltés en vitesse : Marti m'a porté - i m'porte mieux qu'un blessé - et Tiriel a marché à grand pas en chantant, tout le monde filait vite et sans s'fatiguer. Les gars armés ont pas pu tenir la distance et i-z-ont fini par déclarer forfait et s'arrêter.

Bien sûr, ils faisaient un peu pitié, z-avaient pas l'air frais, alors on a pas pu s'empêcher d'aller vers eux pour les aider. Tiriel, qui s'était re-déguisée en humain barbu, a parlé à leur chef qui a fini par faire confiance - elle a encore fait un de ses trucs d'elfe je crois, c'est efficace. Et me voilà à soigner plaies et bosses pendant que Tavar et Tirion vont chasser, et ensuite je pars avec Marti pour ramener à bouffer des trucs comestibles et sans pattes. A quatre, on leur a ramené plus que le poids du nain en bouffe ! De quoi les faire manger pour deux jours environ...

Le soir - ça nous a pris la moitié de la journée tout ça - les gars étaient bien joisses, surtout que je me suis pas mal démerdé question cuisine. Ces pauv'mecs avaient sans doute jamais mangé aussi bien, alors qu'ils crevaient à moitié de faim. On a discuté, i venaient du Saralainn et avaient combattu contre Girithlin. Ça c'était mal passé, i s'en étaient pris plein la gueule, et en fin de compte i-z-avaient fini par déserter. Bref, toute l'horreur de la guerre. Là i fuyaient loin des combats, au nord-est, vers les cantons de Fëotar où i-z-espéraient refaire leur vie.

On s'est séparés le lendemain matin, les gars étaient en bien meilleure forme que la veille. Entre la bouffe, mes soins et mes plantes, et d'être aidés comme ça, on aurait dit qu'i-z-étaient sur un petit nuage. I nous ont remerciés chaleureusement, en pensant sans doute que finalement le monde était p't'êt'pas si noir et dégueu que ça... En tout cas, nous, on a pas eu d'autre problème sur la route à part un peu de pluie. Et le cinquième jour, on a fini par arriver à Metraith, capitale de Dol Tinarë et siège du prince Hallas.

Un prince plus voleur que ceux de Tharbad
I avait du monde à la porte d'entrée, ça discutaillait sec et même ça fumait. On a compris quand on a voulu passer : la taxe était de deux pièces de bronze par personne, même pour moi, bon sang d'enfoirés ! Vingt fois plus qu'à Tharbad, et je passe sur moi, qui passait en général gratis à Tharbad, comme les enfants. Pas étonnant que le prince Hallas avait une réputation de miches en or : Metraith était sur la route principale qui menait en Arthedain et aux Montagnes Bleues, impossible de contourner la ville avec une grosse cargaison, ou sans connaître très bien les petits chemins et pas avoir peur de s'embourber. Et la soldatesque se fichait pas mal des protestations des gens - devaient avoir l'habitude.

Tiriel a payé pour moi et Tavar pour Marti, et on est entrés. Mais après s'être regardés, j'ai donné la main à l'elfe déguisée comme si j'étais son fiston et elle est allée demander des renseignements aux deux gardes qui collectaient les taxes dans des bourses, tandis que l'Homme des Bois s'approchait aussi. Les deux gardes nous ont traités comme du poisson pourri et on est parti... mais avec leurs bourses. Un peu plus loin, on a entendu qu'ils s'étaient rendu compte qu'il leur manquait quelque chose - ça râlait sec et leur chef était pas content et les menaçait de pendaison - et on s'est dit que finalement on allait peut-être pas rester en ville autant qu'on l'avait pensé...

On a fait quelques courses et on s'est trouvé une auberge un peu bruyante, pleine de monde : beaucoup de Dunéens bagarreurs, et Marti a failli se payer un tabouret dans la tronche en entrant. Il a fait chanter ses poings et nous a permis de rentrer sans problème. Et comme il en voulait encore, et il était pas le seul, il a commencé à se friter avec deux hommes. Tiriel a pris des paris et fait monter les enchères, et du coup un troisième est venu prêter main-forte aux deux autres. Marti a écopé d'un bleu pas bien méchant, tandis que les autres ont eu droit entre autres à des côtes cassés - c'est lourd, un nain en armure et tout qui vous saute dessus - et bref, il a gagné et Tiriel a empoché plein de fric. A force, va falloir que ce fric serve à ceux qu'en ont besoin plutôt que le stocker comme des dragons.

Tiriel et Tavar sont allés prendre un bain - la première rejointe par le second, si j'ai bien compris. En redescendant, l'un comme l'autre avaient un air un peu bizarre et les joues de Tavar étaient un peu roses. Après ça a été au tour du nain et moi, et puis j'ai nettoyé mes vêtements. On a mangé, et on a vu que dehors des gardes s'affairaient. A coup sûr, notre signalement avait été donné et on serait fouillés si on voulait sortir. Et avec tout le fric récupéré dans les bourses des gardes plus à l'auberge, on nous traiterait de voleurs - ce qui était bien vrai, mais pas moins que ce foutu prince qui mettait des taxes pareilles - et on aurait des problèmes. Fallait se barrer, et pas par les portes principales.

Une sortie en fanfare
On avait pu repérer que la ville était fortifiée, un mur d'enceinte la protégeait de tous les côtés... sauf un : vers l'ouest, les murs s'arrêtaient à une petite rivière derrière des bosquets. Bref, un endroit discret et pas trop dur à franchir - les copains avaient parlé de me jeter de l'autre côté, je sais pas nager, moi ! Eux non plus i paraît... Mais y avait pas mal de gardes à surveiller le coin. On est discrets, du moins une partie de nous. Tiriel y est allée, puis moi, puis Tavar. I faisait nuit, et on est bons tous les trois. Mais Marti, par contre...

Bien sûr, ce grand nain avec tout son équipement et sa "schling-schling" d'armure a pas pu faire autrement que se faire repérer. J'pensais qu'il allait traiter les gardes de tous les noms quand ils sont devenus méfiants et qu'ils ont commencé à laisser entendre qu'ils allaient l'arrêter, mais non : ce grand couillon a joué les timides et a tenté de persuader - sans grand succès - les gardes de sa bonne foi. Tout en avouant qu'il était avec ses amis, amis qui correspondaient justement à l'avis de recherche lancé contre nous, crétin de nain ! Les gardes ont appelé du renfort, et tout ça semblait mal barré.

De mon côté, j'ai essayé de faire diversion en faisant hennir un cheval à l'aide d'une pierre, ce qui a permis d'attirer quelques gardes. Puis j'ai balancé sur les gardes restants deux ou trois pièces de bronze. Entre ceux qui ont essayé de trouver d'où ça venait et ceux qui cherchaient à empocher les pièces, l'est resté plus qu'un garde près de Marti. Tiriel lui a fait des signes de loin, et Marti a envoyé son gros poing dans la tronche du garde et s'est enfui à toutes jambes vers nous, tandis que l'elfe et l'Homme des bois blessaient aux jambes les gardes qui lui couraient après. Moi j'étais un peu à l'écart et j'étais déjà en train d'aller vers la rivière, après avoir repéré un tonneau qui pourrait m'aider à franchir toute cette eau.

Première fois que j'entre dans autant d'eau. Foutue rivière, même avec le tonneau pour m'accrocher j'ai cru que j'allais pas y arriver ! Heureusement que les autres gardes étaient en train de courir après le nain un peu plus loin, sinon c'était pas dur de me repérer avec tout le bruit que j'ai dû faire. Les trois copains ont pas eu le même problème que moi : Tavar et Tiriel ont trouvé un endroit plus étroit, quelques mètres à peine, et ils ont sauté. Le nain a eu un peu plus de mal mais il est passé quand même, et on a pu tous se retrouver de l'autre côté, tandis que la cloche sonnait en ville et que c'était le branle-bas de combat comme si elle était attaquée. Piquer du fric au prince, c'est pire que de mettre le feu à sa putain de ville on dirait !

Fallait mettre le plus de distance entre les gardes et nous, et donc on a marché à bonne allure toute la nuit. C'était trop pour mes petites pattes et j'étais crevé, donc les copains se sont relayés pour me porter. Au petit matin, on s'est trouvés un coin peinard et discret pour pieuter, des fourrés pas loin de la route qu'on devait prendre, le Chemin Rouge. Tiriel a monté la garde et elle m'a réveillé en journée quand elle a vu des gardes de loin qui cherchaient des traces. A nous deux on est allés effacer nos traces et les gardes ont rien vu. On a repris notre route de nuit au début, le temps de quitter Dol Tinarë, puis progressivement on a repris un rythme normal. Après une semaine peut-être, on est arrivés au gué de Sarn sur la Rivière Brandevin. Sur le chemin, Tiriel nous a expliqué pourquoi elle s'était enfuie de chez les elfes de la Comté : le chef de la clairière (une espèce de groupement d'elfes je crois) où elle vivait s'était amouraché d'elle car elle lui rappelait sa défunte épouse. Plutôt que de vivre dans une cage dorée sous les yeux et l'attention mielleuse du gars, elle s'était taillée...

Restait plus qu'à descendre la rivière jusqu'à Minas (ou Barad) Girithlin, où on espérait pouvoir trouver l'ancien prévôt de Fennas Drúnin (ou des nouvelles de lui) qui pourchassait le chef des Corbeaux depuis des années. En longeant la rivière on a fini par tomber sur un campement d'Hommes des Rivières qui ont accepté de nous emmener par bateau jusque-là, contre les peaux des chevreuils abattus par nos chasseurs et mes champignons et autre boustifaille. En chemin sur la rivière, je passais mon temps à pêcher, et le soir et à d'autres moments j'ai demandé à nos passeurs de m'apprendre à nager - et mes copains en ont profité aussi. Ça pourrait nous être utile, car on peut difficilement se cacher ou s'abriter d'une rivière comme d'une flèche : la première n'a rien d'autre à faire que de nous attendre...
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Niemal
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Journal de Tobias - récit n° 7

Message non lu par Niemal »

Pour une surprise, ce fut une surprise... de taille ! Et doublement... Non, on n'a toujours pas trouvé le sinistre machin aux six crocs et chef de feu la guilde des Corbeaux, pas plus que celui qui enquête dessus, l'ancien prévôt de Fennas Drúnin. A la place, on a trouvé un rêve, une montagne de muscles pas si imaginaire que ça, et beaucoup de questions. Toujours plus de questions, et pas les réponses...

Et sinon, je ne suis pas le seul à être étonné par l'attitude de Tirion/Tiriel - je vais commencer à l'appeler Tirionel d'ailleurs : si notre nouvel ami n'arrive pas à savoir si c'est un homme ou une femme, Tavar, lui, préfèrerait en être au même point. Et le capitaine de Girithlin qu'on a vu a été très déçu - ce n'est pas peu de le dire - par son attitude. Les elfes font comme les humains, tout fout l'camp mon bon capitaine ! Bon, retour arrière, autant commencer par le début.

Un rêve devenu réalité
Alors nous voilà, dans une petite bourgade plus ou moins au pied de la colline sur laquelle s'élevait Minas Girithlin, forteresse principale et siège du pouvoir de la province de Girithlin. Le village s'était développé autour du petit port proche de la forteresse et des quelques commerces et artisans qui devaient pourvoir aux besoins du château et de ses habitants. Mais sinon, c'était très rural, rien à voir avec Tharbad ou même Metraith. De loin, le château avait l'air d'une grosse tour à sept côtés. Vu les dégâts et réparations bien visibles effectués sur ledit château, on était tenté de se demander ce qui lui attirait tant les ennuis. Il semblait avoir été pris d'assaut pas mal de fois. A le voir, ça me rappelait la famille qui rapiéçait mes vêtements pour les faire durer.

Enfin bon, après avoir quitté les Hommes des Rivières, on se balade en ville, quand on a entendu du bruit venant d'un bâtiment. Une auberge ou taverne, j'arrivais à sentir l'odeur de mauvais alcool (de toute manière y'en a pas de bon) de suffisamment loin. Une bagarre sans doute, la preuve : un corps balancé sans ménagement par une fenêtre. J'entends une grosse voix, ça fait tilt. Au milieu des odeurs d'alcool et de crasse, je sens comme des effluves de (grosse) bête sauvage connue, ça refait tilt. Et vu le sale quart d'heure que certains semblaient vivre à l'intérieur, re-re-tilt. Trois tilts pour un nom : Dorn.

Je me mets alors à gueuler comme un putois en appelant Dorn et en lui demandant de sortir et qu'est-ce qu'il peut bien foutre ici. Un moment de calme et le chaos reprend sans plus, alors je grimpe à la fenêtre et je regarde : il était bien là, comme dans les aventures imaginaires qu'on m'avait dit que j'avais eues quand j'étais malade à Tharbad. Un gaillard encore plus grand que dans mon souvenir, à peine couvert par une peau de loup blanc miteuse et usée ; et tout aussi costaud qu'en rêve, balançant ses opposants - des Hommes des Rivières un peu éméchés - comme de vulgaires quilles.

Je lui ai à nouveau gueulé après, et cette fois-ci il m'a vu. Et manifestement, il m'a reconnu, et le combat s'est arrêté dans la taverne. Puis il a lâché le corps d'un gars nonchalamment et il est sorti pour me parler, comme deux amis qui ne s'étaient pas vus depuis longtemps. Et en même temps il avait du mal à y croire, comme s'il ne savait pas s'il était en train de rêver ou non. Et je pouvais bien le comprendre : on vous dit qu'une part importante de votre vie c'était du vent, et voilà-t-y pas que le vent prend une consistance bien solide, comme les poivrots de l'auberge pouvaient l'attester. Mais purée, alors j'ai rêvé ou pas ? Et comment j'aurais pu connaître ce gars-là qui manifestement me reconnaissait, si je l'ai jamais vu qu'en rêve !?!

Avis de recherche
Mais quelques présentations étaient d'abord nécessaires : les copains étaient encore en train de se demander qui était ce gars de huit pieds de haut (~ 2 m 40) qui non seulement avait l'air aussi grand qu'un troll mais semblait bien en avoir la force également ! Tirion était toujours déguisé en homme barbu, et il avait l'air impressionné par les muscles saillants de Dorn, d'autant plus visibles qu'il était à moitié vêtu de quelques peaux. Et hormis le nain, costaud mais petit, mes copains faisaient déjà bien gringalets (et même tafioles), mais alors là, face à Dorn, ils avaient l'air encore plus ridicules. Ils hésitaient à lui serrer la main, en se demandant sans doute dans quel état elle ressortirait...

Enfin bref, on a commencé à faire les présentations et à se dire qu'on allait peut-être discuter ailleurs qu'en pleine rue. Et puis un groupe d'Hommes des Rivières un peu ronds a fini par se constituer, et manifestement ils n'avaient pas envie de voir partir Dorn mais de prendre leur revanche au pugilat. Mon copain en rêve (et pas que, maintenant) leur a gueulé après si fort que les trois quarts se sont caltés en courant tandis que les autres se faisaient dessus ou s'évanouissaient. Ouais, Morti, Tavar et Tirion étaient de plus en plus impressionnés. Voire intéressés, tout particulièrement Tirion...

Dorn nous a emmenés dans l'autre auberge qu'il avait repérée en arrivant, et on a demandé à manger : la nuit était tombée et on avait faim. Mais alors que la commande était passée, Tavar et moi on a pas pu s'empêcher de remarquer et d'entendre trois personnes qui nous désignaient, et l'un d'eux qui se levait pour aller prévenir la garde. Tirion et Marti décident de s'en occuper et suivent le gars dehors, tandis que je continue à discuter avec Dorn de son expérience à lui : ouais, il avait aussi vécu la même chose que moi en rêve, et même s'il était un peu différent de comment je me souvenais de lui - il ne savait pas se changer en ours par exemple - pour le reste c'était bien le même. Mais du coup il avait du mal à savoir s'il ne rêvait pas encore, en me parlant.

Le nain et l'elfe déguisée sont revenus dans l'auberge, et la main de Tirion puait comme si elle s'était pissée dessus. C'est dingue comme elle a tendance à toujours mettre ses mains aux mêmes endroits avec les autres... Bon, il semblait que le gars qu'ils avaient suivi avait eu la frousse de sa vie et qu'il n'irait plus prévenir les gardes. Restaient les deux autres dans la pièce, qui se faisaient tout petit. Et encore plus quand on est venus se mettre à leur table tous les cinq... I-z-en menaient pas large et on leur a fait comprendre qu'on voulait pas d'ennuis, et sûrement que eux non plus. On a fini par comprendre que des avis de recherche avaient été postés et des crieurs avaient renchéri : une elfe était recherchée (une pièce d'or, crénom !), et un groupe de personnes qui nous ressemblaient bien aussi : le prince Hallas n'avait toujours pas digéré qu'on soit partis de chez lui sans payer, et même en raflant une bourse ou deux...

A côté de ça, j'ai demandé deux-trois trucs sur le type qu'on recherchait, le prévôt de Fennas Drúnin, Bart Dugenou ou un truc comme ça. I-z-en avaient entendu parler et nous ont donné le début d'une piste, alors on les a remerciés avec quelques pièces de bronze tout en leur laissant le soin de payer pour nous les repas commandés. Et puis plus tard, comme on a entendu que la garde approchait, on est allés voir l'aubergiste et on l'a grassement payé (une pièce d'or) pour qu'il oublie qu'il nous avait vus et qu'il paye une tournée générale à toute la salle, histoire que les gens pensent à autre chose qu'à nous dénoncer. Et puis on est montés dans les chambres qu'on avait commandées : une pour Tavar et une pour les autres.

Achats, discussions et préparatifs
Tavar aime bien être dans une chambre à part pour dormir tranquille. Ce qui peut se comprendre quand on entend les ronflements du nain ! Mais lui, au moins, on finit par s'y habituer. Alors qu'entendre Tirionel allumer Tavar comme c'est pas permis - et sûrement à l'aide de sa magie - c'est difficile à supporter. Si j'ai bien compris, Tavar, 16 ans, est puceau alors que chez lui, à cet âge-là, tout le monde est marié et père de famille. Et le voilà à côté d'une elfe qui l'allume juste ce qu'il faut pour le mettre dans tous ses états, avant de lui dire qu'elle veut juste un peu d'amitié... Ouais, chez les elfes, les préliminaires ça prend peut-être des années. Chez Tavar, j'ai plutôt l'impression que ça se compte en minutes... et il l'a fait savoir - bruyamment. Me suis pas privé d'en rajouter, tiens : vos gueules les amoureux !

Bon, le lendemain, après cette nuit agitée, on a vu que c'était chaud dans le coin, avec des gardes çà et là, et le patron de l'auberge nous en a rajouté une couche. Avec la guerre proche - le front était qu'à une journée à pied - faisait pas bon cacher des gens recherchés. Bref, on s'est dit qu'à visage découvert c'étaient les ennuis assurés, sauf pour Dorn qui n'était pas recherché, lui. Alors Tirion nous a maquillés : l'est très douée pour ça, même si ça perturbe pas mal le grand Berninga. Faut dire qu'un coup elle est un homme, un autre moment c'est une femme, plus tard ce sera un elfe, ou une elfe, et à chaque fois elle a bien la voix qui va avec et tout. L'était paumé, le grand copain !

Vu qu'on avait plein d'argent qui servait à rien, autant que ça serve, justement, et on est allé lui acheter des vêtements de cuir pour le protéger un peu, et un bouclier et une hache. Au passage, des soldats nous ont questionnés mais ça s'est super bien passé, i-z-ont rien vu et Dorn les a épatés. Chez le tailleur, on a payé à prix d'or des vêtements de cuir et surtout on a payé pour les avoir rapidement - en trois jours - tandis que chez l'armurier ça a été plus simple. Enfin bon, Tavar a discuté le bout de gras à chaque fois pour faire baisser les prix. Me d'mande à quoi ça sert, on a encore plein de fric et ça leur sert autant qu'à nous sinon plus. Enfin bon.

Ça nous laissait plusieurs jours sur place. Pendant que Marti et Tirion, déguisés en un bûcheron et sa (chaude) femme, faisaient se délier les langues des soldats (parfois trop, et pas que les langues - pas touche les mains !), j'allais chercher des herbes avec Tavar et Dorn. Ça nous prenait pas mal de temps mais en automne on trouve de tout, et j'ai pas été déçu. Avec l'aide de mes copains qui se débrouillent pas mal, on a trouvé de l'athelas, de la bonneherbe, du marchand de sable, du trèfle de lune, et même une vipère dont les glandes sont des remèdes miraculeux, les dons-de-vipère : on s'est approchés d'elle et l'Homme des Bois l'a tirée avec son arc, puis j'ai pris les glandes et je les ai mises au sec.

On est même restés un jour de plus après avoir récupéré les cuirs de Dorn, car je voulais préparer toutes ces herbes et aussi chercher des noix de l'écureuil - j'avais repéré un coin, en forêt, où on avait des chances d'en trouver ; et trois noix pour la peine ! Un peu dures à aller chercher, Tavar s'est bien fatigué je crois, je serais bien monté à sa place mais en tant qu'Homme des Bois il avait envie de grimper alors j'ai laissé faire... et puis il se débrouille très bien. Bref, au bout des quatre jours ma bourse à herbes était loin d'être ridicule et j'avais des stimulants, des soins et des somnifères en pagaille. Ça pourrait servir.

Diplomatie maladroite
Tirion avait bien bossé pendant ce temps-là. Le gars qu'on cherchait était au front, à une journée de marche à pied de là où on était. Le front, c'était la guerre entre Girithlin et Saralainn, et il fallait un laisser-passer pour arriver là-bas. Le prévôt qu'on recherchait en avait un car il enquêtait sur des morts mystérieuses. Tirion n'avait pu en obtenir un par des voies détournées, il n'y avait qu'une chose à faire pour en avoir un : aller voir le capitaine Tarn. C'était un Dúnadan, et l'elfe se dit qu'il serait plus sensible aux propos d'un elfe que ceux d'une femme de bûcheron. Elle se déguisa donc en elfe de sexe masculin, elle déguisa Tavar en elfe aussi, puis elle alla voir le capitaine pour obtenir un laisser-passer pour ses amis et elles.

L'homme fut un peu surpris qu'un elfe lui demande cela, les elfes n'ayant en général pas besoin de l'autorisation des hommes. Tirion répondit que des amis humains les accompagnaient et le capitaine demanda à voir ces humains. On s'est donc tous présentés à lui, Dorn comme garde du corps, Marti déguisé comme bûcheron ami des elfes, et moi comme son fils. Ben le Dúnadan, l'a été un peu surpris. Il a pris les "elfes" à part pour leur parler des conditions au front. J'ai su après qu'il leur avait parlé dans leur langue, le sindarin, auquel Tavar ne comprenait goutte, mais il a fait semblant. Par contre, une fois de retour parmi nous et alors que le capitaine hésitait encore, il a ouvert sa gueule pour donner un argument, et là, il aurait vraiment mieux fait de la garder fermée : un "elfe" qui parle le ouistrain avec un accent nordique à couper au couteau, ben... ça le fait pas.

Bientôt le pot-aux roses fut découvert et nos déguisements sont tombés. L'était pas jouasse, le capitaine, et il a longtemps hésité à nous faire coffrer ou nous envoyer au prince Hallas. Il était surtout très très TRÈS déçu par Tirion qui, s'il était manifestement un elfe, ne se comportait pas du tout comme il pensait que devaient se comporter les immortels... A force d'insister plus ou moins lourdement, il a fini par nous donner ce fameux laisser-passer, en nous demandant d'enlever nos déguisements. Tirion a gardé le sien, mais pour les autres on s'est exécutés. A la sortie, les gardes nous ont arrêtés mais devant les ordres signés du capitaine, ben i-z-ont bien dû nous foutre la paix. Et toc !

On s'est dit qu'on partirait le lendemain, et on a passé la dernière nuit à l'auberge. Ça a encore été la smala la nuit entre Tavar et Tirion. Le premier s'était enfermé mais le second a réussi à crocheter la serrure, ils se sont engueulés et Tirionel est partie en pleurant - elle venait lui offrir un cadeau - avant que l'Homme des Bois la rattrape. Tandis qu'ils se rabibochaient je les ai traités de quelques noms d'oiseau, ce qui a fait réagir l'elfe, mais quand Dorn s'est mis à gueuler lui aussi, elle a décidé qu'il valait mieux se la fermer. Mais plus tard, cette salope, après s'être reposée, elle a fait exprès de me réveiller, en pleine nuit. La garce ! Mais tu perds rien pour attendre, ma belle...

On est partis le lendemain et on s'est arrêtés à midi pour trouver à bouffer et compléter nos provisions. J'ai préparé à manger et rien que pour l'elfe, j'ai ajouté à sa part quelques très bons champignons... et très laxatifs. Une demi-heure après, elle avait la courante et on rigolait bien de la voir s'éclipser toutes les cinq minutes. Niark niark niark !!! D'accord, ça nous ralentissait, mais de toute manière on s'arrêtait de plus en plus souvent à cause des blessés qui revenaient du front : chaque fois, je tâchais d'améliorer leurs pansements, de les réconforter, etc. Et puis après un moment, j'ai donné une racine à Tirion pour lui resserrer les fesses. Elle me garde une dent il paraît, mais on a bien rigolé quand même.
Modifié en dernier par Niemal le 13 juillet 2013, 13:37, modifié 1 fois.
Smogo

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

Message non lu par Smogo »

cauchemar ou réalité?

Pendant encore une période encore indéterminée, je sais que j'ai voyagé car j'ai eut de rare moment de lucidité entre conscience et inconscience.
Ont m'as ligoté, trainé, assomé réguliérement, je me souviens d'avoir été naufragé mais ce fut un épisode trés court au final rien de ce que j'ai vécut avec le précédent groupe n'avait de consistance réelle, sauf une seul d'entre eux a réussit a prendre dans la réalité mon ami Tobias.
Jusqu'alors de cette deuxieme rencontre je n'étais pas certain d'être dans le monde réel, j'ai pourtant était blesser assez fréquement et faute d'un soigneur qualifier tel que peut etre Tobias cela a été parfois assez pénible de progresser, néanmoins n'étant pas sur de vivre ce que je vivais j'esperer enfin arriver a véritablement me réveiller a nouveau au sein du groupe car nous préparions a descendre dans les égouts de tharbad pour aller chasser la "bête".


Sauf que finalement aprés avoir rencontré des esclavagistes dont j'ai réussit a me défaire non sans mal et grâce a une circonstance de taille (une attaque d'orc) j'ai pu leur faussé compagnie (non sans joncher mon parcours de quelques cadavres d'orc, des esclavagiste et d'un de leur chef (lui il a eut moins de chance que les autres car il a fait une mauvaise chute de cheval enfin la seule chance qu'il a eut c'est de mourrir rapidement :twisted: ) tout ça pour dire que finalement aprés plusieurs semaines passé en forêt a errer sans trop savoir ou j'allais j'ai put arriver a une ville.

Une impression de déja vu

Ce n'est pas pratique d'en chercher une de nuit surtout quand ont espére éviter les patrouilles de milices qui circulent dans la ville et qu'ont a esquiver les portes de la ville en passant par le canal fluvial a la nage.
Je suis bien trop imposant pour ne pas avoir de probleme a l'entree de la ville et surtout je n'ai pas d'argent pour pouvoir payer un quelconque droit de passage.
Il me fallait bien rentrer dans une auberge, j'espérer arriver dans un lieu animé mais moins que ce qui c'est véritablement passer, pour éventuellement monnayer mes services (comme videur) car il était assez tard.
J'ai pratiqué avant même d'avoir peu monnayer mes services, car un bon nombre de clients passablement éméchés m'ont pris a parti dans une bagarre et en prime ont commencé a faire des mises pour savoir a combien il fallait se mettre sur moi pour me mettre au tapis.
Quelques envols de soulards plus tard dont un par la porte d'entrée, j' entend une voix famillière (mon imagination me joue encore des tours sans nul doute... et pourtant.. a nouveau un appel aprés avoir bousculer un type sur un autre.
Avec mes 160kg c'est assez simple.
Cette fois ci j'apercois une tête a la fenêtre c'est le Tobias que je connais, je suis stoppé net enfin pas vraiment j'avait juste deux boulets au niveau des bras... (un type a gauche et un autre a ma droite, toujours fermement décider a me faire tomber)
Je m'en suis débarassé rapidement et je suis sorti pour vérifier si je ne rêver pas encore a nouveau.

Des gens étranges (une habitude?)
Hormis le fait que Tobias exister bien véritablement et que j'était réjouis de le revoir, il m'as bien fallut un certain temps pour comprendre qu'il n'était pas seul,
Il est accompagner par trois personnes:
Un nain en cotte de maille le plus "normal de tous finalement" du nom de Marti.
Un homme vétu d'habit sombre mais qui semble être un homme des bois plutot chetif nommer Tavar.
Un autre homme barbu tout aussi chetif que Tavar nommer Tirion c'est lui le plus étrange au final car même si ont premier abord il m'as sembler tout aussi gringalet que le deuxieme la suite des évenements m'ont fait poser beaucoup de questions auquelle je n'ai toujours pas de réponse donc pour m'y retrouver plus simplement je vais l'appeler il/elle le temps de définir ce qu'il ou elle est vraiment.

Le retour des soulards

Alors que j'était en plein dans les présentations avec les nouveaux compagnons de Tobias, voila que les autres ivrognes déboulent dans la rue, une petite vingtaine bri de bouteille en main, prêt a en découdre car fâcher que je sois parti pendant que leur pari mener bon train...
J'ai pas bien compris ce qu'il m'as dit, j'ai entendu les mots espion a la solde de je sais pas qui et avec un ton qui ne m'as pas plus... :evil2:
J'était prêt a empoigner mes deux gourdins mais avant toute chose je lui ai dit ce que je pensais et d'ailleurs certains commencer a montrer des signes d'aggressivité visible: J'ai gueuler un grand VOS GUEULES et bien finalement je m'en suis vachement bien sorti (mon rêve a été un bon entrainement), une quinzaine a fuit la queue entre les jambes s'il avait eut une c'est ce qu'il aurait fait :lol: trois d'entre eux se sont fait dessus et deux autres se sont évanouis.
Une fois fait place nettement (plutot aprés s'etre éloigner de la zone a mauvaise odeur, nous sommes partis un peu plus loin dans une autre auberge que j'avais reperer mais qui n'était pas dans mes moyens pour finir les présentations et pour y aller manger un morceau)

Avis de recherche

Bon pour résumer j'ai compris pendant notre repas dans la nouvelle auberge que mes nouveaux compagnons dont tobias etait rechercher pour ne pas avoir payer des taxes de passage auprés d'un certain prince du nom de Hallas.
Que Tavar avait une ouie particuliérement fine et que "la chose" était un elfe??? ça un elfe et moi je suis un nain peut être? :shock:
Que il/elle et marti etait sorti pour y faire quelquechose et que a leur retour "la chose" sentais la pisse c'était pas trés fort mais cela semblais déranger tobias.
Qu'ils rechercher un certain dugenou un enquêteur qui semblais avoir la main longue auprés des militaires.
Et que le groupe traqué une créature du type de "bête" que nous devions traquer dans les égouts de mon rêve alors elle aussi serez devenu réalité?
Voila une raison valable de suivre ce groupe même si j'ai expliqué a il/elle que la ou Tobias part je serais a ses cotés, ma véritable raison c'est de traquer également cette "bête".
Ma spécialité c'est tuer des loups :D


Achat discussions et préparatifs
Bon c'est bien pratique d'avoir quelqu'un qui a la capacité de changer l'apparence des gens mais la je ne sais pas qu'est que il/elle est vraiment, tour a tour et pendant les quelques jours que j'ai passé avec le groupe je l'ai vu changé trois ou quatre fois de forme et d'allure un coup c'est un elfe avec les oreilles pointues et tout et la voix qui va avec, une autre fois c'est un homme, ensuite c'est une femme et pour les autres ben c'est pareil, marti transformer en bucheron, tavar également en elfe a un moment, Tobias en un enfant (humain) et moi je préfere rester naturel je suis bien comme je suis...
Bon sur ses derniers jours, j'ai pu être équiper par le groupe il m'ont permis d'avoir une belle armure de cuir, un bouclier et une hache a une main de bonne facture.
J'était tellement heureux d'avoir du matériel que j'ai oublié de leur dire que je pouvais m'en servir de deux haches en simultanés, bon aprés tout ont va partir sur un front de guerre j'aurais le temps d'en prendre une la bas.
Nous avons fait le plein d'herbes aussi dans la forêt en bordure de la ville, la récolte a était bonne.

Diplomatie manquée
Une fois les preparatifs fait il/elle a décider d'aller voir un haut gradé militaire (un capitaine) afin d'avoir des autorisations.
Sauf que visiblement a un moment clef de la discussion Tavar a ouvert la bouche ce qu'il n'aurait pas du faire visiblement sont déguisement d'elfe ne lui servant plus a rien et tout les autres déguisements ne servant plus a rien le capitaine c'est posé beaucoup de questions sur le groupe et me regardé d'un drôle d'air..
Non moi je suis "normal" par rapport aux autres mais il ne c'est pas trop attardé sur moi , il était fortement dessus par il/elle.
Aprés avoir dit finalement la vérité et convaincus des bonnes intentions du groupe nous avons finalement réussit a avoir le fameux laissé passé non sans mal.

Une nuit mouvementée
Moi qui pensais pouvoir m'endormir tout de suite dans un bon lit et bien non...
Voila que "la chose" décide de faire des avances a Tavar, alors la faut qu'ont m'explique??? c'est il ou elle?? j'ai bien finit par entendre suite a une dispute entre les deux et ensuite elle a finit par partir en pleurant j'ai finit par gueuler ils se sont calmé un peu mais pas suffisament ils ont recommencés une minute plus tard pour je ne sais quoi encore... la je suis sorti leur expliquer un truc... DORMIR DANS LE SILENCE C'EST POSSIBLE? :evil2:
Ils se sont finalement eclipser dans une chambre et je ne les ai plus entendus de la nuit. (enfin la paix)

des problemes de digestions?
Le lendemain Tobias n'as pas l'air trés bien réveillé la nuit a dut etre difficile pour lui, je n'ai pourtant rien entendu de particulier.
Nous sommes partis au matin sans soucis et a midi Tobias nous a fait un superbe repas comme a son habitude.
Sauf que la journée a ete quelque peu plus lente qu'au matin, en effet "la chose" faisait régulierement des allés et venues pour aller au petit coin.
J'ai compris en fin de journée que la nuit précédente n'avait pas ete de tout repos pour Tobias qu'il lui avait fait une blague, bon c'est pas bien grave de toute maniere nous rencontrions souvent des soldats qui revenaient du front et donc nous devions nous arreter réguliérement.
Et puis sa lui fera les pieds, il/elle fera plus attention pendant ses futures folies nocturnes..
Smogo

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

Message non lu par Smogo »

cauchemar ou réalité?

Pendant encore une période encore indéterminée, je sais que j'ai voyagé car j'ai eut de rare moment de lucidité entre conscience et inconscience.
Ont m'as ligoté, trainé, assomé réguliérement, je me souviens d'avoir été naufragé mais ce fut un épisode trés court au final rien de ce que j'ai vécut avec le précédent groupe n'avait de consistance réelle, sauf une seul d'entre eux a réussit a prendre dans la réalité mon ami Tobias.
Jusqu'alors de cette deuxieme rencontre je n'étais pas certain d'être dans le monde réel, j'ai pourtant était blesser assez fréquement et faute d'un soigneur qualifier tel que peut etre Tobias cela a été parfois assez pénible de progresser, néanmoins n'étant pas sur de vivre ce que je vivais j'esperer enfin arriver a véritablement me réveiller a nouveau au sein du groupe car nous préparions a descendre dans les égouts de tharbad pour aller chasser la "bête".


Sauf que finalement aprés avoir rencontré des esclavagistes dont j'ai réussit a me défaire non sans mal et grâce a une circonstance de taille (une attaque d'orc) j'ai pu leur faussé compagnie (non sans joncher mon parcours de quelques cadavres d'orc, des esclavagiste et d'un de leur chef (lui il a eut moins de chance que les autres car il a fait une mauvaise chute de cheval enfin la seule chance qu'il a eut c'est de mourrir rapidement :twisted: ) tout ça pour dire que finalement aprés plusieurs semaines passé en forêt a errer sans trop savoir ou j'allais j'ai put arriver a une ville.

Une impression de déja vu

Ce n'est pas pratique d'en chercher une de nuit surtout quand ont espére éviter les patrouilles de milices qui circulent dans la ville et qu'ont a esquiver les portes de la ville en passant par le canal fluvial a la nage.
Je suis bien trop imposant pour ne pas avoir de probleme a l'entree de la ville et surtout je n'ai pas d'argent pour pouvoir payer un quelconque droit de passage.
Il me fallait bien rentrer dans une auberge, j'espérer arriver dans un lieu animé mais moins que ce qui c'est véritablement passer, pour éventuellement monnayer mes services (comme videur) car il était assez tard.
J'ai pratiqué avant même d'avoir peu monnayer mes services, car un bon nombre de clients passablement éméchés m'ont pris a parti dans une bagarre et en prime ont commencé a faire des mises pour savoir a combien il fallait se mettre sur moi pour me mettre au tapis.
Quelques envols de soulards plus tard dont un par la porte d'entrée, j' entend une voix famillière (mon imagination me joue encore des tours sans nul doute... et pourtant.. a nouveau un appel aprés avoir bousculer un type sur un autre.
Avec mes 160kg c'est assez simple.
Cette fois ci j'apercois une tête a la fenêtre c'est le Tobias que je connais, je suis stoppé net enfin pas vraiment j'avait juste deux boulets au niveau des bras... (un type a gauche et un autre a ma droite, toujours fermement décider a me faire tomber)
Je m'en suis débarassé rapidement et je suis sorti pour vérifier si je ne rêver pas encore a nouveau.

Des gens étranges (une habitude?)
Hormis le fait que Tobias exister bien véritablement et que j'était réjouis de le revoir, il m'as bien fallut un certain temps pour comprendre qu'il n'était pas seul,
Il est accompagner par trois personnes:
Un nain en cotte de maille le plus "normal de tous finalement" du nom de Marti.
Un homme vétu d'habit sombre mais qui semble être un homme des bois plutot chetif nommer Tavar.
Un autre homme barbu tout aussi chetif que Tavar nommer Tirion c'est lui le plus étrange au final car même si ont premier abord il m'as sembler tout aussi gringalet que le deuxieme la suite des évenements m'ont fait poser beaucoup de questions auquelle je n'ai toujours pas de réponse donc pour m'y retrouver plus simplement je vais l'appeler il/elle le temps de définir ce qu'il ou elle est vraiment.

Le retour des soulards

Alors que j'était en plein dans les présentations avec les nouveaux compagnons de Tobias, voila que les autres ivrognes déboulent dans la rue, une petite vingtaine bri de bouteille en main, prêt a en découdre car fâcher que je sois parti pendant que leur pari mener bon train...
J'ai pas bien compris ce qu'il m'as dit, j'ai entendu les mots espion a la solde de je sais pas qui et avec un ton qui ne m'as pas plus... :evil2:
J'était prêt a empoigner mes deux gourdins mais avant toute chose je lui ai dit ce que je pensais et d'ailleurs certains commencer a montrer des signes d'aggressivité visible: J'ai gueuler un grand VOS GUEULES et bien finalement je m'en suis vachement bien sorti (mon rêve a été un bon entrainement), une quinzaine a fuit la queue entre les jambes s'il avait eut une c'est ce qu'il aurait fait :lol: trois d'entre eux se sont fait dessus et deux autres se sont évanouis.
Une fois fait place nettement (plutot aprés s'etre éloigner de la zone a mauvaise odeur, nous sommes partis un peu plus loin dans une autre auberge que j'avais reperer mais qui n'était pas dans mes moyens pour finir les présentations et pour y aller manger un morceau)

Avis de recherche

Bon pour résumer j'ai compris pendant notre repas dans la nouvelle auberge que mes nouveaux compagnons dont tobias etait rechercher pour ne pas avoir payer des taxes de passage auprés d'un certain prince du nom de Hallas.
Que Tavar avait une ouie particuliérement fine et que "la chose" était un elfe??? ça un elfe et moi je suis un nain peut être? :shock:
Que il/elle et marti etait sorti pour y faire quelquechose et que a leur retour "la chose" sentais la pisse c'était pas trés fort mais cela semblais déranger tobias.
Qu'ils rechercher un certain dugenou un enquêteur qui semblais avoir la main longue auprés des militaires.
Et que le groupe traqué une créature du type de "bête" que nous devions traquer dans les égouts de mon rêve alors elle aussi serez devenu réalité?
Voila une raison valable de suivre ce groupe même si j'ai expliqué a il/elle que la ou Tobias part je serais a ses cotés, ma véritable raison c'est de traquer également cette "bête".
Ma spécialité c'est tuer des loups :D


Achat discussions et préparatifs
Bon c'est bien pratique d'avoir quelqu'un qui a la capacité de changer l'apparence des gens mais la je ne sais pas qu'est que il/elle est vraiment, tour a tour et pendant les quelques jours que j'ai passé avec le groupe je l'ai vu changé trois ou quatre fois de forme et d'allure un coup c'est un elfe avec les oreilles pointues et tout et la voix qui va avec, une autre fois c'est un homme, ensuite c'est une femme et pour les autres ben c'est pareil, marti transformer en bucheron, tavar également en elfe a un moment, Tobias en un enfant (humain) et moi je préfere rester naturel je suis bien comme je suis...
Bon sur ses derniers jours, j'ai pu être équiper par le groupe il m'ont permis d'avoir une belle armure de cuir, un bouclier et une hache a une main de bonne facture.
J'était tellement heureux d'avoir du matériel que j'ai oublié de leur dire que je pouvais m'en servir de deux haches en simultanés, bon aprés tout ont va partir sur un front de guerre j'aurais le temps d'en prendre une la bas.
Nous avons fait le plein d'herbes aussi dans la forêt en bordure de la ville, la récolte a était bonne.

Diplomatie manquée
Une fois les preparatifs fait il/elle a décider d'aller voir un haut gradé militaire (un capitaine) afin d'avoir des autorisations.
Sauf que visiblement a un moment clef de la discussion Tavar a ouvert la bouche ce qu'il n'aurait pas du faire visiblement sont déguisement d'elfe ne lui servant plus a rien et tout les autres déguisements ne servant plus a rien le capitaine c'est posé beaucoup de questions sur le groupe et me regardé d'un drôle d'air..
Non moi je suis "normal" par rapport aux autres mais il ne c'est pas trop attardé sur moi , il était fortement déçu par il/elle.
Aprés avoir dit finalement la vérité et convaincus des bonnes intentions du groupe nous avons finalement réussit a avoir le fameux laissé passé non sans mal.

Une nuit mouvementée
Moi qui pensais pouvoir m'endormir tout de suite dans un bon lit et bien non...
Voila qu' il/elle décide de faire des avances a Tavar, alors la faut qu'ont m'explique??? c'est il ou elle?? j'ai bien finit par entendre suite a une dispute entre les deux et ensuite elle a finit par partir en pleurant j'ai finit par gueuler ils se sont calmé un peu mais pas suffisament ils ont recommencés une minute plus tard pour je ne sais quoi encore... la je suis sorti leur expliquer un truc... DORMIR DANS LE SILENCE C'EST POSSIBLE? :evil2:
Ils se sont finalement eclipser dans une chambre et je ne les ai plus entendus de la nuit. (enfin la paix)

des problemes de digestions?
Le lendemain Tobias n'as pas l'air trés bien réveillé la nuit a dut etre difficile pour lui, je n'ai pourtant rien entendu de particulier.
Nous sommes partis au matin sans soucis et a midi Tobias nous a fait un superbe repas comme a son habitude.
Sauf que la journée a ete quelque peu plus lente qu'au matin, en effet il/elle faisait régulierement des allés et venues pour aller au petit coin.
J'ai compris en fin de journée que la nuit précédente n'avait pas ete de tout repos pour Tobias qu'il lui avait fait une blague, bon c'est pas bien grave de toute maniere nous rencontrions souvent des soldats qui revenaient du front et donc nous devions nous arreter réguliérement.
Et puis sa lui fera les pieds, il/elle fera plus attention pendant ses futures folies nocturnes..
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Niemal
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Journal de Tobias - récit n° 8

Message non lu par Niemal »

Les grandes personnes, toutes des tarées !!! Ou encore susceptibles, détraquées, alcooliques, incapables, suffisantes, et qui ne connaissent qu'une seule loi : celle du plus fort ! Qu'on me donne vite la direction d'un pays où elles ne vont jamais et où les hobbits seraient en paix, et je m'y rends de suite ! Il paraît qu'il y a la Comté, pas loin, où le roi d'Arthedain accueille tous les nôtres et où le reste de ma famille est partie au début de la Peste. Même si j'ai peur qu'ils me rejettent vu ce que je suis devenu, je commence à croire qu'y a que là que je pourrai vivre sans me sentir menacé une ou deux fois par journée et autant la nuit. Et par parfois des copains en plus !

Non mais c'est vrai : on vient aider et on se fait crier après voire tirer dessus. Je donne des herbes rares qui m'ont pris du temps à trouver et préparer et on me les jette par terre. On essaye de m'humilier et je dois prendre ça avec le sourire, mais quand je rends la monnaie de la pièce à la personne elle me court après pour me foutre une raclée voire pire. Comme à Tharbad quand je voulais acheter quelque chose et qu'on me prenait le fric sans rien me rendre, et que je devais m'estimer heureux d'être encore en vie ; sans parler de ceux qui voulaient me transformer en côtelettes. Les grands savent rien d'autre qu'écraser les petits. Marre !

Marre des loups
Par quoi je commence ? Allez, par la première nuit après notre départ. Pendant que les autres se reposaient et que l'elfe vagabondait en rêve très loin de là, Tavar et moi on avait grimpé dans un arbre pour surveiller pour le début de la nuit. On a pas eu le temps d'avoir froid : bien vite on a entendu des hurlements de loups, et on est descendus à toute allure - j'ai battu l'Homme des Bois, ouaou ! - réveiller les autres. Tirionel voulait pas sortir de sa méditation, alors que les loups se rapprochaient, alors pas de temps à perdre : des bonnes baffes bien fortes et elle a fini par se rendre compte de la chaleur de ses joues et revenir à la conscience. M'en a voulu comme si j'avais pris plaisir à la gifler, à se demander si j'aurais pas dû la laisser se faire dévorer. Mais passons.

L'arbre était juste assez grand pour Tavar et moi, et on est vite remontés dedans. Lui ai passé un peu de trèfle de lune pour mieux voir dans le noir, même si la nuit était claire. En bas, i-z-avaient pas vraiment envie ou besoin de ça, OK : Marti a l'habitude de l'obscurité pour les combats on dirait ; l'elfe, ben... c'est une elfe ; et Dorn voit très bien dans le noir - paraît que chez lui la nuit dure six mois, ça doit aider à s'entraîner j'imagine. Les loups nous ont vite sentis et nous ont foncés dessus, il y en avait un gros - un warg sans doute - qui semblait les coordonner. I-z-étaient une vingtaine.

Le combat a pas été très long. Après quelques flèches et une pierre qu'ont mis hors de combat quelques loups, ça a commencé à friter en bas. Dorn se faisait un plaisir de combattre, même s'il en avait deux sur lui. Il en a éventré un, les autres devaient se dire qu'une viande comme ça, elle serait un peu dure à mâcher, sans doute pour ça qu'i en a pas eu plus sur lui. Et puis quand le warg lui a sauté dessus, il lui a tranché la tête, Marti et Dorn ont gueulé et les loups se sont taillés la queue entre les pattes.

Après on a aidé l'elfe à dépecer les loups pour récupérer leurs peaux. Mais plus tard, quand on dormait, quand elle a voulu les préparer pour les emporter et pouvoir les vendre, elle a montré qu'elle y connaissait que dalle. Chais pas si elle était frustrée ou quoi, mais du coup elle a encore voulu se défouler sur moi. Facile de prendre comme cible le plus petit du groupe. Pendant que je dormais, elle est venue dans l'arbre et m'a maquillée et tout sans me réveiller - devais être crevé, moi. Puis elle est discrète quand même. Bon. Le matin, j'ai tout de suite senti le maquillage sur moi, les autres dormaient encore. Chuis descendu, me suis lavé, point. Mais attends un peu la belle.

Marre des soldats nuls de chez nuls et plus encore
On a fini par arriver à un premier poste des forces de Girithlin sur le front, une ancienne bourgade fortifiée je crois. L'état de la palissade ça donnait pas envie de s'y arrêter, à s'demander si y avait quelqu'un d'dans d'vivant. Ben si. Un con de sergent s'est mis à nous gueuler dessus, pis il est sorti jouer son fort-à-bras avec ses vingt lanciers, mais j'ai bien vu que certains regardaient Dorn en espérant qu'i bougerait pas trop. Tirionel a passé le laisser-passer/ordre de mission au sergent qui pétait plus haut que là où il aurait jamais pu mettre son cul. Ce crétin a fait semblant de le lire... en le tenant à l'envers !! I s'est fâché quand on lui a dit et a répondu que c'était que de la merde et qu'on était arrêtés. L'elfe leur a gueulé après, sans effet, Marti leur a gueulé après, déjà ça commençait à reculer, et Dorn leur a gueulé après... y avait plus que leurs lances par terre.

Et dans le même temps, on entendait des bruits de combat de l'autre côté de la ville : pendant que ce crétin de sergent faisait les gros bras, la ville se faisait attaquer de l'autre côté ! N'(a)importe quoi. Et les assaillants semblaient tout aussi cons, i-z-attaquaient tous du même côté. On s'est dit qu'on allait aider les défenseurs, surtout qu'y avait p'têt' des civils et puis Bart Dugenou d'vait être quèq'part par là. Ces cons avaient fermé la porte après avoir fui, mais y avait personne sur les tourelles ou le chemin de ronde - des nuls je vous dis. Tavar et moi on a grimpé - Dorn m'a aidé - et on a ouvert la porte depuis l'autre côté.

La ville était dans un état pitoyable, les miliciens ou mercenaires étaient encore pire, et si les assaillants étaient beaucoup plus nombreux - cinq cents environ - y avait pas de chef, pas d'organisation, pas d'efficacité, mais beaucoup de gueulante et d'énergie gaspillée. Dans le genre concours de nullité, on avait droit à la crème et sur plusieurs étages et avec couleur en prime ! Et le sergent et ses hommes qui nous avaient si bien accueillis se terraient, planqués dans une maison au centre, une des rares pas encore en ruines. On les a tous aidés, on les a poussés au cul, on a essayé de coordonner tout ça, de leur dire c'qui fallait faire - mais comment i-z-étaient pas tous morts avant ? - et les assaillants ont senti la différence. N'empêche qu'en plus d'être nuls et cons, les gens de Saralainn ont compris à un moment qu'i se passait quelque chose à leur camp à eux. L'était attaqué, alors i-z-ont fait demi-tour et se sont caltés. Bon débarras !

Et puis des cavaliers de Girithlin se sont amenés, des corrects, eux. Le sergent est sorti en roulant les mécaniques comme si c'était lui qu'avait tout fait et en voulant toujours nous faire arrêter. I s'est pris un savon quand le chef des cavaliers a compris à quel point le gars avait été nul et avait voulu arrêter un elfe - Tirionel était sous forme de Tirion. Sergent arrêté, excuses et tout, et puis on a fini par apprendre que Bart Dugenou était dans la maison centrale où les autres s'étaient réfugiés qui avaient peur de Dorn. On y est allés, et on a rencontré ce gars qui traquait les six-crocs depuis des années. On se disait qu'i nous dirait des trucs, qu'on s'entraiderait et tout. Ben on a été gâtés. Mais pas comme on pensait.

Marre des alcooliques dépressifs
Bart était un gars obèse et surtout un vrai poivrot. On a su plus tard qu'il avait consacré sa vie à la traque, sans arriver à grand-chose, et du coup i marchait plus qu'à la boisson. Après l'avoir dessoulé avec un peu d'eau, on a eu quelques infos et puis il est tombé ivre mort. On a voulu avoir une monture pour le transporter et le chef des cavaliers nous a dit qu'il avait deux gardes à son service mais aussi un poney. On est allé chercher les deux gars et la bête et on a mis le Bart sur le cheval, sur le ventre. L'en a vomi mais i s'est pas réveillé pour autant. On s'est éloignés, on a fait un chouette camp discret et tout pas loin, pendant que lui cuvait.

On est allé chercher à bouffer et puis chuis allé trouver quelques herbes pour aider à remettre les pensées dans le bons sens. On était partis sans emporter une goutte d'alcool, même le nôtre, alors le gars il aurait besoin de mes herbes pour l'aider. J'ai fait un super repas, et j'ai donné une bonne part à l'elfe qu'a pas voulu y toucher pendant que les autres se goinfraient. Mais j'avais rien mis de mal et je me suis délecté à finir sa part pendant qu'elle allait chercher et trouvait pas grand-chose pour se remplir le bide - l'avait qu'à faire confiance ! Alors que la nuit tombait j'ai prolongé la cure de sommeil de Bart en lui donnant du marchand de sable que j'avais déjà préparé. Pis Tavar, l'elfe et moi on est allé en catimini près du camp de Saralainn pour écouter ce qui se disait et essayer d'apprendre c'qu'y s'était passé. Apparemment, des orcs minables leur étaient tombés dessus, et c'était pas la première fois. Mais ils étaient de mieux en mieux organisés et coordonnés à chaque fois, bizarre...

On est revenus et on a commencé notre nuit pendant que Tirionel veillait, mais après quelques heures le Bart s'est réveillé et a crié au scandale quand i s'est rendu compte qu'i avait pas d'alcool nulle part. J'lui ai fait une décoction d'herbe pour l'aider à tenir, en l'encourageant et tout. L'a fait semblant de boire, puis, quand je lui ai dit, l'a renversé ma préparation. Connard ! Ce couillon voulait pas être aidé, i voulait boire ! On a tout essayé, les encouragements, la persuasion, la raison, la menace, rien ! Ce gars était un trou, i s'en fichait de crever et même de pas trouver les six-crocs qu'on cherchait tous, tant que c'était le ventre plein de vinasse. Rien à tirer d'un gars pareil.

Rien ? Si quand même. Lui ai dit que bon, si i voulait aller au camp s'imbiber de gnôle, on pouvait rien pour lui. Mais si i voulait nous aider à trouver le truc aux six crocs, si i voulait bien nous dire tout ce qu'il savait, on était prêts à noter et on chercherait nous aussi. Et j'ai pris parchemin et encre. Le gars croyait pas qu'on arriverait jamais - et lui non plus d'ailleurs - tellement ça faisait longtemps qu'il coursait le truc. Mais bon, il a été sympa, il nous a tout dit : les morts tous les deux-trois ans, le circuit autour du Cardolan, les victimes approchées sans les faire fuir (devait avoir un air humain à un moment) l'augmentation des morts avec les conflits... On s'est dit qu'on irait bien voir le site du dernier meurtre, pas très loin d'ici - une fillette de huit ans et demi, Yasmine, avait été sa proie et victime. Et i nous a même remis une carte avec l'emplacement.

Marre de Tirionel
Et pis le Bart est parti. Du coup on a fini notre nuit pendant que l'elfe veillait, et quand on a été levés - moi du moins, j'dors peu - j'ai pris la relève et elle est entrée en méditation. Justement, quand elle fait ça c'est plus profond que le plus profond des sommeils. J'en ai profité, délicatement - mais j'ai appris à avoir les doigts délicats à Tharbad - à la déshabiller entièrement. J'ai donné sa bourse à Tavar, j'ai mis les bandes qui écrasaient sa poitrine pour la faire passer pour un homme au bout d'une branche trop fine pour qu'elle puisse y aller, et j'ai planqué ses vêtements un peu partout. Et puis j'ai attendu. Les copains se sont réveillés, Dorn a bien vu que c'était une femme et pas un homme, et on a tous rigolé. Surtout quand elle a commencé à émerger et qu'elle a compris dans quel état elle était. La crise !

Elle a récupéré ses vêtements après un bon moment, mais pas la bourse. Pis elle est venue me chercher sur ma branche avec un de ses tours d'elfe. J'ai sauté au sol où me suis ramassé à peu près, elle a suivi. Pis elle a voulu me mettre la main dessus mais elle a compris qu'après Tharbad j'avais pas mal d'entraînement. Les rares fois où elle arrivait à me mettre la main dessus je me dégageais vite fait et le reste du temps je plongeais partout et elle touchait que dalle. N'empêche, ses intentions étaient très claires et elle voulait pas s'arrêter. Elle a eu l'air vexée quand je lui ai parlé des putains de Tharbad que ça choquait pas autant qu'elle, mais j'aurais pas dû dire ça - les putes de Tharbad sont plus sympas qu'elle et me donnaient à manger contre des herbes et des soins pour leurs petits et gros problèmes. Alors elle, Tiriel, elle a le droit d'essayer de rigoler à mes dépends et moi pas ? Minable.

N'empêche qu'elle a vite compris que mon point faible, c'était l'endurance. Chuis pas fait non plus pour courir et plonger et esquiver des heures et des heures. Elle non plus d'ailleurs, mais quand même plus que moi. J'aurais ben aimé que Dorn m'aide un peu mais i s'est contenté de regarder, amusé. Facile quand on fait près de huit pieds de haut ! N'empêche j'étais de plus en plus crevé et ya pas un qu'a essayé de la raisonner, cette tête de mule qu'acceptait pas de se faire remettre à sa place. A la fin, j'avais mal partout et je lui ai dit que fallait qu'elle fasse gaffe, que j'avais pas sa bourse mais qu'elle risquait de jamais savoir qui l'avait. Ça l'a fait arrêter un moment - encore l'or et toujours l'or. Finalement, les dragons sont pas pire que les humains ou les elfes ou les nains, juste beaucoup plus gros.

Mais en fait Tavar en a eu marre : après avoir bien rigolé, il a dit que c'était lui qu'avait la bourse et il l'a rendue à sa propriétaire, qu'a dit qu'elle me gardait un chien de sa chienne. N'empêche que les autres ont bien rigolé et qu'on s'en souviendra un moment. I faisait jour et Tirionel a voulu partir après s'être reposée, mais moi j'avais mal partout et j'étais pas prêt à aller quelque part dans mon état, fallait pas me pousser à bout comme ça. Me suis fait une infusion d'herbes pour me retaper, et le soir, après une bonne journée de repos, j'étais bien guéri, en pleine forme. Ça faisait des mois que la victime, Yasmine, était morte, les traces bougeraient pas avec un jour de plus ou de moins.
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Re: Terre du milieu - Système J "little team"

Message non lu par phejal »

Tiriel nue ça donne (presque) ça ^^

PS : si je poste une illus sans culotte, je vais me faire censurer par nos admirateurs maison :mrgreen:
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Niemal
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Journal de Tobias - récit n° 9

Message non lu par Niemal »

Savez quoi ? On a eu chaud. Surtout Tirionel d'ailleurs. Et moi aussi pas mal en fait, mais plus tard. Enfin bon, pour une fois j'ai pas grand-chose à dire de mal sur les copains, même si j'ai trouvé Marti pas très doué pour les maths ou les cadeaux. Comprends pas comment ce gars peut être aussi avare et tout vouloir pour lui, et parfois distribuer son fric comme si c'était pas plus que des graines de pissenlit. Bon, d'un autre côté ça m'a plu qu'i donne facilement comme ça, pour une fois... Pour un peu j'en s'rais tombé sur le cul tellement je le trouvais sympa ! Ça a pas duré autant qu'j'aurais voulu mais bon, c'était un bon début.

Si les copains m'ont pas déçu, les humains qu'on a rencontrés, eux, étaient pas de la crème, dans leur très grande majorité. Ou alors de la crème qu'aurait salement tourné. Plus que salement même. Bon, mais à quoi je m'attendais aussi ? On cherchait un putain de tueur meneur de wargs et expert en déchiquetage, fallait pas non plus s'attendre à des enfants de coeur. Mais en fait c'est le gars qu'a trahi qu'a fait le plus mal. Pourquoi ce con qu'avait un boulot et tout a voulu jouer les terreurs comme ça ? Pour ce que ça lui a servi en plus...

En remontant la piste
Bon, bref, rev'nons à nos moutons. Une fois reposés, fallait suivre les indications donnés par Bart sur sa carte pour aller au site du dernier meurtre, la fille de 8 ans et demi, Yasmine. On avait aussi le nom d'un type qui pourrait nous aider, un forestier je crois, du nom de Vilimar. Jamais entendu un nom pareil, mais dans le bled paumé où i fallait aller, pourquoi pas, hein ? On a pris un chemin pas trop fréquenté, à travers bois, pour pas faire trop de mauvaises rencontres dans ce coin en guerre. Et pis j'aime bien quand ya un truc auquel grimper dare-dare.

Bon, on a marché le premier jour, même que Dorn avait pas une grande forme et il arrêtait pas de nous retarder avec un truc ou l'autre. Pis le soir certains sont allés chercher à bouffer pendant que je préparais le camp et un feu. Marti a ramené des champignons qu'j'lui ai dit qu'i pouvait s'les manger si y voulait mais qu'i s'rait l'seul, et l'a compris qu'il risquait pas d'avoir une très bonne digestion avec ça alors il les a jetés. Mais Tavar a ramené une chouette hase, un petit ragoût de lièvre ça aurait été pas mal avec quelques herbes, que les autres sont allés chercher. Encore un bon repas.

La pluie a un peu gâché la nuit et le début du lendemain, et là c'est moi qui traînait les pieds, alors Dorn m'a pris sur ses larges épaules - toujours aussi sympa. On est arrivé au village qu'on cherchait, y avait une douzaine de soldats de Saralainn qu'étaient avec le maréchal-ferrant, ça rendait certains gars du village nerveux. Tirionel, qu'était sous forme humaine, a demandé des infos à l'auberge et le gars a dit qu'on trouverait le Vilimar à la scierie au bout du village. Une scierie près d'la rivière proche pour utiliser l'eau pour faire tourner une roue à aubes qu'actionne une scie à l'intérieur.

Le scieur en chef avait l'air un peu nerveux en nous voyant - sans doute surtout en voyant la grande baraque qu'est Dorn et le paquet de muscles couvert de mailles qu'est le nain - mais l'a pas fait d'histoire pour nous dire qui était Vilimar. L'était en train de faire des cercueils avec d'autres, la guerre donnait au moins du boulot honnête à certains, même si j'aurais préféré aut'chose... Le gars voulait bien nous parler du site de la dernière attaque mais i bossait... Marti a offert 5 pièces de bronze au patron qu'en rev'nait pas - autant que c'qui donnait au gars en six mois ! - et on a pu emmener Vilimar avec sa bénédiction. Marti d'vient généreux (voulait même donner dix pièces au début) ou bien c'est qu'il est miro et il confond le bronze avec le cuivre ou moins ?

La scierie de tous les dangers
L'gars Vilimar, i nous a dit qu'i voulait bien nous emmener là-bas, c'était sur le site de l'ancienne scierie. Elle était trop isolée, pas bon pour le commerce, et ils l'ont déplacée. Y avait eu plusieurs meurtres i semblait, pas que Yasmine, p'têt' que les autres étaient plus récents. Enfin bon, c'était là-bas, à une heure de marche du village. Mais en marchant, j'ai r'marqué qu'i avait des traces plutôt récentes sur le chemin. Pour un site qui servait plus, l'avait l'air d'attirer du monde. On s'est arrêté un moment pour examiner les traces.

Entre Marti qui reniflait les traces comme un chien et Tavar qui les effleurait comme si c'était certaines parties de Tirionel, on a eu plein d'infos. Une douzaine de gars dont un sans doute plus costaud et lourd, et i-z-allaient à la scierie, pas de problème. Et si c'était leur planque du moment ? On commençait à voir le bâtiment que je me suis dit que putain on arrive la bouche en coeur et qu'i vont nous tomber dessus sans dire ouf ! On a fait halte histoire de pas faire les cons et essayer de voir où on mettait les pieds avant de se les faire bouffer.

Et bien nous en a pris. J'ai voulu faire le tour de la clairière en catimini, à l'abri des arbres, pour voir si j'pouvais voir quèqu'chose dans le vieux bâtiment. Tavar est v'nu et à nous deux on a fait le plein : du monde à l'intérieur, dont deux loups en bas et deux archers à l'étage. Ça sent mauvais... On est rev'nus prév'nir les autres. Marti et Dorn étaient partis de leur côté faire pareil, z'étaient restés discrets mais i-z-avaient rien vu : le nain passqu'i voit pas beaucoup plus loin qu'son casque, le berninga passqu'il avait trop peur que Marti fasse du bruit pour être assez concentré.

Bon, alors les pas-beaux-vilains étaient là, chouette, et on fait quoi alors ? Douze mecs et deux loups et p'têt' un gars balèze, à cinq ça fait juste. On a pensé à plein de trucs, rameuter du monde du village, attirer les gars avec les fesses du nain (l'avait pas l'air chaud...) pour les faire sortir et les prendre par surprise... En fin de compte, je me suis dit que j'pouvais p'têt' les endormir en leur foutant du somnifère dans leur bouffe, Vilimar a dit qu'c'était bien. I voulait rester avec nous, l'avait pas envie de rentrer seul à la nuit, pouvait p'têt' nous aider alors OK. Mission marchand de sable pour ma pomme.

A surpris, surpris et demi !
Mais j'allais pas y aller les doigts de pied en éventail, fallait mettre toutes les chances de not'côté. D'abord, fallait s'éloigner et préparer d'la bonneherbe pour tous. On a eu du mal à faire un feu discret, l'a fallu aller chercher un peu d'amadou sec pour faire démarrer l'feu mais ça a fini par prendre. J'ai écrasé les graines pour en faire assez pour tous, Vilimar compris. Quand l'infusion a été prête j'en ai donné à tous, on a bu et bon sang qu'les autres allaient voir c'qu'allait leur tomber sur la tête ! J'ai aussi donné d'quoi voir dans le noir pour tous quand i f'rait nuit.

Ouais, mais on a bientôt compris qu'on s'était fait doubler en beauté. Tirionel était toute pâle avec un couteau sur la gorge et Vilimar qui l'tenait derrière et qui nous d'mande de lâcher nos armes et qu'on allait voir son boss qu'on connaissait et tout, i nous attendait avec impatience... Et Tavar a repéré cinq aut' gus pas loin qui v'naient vers nous, i m'l'a fait comprendre d'un geste. Mais attends voir le p'tit jeunot : pendant qu'Tavar f'sait parler l'autre au couteau, moi, derrière les jambes des autres, me suis planqué et me suis faufilé sur le côté sans qu'on m'voit. T'aurais pas dû menacer Tirionel, Vilimar...

Ma pierre lui a ouvert le crâne et il est mort d'un coup. Les cinq autres ont attaqué mais les copains ont vite repris leurs armes et le combat a pas fait un pli. C'étaient des nuls et la moitié sont morts sans le savoir, et les autres ont vite pissé leur sang sans rien nous faire. Six morts, soit une petite moitié de l'équipe. Et maintenant, on fait comment pour les autres ? On s'est dit qu'avec les talents et le matos de Tirionel, et les habits des morts, on pourrait la maquiller et Tavar aussi pour faire les survivants qui rentrent avec deux prisonniers, les autres tous morts. Pendant que moi je me serais faufilé par derrière... et après baston !

L'elfe a donc maquillé l'Homme des Bois et elle pour passer pour deux bandits, et elle a rajouté du sang et autre sur le nain et le berninga. Marti était particulièrement gratiné, on aurait juré qu'il avait été passé à tabac ou qu'il sortait de sous les bottes d'une armée du Cardolan. Mais sinon, on savait que les déguisements tiendraient pas longtemps, faudrait être efficaces. Pendant qu'elle finissait, j'm'étais enduit d’ail des ours pour qu'les cabots me sentent pas. Puis ch'uis allé faire le tour de la vieille scierie et ch'uis monté à l'étage sans me faire voir. J'étais dans l'dos des deux archers, les pauvres...

Ça va chauffer, ça chauffe, ça a chauffé... dur !
Les deux maquillés en bandit s'sont approchés avec les deux "prisonniers" auxquels i-z-avaient pris leurs armes à la ceinture. Pendant c'temps j'avais pu repérer les lieux et les ennemis, dont leur chef... Cet enfoiré de Bart nous avait eu jusqu'au trognon, ce salaud de faux ivrogne avait joué à la perfection et on s'était fait couillonner en long et en large ! Mais attends mon gars : t'as plu que deux archers à qui je donne pas cher de leur peau vu qu'i m'ont pas vu, et en bas deux loups, un guerrier costaud et un gars qui sortait tout droit des assassins de Tharbad. Pas du tout impossible à prendre, tout ça...

Les maquillés se sont présentés et ont demandé à ce que les portes soient ouvertes. Bart se méfiait, et quand l'archer à qui j'ai explosé la tête est tombé de l'étage, il a compris l'topo, et le combat a commencé. L'assassin a disparu, les loups et le guerrier sont passés à l'attaque, et Bart a pris arc et flèches. Mordin a juste eu le temps de prendre sa hache et de protéger l'Homme des Bois qui loupait son tir sur le loup, et Dorn a fait pareil pour Tiriel... qu'a fait pareil aussi sur le loup. Dorn avait guerrier et loup sur lui, et s'il a pu bloquer l'attaque de l'homme, le cabot l'a un peu mâchouillé... Heureusement rien de grave et l'est costaud.

A l'étage l'autre archer voulait pas se laisser tuer comme le premier mais je l'ai quand même blessé. L'a sauté à l'extérieur, ça lui paraissait plus sûr que de rester avec moi, mais i s'est mal ramassé et après il a fui. Du coup j'ai envoyé une pierre dans la patte d'un loup, en bas. Avec une patte cassée Marti a pas eu trop de mal à l'achever, même si l'aurait pu faire plus vite. Tavar a choppé une flèche de Bart mais il a plus donné en retour, et après deux flèches le chef a commencé à filer par derrière en pissant son sang. Tirionel a foutu en l'air l'autre loup et le guerrier a commencé à prendre un peu et il restait seul, alors i s'est rendu, c'était juste un mercenaire.

Et l'assassin m'a fléché, ce salaud ! L'était monté discrètement par une trappe et i m'a troué la couenne ! Coup de pot c'était pas grave mais j'étais mal. Heureusement la pierre suivante l'a empêché de m'attaquer et la suivante encore lui a fait faire le grand plongeon vers le plancher des vaches. Les copains que j'appelais à l'aide ont même pas eu le temps d'arriver qu'c'était fini. Et Tavar a coursé Bart et lui a mis une flèche dans l'dos. L'était vivant alors il a arrêté ses saignements et il l'a fouillé. Tirionel est vite arrivée et Marti juste après, i se sont chamaillés à propos des pièces que le gars avait dans sa bourse je crois... toujours les mêmes.

Dorn et moi on discutait avec le mercenaire qu'était assez sympa et qui avait trouvé son récent patron pas clair. Le Bart était appelé quèqu'chose comme Scrapio par les autres ou un truc comme ça. En fait c'était un fameux comédien avec plein de matos pour se déguiser et même simuler des attaques de loup bizarre avec des trucs de métal en forme de mâchoire. Sans parler de son matos pour chirurgie (que j'ai pris) ou torture... Enfin bon, j'ai soigné un peu tout le monde - moi compris, avec l'aide du mercenaire que j'avais soigné aussi et qui m'a donné des plantes en remerciement. J'ai veillé sur le Bart ou Scrapio pendant le nuit et au matin on était en pleine forme. Prêt à poser quelques questions au gros monsieur faux alcoolique qui nous avait si bien mené en bateau.
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Niemal
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Journal de Tobias - récit n° 10

Message non lu par Niemal »

Toute fin est un recommencement. Autrement dit, une histoire se termine qu'une nouvelle redémarre. Et encore, quand je dis qu'elle se termine, faudrait ajouter "avant qu'elle ne r'prenne" ! Pasque quand c'est un esprit des temps anciens habitant Angmar qui s'invite, chais pas vous, mais moi ça m'fait penser à de la braise qui couve dans la cendre : manque juste un peu de vent pour faire repartir le feu. Notez que j'm'en bats vous savez quoi : tous ces malades veulent déjà tous nous foutre en l'air, alors ça change quoi ? Chuis juste un peu plus haut sur sa liste ? De t'manière paraîtrait qu'chuis maudit maintenant, alors...

Et à part ça sinon, ça va ? Ça baigne : dans le combat des peuples libres contre le mal, ce dernier a trébuché et s'est étalé dans la boue. Et on a l'air pas trop mal barrés pour lui refaire goûter au bon vieux terroir bien humide. Si seulement i pouvait comprendre qu'y faut y rester... 'fin bon, j'vais pas m'plaindre, si ya des salauds partout on a vu pas mal de gens sympas dernièrement. Et Marti a ach'té un chien, pas compris pourquoi mais l'avait l'air d'un vrai gamin, l'était mignon comme tout (le nain, le chien aussi d'ailleurs). Ya plus qu'à supporter les ébats bruyants et insatisfaits d'l'elfe et l'Homme des Bois, mais je sens qu'à force j'vais finir par m'y habituer... Bon, ce s'rait mieux dans l'ordre, alors je r'prends.

Agent d'Angmar
Bon ben la nuit s'est bien passée, j'étais trop crevé pour veiller (j'ai essayé) mais Tirionel l'a fait en m'faisant comprendre qu'ça valait mieux pour moi. Merci vieille, ça m'a fait du bien. Tiens, j'vais l'app'ler Tiriel pour changer, elle est restée tout le temps en femme je crois, ya juste le nom qu'a changé parfois, s'est fait appeler Neniel à un moment. Ouais, bon, donc le lendemain le gars... Scarpia en fait ch'crois qu'y s'appelait, l'avait pas l'air d'aller fort, alors j'ai été chercher encore des herbes - l'en a eu trois différentes rien qu'pour lui - histoire de stabiliser son état. A côté, comme l'était pas transportable, on a été chercher à bouffer, le nain a ram'né plein de gibier, et puis les autres ont creusé une fosse pour les cadavres qui puaient...

Là-d'ssus v'là les gars du patelin qui se ramènent, notamment le scieur et chef du gamin qu'était l'enfoiré d'informateur. Sans doute pasque personne l'avait vu rev'nir, et pour cause ! On leur a expliqué c'qui s'était passé, y nous ont fait confiance - j'm'attendais pas qu'ce soit si simple - et sont allés chercher de l'aide et prévenir les autorités, sympas. Le mercenaire, y s'est dit qu'valait mieux r'prendre la route et on lui a filé à manger et on s'est séparés en bons termes et tout. Pis des soldats de Saralainn sont arrivés, z'étaient impressionnés par c'qu'on avait fait, et z'avaient ram'né de quoi transporter l'Bart sur une barque. On a pu rev'nir au village avec lui.

Un soigneur s'est occupé d'lui (comme si j'en étais pas un !) et on nous a dit que l'Bart était tiré d'affaire (ben tiens !). J'en ai profité aussi pour essayer les amulettes. Ha ouais, j'allais oublier : Bart portait deux amulettes comme celle que j'avais, mais au lieu d'une tête de corbeau y avait le corps et les ailes, ça semblait magique et j'pouvais faire des soins magiques avec. Tavar les avait prises mais j'l'ai vu avec et i'm'les a laissées vu qu'je saurais mieux m'en servir peut-être. En tout cas, j'ai soigné un gars qu'avait une fracture avec une amulette, après quelques heures l'a pu sauter comme un cabri !

Comme le Bart/Scarpia avait r'pris conscience on nous a d'mandé si on voulait l'interroger. On y est allé mais l'a rien voulu dire... sauf qu'il est d'venu vert quand i m'a vu avec les trois amulettes, vu qu'i r'cherchait celle que j'avais avant et qui lui manquait. L'a voulu m'voir seul à seul pour me parler des amulettes, j'ai accepté malgré l'danger, même attaché j'avais qu'à moitié (et même moins) confiance, mais j'étais curieux. Et pis les copains et les gardes étaient prêts à intervenir, et j'avais fait une tisane de bonneherbe pour bibi, au cas où... et pour Tiriel et Dorn aussi, qu'i puissent intervenir plus vite au besoin.

Le Scarpia, c'est là qu'i m'a dit qu'i v'nait d'Angmar, qu'i bossait pour un esprit ancien qui voulait abattre un autre esprit ancien, l'oiseau de feu ou Lindonar, avec la magie des amulettes. I voulait que j'le fasse évader et m'a promis des savoirs et tout et tout si j'passais du côté d'son maître, j'ai fait ouais ouais j'vais y songer même si j'm'en battais les c... Pis ce salaud a voulu me faire la peau, avec une aiguille empoisonnée et i s'était détaché. L'a voulu me tordre l'cou mais avec la bonnherbe j'bondissais partout hors de sa portée tout en appelant les copains, l'a rien pu faire. Tiriel lui a mis une flèche dans la jambe et Marti lui a tranché la main. J'ai pas compris comment j'ai pu rater le garrot qu'j'voulais faire mais bon... Il est mort en me maudissant. Comme ça au moins les choses étaient simples.

Minas Girithlin
Et voilà, fin d'une histoire. On nous a dit qu'i avait une prime pour la tête à Scarpia à Fennas Drúnin, pourquoi pas, les maisons de soins auraient besoin d'ça peut-être. Pis l'officier qui s'était occupé de l'affaire nous a dit qu'on était quand même bons et qu'on s'rait p'têt' intéressés par une autre histoire : à Minas Girithlin, des filles avaient disparu et personne savait où elles étaient passées, pas eu de demande de rançon ou rien. C'était sur le chemin du retour en plus, alors... Après un meurtrier, on allait chercher un kidnappeur à présent.

Deux jours après on était rev'nus à Minas Girithlin, et on était un d'plus : Marti avait acheté un chiot qu'il a appelé Portos, à des fermiers. On a d'mandé après la famille Fametor ou un truc dans l'genre, c'étaient eux qu'avaient perdu des filles - trois en fait, leur en restait qu'une. La famille avait un grand manoir, c'taient des riches bourgeois qu'avaient fait fortune dans le commerce de produits orientaux. La mère était morte y a des années, le père, Locnar, avait l'air passablement chamboulé alors son frère de Dol Amroth était v'nu y a une semaine pour aider, c'est lui qu'avait fait courir le bruit qu'i cherchait des gens pour retrouver les petites...

Les petites qu'étaient grandes en fait : 26, 24 et 17 ans, et la dernière c'était la jumelle de la plus jeune qui restait - elle était très proche de sa jumelle et sûre qu'elle était vivante, elle l'aurait senti sinon. Le frère de Dol Amroth, Drufus, l'avait l'air plutôt sympa même si mystérieux concernant ses affaires, mais bon, on a été invités à manger et dormir. Le père avait l'air pas bien et semblait même pas content qu'on cherche ses filles, i disait qu'ça servirait à rien. Et pis la nuit, en rev'nant des latrines, y avait d'la lumière dans sa chambre mais pas d'bruit. Et d'la lumière aussi chez la fille, qu'était gardée et qu'avait pas pu causer autant qu'on aurait voulu à cause d'un foutu domestique à la nuque roide.

L'lend'main, bien r'posés et tout propres, on a dit qu'on allait voir où les filles avaient été vues en dernier. Même si c'était y a plus d'deux s'maines depuis la disparition d'la première, on apprendrait p'tête què'qu'chose. Et pis j'comptais poser pas mal de questions sur le chef de la famille Fametor, l'avait pas l'air net. I paraît qu'il avait un rival en ville, au château en fait, qu'aurait pu lui vouloir du mal, fallait voir. L'affaire avait l'air pas claire.

Filles sous cloche
On est allés à la rivière, où deux des disparitions avaient eu lieu. D'abord au lavoir, où la seconde avait été vue en dernier. Des lavandières y travaillaient, dont une aux gros nichons qu'a fait du charme à Dorn, marrant. Mais en fait c'est une vieille à la bouche édentée qu'a été la plus utile : contre un couteau du nain (pour couper sa bouffe menu vu qu'avec ses deux chicots ça d'vait pas êt' joisse), è nous a dit qu'elle avait vu un grand gars en noir approcher la fille, qui semblait pas effrayée et devait peut-être le connaître, avant de partir avec lui...

Au passage, i semble que la fille venait souvent par là passqu'elle avait un soupirant. Faut dire que le père devait les mettre un peu sous cloche, ses filles, pour que les grandes soient pas mariées à 26 et 24 ans. D'ailleurs on avait des échos comme quoi depuis la mort de la mère, le père, Locnar, était devenu un peu bizarre, froid et obnubilé par son commerce. Certains disaient qu'il était revenu transformé d'un de ses voyages, ce n'était plus le même...

Sinon, à part ça, aucune trace. Plus loin, à l'endroit où la cadette avait été vue en dernier, rien de spécial, c'était pas loin d'un ponton avec des barques qui permettaient de passer de l'autre côté. Coin isolé, personne avait vu, et chercher à l'aveuglette de l'autre côté de la rivière ça me disait pas trop. Alors on est allé voir au dernier endroit, là où l'aînée avait été vue en dernier, pas loin d'une ferme. Le fermier avait rien vu de spécial mais sa femme, quand j'lui ai posé la question, a dit qu'effectivement elle avait parfois vu passer un homme en noir dans les parages...

En fouillant le coin qu'i nous ont indiqué, Dorn a trouvé un poste d'observation bien planqué. Poste qui permettait de voir la ferme et les environs sans être vu. Et avec des traces récentes d'utilisation. En cherchant bien, on a même trouvé des restes d'une herbe, un bourgeon avec des traces de pollen. Pas pu dire ce que c'était, mais ça me donnait envie d'aller voir le château. En plus du rival de la famille Fametor, un certain Anton Doriath, j'me disais qu'y avait sûrement une bibliothèque avec des trucs sur les herbes. Si jamais on pouvait y jeter un œil...

Les pistes s'accumulent
Au château, on est tombé très vite sur le gars en question, qu'était l'intendant du châtelain. L'avait entendu parler de nous, on a été francs avec lui et i s'est montré humain voire plus. De manière générale, tout le monde semblait apprécier les filles, lui compris, mais le père était pas trop aimé et son "rival" avait l'air plus humain que lui. Bref, i nous a permis d'aller à la bibliothèque, et avec l'aide du maître du savoir du château on a trouvé : le pollen était celui d'un puissant somnifère qui plonge dans le coma pendant une semaine parfois.

Des filles enlevées sans se débattre, sans trace de lutte, et parfois après avoir été abordées par quelqu'un de grand et de connu... comme le père ? Fallait en savoir plus, mais le maître du savoir nous a conseillé d'en parler à son maître, l'intendant. Qu'est rev'nu nous parler du Locnar et des bruits qui se disaient à son sujet, parfois assez noirs. Ça allait des trafics avec des Haradrim et des pillages à l'orient pour faire fortune, à l'apprentissage de noirs savoirs magiques. Et c'est vrai que ça collait bien au personnage de Locnar.

On est encore allé voir la mémé aux deux chicots pour toutes dents car è d'vait savoir qui était le galant de la 2e fille, ça pourrait être sympa de lui poser des questions sur ce qu'il savait. Peut-être que la belle lui disait des trucs sur cette famille de riches qu'avait l'air pas nette-nette, en particulier le père. La vieille a vite tiré parti de notre demande pour faire réparer le toit, mijoter un petit plat, couper du bois, etc. Pis elle nous a donné le nom du gars et là où i créchait.

C'était l'soir et fallait rentrer si on voulait pas éveiller trop de soupçons. Mais je sentais qu'on allait pas forcément beaucoup dormir. Fallait causer à la dernière jeunette pour qu'elle nous dise tout ce qu'elle aurait peut-être voulu dire mais qu'elle avait pas pu. Et pis dans la bibliothèque on avait cherché des trucs sur la construction du manoir et on était tombé sur les plans... où la partie sur le sous-sol avait été ôtée volontairement. J'aim'pas quand on nous cache des trucs, et je voyais bien un souterrain secret depuis le manoir vers l'extérieur, et peut-être des cellules. Une p'tit'visite du proprio s'imposait. Mais avec le nain et son chien, ça allait êt'galère d'êt'discret !
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