Terre du milieu - Système J "little team"

Réservé aux membres.
Résumé, compte rendu, impression des joueurs des séances précédente.
Récit et nouvelle en tout genre.
Etienne

Terre du milieu - Système J "little team"

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Blocus à Tharbad !

Première Partie

L'histoire commence en l'an 1637, au début de l'automne. La Grande peste qui a fait rage pendant environ deux ans est sur le déclin. Dans le Cardolan, à Tharbad, plus de 80% de la population a été décimée ou a fui. Malgré cette hécatombe, les activités reprennent petit à petit, quelques rares marchands prennent la route et Tharbad est un passage obligé, car il possède le seul pont sur le fleuve Gwathló (Flot Gris). Seulement, les portes sont fermées : personne n'est autorisé à rentrer, ordre du Canotar Imlach. La ville est entourée d'une colossale armée de mercenaires engagés récemment. C'est l'incompréhension totale parmi les voyageurs et les marchands : quelle folie aurait poussé Imlach à prendre une telle décision risquant la ruine de sa cité ?

Premier jour, 4 septembre 1637


Un hobbit et une dunéenne dans les bois

Totalement inconscient de ce qui ce passait, un très jeune hobbit répondant au nom de Tobias s'occupait de sa récente amie : Saoirse, une ravissante dunéenne ayant pris une blessure qui aurait pu lui coûter la vie si Tobias n'était pas intervenu. Il fallut plusieurs mois avant que la jeune femme puisse être totalement rétablie, le petit soigneur s'occupant de tout : abris, nourriture... Il y avait peu de chose que Tobias ne savait pas faire, survivre dans Tharbad étant une de ses spécialités.

Mon nom est Personne

Pendant ce temps, un jeune homme se réveilla près des douves de Tharbad. Il était blond, de taille moyenne avec des origines nordiques évidentes. Se demandant ce qu’il faisait là, il se rendit rapidement compte qu'il avait perdu la mémoire. Et à en juger par les pierres que lui avaient jetées les gardes des portes, il n'était pas de la région. Guidé par son instinct, il se dirigea vers la forêt la plus proche, se sentant plus à l'aise au fur et à mesure qu'il avançait dans un environnement sauvage.
Très vite, il aperçu un petit enfant qui l'observait discrètement à la lisière de la forêt. Après de longues hésitations des deux côtés la conversation fut engagée. Visiblement, l'humain était perdu, pas agressif (malgré son arc), pauvre, et assez naïf. Il expliqua qu'il ne se rappelait de rien. L'heure du repas approchant, l'enfant, qui était en fait Tobias, invita l'amnésique à manger avec lui et Saoirse, d'autant qu'il avait trouvé l'équivalent de deux fois son poids en champignons. Ils sympathisèrent rapidement.

Vous ne passerez pas !!!

Une fois le repas terminé, la blessure de la dunéenne étant guérie, Tobias désirait ardemment rentrer en ville pour finir son boulot : rapporter des herbes médicinales à l'alchimiste Dirhavel. Accompagné par Saoirse et Perdu (ainsi qu'il fut nommé par le hobbit), le petit soigneur s'approcha de Tharbad. Rapidement il se rendit compte que la ville avait bien changé pendant son absence : les gardes interdisaient l'accès à tout le monde. Un petit groupe se forma autour de la porte , certains individus étant très insolites.
Celui que tout le monde remarquait en premier était un nordique doté d'une force colossale : jamais on n'avait vu un humain aussi musclé, certains pourraient le comparer à un ours : c'était Dorn, le Berninga. Ce dernier cherchait son frère qui était selon lui dans cette ville. Le guerrier n'était pas content et ça se voyait : la garde venait de lui refuser l'accès, il semblait hésiter à rentrer en force. Heureusement (pour les gardes ?), il ne tenta rien.
Plus en retrait, un jeune homme (presque adolescent), grand, maigre et dissimulant ses traits sous sa cape, observait attentivement la situation d'un regard plein de malice. Plus tard, le groupe s'aperçut qu’il s’agissait ni plus ni moins d'un elfe des bois venant de Fondcombe et qu'il cherchait aussi son frère (original n'est-ce pas ?).

Le groupe discuta avec les gardes, et ils réussirent (surtout grâce à Tobias qui connaissait l'un d'entre eux) à apprendre qu'ils laissaient entrer les personnes possédant un sauf-conduit. Quelques champignons plus tard, un garde lâcha le nom d'un personne susceptible de leur fournir le précieux document : Balthazar.

Les bidonvilles

Après une discussion intense entre les différents protagonistes, ils décidèrent d'aller tous ensemble voir le dénommé Balthazar. Ce dernier se trouvait dans les bidonvilles à l'ouest de Tharbad. Dans cet ensemble vaste d'habitats précaires où la misère est concentrée, c'était l'un des rares à avoir une vraie maison. Les autres habitants se débrouillant avec des matériaux de récupération (planche, tissus...), l'endroit puait et les marais non loin n'arrangeaient rien.
Malheureusement pour le groupe, Balthazar n'était pas chez lui. On les informa qu'il serait sûrement là le lendemain. On les informa aussi qu'il ne fallait pas se balader la nuit dans les bidonvilles car les derniers à l'avoir fait avaient disparu, certains pensaient au loup mais ça n'expliquait pas la disparition des corps. Le groupe décida de passer la nuit près de la forêt qui semblait bizarrement désertée par les bandits. Les plus perceptifs et à l'aise en milieu naturel remarquèrent l'abondance de traces de loups. Les corvidés (en particuliers les corneilles) étaient également nombreux, ces oiseaux semblant apprécier la présence de Saoirse. La Duéenne s'éloigna du groupe avec ses nouveaux amis, quand elle revint elle apprit au groupe que l'endroit était dangereux la nuit, à cause des loups. Ils décidèrent de dormir dans les bidonvilles.
L'étrange équipe trouva une « auberge » entourée d'une palissade. L'édifice était très récent selon Tobias: c'était la première fois qu'il le voyait. L'endroit était grand mais de piètre qualité (il n'y avait même pas de plancher) et ne parlons pas de la clientèle. L'aubergiste « Gros-fût », plus proche d'un porc que d'un humain sur tous les plans, proposait plusieurs services : nourriture, alcool, jeux de hasard, pugilat... Le petit hobbit repéra rapidement que la viande avait une origine très douteuse, et le reste de l'équipe constata que la bière avait un arrière-goût d'urine. Mais Tobias s'intéressa surtout à ce que Gros-fût portait à la ceinture, le petit soigneur semblait détester cette personne. Saoirse usa de tout son charme pour faire diversion, afin que Tobias déleste l'aubergiste de ses possessions. Le duo fonctionna à merveille, très vite la jeune femme eut des propositions très explicites, et le hobbit eut largement le temps de « faire ses courses ». Ainsi il récupéra une trousse de soin, une somme d'argent colossale, divers outils... A la surprise générale il répartit équitablement tous ses gains. Plus tard, dans le coin réservé au pugilat, un combat semblait très mal tourner : un homme grand et très costaud s'acharnait sur le corps inerte de son adversaire, ce dernier étant beaucoup plus petit, âgé et visiblement pas taillé pour ce genre d'exercice. Le pugiliste prenait visiblement un plaisir immense à défigurer son adversaire. Sous la pression du groupe, Dorn le grand Berninga s'interposa. Tobias et l'elfe Elzarion en profitèrent pour évacuer la victime, les deux soigneurs usèrent de tout leur talent pour stabiliser l'état critique du vieil homme.

Un combat bref, mais intense !


Le guerrier nordique ayant bloqué le coup du pugiliste, ce dernier ce dégagea et une discussion très agressive débuta. La tension montait, et les clients semblaient absorbés par les tentatives d'intimidation de Dorn et de Flageolet, beaucoup commençaient à prendre les paris. Il semblait étrange que ce dernier provoque l'immense Berninga, mais le groupe comprit au dernier moment que les autres pugilistes se préparaient à attaquer de dos le grand guerrier. Prévenu à la dernière minute et encerclé, Dorn se prépara à subir l'assaut à 4 contre 1. Les coups combinés des pugilistes auraient mis à terre n'importe quel combattant entraîné, mais la constitution du Berninga était telle qu'il ne fut même pas blessé, mais visiblement très fatigué par son voyage, il n'arriva pas à répliquer. Pendant ce temps, les tireurs du groupe prenaient leur position et préparaient leurs armes, tandis que Saoirse se précipitait vers Gros-fût pour tenter d'arrêter le combat. Tobias et Perdu furent si efficaces qu'ils tuèrent sur le coup leurs cibles en un seul tir. Alzerion blessa mortellement Flageolet, ce dernier fît le mort. Les pugilistes, voyant leur effectif réduit de plus de la moitié se rendirent sans demander leur reste. En 12 secondes, le combat était terminé, pour la plus grande déception des clients. L'aubergiste chargea ses videurs de sortir les corps.

Lumière : Pulsion meurtrière/Obscurité : La réponse!

L'altercation laissa un goût amer aux vainqueurs. Presque tous avaient ressenti une joie inexprimable à combattre et surtout à tuer leurs adversaires. Très peu avaient ressenti ce genre de pulsion meurtrière auparavant. Les plus perceptifs (spécialement Perdu) remarquèrent que tout ce qui les entourait semblait malsain, et leurs vices semblaient avoir une emprise très forte sur eux depuis qu'ils étaient entrés dans les bidonvilles.
En plus de ça, Tobias regrettait sincèrement d'avoir tué sa cible. Mais ça ne l'empêcha pas de soigner (et voler) Flageolet. Les clients regardèrent avec encore plus de respect et de distance le groupe. Un cri de rage retentit, Gros-fût venait de s'apercevoir qu'on l'avait volé. Une fouille fut organisée, Saoirse usa de son influence sur l'aubergiste pour éviter d'être fouillée, ainsi que le hobbit. Le groupe par un habile (hum, hum...) stratagème trompa la vigilance des videurs (qui semblaient assez simplets). Impuissant, la rage de l'aubergiste atteint le paroxysme.
La nuit tomba et le groupe dormit à même le sol, un tour de garde fut organisé. La première partie de la nuit se passa sans trop de soucis (juste un voleur avec les mains un peu baladeuses).

Mais lors du tour de garde d'Alzerion des cris chargés de désespoir retentirent. Dans la confusion la plus totale, le groupe sortit du bâtiment en trombe, le hobbit en tête. Rapidement, les plus perceptifs entendirent les appels à l'aide d'une femme et d'un enfant terrorisés, poursuivis par des loups, dont un avec un hurlement puissant et surnaturel. Les trois tireurs grimpèrent facilement sur la petite palissade et virent l’horrible spectacle : quatre loups poursuivaient au trot la femme qui faisait tout pour mettre le plus de distance possible entre les prédateurs et l'enfant. Perdu, visiblement peu gêné par l'obscurité et doué d'une excellente vision, vit en retrait un très grand loup au regard brillant d'une intelligence maléfique, le corps de la bête étant dans un état de décomposition très avancé. La vision de cette monstruosité affecta le jeune humain qui prépara son arc en tremblant.
Au sol, les videurs n'en menait pas large, complètement terrorisés par les hurlements, ils ne bougeaient pas. Dorn les bouscula d'une seule main puis défonça la porte de la petite palissade. Et il chargea armé de ses deux énormes gourdins. Des flèches partirent ce qui blessa légèrement les loups, Tobias armé de sa fronde ne fit pas grand chose, visiblement très gêné par l'obscurité. L'enfant réussit rapidement à se réfugier dans la palissade. Le Berninga chargea seul les quatre loups qui malmenaient la pauvre femme. Mais les quadrupèdes, sûrement motivés par la présence de leur grand meneur, furent plus rapides que le Berninga : profitant du surnombre, l'un d'entre eux réussit un coup d'éclat en trompant la garde du guerrier et lui infligea une très sérieuse blessure au torse. Dorn tint bon, mais il ne se défendait plus : comme s'il perdait littéralement le contrôle de son corps.
La situation empira quand la femme tomba et se fit charger par le grand loup qui n'attendait que ça. Heureusement, il fut ralenti par les flèches de Perdu et d'Alzerion. Finalement, la femme et l'enfant purent se mettre à l'abri et Saoirse en profita pour fermer la porte. Le gros loup était toujours debout mais les flèches continuaient de pleuvoir et l'empêchaient de bouger. Pendant ce temps, le Berninga semblait grandir, poussant des rugissements terribles, ses vêtements se déchirant, ses mains se remplaçant au fur et à mesure par des pattes griffues... Jusqu'à se transformer en un mélange d'ours et d'humain. Malgré ses blessures, il trancha en deux d'un seul coup de patte un loup assez fou pour rester devant lui. Il se retourna et tua le chef de meute, le corps de la bête disparut. Alors, le groupe s'approcha prudemment de lui (surtout Perdu) et il commença à rapetisser progressivement jusqu'à retrouver forme humaine. La transformation avait totalement vidé de ses forces le grand guerrier. Malgré les avertissements de Perdu qui tenait en joue le Berninga, Alzerion et Tobias s'occupèrent de sa blessure. Mais ils furent rapidement entourés par tous les clients de l'auberge qui les assaillirent de questions. Ils rétorquèrent qu'il fallait s'occuper des blessés.
Après des paroles rassurante de Tobias, le groupe apprit pourquoi la femme était dehors avec son fils à une heure pareille : ce dernier avait entendu du bruit dehors et était sorti pour assouvir sa curiosité. Sa mère se rendant compte de son absence alla le chercher, ainsi ils tombèrent sur les loups. Ces derniers se révélèrent très sadiques : ils s'amusaient à bousculer, à arracher des bouts de vêtements. Cette humiliation leur procurait une joie atroce, le gros loup semblait même rire à la vue du « spectacle ». Le groupe expliqua ce qui s'était passé à la foule en omettant de mentionner la transformation de Dorn.

Deuxième Jour, 5 septembre 1637

Débriefing et nouvel arrivant :


Le lendemain matin, le groupe eut une discussion avec le berninga. Il fut assailli de questions : étaient-ils tous comme ça dans son peuple ? Est-ce qu'il contrôlait cette magie ? Comment pouvait-il assurer qu'il n'était pas une menace pour eux ? etc. Le berninga répondit de son mieux, tentant de faire comprendre qu'il n'était pas un ennemi. Le jeune elfe se rappela alors d'un peuple similaire à celui des berningas : les beornides. Un peuple de grands nordiques, vivant dans la vallée de l'Anduin, essentiellement des agriculteurs et des éleveurs qui avaient développé une grande empathie avec leurs bêtes. Certains parmi les plus nobles seraient des changeurs de peau, combattant farouchement les créatures du Nécromancien. Suite à ces révélations, le groupe fut rassuré au moins sur les intentions de Dorn.

Pendant que le groupe déjeunait, certains entendirent un grand humain qui dissimulait ses traits, ayant visiblement beaucoup voyagé, discuter avec un marchand. Ce dernier était saoul, car les gardes lui avaient interdit d'entrer dans Tharbad. Il avait discuté avec un certain Balthazar pour avoir un sauf-conduit mais ce dernier lui avait demandé en échange la totalité de ses marchandises. Cet humain était en réalité un jeune dunéen très sûr de lui, il dégageait une aura d'intimidation assez forte, la plupart des gens évitaient son regard. Le groupe une fois restauré sortit de l'auberge pour voir ce fameux Baltazar.

L'élu des Valar :

Cette fois-ci, ils virent un attroupement de personnes devant la maison. Un homme d'âge assez mûr, grand, charismatique, vêtu d'une toge rouge, finissait de dire un sermon. Très rapidement, les « fidèles » partirent et le groupe se retrouva face à cet homme. Il s'appelait effectivement Balthazar, et il leur expliqua qu'il était tout simplement le porte-parole des Valar. Il prêchait la bonne parole, écoutant les problèmes de ses fidèles et leur donnant des conseils en échange de quelques biens. Malgré l'aisance et d’habiles paroles le groupe n'était absolument pas convaincu de ce qu'il disait. En particulier Tobias qui tenta la même manœuvre qu'avec Gros-fût, profitant de la diversion de Saoirse. Mais au moment de lui retirer sa bourse, Balthazar s'aperçut de sa présence et lui intima d'aller jouer ailleurs. Perdu, bien que captivé par ses paroles, tenta de faire comme le hobbit (sûrement pour faire plaisir à ce dernier). Mais « L'élu des Valar », plus méfiant, le repéra. Le ton monta un peu. A ce moment le grand dunéen qui avait écouté de loin se joignit à la conversation. L'homme était clairement arrogant, et très agressif dans sa manière de parler.
Le groupe parla de la raison de sa venue : il désirait un sauf-conduit. Les plus habiles en paroles tentèrent de le rouler plusieurs fois mais l'homme l’était visiblement plus qu’eux. Ils parlent des raisons qui les poussaient à rentrer dans Tharbad en disant qu'ils étaient tous des amis de Dirhavel... Le dunéen, dénommé Sarg, tenta à un moment d'intimider Balthazar. La tentative réussit à merveille mais quand ce dernier commenca à craquer, Dorn laissa libre cours à sa colère et tenta de frapper leur interlocuteur. Il fut retenu de justesse par Tobias qui alla jusqu'à pleurer pour arriver à ses fins. Ils mirent ensuite en doute le fait que ses fidèles lui obéissent : Balthazar lança alors un appel et une soixantaine de personnes rappliqua dont une demi-douzaine armés. Finalement, ils calmèrent le jeu et Balthazar les invita à rentrer dans sa maison.

Il parla alors très clairement : les Valar lui avaient soufflé la solution aux attaques nocturnes, il fallait attendre jusqu'à minuit puis allumer les 5 chapelles du village. Ainsi, l'esprit maléfique serait chassé des bidonvilles. Malgré le scepticisme affiché du groupe, ils décidèrent d'accepter cette tâche.
Il leur annonça qu'il faudrait aussi avoir acquis la confiance de trois autres personnes, qui étaient nécessaires pour les faire entrer en ville :
Groschamp : un riche marchand ivrogne, et véritable propriétaire de « l'auberge ».
Ministatos : Sergent de la garde, affecté à la surveillance des portes de Tharbad.
Gautier : Chef des voleurs du coin.

Balthazar les congédia. Le groupe posa alors des questions à Sarg. Ce dernier répondit qu'il enquêtait sur une affaire impliquant Angmar et que ses pistes l'avaient mené à cet endroit. Finalement, ils décidèrent de « travailler » ensemble.
Le groupe décida alors de repérer les emplacements des chapelles, certains cherchèrent quelques herbes dans les marais. Elzarian, maintenant beaucoup plus à l'aise avec le reste du groupe, se moqua de ceux qui avaient du mal à avancer dans les marais car ce dernier évoluait sans difficulté grâce à sa magie. Saoirse tenta de le faire tomber mais elle échoua, permettant à l'elfe de reprendre de plus belle. Tobias dut retenir plusieurs fois Dorn de frapper Alzerion, lui disant que sa blessure risquait de se rouvrir.

Gautier :

Le groupe décida ensuite de voir Gautier, sa cabane étant à l'extrême ouest du bidonville. Les aventuriers croisèrent beaucoup de personnes armées, et les plus perceptifs remarquèrent que beaucoup les jaugeaient en essayant d'évaluer leurs éventuelles richesses. Ils arrivèrent devant la grande habitation de Gautier, faite de morceaux de bois et de tissus. Ils réussirent à rentrer en lui annonçant qu'ils venaient de la part de Balthazar. Ils virent alors un homme de taille moyenne pauvrement vêtu, armé d'une épée courte, chauve, et très souriant. Il discuta sur un ton très léger, faisant beaucoup de blagues (encore une fois Dorn fut retenu par Tobias). Il leur proposa, afin qu’ils puissent gagner sa confiance, de surveiller une marchandise, qui arriverait là deux jours plus tard, pendant toute la nuit. Il répondit à plusieurs de leurs questions, ils jouèrent un peu à un jeu de dés, mangèrent ensemble des champignons, puis le groupe réussit le tour de force de lui échanger un arc court en échange des services de Tobias, qui devait lui préparer 9 repas (1PB à la place de 3 PO) ! Le groupe décida ensuite de repartir faire son repérage.
Modifié en dernier par Etienne le 07 juin 2010, 23:25, modifié 4 fois.
Etienne

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Blocus à Tharbad

Deuxième partie


Suite de l'itinéraire touristique :

Rapidement, le groupe se rendit à la troisième chapelle et ne remarqua rien de particulier. En revanche, la quatrième se révéla plus intéressante : elle était à proximité d'un monticule de cadavres humains, véritable festin pour les corneilles. Juste à côté, les habitants des bidonvilles avaient creusé un tunnel. Les plus perceptifs virent que les corvidés se tenaient à une distance très respectueuse de ce lieu. Tobias repéra également de nombreuses traces de loups qui semblaient adopter le même comportement que les charognards...

Norma :

Alors qu'il se dirigeait vers la dernière chapelle, le groupe aperçut un homme se tordant de douleur, les mains crispés sur son ventre : il hurlait qu'une sorcière lui avait jeté un sort. Une fois apaisé et ausculté par les deux soigneurs, l'équipe apprit que la responsable de ce méfait était dans une habitation, juste en face d'eux. Le groupe demanda des explications à l'accusée, qui rétorqua que la « victime » lui avait fait des propositions très inconvenantes. Une discussion s'ensuivit, l'équipe apprit que la femme s'appelait Norma, qu'elle était herboriste et visiblement pas du coin, ses origines étrangères expliquant sa mauvaise réputation. Tobias et Perdu virent qu'elle était de la même culture nordique que ce dernier et qu'elle semblait l'avoir déjà vu. Sous l'impulsion du hobbit, l'amnésique s'adressa à Norma dans sa langue et cette dernière répondit. Très excité, le jeune homme l’assaillit de questions [à compléter plus tard quand Georges le Yéti aura joué la scène].
Le groupe apprit aussi que Norma avait une boutique d'herboriste dans Tharbad. Les gardes l'avaient virée car elle était soi-disant infectée par la grande peste. Le groupe lui acheta des épices, herbes médicinales... Tobias observa attentivement l'endroit, lui rappelant plein de souvenirs de sa petite enfance : c'était très petit, pas du tout rangé, il y avait des herbes partout, une collection de petites poupées de facture grossière... Norma prépara des herbes médicinales et aida Elzarian à les appliquer sur Dorn, toujours gravement blessé.

Au voleur ! :

Le groupe décida de faire une pause : Dorn, Tobias et Elzarian se reposèrent dehors tandis que les deux dunéens en profitèrent pour discuter et chercher de la nourriture. Perdu s'occupa de surveiller les dormeurs. Quand Elzarian se réveilla, il s'aperçut très vite qu'on lui avait volé le contenu de sa bourse, apparemment la vigilance de l'homme des bois n'avait pas suffit. L'elfe des bois, assez en colère, incita le groupe à retrouver les voleurs. Tobias pista leurs traces sans difficulté : ils étaient trois et se dirigeaient vers la forêt. Le groupe arrêta sa recherche sur des traces de combats : un groupe d'une douzaine de personnes (des bandits selon le hobbit) avait attaqué les voleurs et récupéré la bourse d'Elzarian. Ce dernier voulait continuer mais il était tard et Saoirse rappela que les loups rôdaient la nuit, et Tobias devait préparer le dîner de Gautier. Le groupe rentra au bidonville au grand dam de l'elfe des bois.

Un repas... chaleureux :

Quand le groupe entra dans l'habitation du contrebandier, ce dernier leur dit qu'il attendait du monde et que seul le hobbit pouvait rester. Malgré tous les efforts de Saoirse, Gautier refusa qu'elle aide Tobias à préparer le repas, aussi la dunéenne rejoignit les autres dehors.
Les trois invités arrivèrent rapidement, ils semblaient faire le même métier que leur hôte. Tobias identifia avec facilité leurs visages (et leurs odeurs) et il écouta avec attention la discussion, si bien que la qualité du repas en pâtit. Les invités commencèrent par avertir (voire menacer ?) le contrebandier : apparemment leurs employeurs n'aimaient pas qu'il commerce avec un groupe appelé : « les révoltés » et qu'il ferait mieux d'arrêter au plus vite. Gautier refusa poliment. Ensuite, les 3 humains passèrent plusieurs commandes et le contrebandier s'absenta pour donner quelques ordres à ses hommes postés dehors. Tobias vit alors l'un des convives en profiter pour verser un liquide dans la coupe de Gautier. Le petit hobbit réussit à prévenir discrètement son employeur, qui fit tomber « accidentellement » son breuvage, au plus grand désarroi des invités. Le contrebandier félicita le hobbit, et le groupe put aller chez Baltazar avant que la nuit tombe.

Superstition :

L'attente ne fut pas agréable, et Baltazar se montrait très peu coopératif et encore moins encourageant. Le fait que l'elfe des bois se moquait de lui depuis qu'il était dans sa maison n'arrangeait rien. Les répliques cinglantes fusèrent des deux côtés. Tobias en profita pour « alléger » le poids de la bourse de l'élu (hum...) des Valar. Peu avant minuit, le temps changea très rapidement : il pleuvait des cordes. Tout le groupe (Eh oui ! Même Sarg) entendit des hurlements de loups. A minuit, Baltazar les invita à sortir accomplir leurs tâches.

Préliminaire :

Dorn ouvrit la porte, prêt à agir. Tobias, qui était dans le sac à dos du guerrier, lui montra un petit groupe de loups embusqué tout autour de la chapelle. Il avança prudemment, le reste du groupe le suivant d'assez près.
Six loups chargèrent.
La moitié fuit dès que Sarg les insulta en dunael, le dunéen était d'une efficacité effroyable. Après les tirs de Perdu et d'Elzarian, un seul put arriver au contact... du gourdin de Dorn. Le groupe se dépêcha d'allumer les bougies de la chapelle et se replia vers la maison de Baltazar car ils entendaient que les hurlements de la meute se rapprochaient. Le groupe grimpa sur le toit hormis Dorn, qui n'avait jamais fui un combat de sa vie, et Sarg qui n'avait pas eu le temps d'escalader.
Une vingtaine de loup charga. Perdu et Elzarian virent au loin un très grand loup, dont le corps était à un stade très avancé de décomposition, la monstrueuse bête semblait commander les autres à distance. La vision de ce mort-vivant terrifia l'elfe. Puis un rugissement effroyable sortit... de la bouche de Sarg ! Ce dernier basait son efficacité au combat sur l'intimidation pure et c'était plutôt efficace : plus des trois quarts des loups s'enfuirent sans demander leur reste !
Le combat s'engagea. Il fut laborieux car l'obscurité et la pluie gênaient des deux côtés, mais surtout les défenseurs. Alors que Dorn était occupé à se défendre face à deux loups, le meneur profita de cette diversion pour l'attaquer par surprise et le berninga fut gravement blessé. Sarg, piètre combattant, avait déjà reçu plusieurs blessures légères : les deux humains n'en menaient pas large. Heureusement, le reste du groupe criblait de flèches les loups et réussissait ainsi à les tenir à l'écart. Alors que la situation n'avançait guère et que les munitions s'amenuisaient, Perdu réussit un magnifique tir qui tua net le grand loup. Leur meneur mort (définitivement), les autres loups s'enfuirent sans demander leur reste.

Allumeeeeeeeeeeeeeeez le feu ! :

Tobias se dépêcha de soigner les blessés tandis que le reste du groupe savourait sa victoire. Mais ils eurent à peine le temps de descendre de la maison qu'ils entendirent un son maintenant bien connu de nos compères : les hurlements des loups. La lassitude était à son comble dans l'équipe. Nos aventuriers décidèrent d'en finir au plus vite et de partir allumer la chapelle des marais. Malgré des conditions de vision et de confort épouvantables, le groupe (sans Sarg qui préférait rester seul plutôt que de crapahuter dans le marais) arriva tant bien que mal (surtout Elzarian et Perdu) à une vingtaine de mètres de la chapelle. Afin d'économiser le groupe, Tobias proposa à Dorn de le lancer jusqu'à la chapelle, tâche que le guerrier accomplit avec facilité (malgré son état), et le hobbit se réceptionna sans trop de problèmes et se dépêcha d'allumer les bougies.
Pendant ce temps, des formes sombres s'approchaient discrètement du groupe. Une fois à une distance raisonnable, ils sautèrent sur l'équipe, cherchant visiblement à les faire tomber. Elzarian et Perdu esquivèrent sans problème les étranges créatures et fuirent le plus rapidement possible. L'elfe moqueur, peu gêné par le terrain grâce à sa magie, n'avançait pas plus vite pour autant : il était très fatigué par le trajet aller et l'utilisation de sa magie. Perdu, un peu plus loin, semblait en meilleure forme. Plus loin, Saoirse reçut de plein fouet l'attaque surprise de la créature. Elle fut gravement blessée mais réussit malgré tout à rester debout. Dorn, quand à lui, qui ne ressentait ni ne percevait rien depuis que le grand loup mort-vivant l'avait blessé, s'aperçut que deux frêles créature étaient agrippées à ses jambes et tentaient vainement de le faire tomber.
Une fois la chapelle allumée Tobias aida du mieux qu'il pu son amie mais les ombres semblaient insensibles à ses tirs de fronde. Saoirse aspergea d'huile son adversaire et cassa la lanterne (empruntée à Baltazar) sur la tête de la créature. Cette dernière émit un cri de douleur inhumain et replongea dans la vase. Les ombres les plus proches s'écartaient craintivement des flammes. Saoirse improvisa des torches avec les gourdins de Dorn et le reste de l'équipe put sortir sans être attaquée par les mystérieuses formes.

Des loups encore ! :

Afin de conserver de la lumière, le groupe tendit une couverture au dessus des torches tenues par le hobbit. L'équipe n’en menait pas large : cinq blessés (certains gravement), le moral très bas, et tous étaient épuisés au plus haut point. Aussi quand ils virent qu'ils étaient encerclés par une quarantaine de loups dont trois meneurs mort-vivants, ils ne surent plus quoi faire. Alors qu'ils cherchaient une solution, les loups chargèrent l'équipe.
Seulement neuf arrivèrent au contact. Les autres avaient fui terrorisés par la voix de Sarg. Le dunéen semblait de plus en plus effrayant et le nombre d'adversaires ne semblait pas atténuer l'horreur qui émanait de lui. Mais le dunéen ne s'arrêta pas là : il poussa un cri terrifiant et six loups s'effondrèrent, inertes ! Le reste de la meute fut aisément vaincu par l'équipe.
Tandis que les trois meneurs s'occupaient à rallier les loups en fuite, le groupe se dépêcha d'allumer deux autres chapelles. Les loups attaquèrent encore une fois mais en vain, Sarg étant de plus en plus efficace à chaque tentative. Bizarrement, le groupe ne lui posa pas de question sur son étrange talent.

Retour chez Baltazar et apparition inquiétante :

Une fois les cinq chapelles allumées, le groupe retourna chez Baltazar. Ce dernier était visiblement déçu qu'ils reviennent vivants et victorieux. Il se montra surpris et eut du mal à jouer son rôle bien huilé de porte-parole des Valar. Cela ne l’empêcha pas de critiquer le groupe, qui avait sali sa maison, détruit sa lanterne... Blessé, fatigué et au bord du rouleau le groupe le trouva insupportable. Mais Sarg lui parla de manière autoritaire et envoûtante. Soudainement, Baltazar semblait considérer le dunéen comme son ami et obéissait au moindre de ses désirs : il était même prêt à leur faire un sauf-conduit.
Mais tout d'un coup les yeux de Baltazar changèrent de couleur et il s'adressa à Sarg d'une voix terrifiante à l'extrême :

« FINI DE JOUER SARG ! »

Baltazar s'effondra, tandis que le dunéen, à deux doigts de s'évanouir, manifestait tous les symptômes de la peur.

Pillage :

Malgré cet événement, le groupe ne perdit pas le nord et profita un maximum de la maison de Baltazar, maintenant endormi dans un coma profond. Ils dormirent chez lui, volèrent tout ce qui les intéressa puis vaquèrent à leurs différentes occupations (récupérer de leurs blessures, visite à Norma, faire à manger pour le déjeuner de Gautier...).

Troisième jour, 6 septembre 1637

Rencontre avec le nain :

Vers la fin de l'après-midi, Tobias, Sarg et Perdu partirent chez Gautier. En chemin, il virent un individu d'un mètre quarante, barbu, costaud, têtu, fort en gueule, vêtu d'une cotte de maille complète de bonne qualité et armé d'un grand marteau de guerre... Bref, un nain. Ce dernier était entouré par quatre ivrognes armés, assez belliqueux et surtout racistes. Bien qu'il semblait ne pas en avoir besoin, nos trois compères l'aidèrent à se débarrasser de ces énergumènes. Le nain s'avança alors vers Perdu, et lui dit ceci :
« Eh salut toi ! T'es pas mort ? Comment ça va depuis la dernière fois ? »
Etienne

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Blocus à Tharbad

Flashback


Début d'après midi du deuxième Jour, 5 septembre 1637

Le peuple de Perdu :

La jeune métisse n'avait pas parlé le Nahaiduk (langue des hommes des bois) pendant très longtemps. Malgré son élocution hésitante, Perdu parla presque une heure avec elle. A la fin de cette discussion, le jeune homme semblait content mais insatisfait : il avait appris qu'il était un homme des bois de la Forêt Noire ainsi que beaucoup d'informations sur son peuple. Malheureusement, rien de plus personnel, la femme disait ne pas le connaître.

Déjeuner du troisième jour, 6 septembre 1637

Un voleur doublé :

Toujours fidèle à sa promesse, Tobias se rendit chez Gautier pour préparer son repas. Il fut accompagné par Saoirse, qui tenait à venir malgré sa blessure, et Perdu, seul membre du groupe avec le jeune hobbit à ne pas être blessé. Le contrebandier avait invité deux gros marchands nordiques... visiblement très riches. Le repas fut excellent, et bien arrosé par Gautier, si bien que ses invités étaient saouls comme des barriques. La tentation pour le petit soigneur était trop forte : il s'empressa de délester les deux ivrognes de leurs possessions, il fut très rapidement secondé par Perdu (qui semblait avoir fait ça toute sa vie) et Saoirse qui faisait diversion... Leur manœuvre eut un succès tel que Gautier ne s'en rendit même pas compte. La troupe dut se retenir d'exploser de rire quand ce dernier leur proposa de détrousser les marchands. Quand ils déclinèrent l'offre, le contrebandier appela ses hommes pour faire le sale boulot. Le trio se dépêcha de quitter les lieux avant que Gautier ne se rende compte de la supercherie : des bourses remplies de tripes et de viscères !

Le dunéen pète les plombs !

Quelques heures plus tard, alors que le groupe profitait de la prise de Tobias et Perdu, le hobbit aperçut Gautier escorté par une quinzaine de ses hommes, peu amical. Le contrebandier, d'habitude toujours souriant, n'avait plus l'air de vouloir plaisanter. Un quart de seconde après, le petit hobbit avait disparu sous un meuble. Saoirse préféra utiliser ses charmes sur l'aubergiste Gros-fût. Ce dernier ne se priva pas de la peloter et montra qu'il ne comptait pas en rester là, et la ravissante dunéenne l'emmena à l'abri des regards en cuisine tout en essayant de calmer ses ardeurs. Perdu, ne sachant pas trop quoi faire, suivit le "couple" dans la cuisine. Là, ils virent la provenance de la viande : humaine. Elzerian prépara son arc et se planqua derrière le comptoir. Gautier entra et demanda où était le hobbit à Dorn et Sarg. Ces derniers nièrent l'avoir vu, le contrebandier appela aussi l'aubergiste, le ton monta.
Sarg s'approcha de Gautier afin de le convaincre qu'il était son ami, qu'il devait l'écouter et qu'il devait repartir gentiment sans faire d'histoires mais il se passa quelque chose d'étrange à la place : ses yeux devinrent rouges et il hurla d'une voix terrifiante à l'extrême qu'il allait brûler l'auberge, l'aubergiste ainsi que tous ceux qui était assez fous pour rester dans la même pièce que lui. Dans le chaos et l'hystérie la plus complète, l'auberge fut désertée. Seul Tobias, étrangement insensible aux menaces de mort du dunéen, resta caché. Le petit hobbit vit que Sarg s'apprêtait à réellement brûler le bâtiment, il sortit de sa cachette et tenta de raisonner le pyromane en herbe. Ce dernier semblait en proie à une lutte intérieure contre quelque chose d'inquiétant. Puis, il s'écroula et sombra dans cauchemar terrible. Voyant que son état empirait, le hobbit lui jeta un seau d'eau en pleine figure. Sarg se réveilla en hurlant. Il était en piteux état, mais la chose semblait avoir disparu de son corps. Aidé par Tobias, il sortit de l'auberge et rejoignit le reste du groupe chez Baltazar.

Situation de crise :


Une fois l'équipe rassemblée, Elzerian demanda des explications à Tobias et Sarg. La situation était mauvaise car ils s'étaient mis à dos celui qui devait les emmener dans Tharbad, ainsi qu'une grande partie de la population des bidonvilles. Le groupe se querella, surtout Elzerian et Saoirse. Le hobbit, quant à lui, comptait bien continuer à préparer les repas avec Gautier et s'expliquer avec lui.
Modifié en dernier par Etienne le 16 juin 2010, 18:44, modifié 3 fois.
Etienne

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Blocus à Tharbad

Troisième Partie

Un passé dévoilé ? :

Une fois l'effet de surprise dissipé, Perdu apprit beaucoup de choses du marchand nain, Bari. Selon lui, il s'appelait Bram : éclaireur/guide travaillant notamment pour des gens de Fondcombe. Il l'avait rencontré dans le Rhudaur : le nain était parti avec une dizaine de ses collègues pour faire affaire avec les hommes des collines, mais ils furent étrangement attaqués par une soixantaine de bandits qui les massacrèrent. Bari avait réussi à fuir mais il s'était perdu très rapidement, seul, traqué, et blessé. Heureusement, il était tombé par hasard sur Bram qui l'avait sortit de cette situation épineuse. Par la suite, ils travaillèrent ensemble plusieurs fois et développèrent une relation amicale très forte. Le nain ne cacha pas son plaisir de voir son ami vivant et non mort lors d'une émeute dans une ville dont le nom change selon les colporteurs de rumeurs. Bari était encore plus content que Bram se soit enfin débarrassé de Pilindré : cet elfe incroyablement chiant, qui n'arrêtait pas de se moquer de lui à la moindre occasion !

Dispute :


Dès que le nain évoqua le nom de Pilindré, Elzerian intervint en disant que c'était son frère. S'ensuivit une dispute mémorable, où le nain et l'elfe se traitèrent de tous les noms, rabaissèrent leurs races, leurs familles, etc. Tobias calma leurs ardeurs... momentanément ! Il faut dire que Saoirse prenait un immense plaisir à asticoter le très jeune elfe. Ils arrivèrent presque à un point où ils allaient sortir les armes. Dorn faillit aussi s'énerver quand Elzerian chanta sans raison apparente, mais ce dernier le fit tellement bien que le Berninga se ravisa. Puis les tentatives du groupe pour les calmer firent effet. Bram demanda à Bari ce qu'il faisait là, ce dernier expliqua qu'il attendait un autre marchand nain afin de vendre des marchandises en Arthedain. Mais son collègue était visiblement bloqué de l'autre côté de Tharbad, ou à l'intérieur. Il cherchait donc un moyen pour rentrer dans la cité... comme le reste du groupe !

Réparation des torts :


Il fut convenu que le nain rejoindrait l'équipe de choc formé dans un seul but : rentrer dans Tharbad ! Le groupe alla chez Gautier. Ce dernier exigea la moitié de l'or volé par Tobias et Bram sur les marchands, sinon il ne donnerait pas son accord pour rentrer dans Tharbad, mission accomplie ou non. Grâce au talent de marchandage de Bari, le groupe reçut en contrepartie la moitié de ce qu'avait volé le contrebandier sur les même marchands. Tobias prépara le repas qui se révéla excellent, comme d'habitude. Le groupe régla les détails de la mission de surveillance des marchandises du soir. Là encore Bari réussit à négocier le prix du matériel nécessaire pour cette mission.

Concours de boisson et pillage :


Mais avant ça, le groupe voulait aussi passer chez Groschamp afin de gagner sa confiance. La chose se révéla aisée, Sarg avait pris le vin de Baltazar pour amadouer le riche marchand, et usa de ses talents d'orateur pour demander son accord. Au final, un concours de boisson forte fut organisé entre Groschamp et le nain. Ce dernier gagna avec une facilité évidente, le groupe récupéra l'autorisation écrite de l'ivrogne... ainsi que toutes les possessions de ce dernier ! Bari récupéra notamment une magnifique armure de plates complète, malheureusement endommagée. Elle appartenait au frère de l'ivrogne, tout comme l'énorme chien de guerre qui était devant la maison, immobile sur de la terre fraîchement retournée.

Curieux, Elzerian endormit la bête avec du marchand de sable pour examiner de plus près ce qu'il gardait. Le groupe déterra un cadavre. Les plus perceptifs remarquèrent que la terre avait été creusée de l'intérieur ! Par précaution l'équipe décida de découper le corps en morceau et de le brûler en forêt. Le cadavre fut extrêmement résistant, pour le plus grand étonnement du Berninga. Une fois le cadavre détruit, nos compères se dépêchèrent de rentrer chez Gautier.

Allumez le feu II, le retour ! :


Les hommes du contrebandier emmenèrent une dizaine de caisses de marchandises tout autour de la chapelle des marais. Gautier expliqua la marche à suivre : il fallait surveiller et protéger la cargaison jusqu'à ce que les acheteurs viennent la récupérer. Il rajouta également que Tobias les reconnaîtrait : c'étaient les invités du premier repas préparé par le hobbit chez le contrebandier. Ce dernier lui rappela qu'il devait tenir compte de ce qui s'était passé à ce moment-là. Une fois parti, le groupe ouvrit les caisses des marchandises et découvrit des armes, armures, rations de piste, matériel de survie en milieu sauvage... Les boîtes furent ouvertes et refermées par le jeune hobbit qui semblait s'amuser comme un fou en accomplissant cette tâche.

Vers minuit, le groupe aperçut les ombres qui l'avait attaqué la nuit dernière. Cette fois-ci, ils étaient bien préparés à les recevoir avec des torches, des flèches et des flasques d'huile enflammées. Le groupe n'eut aucune difficulté à repousser leur assaut. Les projectiles enflammés firent merveille, et le groupe s'était bien organisé afin qu'il n'en manque pas.

Mais les ombres survivantes revinrent avec une créature de taille humaine. Cette dernière parla dans une langue hideuse et le sol perdit de la solidité juste sous les pieds du groupe. Bram tira sur la créature et l'atteignit en pleine épaule, mais cette dernière semblait totalement insensible à la flèche.

Les ombres qui se déplaçaient en nageant se redressèrent et la boue qui cachait leurs traits s'enleva. Les créatures ressemblaient à des enfants humains morts, totalement déformés, écorchés de manière atroce. La grande créature quant à elle n'avait pas d’yeux, pas de nez, juste une gueule avec des dents pourries. Tous avaient la peau blanche. Cette vision effroyable ne fit que peu d'effet sur le groupe.

Les créatures des marais chargèrent. Elles furent une fois de plus repoussées aisément, mais la plus grande d'entre elles attaqua par surprise Dorn, et le grand guerrier reçut une blessure mortelle au torse. Simultanément, Bari défonça le bras de la créature avec son énorme marteau de guerre. Cette action d'éclat fit fuir définitivement toutes les créatures des marais.
Mais Dorn semblait grandir : il recommençait à se transformer en Ours ! Le hobbit l'assomma d'une pierre en pleine tête lancée avec sa fronde.

Massacre :


Elzerian et Tobias stabilisèrent les blessures du grand Berninga sans problème. Ils utilisèrent du marchand de sable pour le maintenir endormi. Ne sachant pas quoi faire le groupe camoufla de son mieux les traits ours du nordique.

Quelques heures plus tard, Tobias et Perdu aperçurent un groupe d'une trentaine d'humains qui s'approchaient d'eux. Ils étaient très pauvrement vêtus, et beaucoup avaient l'air d'être sous-alimentés. Ils dirent qu'ils étaient venus pour récupérer la marchandise de Gautier. Tobias ne reconnut aucun d'entre eux et le groupe leur demanda de partir. Ils refusèrent, Sarg s'énerva et les menaça de mort. Plus de la moitié fuirent. Le reste semblait vraiment déterminé à prendre les caisses de force, disant qu'ils en avaient besoin. Ils furent massacrés par le groupe. Certains tiraient même du plaisir à avoir fait ça.

Quatrième jour, 7 septembre 1637

Euh... ils arrivent quand les acheteurs ? :

Le groupe attendit... en vain. Le matin se leva sans que personne ne vienne. Le groupe commença à paniquer, les aventuriers recommencèrent à se disputer, puis à cacher les corps.... Finalement, ils emmenèrent Gautier dans les marais et lui dirent la vérité. Ce dernier constata que ce n’était effectivement pas les bonnes personnes et il accorda sa confiance au groupe : il allait en parler personnellement à Baltazar le jour même en début d'après-midi !

Retour chez Baltazar :


Soudain le Berninga recommença à se réveiller et à se transformer. Bari s'empressa de l'assommer avant que Gautier ne se doute de quelque chose. Toutefois, ce dernier vit le nain assommer un homme inconscient et se dépêcha de prendre congé du groupe de tarés. L'équipe emprunta un brancard au contrebandier. Il fallut au moins 4 personnes pour transporter le gigantesque guerrier. Une fois chez Baltazar et loin de tout environnement sauvage, Dorn reprit une forme entièrement humaine et se réveilla. Saoirse, motivée par l'urgence de la situation, s'attela à préparer le déguisement de Baltazar pour Sarg.
Modifié en dernier par Etienne le 16 août 2010, 18:56, modifié 1 fois.
Etienne

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Blocus à Tharbad


Quatrième Partie

La cour des miracles :


La ravissante dunéenne déguisa de manière très convaincante Sarg en Baltazar, même de très près il lui ressemblait presque à l'identique. Pendant ce temps, Elzerian utilisait toutes ses connaissances et sa magie pour améliorer l'état de Dorn, ce qu'il fit à la perfection. D'une simple imposition des mains, il referma et cicatrisa en grande partie la blessure du guerrier. Ensuite, le groupe partit se cacher dans le sous-sol, l'elfe grâce à sa magie les plongea dans un sommeil profond et très récupérateur. Gautier arriva, et le Dunéen fit la performance de sa vie : même ses complices furent abasourdis par sa prestation. Toutefois, même s'il imitait parfaitement la voix et les manières de Baltazar, il eut du mal à rentrer dans le rôle de l'élu des Valar et fit plusieurs erreurs grossières. Heureusement, le contrebandier mit ça sur le compte de sa mauvaise santé (qui elle était parfaitement simulée par le Dunéen et le maquillage de Saoirse). Le groupe apprit ainsi l'existence de « La Main sanglante » une organisation qui avait négocié avec Baltazar la vente des enfants des bidonvilles. Ce groupe dangereux aurait menacé plusieurs fois Baltazar.

Un boulet :


Une fois Gautier parti, le groupe décida de voir la dernière personne à convaincre : Ministatos. Le sergent de la garde était laid, stupide, lâche, obsédé, alcoolique, têtu, fainéant, incompétent... pour ne citer que ses plus grandes qualités. Il avait pour ordre de retrouver des gardes disparus dans le tunnel du bidonville, un lieu que même les loups fuyaient... Le sergent essaya pitoyablement de convaincre le groupe d'y aller à sa place, mais il fut aisément roulé par l'équipe. Tout d'abord, l’équipe le saoula à mort puis lui fit croire qu'il avait couché avec Saoirse pendant que le reste du groupe avait récupéré l'équipement des gardes. La supercherie fonctionna mais il manquait les corps des gardes, et Ministatos refusa de remplir sa part du marché. Puis le groupe lui fit tellement peur qu'il revint vite sur sa décision.

Mais quel boulet ! :

Malheureusement pour le groupe, Ministatos mentait très mal. Et Iago, le capitaine de la garde, comprit immédiatement que le sergent essayait de le rouler. Ministatos fut enfermé, Iago déchira le sauf-conduit durement acquis par le groupe et repartit. Le groupe récupéra les restes du document et alla chez Gautier. Une fois mis au courant de la situation ce dernier promit de s'occuper du sauf-conduit. Par contre il informa le groupe que Ministatos était indispensable pour les faire rentrer dans Thabard.

Euh... on fait quoi maintenant ? :

Le groupe discuta longtemps. Dorn blessé et épuisé par ces incessantes discussions s'endormit. Certains comme Tobias et Sarg voulaient rentrer dans Tharbad par les marais. Mais Bari et Dorn étaient tout simplement incapables de le faire. Quant aux autres, hormis peut-être Tobias, cela restait très difficile. D'autres voulaient accomplir la mission de Ministatos et le libérer pour que Gautier les fasse rentrer. Mais Sarg refusa catégoriquement d'aller là-bas. Le Dunéen semblait épuisé, visiblement il manquait de sommeil et son moral en pâtissait. Il leur expliqua que l'esprit qui avait pris contrôle de lui à l'auberge l'empêchait de dormir : il lui disait d'aller dans le tunnel et le Dunéen avait peur qu'il soit hors de contrôle s'il rentrait là-dedans. Elzerian parla en privé avec le Dunéen. A leur retour la peur se lisait dans ses yeux : il avait compris que Sarg pratiquait la magie des ténèbres : la magie d'Angmar. Sarg rétorqua que sa magie était un don des dieux, la discussion reprit de plus belle. Puis Dorn se réveilla, visiblement en colère : l'esprit lui avait montré que son frère était dans le tunnel et personne ne pourrait l'empêcher d'aller là-bas.

Le tunnel :

Malgré les réticences de certains, le groupe au complet entra dans le souterrain. Les plus perceptifs virent qu'un corps mort assez récemment gisait au milieu de la pièce, c'était une des serveuses de la taverne. Selon Tobias et Elzerian, elle avait été battue et violée mais les raisons de sa mort leur échappaient. Le groupe trouva une fiole contenant les restes d'un poison assez violent.
Mais le groupe fut dérangé par d’abominables créatures : des squelettes animés. Les créatures n'effrayèrent pas le groupe et Bari les réduisit rapidement en miettes, seules les armes contondantes semblaient efficaces contre ces mort-vivants. Le groupe continua ensuite ses recherches et s'évertua à réduire en bouillie tous les cadavres dans leur champ de vision, par précaution.

Attaque surprise ratée :

Le groupe s'engagea dans un couloir dont les murs étaient parsemés d'ouvertures. Dorn, dont la motivation à trouver son frère décuplait sa perception magique, repéra avec exactitude les lieux : au bout du couloir son frère se battait contre des morts-vivants, son corps était corrompu par une magie noire. Mais le médaillon qu'il portait semblait lutter contre cette corruption. Sur le côté droit un puissant rituel de sorcellerie était en partie accompli. Mais le plus dangereux venait selon lui de leur gauche : quelqu'un de puissant, pratiquant une magie familière au Berninga, se dissimulait à la perfection. Le groupe se dirigea vers les zombis tout en prenant ses précautions afin que le magicien ne les surprenne pas. Bari chargea les zombis au bout du couloir et les massacra. Les mort-vivants le ralentissaient à peine, ne le blessant que légèrement. Bram et Dorn (qui ne pouvait pas se battre à cause de ses blessures) mirent au point une tactique efficace : l'homme des bois lançait un grappin sur le mort-vivant, le faisait tomber et Dorn le réduisait en bouillie grâce à ses 140 kg de muscles.
Tout à coup le Berninga sentit que la magie puissante se déplaçait très rapidement vers eux, il avertit le groupe. L’ennemi en question était un très gros warg qui se déplaçait à une vitesse hallucinante. Même préparés, ils ne purent empêcher le loup de charger Sarg et de le mordre violemment à l'épaule. Aussi vite qu'il put, Bram tira sur la bête, et la flèche blessa gravement le loup qui percuta le mur. Presque tout le groupe se jeta dessus, le warg reçut plusieurs blessures et sa fourrure commença à brûler grâce à une torche maniée par Tobias. Il s'enfuit sans demander son reste.

Dégât collatéral :

Une fois le combat fini, le groupe se rendit compte qu'il avait tué le frère de Dorn, l'obscurité ayant caché ses traits l'équipe l'avait pris pour un mort-vivant. Le Berninga fut difficile à sortir de sa prostration. Saoirse récupéra le médaillon. Le groupe purifia de son mieux l'endroit et ressortit pour incinérer le frère de Dorn. Une fois fait, le groupe se dépêcha de rentrer chez Baltazar pour se reposer.


Attaque Nocturne :


L'équipe fut réveillée quelques heures plus tard par des hurlements et des bruits de multiples combats.
Les plus perceptifs virent des hommes en habit sombre brûlant, tuant et pillant le bidonville. Les assaillants semblaient bien organisés, Tobias repéra que l'auberge était bizarrement gardée, occupée mais pas brûlée. Le groupe repoussa une de leurs attaques et se réfugia chez Gautier. Ce dernier les informa que les assaillants travaillaient pour la main noire. Le groupe réussit à convaincre le contrebandier de les aider à attaquer l'auberge.

Opération Commando :

L'équipe contourna le gros des troupes et attaqua discrètement l'auberge par l'arrière avec quelques hommes du contrebandier. Si certains se firent repérer, les plus discrets de l'équipe parvinrent à entrer par le toit sans se faire voir. Ils tombèrent par surprise sur les hommes présents à l'intérieur, et le combat fut bref : le groupe réussit sans problème à prendre le contrôle de l'auberge.

Cinquième Jour, 8 septembre 1637

Pris au piège ? :

Au bout de quelques minutes l'auberge fut encerclée. Un homme de Gautier se retourna vers le groupe et lui demanda : « Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
Modifié en dernier par Etienne le 16 août 2010, 18:55, modifié 1 fois.
Etienne

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Blocus à Tharbad

Cinquième Partie

Un nain heureux
:

Le groupe avait remarqué que l'auberge était le seul bâtiment dans les environs qui n'avait pas été brûlé. Les aventuriers déduisirent qu'il y avait peut-être quelque chose qui intéressait la Main Noire à l'intérieur. Pendant que Saoirse et Dorn cherchaient parmi le garde-manger du défunt Gros-fût (non sans vomir copieusement), Tobias trouva en un clin d'œil une cache parfaitement dissimulée à l'étage. Il vit à l'intérieur un trésor fabuleux : l'équivalent de 12 fois son poids en lingots d'or ! Inutile de dire que lorsqu’il cria ce qu'il avait trouvé le nain fonça au premier étage et se servit copieusement (l'équivalent de 15 000 pièces d'or).
Les aventuriers décidèrent de demander de l'aide à Gautier. Tobias et Bram se faufilèrent discrètement entre les lignes de la Main Noire et rejoignirent sans problème le contrebandier. Ce dernier se révéla très coopératif quand il reçut un lingot d'or dans les pieds. Avec ses hommes, le contrebandier mena une attaque surprise ingénieuse et battit à plate couture les hommes de la Main Noire. Seulement une quinzaine réussit à s'enfuir.

Négociation :

Gautier entra dans l'auberge et exigea la moitié de l'or, les aventuriers refusèrent. S'ensuivirent des négociations très agitées. Cinq des hommes de Gautier en profitèrent pour filer avec une partie du butin. Il fut convenu que les aventuriers devaient tuer les déserteurs et détruire ce qui restait de la Main Noire en échange pour pouvoir garder leur part du trésor.

Démantèlement de la Main Noire :


Le groupe suivit sans mal les traces des déserteurs. La piste s'arrêta sur des traces de combats... Visiblement, les hommes du contrebandier étaient morts et leurs corps avaient été traînés jusqu'à l'autre bout de la forêt.
Les aventuriers déjouèrent les pièges et tuèrent un guetteur de la Main Noire, mais ils se firent quand même repérer. Une fois proches du campement, ils virent que les défenseurs s'étaient préparés à leur venue. Le groupe se scinda en deux : Bram, Elzerian, Saoirse et Tobias allaient faire le tour et attaquer discrètement le côté le plus vulnérable du camp, tandis que Bari, Dorn et Sarg restaient en retrait et devaient faire diversion si le premier groupe se faisait repérer. Au bout de cinq assassinats le premier groupe se fit repérer. Malgré cela, les aventuriers tuèrent tous leurs assaillants sans subir de grave blessure.

L'Ours Blanc, le Riche et la Terreur :

Bari, Dorn et Sarg firent diversion à merveille. Au début, leurs adversaires se jetèrent au sol, trompés et intimidés par Bari qui paraissait commander à de nombreux archers. Le marteau du nain tuait à chaque fois qu'il touchait, le dunéen était tellement intimidant que les hommes n'arrivaient pas à le frapper et Dorn semblait insensible aux coups d'épée. Hélas, les trois aventuriers étaient peu perceptifs et ils ne virent pas le tireur d'élite dans leur dos. Ce dernier ne se priva pas de faire un carton sur Bari et Dorn qui reçurent de graves blessures. Le berninga ne put contenir l'animal en lui et se transforma. Mi-ours, mi- animal, il coursa le tireur d'élite. Ce dernier, trop confiant se fit rattraper au bout d'une dizaine de secondes et fut mis en pièce par le guerrier. Le combat finit, Dorn reprit forme humaine et s'endormit, le corps couvert de blessures.

Récupération et fouille :


Une fois les blessés dans un état stable et apprès quelques heures de repos, le groupe fouilla le campement. Saoirse retrouva les lingots des déserteurs, Bram ouvrit un coffre contenant l'équivalent d'une dizaine de pièces d'or : une broutille comparé aux 160 kilos de lingots que le nain transportait.
Mais ce fut encore Tobias qui eut le beau rôle en trouvant dans le pied d'une table cinq glandes séchées. Après quelques minutes il se rappela en avoir vu chez Dirhavel : des dons de vipères. Une fois bien préparées, ces glandes permettaient de soigner n'importe quelle blessure en un temps record. Il en utilisa deux sur Dorn et une sur Sarg. Une fois à peu près en forme, Sarg insista lourdement pour repartir dans les bidonvilles. Le Dunéen n'arrêtait pas de regarder au loin, inquiet, il semblait suivre une scène que lui seul pouvait voir.

Bouc émissaire :


A leur retour, le bidonville avait bien changé : tous les habitants étaient dehors en pleine nuit, ils avaient ligoté Norma sur un bûcher. La foule était dirigée par Baltazar, parfaitement réveillé mais à moitié fou. Il n’avait cependant pas perdu ses talents d'orateur : il accusait l'étrangère d'être une sorcière responsable de tous les problèmes des bidonvilles. Avant que le groupe ne put intervenir elle était morte. Saoirse, envoûtée par la magie noire du lieu, eut une soudaine envie de se joindre aux « festivités ». Le groupe eut du mal à l'en empêcher, mais elle fut finalement maîtrisée par Dorn. Pendant ce temps, la foule accomplissait les pires actes de barbarie : automutilation, viol, destruction, pillage... La folie était omniprésente.

Le groupe remarqua que le médaillon de Saoirse réagissait de manière bizarre : lorsqu'elle était envoutée, le médaillon lui brûlait la peau. Sarg l'examina et se sentit mal à l'aise avec. Selon lui, l'objet était magique.

Soudain, Tobias sentit une odeur familière : des loups ! Ils étaient proches et le hobbit entendait même leurs hurlements parmi le vacarme.

Esprit du Grand Nord :

Le groupe commença à fuir en direction de la ville, traversant la foule sans trop de problèmes. Les loups attaquèrent la foule et firent un véritable carnage. Baltazar brandit une sorte de totem en bois et se jeta dans le feu du bûcher. Son sacrifice fit apparaître un loup mort-vivant gigantesque, de la taille d'un cheval. Le monstre sortit du feu et invoqua 7 wargs mort-vivants, dans le but de protéger le totem.

La seule présence de l'esprit rendait mal à l'aise le groupe. Toutefois, Dorn et Bari (qui avait fini par lâcher ses lingots) firent face sans bouger d'un pouce. Après quelques provocations, le grand loup chargea. Ses coups étaient très rapides, mais Dorn, pour une fois en état de se battre, encaissa sans broncher des blessures légères. Pendant ce temps, Tobias tirait et réussissait quelquefois à le blesser légèrement. Bram tira également et lui infligea des blessures légères voire plus sérieuses. Sarg tenta en vain de brûler l'esprit. Bari, profitant que Dorn occupait le monstre, le frappa de toutes ses forces dans le dos de la créature et lui infligea une blessure extrêmement sérieuse. Mais la contre-attaque de l'esprit ne se fit pas attendre : d'un geste rapide il plongea ses crocs dans le cou du nain, et ce dernier s'effondra, totalement inerte. Saoirse brandit son médaillon qui ôta toute sensation de peur au groupe.

Motivé par le médaillon, Elzerian tenta une manœuvre singulière : soigner l'esprit avec sa magie, ce qui eut pour effet d'agrandir les blessures du monstre. Cette audace coûta la vie au jeune elfe. Profitant de cette diversion, Saoirse s'approcha de Bari et posa le médaillon sur sa blessure, arrêtant ainsi l'hémorragie.

Plus tard dans le combat, Dorn fut gravement blessé. Tétanisé de douleur, l'esprit animal prit le contrôle de son corps : la transformation débuta. Sarg essaya de gagner le plus de temps possible en parant les attaques du monstre, mais l'esprit finit par briser son arme.
Tout d'un coup les huit wargs chargèrent les aventuriers. A sa grande surprise le Berninga réussit une transformation complète en ours blanc. D'un rugissement, il défia l'esprit mort-vivant et reprit le combat.
Pendant ce temps, Bram, Perdu et Saoirse affrontaient les huit wargs. Sarg ne bougeait plus, des blessures apparaissent sur son corps et petit à petit il prenait la forme d'un loup ! Tobias l'assomma avec sa fronde.
Dorn doté maintenant d'une force extraordinaire finit par tuer l'esprit. Bram, Saoirse et Tobias tuèrent les wargs. Le combat semblait fini, mais l'air était toujours aussi vicié et Dorn sentait que la magie des ténèbres était toujours présente. Alors qu'ils s'apprêtaient à sortir le totem du bûcher pour le détruire, l'esprit du grand nord réapparut au milieu des flammes, en pleine forme.

Ultime effort :

Tout semblait perdu, mais, puisant dans ses dernières réserves, Sarg reprit conscience et lâcha un hurlement si terrifiant que l'esprit fut paralysé par la peur. Maintenant immobile, Dorn acheva la créature. Pendant ce temps, Saoirse sortit le totem du bûcher et le détruisit grâce au médaillon. Les deux garous reprirent forme humaine. Les feux s'éteignirent, l'air devint pur et un vent puissant chassa les nuages.
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Re: Terre du milieu - Système J "little team"

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Qui a joué mon nain ? parce que se faire blesser c pas cool lol
La peur tue l esprit.
La peur est la petite mort que je laisserai passer en moi à travers moi.
Smogo

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

Message non lu par Smogo »

Qui a joué mon nain ? parce que se faire blesser c pas cool lol
Ben personne la il était en pnj lors de la blessure.
Etienne

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

Message non lu par Etienne »

Blocus à Tharbad

Chapitre 1 - Dernière Partie

Soins :

Le combat finis, Il ne restait plus à Tobias qu'à soigner tous ses amis - lui seul n'avait pas été blessé. Deux étaient mourants : Sarg , qui avait subit de terribles blessures en luttant contre la magie noire de l'esprit, et surtout Bari, dont la gorge était plus ou moins broyée. Aidé par l'amulette prêtée par Saoirse, et en utilisant toutes ses herbes - dont les deux dons-de-vipère restantes - il soigna et stabilisa toutes les blessures de ses amis.

Sixième jour, 9 septembre 1637

Etrange « sauveur » :

Le Bidonville est rasé, il ne reste qu'un charnier de cadavre d'humain et de loup. Les aventuriers font un bilan : Elzerian mort, Sarg et Bari blessé si mortellement qu'il ne pourront probablement jamais guérir de leur blessure, Dorn tout juste conscient et capable de marcher, Saoirse salement amoché. Seul Tobias et Bram s'en sont sortit presque indemne... Tel était le prix à payer pour tuer un esprit du Grand Nord.
Une dizaine d'heure plus tard, une silhouette encapuchonné dans un manteau à la couleur indéfinissable s'approcha du groupe. Puis, s'arrêtant à une distance respectable, il s'adressa d'une voix claire et mélodieuse : " Auriez-vous besoin d'aide, jeune gens ? "

Tobias :


La cavalerie a mis bien du temps pour arriver, et avec un métro de retard, en plus ! Je suppose que c'est la voix qu'elle a claire et mélodieuse... Quant à sa proposition d'aide, je pense tout de suite (mais je ne dis rien pour l'instant) que ce serait pas mal de trouver des bons bras (et surtout de bons dos) pour transporter les 145 kg d'or qu'on a (correction - que j'ai) trouvés (sans parler des 55 kg pris par Gautier - où est-il au fait, celui-là ?). De nous ouvrir les portes de Tharbad. De nous escorter jusqu'aux maisons de guérison. De faire en sorte que tout l'or soit donné aux soigneurs sans que personne ne s'en mette dans la poche. Le tout avant que le nain se réveille - je sens qu'il va me poser des difficultés sinon.

Accessoirement, un peu d'aide pour aller enterrer le corps d'Elzerian en forêt ne ferait pas de mal. Le nettoyage du foyer d'infection qu'était le bidonville - ce qu'il en reste, mort ou vivant - serait pas mal aussi. En bon soigneur, j'aime la propreté.
Hrp :Et les vêtements à la couleur indéfinissable, ce n'est pas encore de mode. Le blanc lui irait sûrement mieux, au gars à la voix mélodieuse. Il aurait pas un bâton, aussi ?

En tout cas, je crois que je ne peux pas m'empêcher de lui répondre, sur un ton ironique : "Ça se voit tant que ça ? Ou c'est juste que vous tenez absolument à faire une BA ?"
Hrp : C'est dur d'avoir 15 ans, même pour un hobbit...

Etrange « sauveur » :
La personne découvre son visage, il ne fait aucun doute que c'est un elfe. Il est brun et ses yeux gris regarde intensément le hobbit :
"Un ami m'a chargé de retrouver Elzerian, un enfant de notre race. Il a été retardé par des affaires importante, loin d'ici... l'auriez vous vu ?"
Tobias :
[...montre le corps...J'enchaîne en expliquant ce qui s'est passé... en finissant par ces termes ]
...Je perds un collègue et ami qui a eu le courage de s'attaquer directement avec sa magie à l'esprit que nous avons combattu. Ce dernier ne s'y est pas trompé, Elzerian était dangereux pour lui, bien que pas assez puissant. Notre elfe soigneur l'a payé de sa vie. Mais peut-être a-t-il pu ainsi nous donner un répit suffisant pour vaincre l'esprit, au bout du compte.

J'ai pensé ajouter "ses traits d'esprit nous manqueront", mais je me suis dit après coup que ça ne serait pas forcément très vrai... même si je garderai de bons souvenirs de quelques débats avec le nain, entre autres.

Elfe :

Son visage est envahi par la tristesse quand il voit enfin le cadavre.
"Voilà une terrible nouvelle. Rare sont les jeunes chez les elfes, et Elzerian n'était qu'un enfant..."
Il s'accroupit à côté du corps, murmure quelque chose en sindarin, puis il reste là, un petit moment. Il se relève, regarde successivement tout les membres du groupe.

"Je doit récupérer sa dépouille et le ramener à Fondcombe. Apparemment vous étiez ses amis. Je peux vous aider si vous le désirez, je suis comme lui un soigneur. Cependant, je ne peux pas m'attarder ici très longtemps."
Suite en Résumé ultra rapide :

Le groupe accepta l'aide l'elfe. Ce dernier, avec d'autres personnes et des dons de vipères remis le groupe en bonne voix de guérison. Le groupe se reposa 1 jours. Ministatos vint les voir pour les faire rentrer dans Tharbad et leur passa les sauf-conduit.
Tobias et Bram firent une excursion discrète dans la ville en passant par les marais. Il découvrirent qu'une armée de mercenaires menée par Iago et le Canotar avait pris le contrôle de la ville, se partageant le pouvoir avec la guilde des commerçants. Ils rendirent visite à Dirhavel, l'alchimiste ainsi qu'à la chef de la maison des guérisons. Ils était totalement abattu, défaitiste. Le duo sortit sans trop de problème de Tharbad par le même chemin.

Septième jour, 10 septembre 1637


Le groupe décida de rentrer avec les sauf-conduits sans passer par Ministatos ce qui marcha parfaitement. Quelques minutes plus tard, nos aventuriers tombèrent dans une embuscade organisé par les voleurs et les « gardes » qui les avaient laissé entrer. Bram créa une brillante diversion avec un des lingots d'or de Bari et le groupe profita de la confusion pour passer en force. Tous se cachèrent dans l'abri trouvé par Tobias sauf Bari et Sarg, trop lent. Ces derniers furent capturé non sans mal, ont leur confisqua toute leur possession, y compris les lingots d'or.
Etienne

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

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Blocus à Tharbad

Chapitre 2 – Première partie

Le groupe suivit plus moins les deux prisonniers de loin. Les mendiants qui les repérèrent furent éliminés par Bram ou découragés par d'autres moyens. Les lingots, Sarg et Bari furent emmenés en prison sur la rive sud par une escorte de plus de 700 personnes. La guilde des commerçants les attaqua en nombre et fit de lourdes pertes, mais Iago réussit à emmener son chargement sain et sauf à la banque, QG de l'armée des mercenaires.

Nouvel Arrivant :

Très curieusement, un « garde » nommé Mornar, plutôt bien informé, proposa son aide au groupe. Malgré la méfiance, l'équipe accepta et s'approcha de la prison grâce à ce dernier. Sarg et Bari furent libérés assez facilement. Et tout ce beau monde se réfugia chez Dirhavel. Le groupe se reposa et fit diverses choses : achats, soins, surveillance de la banque, examen poussé du médaillon, collecte de diverses rumeurs... Tobias alla aux maisons de guérison pour travailler jusqu'à la nuit tombée. Sur le trajet du retour, le hobbit assista à une scène de meurtre : un loup-garou massacrant 3 gardes près d'un bordel.

Huitième jour, 11 septembre 1637

Au matin, Mornar était parti. Tobias raconta son histoire et groupe commença à enquêter sur l'affaire : les aventuriers apprirent entre autres que la bête n'avait pas blessé les prostitués, et qu'une rumeur disait qu'elle se cachait dans les égouts de la ville. Tobias prit aussi contact avec la guilde des marchands pour qu'ils aident Bari.
Modifié en dernier par Etienne le 27 février 2011, 01:23, modifié 1 fois.
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Niemal
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Journal de Tobias - 21 Ivanneth 1637

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Ormenel ("jour des cieux"), 21e jour du mois d'Ivanneth ("de Yavanna/donneur de fruits") de l'année 1637 du 3e âge selon le calendrier du roi

En échange de quelques herbes et d'un bon repas de poisson, mon ami Dirhavel l'alchimiste a bien voulu me donner un petit matériel d'écriture, et m'aider à m'exercer à l'écriture des lettres. Je n'en n'avais plus fait depuis le début de la Grande Peste, lorsque mes parents sont devenus les esclaves d'un riche marchand de Tharbad, et qu'ils n'ont plus pu poursuivre mon éducation... Tous deux soigneurs, c'étaient les érudits de notre famille, mais leur mort ne signifiera pas que leur savoir s'est perdu. Après la science des plantes et celle des soins, je retrouverai ce qu'ils m'ont enseigné, et l'écriture n'aura bientôt plus aucun secret pour moi. Où qu'ils soient, ils pourront être fiers de moi. Peut-être même qu'ainsi, je pourrai un jour me faire accepter de la famille que j'ai perdue de vue, malgré ce que je suis devenu - un hobbit sauvage, un exilé sans famille.

Mais par où commencer ce journal ? Je n'ai pas envie de parler de la Peste, de la mort de mes parents et de ma survie dans Tharbad. Plus tard peut-être, quand j'aurai vraiment fait le deuil de cette vie de bonheur qui s'acheva au début de l'année 1636... Je pourrais commencer par parler de la rencontre avec mes nouveaux compagnons, le sauvetage de Saoirse, la rencontre avec les autres... Mais il y a aussi toute cette magie noire, ces horreurs, ces morts. Non, je préfère passer. Reprenons brièvement à notre entrée à Tharbad, après cette embuscade des "gardes" qui firent prisonnier le nain Bari et le Dunéen Sarg, avec tout l'or que Bari portait - plus de trois cents livres !

J'étais chez moi, mais j'avais du mal à reconnaître la ville. En un mois d'absence seulement, l'ambiance avait complètement changé. Ho, la Peste avait déjà tué ou fait fuir plus des trois quarts de la population, mais cela commençait à se calmer, des réfugiés arrivaient pour occuper les nombreuses maisons vides... Et puis les gardes du Canotar - dont on attendait toujours le remplaçant - arrivaient quand même à créer un semblant d'ordre, de même que les guildes les plus puissantes de la ville. Tout ça a volé en éclats en seulement un mois.

Convoi
Mais reprenons. J'écris chez Dirhavel, où nous avons trouvé refuge. Étrange journée que celle d'hier, en vérité ! J'avais trouvé refuge, avec Saoirse, Bram et Dorn, dans un bâtiment désaffecté près de la rive nord du fleuve. Quand nous avons entendu un mouvement de foule, visible de là où nous étions : des centaines de gardes qui escortaient nos amis - et sans doute surtout l'or pris sur eux - sur le pont. Mendiants et voleurs de tout poil s'étaient amassés petit à petit aux abords de leur passage, encore plus nombreux. Brusquement, des pierres sont apparues dans leurs mains, et les gardes ont commencé à se faire lapider. Les archers ne pouvaient répliquer, ils étaient aussitôt pris pour cible.

Les gardes, dirigés par le capitaine Iago, ont levé leurs boucliers et se sont serrés les uns contre les autres pour affronter la tempête et la laisser passer avec un minimum de dégâts. Nous, nous en avons profité pour rejoindre la foule, à une certaine distance tout de même. Quand nous sommes arrivés à l'île, le cœur de Tharbad, j'ai dirigé mes amis par des petites rues - Dorn me portait - afin de prendre de l'avance sur les gardes. Nous avons été suivis par des voleurs ou mendiants, qui sont partis en chercher d'autres ou avertir leurs chefs. Bram en a tué un ou deux avec des flèches. Mais il se croyait où cet idiot ? A un concours de tir de la fête de loendë ? Heureusement il n'y a pas eu de représailles, et il a fini par comprendre qu'il n'aurait pas assez de flèches pour tuer tous ceux qui pourraient lui vouloir du mal. Les voleurs étaient trop occupés sur la route principale. D'autres sont venus, mais ils ont fini par comprendre qu'il valait mieux voir ailleurs. L'un d'eux a essayé de nous suivre discrètement, il s'est fait une entorse, l'imbécile. Je lui ai fait un pansement pour que ça guérisse plus vite, et il est reparti avec des grands yeux de poisson pas frais...

Une partie des gardes avait déjà franchi le pont vers la rive sud, et il n'était pas question pour nous de franchir la porte du pont. Nous avons piqué une barque, nous sommes montés dedans sauf Dorn qui l'a poussée en nageant. J'ai pris une rame pour aider un peu à diriger la barque, mais le géant s'en est très bien tiré et il nous a fait franchir le fleuve avec très peu de dérive ! Jamais vu un costaud comme lui... De l'autre côté, on a deviné que Bari et Sarg étaient déjà en prison, et l'or est arrivé à la forteresse des gardes, presque au pied du pont, côté rive sud. J'ai franchi l'avenue en catimini et repéré des maisons vides en bordure de prison, qui pouvaient nous abriter. Je suis revenu en proposant aux autres d'y aller, et ils étaient d'accord. Mais il fallait passer de l'autre côté de l'avenue, et avec tous les gardes qu'il y avait, on risquait de se faire repérer et courser. Certains se rappelaient peut-être de nous la veille, quand on leur avait faussé compagnie...

J'ai proposé de passer par la berge, sous le pont. Au pire on serait un peu mouillés, mais les gardes avaient assez à faire sur le pont pour s'occuper de ce qu'il y avait dessous. Mais avant ça, justement, il y a eu ce garde bizarre qui nous a accosté. On faisait comme si de rien, et puis il était tout seul. Et le gars qui nous dit qu'il faut le suivre et lui faire confiance pour pouvoir récupérer nos amis. Louche le gars, mystérieux, secret, il ne voulait rien dire sur ses motivations et tout. On a fini par apprendre qu'il s'appelait Mornar, que ce n'était pas un vrai garde, et qu'il était là à la demande de gens d'Arthedain qui nous connaissaient et qui avaient donné notre description. Plus que tiré par les cheveux : qui pouvait nous connaître, nous qui ne nous connaissions pas nous-mêmes quelques jours ou semaines auparavant ? Et je n'ai jamais mis les pieds en Arthedain...

Mais bon, on l'a suivi, à part que ce glandu voulait faire une petite diversion pour qu'on puisse passer l'avenue sans se faire voir. Non mais, il avait regardé Dorn d'abord, avec ses sept pieds de haut et ses muscles à faire des envieux chez les trolls ? Et habillé de peaux de loup, je dis pas le discret... Bram et moi, aucun problème, Saoirse a eu plus de mal, mais Dorn... J'allais lancer quelques pierres pour faire une autre diversion, mais en fin de compte, le géant a réussi à se faire tout petit et discret comme j'aurais pas cru qu'il pourrait ! Et il est passé sans faire réagir les gardes... Et Mornar nous a rejoint. On est allé aux maisons abandonnées, face à la prison, on a bavardé un peu avec Mornar mais sans en apprendre plus que ce que j'ai écrit plus haut. Pas clair, le gars, mais enfin... Il a dit qu'il allait faire sortir nos amis, et il est parti là-bas.

Évasion
Pendant ce temps on s'est un peu reposé, j'ai fait des soins, mais pas longtemps. On a vite reconnu une voix de Dunéen, dans la prison, une voix qui gueulait comme si le roi-sorcier d'Angmar était présent, et avec le même effet : les gardes s'enfuyaient à toute allure, sans prendre le temps ou le risque de vérifier si le gars qui les menaçait avait bien les pouvoirs qu'il disait qu'il pourrait user. Jamais vu quelqu'un capable de faire autant peur aux autres... Et en plus, j'ai vu qu'il savait faire de la magie, même si dernièrement il disait qu'il ne pouvait plus en faire dans le coin. Enfin bon, il est sorti tout seul de prison, personne n'osait se mesurer à lui. Du coup, je l'ai appelé et j'ai pu l'amener dans notre planque. Pratiquement frais comme un gardon.

Bari a profité de la confusion pour jouer la fille de l'air lui également, mais il n'était pas en aussi bon état : il avait été torturé. Franchement, il n'y a qu'un nain comme lui pour être autant blessé et continuer à marcher quand même... Je l'ai récupéré et je l'ai soigné, et il en avait besoin. J'ai utilisé des herbes et fait des cataplasmes sur ses blessures les plus sérieuses, ça a drôlement bien marché. Parfois, j'ai l'impression que ce médaillon que j'ai trouvé en-dehors de Tharbad m'aide vraiment à faire des soins, les pansements étaient nickels et j'étais bien inspiré pour les préparations. Et ça me donnait envie de chanter aussi, marrant...

Mais Mornar est arrivé peu après. Pas compris ce qu'il a dit qu'il avait fait pour aider Bari et Sarg, mais le dernier n'a pas eu trop besoin de lui on dirait. Par contre, le faux garde nous a annoncé que les homes de Iago allaient ratisser le quartier au peigne fin, il fallait décamper sans trop attendre. J'ai proposé d'aller chez mon ami Dirhavel l'alchimiste, et faute de mieux on y est allé. Mais entre Dorn, pas discret pour un sou, et Bari, à peine capable de marcher et visible comme le nez au milieu du visage, je vous dis pas... Sarg, lui, il pouvait toujours se cacher derrière Dorn. Enfin bon, j'ai filé chez Dirhavel avec les plus discrets, ça n'était pas loin. Il a ouvert tout de suite et il a accepté d'aider, et il est allé chercher des vêtements de pestiféré. Avec ça sur le dos, les autres ont pu arriver chez lui sans se faire inquiéter, et on n'a plus été embêtés.

Nouvelles
On a causé un peu plus avec Dirhavel, il nous a dit qu'en fait, un mois auparavant, une armée de mercenaires s'était alliée à la guilde des commerçants - les voleurs de Tharbad. Ils avaient pris le contrôle de la ville, et les autres guildes ou les gardes de Gondor ont dû plier bagage d'une manière ou d'une autre - discrètement et en un morceau, ou comme pâture à rats ou à poissons - voire pour d'autres, pas toujours facile de trouver à bouffer ces derniers temps... On a aussi entendu parler d'une bête bizarre qui s'attaquait surtout à des gardes et qui affichait le corps de ses victimes au bout d'un pieu souvent, l'air de dire aux autres que ça leur pendait au nez...

Mornar a dit qu'il repartait, qu'il avait des trucs à faire et des gens à voir. Mouais... drôlement discret pour un faux garde, et on ne sait toujours pas grand chose sur le gars. Saoirse aussi lui fait pas confiance, mais elle fait confiance à presque personne sauf moi, même pas à Dirhavel. Moi, j'ai attendu la tombée de la nuit pour me faufiler aux maisons de guérison, avec je sais plus qui, j'ai oublié. Une fois là-bas, Firiel m'a donné quelques nouvelles et j'ai eu du pain sur la planche - plein de blessés, surtout des gardes. Je suis revenu après quelques heures, avec des herbes dont Dirhavel avait besoin en passant. Dans une ruelle, non loin d'un bordel, j'ai entendu des combats qui venaient du côté de l'établissement, avec des bruits bizarres. Je me suis faufilé, et j'ai vu une espèce de loup qui marchait debout et qui avait trucidé des gardes, et qui semblait rire ! Je ne suis pas resté plus longtemps, et je suis rentré chez Dirhavel.

Le lendemain, j'ai raconté ça aux autres. On s'est mis d'accord pour essayer d'enquêter sur la bestiole bizarre, le loup-garou. Et de voir aussi si on ne pouvait pas faire quelque chose pour la ville et mettre dehors les hommes de Iago, et rendre un semblant (au moins) de vie respectable à Tharbad. Et filer l'or aux guérisseurs, ils en ont besoin. Bari ne voit pas ça de la même manière que moi, mais les nains n'y connaissent rien aux plantes et c'est grâce à elles qu'il guérit si vite. De toute manière, je lui avais pas demandé son avis. Sarg a dit qu'il y avait des maisons de guérison chez lui aussi, et c'était une remarque plus judicieuse. J'aime pas trop le bonhomme avec ses manières de faire peur, mais bon, c'est un exilé comme moi, et recherché par Angmar il paraît. Et peut-être par d'autres.

J'ai dit que j'allais chercher à manger, et Dirhavel est aussi sorti pour faire des courses - un bâton pour Sarg je crois - et recueillir des renseignements. Bari m'avait parlé de contacts à la guilde des marchands, alors j'ai commencé par là. Il a fallu que je passe par le pont en grimpant sur le bord pour pas me faire voir des gardes et arriver à l'île, mais bon... J'ai trouvé la guilde, ou ce qu'il en restait - désertée. En cherchant bien, j'ai fini par trouver un nain qui essayait de pas trop se faire voir, mais pour un nain... Je lui ai parlé du contact de Bari, il a dit qu'il connaissait et qu'il en parlerait. J'ai donné le nom de Dirhavel comme contact, et puis voilà, il est reparti.

Je suis allé aux quais après ça, et j'ai pleurniché auprès d'un pêcheur pour qu'il me laisse une canne à pêche et une épuisette pour tenter de gagner de quoi manger. J'ai dû pêcher dix fois plus que lui, lui aussi avait les mêmes yeux que ses poissons. J'ai partagé avec lui et je suis rentré avec les poissons dans les habits noués - les habits que Saoirse avait rapiécés pour moi - toujours par le pont, en grimpant. Un foutu garde a regardé un peu trop près et m'a bloqué un moment, je fatiguais, mais j'ai pu finir. Je suis rentré avec le poiscaille et j'ai préparé un bon repas, mais rien d'exceptionnel, pour Dirhavel et les amis.

Mince alors, j'ai déjà écrit tout ça ? Je crois que ça me plaît l'écriture, mais va falloir laisser la main reposer. Je vais aussi demander un autre parchemin à Dirhavel. Je lui laisserai celui-là, ça pourra peut-être lui servir.
Smogo

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

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J'ai longuement discuté avec Dirhavel l'alchimiste pendant que Tobias était parti à la maison de guérison. L'alchimiste était très surpris de voir un Berninga ici et me posait beaucoup de questions sur le lieu d'où je venais : le Grand Nord.

Je me suis remémoré pendant la discussion une foule de choses, tout d'abord le village même si je suis pas apprécié, mes dernières discussions avec Lorn, mes lieux de cueillette dans la montagne, ma première rencontre avec un ours, la tentative d'invasion du village par Angmar, ensuite je me suis souvenu des propos de Raudabern sur la mission qu'il m'avait confiée et de sa promesse.

J'avais rempli la première partie de ma mission, celle de retrouver Lorn, mais il restait encore une activité garou dans la ville, je percevais l'aura de magie noire : celle-ci se trouvait sur l'île centrale de Tharbad mais sans autre précision. Il fallait mettre un terme à cette activité d'une manière ou d'une autre, que ce lieu puisse enfin retrouver sa quiétude d'antan, pour autant que ce "Grand village" ait pu en connaître.


Heureusement que je suis accompagné de valeureux compagnons à qui je dois beaucoup, sans eux je ne serais sans doute plus de ce monde. J'espère pouvoir continuer à les protéger comme ils l'ont fait à de nombreuses reprises car ils sont les gardiens de mon secret et rien que pour cela je me dois d'être toujours à leur côté. Je les apprécie tous plus ou moins : par ordre de préférence il y a Tobias, Bari, Bram, Saoirse et Sarg.

Nous avons finalement réussi à rentrer dans Tharbad non sans mal, et suite à l'embuscade des gardes, nous avons été séparés de Sarg et de Bari et du chargement d'or que celui-ci transportait. Je n'avais jamais vu tant d'intérêt dans les regards de mes compagnons, même dans celui de Tobias pour cette matière étrange qu'est l'or. J'ai bien compris que c'était à partir de cela qu'on pouvait avoir des pièces comme celle que j'ai dans ma bourse, mais de là à s'entretuer comme les "gardes" l'ont fait lors de notre séparation montre que tout habitant de la région ne sait plus raisonner correctement dès qu'il voit un peu de cette matière.

Dans la bousculade qui s'ensuivit nous avons été séparés en deux groupes. Tobias connaissant bien la ville, nous avons trouvé une bâtisse près du fleuve où nous nous sommes cachés, Bram, Saoirse et moi. C'est là que nous avons entendu le déplacement de nombreuses personnes, elles escortaient Sarg et Bari et certainement le chargement d'or que ce dernier transportait. Ce que je vis ne m'étonna guère plus que cela, il y avait énormément de gardes, bien plus que je ne pouvais compter, une véritable armée, tout ça pour convoyer deux prisonniers et surtout l'or.

Mais tous les mendiants et les voleurs de la ville n'étaient visiblement pas de leur avis et ils s'étaient amassés de part et d'autre de leur passage en les lapidant, espérant peut-être réussir à séparer en partie le convoi pour tenter de voler ce qu'il transportait. La formation des gardes était bien serrée et organisée mais très ralentie, ce qui permit à notre groupe de nous faufiler dans les ruelles que nous indiquait Tobias que je pris sur mes épaules pour réussir à rattraper la tête du groupe où se trouvaient nos deux amis.

Mais nous étions suivis par des mendiants et Bram s'est détaché du groupe pour s'en occuper. Je n'ai pas très bien compris pourquoi il en a abattu un, il aurait très bien pu lui tirer dans les jambes, une légère blessure a cet endroit aurait sans doute été plus persuasive. Néanmoins nous n'avons plus été suivis par la suite, grâce à l'intervention de Tobias sur un de nos poursuivants qui s'était foulé la cheville. Le convoi quant à lui est arrivé à un portail sur un pont, nous empêchant de poursuivre par le même chemin.

C'est là qu'en contrebas Tobias repéra quelques barques appontées sur la berge. Le courant était assez important, et la seule manière d'atteindre l'autre rive était que je pousse une embarcation en nageant. Ce fut assez facile, il n'y eut presque pas de dérive par rapport à notre destination finale. Ce bain forcé était assez rafraîchissant, assez agréable d'ailleurs, mais notre temps était compté. Enfin arrivés, nous avons décidé de continuer notre progression sur la berge, car bien qu'un bon nombre des membres du groupe étaient suffisamment discrets pour se faufiler dans la pénombre, ce n'était vraiment pas ma plus grande qualité. Quant à nos deux compères, ils étaient déjà sans aucun doute dans la prison de la ville.

C'est à ce moment-là que nous avons été accostés par un garde tout seul. En premier lieu je l'aurais sans doute assommé ou maîtrisé rapidement sauf que visiblement ce n'était pas vraiment un garde mais un homme qui avait pour mission de venir nous aider car des personnes en Arthedain semblaient nous connaître... c'est louche cette histoire, comment pourrait-il nous connaître alors qu'il y a de cela deux à trois semaines nous ne nous connaissions pas ?

D'ailleurs ça se trouve où déjà l'Arthedain ? Il me semble que le capitaine m'avait décrit ce qu'était cette région pendant notre voyage et mon guide m'avait parlé des autres régions que le Grand Nord mais sans plus. Personne d'autre n'était au courant de ma mission, alors apprendre que quelqu'un me connaît là-bas... Surtout que Mornar, c'est le nom du type, n'a pas donné de précision sur les noms des gens. Comment le croire et lui faire confiance ? Bon au moins il aurait très bien pu alerté les gardes, ce qu'il n'a pas fait, néanmoins je n'ai pas confiance en lui. Il a l'air au courant de pas mal de choses, il a parlé d'une activité de magie noire à laquelle nous avions visiblement contribué. Mais sans rentrer dans les détails, hormis les elfes je ne vois pas qui pourrait savoir cela.

Mais il n'est pas aussi intelligent qu'il en a l'air, il a sûrement voulu faire bonne impression dans le groupe en interpelant les gardes, faisant une diversion pour nous permettre de passer inaperçu pour traverser une avenue ; très simple pour les autres, mais pour moi j'ai dû me mettre à quatre pattes pour amortir le plus mon poids sur les pavés de la route. Je me suis redressé tout aussi vite, personne n'a remarqué ma manière de me déplacer - qu'est-ce qu'il ne faut pas faire...

Aux abords de la prison, Mornar nous a laissé dans un coin un peu en retrait et nous a assuré qu'il allait voir où se trouvait nos amis pour voir comment étaient disposés les lieux pour faciliter l'évasion de nos amis.

Il n'a pas fallu longtemps pour que je reconnaisse une voix que je n'apprécie guère, celle de Sarg qui gueulait toujours les mêmes types de menace. Mais vu le ton et ce qu'il disait, cela faisait froid dans le dos rien que d'entendre les bribes que j'ai pu entendre. Son séjour en prison, bien que court, avait dû bien l'inspirer. Arrivé à notre hauteur j'ai pu constater que Bari suivait pas très loin, mais en mauvais état car il avait de multiples blessures. J'aurais bien aimé que l'état de Sarg fût celui de Bari, au moins il aurait évité de me casser les oreilles avec ses remarques acerbes... Heureusement pour lui que Tobias est là car je l'aurais réduit au silence en lui faisant une belle bosse sur sa tête. Mornar de retour. Nous avons dû faire une pause car l'état de Bari nécessitait des soins.

Le médaillon est vecteur d'une magie qui facilite les soins, intéressant. J'ai pu le remarquer quand je l'ai senti lorsqu'il s'en est servi, je ne pense pas qu'il s'en soit rendu compte vraiment.

L'évasion avait fait des émules et il était bon de déguerpir en vitesse, car les gardes commençaient à passer le quartier au crible. Tobias nous a donc laissé dans un coin sombre pour aller chercher l'aide d'un de ses amis, Dirhavel l'alchimiste. Peu après nous avons remonté l'avenue, après que Tobias l'ait prévenu, et celui-ci est venu à notre rencontre avec des habits noirs (habits ayant servi pour les gens atteints de la peste). Encore un passage difficile pour moi, j'ai dû me baisser le plus possible pour faire crédible (comment les gens font-ils pour être aussi petits ?) tout en allégeant ma démarche... Nous avons finalement réussi à passer les gardes et à arriver chez l'alchimiste.

Nous nous sommes restaurés et reposés. Tobias est parti peu après pour la maison de guérison. Le lendemain celui-ci nous a informé que dans la nuit un loup-garou avait tué trois gardes mais pas la prostituée qui les accompagnait, c'est étrange.

C'est énervant de devoir rester reclus dans une maison. Surtout que je pourrais certainement pister magiquement le loup-garou. Bon, avec un peu de chance je vais bien pouvoir me rapprocher de l'endroit ou a eu lieu le meurtre. Mince, finalement non, je ne suis pas suffisamment discret. J'ai rebroussé chemin rapidement en semant des gardes qui m'avaient repéré.

Tobias est de retour et fait la cuisine, un superbe fumet de poisson arrive à mes narines. La nuit prochaine nous irons faire une sortie, je viens de penser que les habits de pestiféré pourront m'être utiles, au moins pour me cacher plus efficacement dans la pénombre.

Merci à Niemal pour la correction exprès.
:roll:
Georges le Yeti

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Compte rendu de la séance n°1

Entretiens réalisé entre Bram et Periontius, soigneur aux maisons de guérisons de Tarbad


Bram : Je suis ici parce que je me suis réveillé près de Tarbad mais je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé avant. En venant vous parler j'espère arriver à me rappeler certaines choses. Vous pensez que c'est possible?
Periontius : tout est possible... toutefois ne vous alarmez pas si vous n'arrivez à rien dans un premier temps. Et puis ici vous allez surtout apprendre à comprendre. Et quand vous aurez compris qui vous êtes maintenant que vous pourrez comprendre qui vous étiez.
Bram : très bien... Je vais commencer par ce qui m'a marqué dans ma dernière journée. J'étais tranquillement installé avec des amis dans un logement quand les gardes de la cité ont traversé la ville. En tête de cortège il gardaient mes deux amis. Sarg et surtout Bari. Il me connaissait avant. C'est lui qui m'a appris mon prénom d'ailleurs. On avait bossé ensemble. Il paraitrait que je lui ai même sauvé la vie. Enfin... Avec mes amis on se met en tête de délivrer Sarg et Bari. On a contourné le cortège qui se faisait caillassé. Pendant ce contournement à un moment on a été suivi par des mendiants. Je sais pas trop pourquoi j'en ai poursuivi un. Et je l'ai tué. Deux flèches. Pourquoi est-ce que j'ai fait ça? C'était pas utile... En plus après j'ai tiré tout aussi inutilement sur un autre pauvre bougre... Vous pensez que j'aimais tuer?
Periontius : Vous pensez que vous preniez plaisir à tuer?
Bram : Si j'avais des amis comme Bari c'est que je ne devais pas être foncièrement mauvais je suppose... Cependant un autre élément est troublant... Un homme mystérieux, Mornar, nous a aidé à délivrer Bari qui était bien mal en point. Sarg s'étant libéré tout seul en faisant fuir la moitié de la prison. Enfin bref, ce Mornar disait être à la recherche de quelqu'un dont j'ai oublié le nom. Mais je crois que je connaissais ce quelqu'un...
Periontius : Et alors?
Bram : Et ben ce gars serait à la solde d'angmar... Alors là il y a deux solutions. Soit je suis un espion soit je le recherchais pour je ne sais quelle raison... Enfin il y a un mystère que je doit éclaircir... Et puis ce Mornar à l'air gentil... Il est sorti en pleine nuit d'après Saoirce. Il devait avoir envie de faire un tour. Mais personne le croit... Je comprend pas... Mais Saoirce et gentille mais elle a un peu tendance à avoir peur de tout le monde... Elle m'a demandé de suivre Dirhavel l'alchimiste. Mais il a juste fais des courses... Il a salué quelques amis mais pourquoi elle a peur de tout le monde...
Periontius : On s'arrête là?
Bram : Juste un conseil pour vous. Évitez de sortir seul... Surtout la nuit. Tobias, vous devez le connaître, à vu une sorte de Loup garou attaqué des gardes... toutefois il ne s'en est pas pris aux prostitué. C'est étrange...
Periontius : Merci du conseil. On se revoit bientôt.
Bram : je tacherai de ne pas oublier. a bientot
Etienne

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Blocus à Tharbad

Chapitre 2 – Deuxième partie


Ce n'est qu'un au revoir Bari :

Le groupe se reposa chez Dirhavel le reste de l'après-midi en prévision d'une excursion nocturne autour de divers bordels de la ville. Leur repos fut interrompu par l'arrivé du nain contacté le matin même par Tobias. Le nain de la guilde des Marchand parla un moment avec Bari et accepta de l'emmener hors de Tharbad. Ce qui fut fait à la nuit tombée. Bari promit au groupe de revenir dans un avenir proche avec peut-être une solution à leur problème. Mornar revint en fin d'après midi.

Deux prises d"initiative avortées :

Le groupe partit ensuite faire le tour des bordels de la rive sud et apprit pas grand chose d'intéressant. Un garde bourré parla d'un membre de la guilde des commerçant capturé par Iago et ses gardes de la rive nord. Les filles de joie parlèrent d'une rumeur comme quoi le loup-garou semblait jouir de la peur qu'il inspirait, même au prostituées. Apparemment, une certaine Mirabelle avait plus d'information sur lui.

Le groupe décida de passer à la Rive Nord. Mais Sarg sentit une magie maléfique sous les quartiers des voleurs, dans les égouts. Aussi, le dunéen voulut aller là-bas, pour trouver et détruire cette source. Le pont de la rive nord étant étrangement bloqué par les assassins de Tharbad, le groupe décida de le suivre.

Quelques subterfuge plus tard, le groupe atteignit l'entrée des égouts du fameux quartier. A peine entré, Bram eu la bonne idée d'allumer la torche de Dorn, mais la décomposition de matières organiques avait permis l'accumulation de gaz inflammable... Le groupe s'en sortit miraculeusement avec seulement quelques blessures légères. L'explosion mit fin à leur projet d'exploration discrète, aussi l'équipe se réfugia-t-elle dans une maison abandonnée. Sarg sentit que le loup-garou en avait profité pour déplacer la source de magie maléfique en dehors de Tharbad.

neuvième jour, 12 septembre 1637

Le lendemain, le groupe se reposa toute la journée, Tobias et Mornar firent quelques courses. Les deux compères apprirent que Iago avait essayé de passer le pont gardé par les assassins de Tharbad dans le but d'amener Gautier, leur nouveau prisonnier, à la prison de la rive sud . Le grand capitaine et ses hommes s'étaient pris une grosse dérouillée.

Le soir tombé, Sarg sentit que le loup-garou était revenu avec la source de magie maléfique dansdans le quartier rive nord. Aussi le groupe décida de se déplacer discrètement jusqu'à la rive nord. Ils se firent repérer, Mornar tua le voleur qui les suivait et la situation dégénéra. S'ensuivit une grosse course poursuite ou les voleurs/assassins/cambrioleurs attaquèrent en nombre le groupe.
Ce dernier se trouva très rapidement en mauvaise posture. A cause de ses blessures, de la magie noire, de la lune ainsi que de la présence du loup-garou Sarg se transforma lui-même partiellement en loup. Tobias et Saoirse en profitèrent pour crier que les voleurs étaient encerclé par des loups-garous, le bluff marcha.

dixième jour, 13 septembre 1637

Les voleurs désertèrent la zone, le groupe se dissimula dans une maison délabrée, ils entendirent des bruitd de combat au loin. Tobias soigna Sarg. Le Dunéen reprit forme humaine et le soleil se leva.
Modifié en dernier par Etienne le 27 février 2011, 00:13, modifié 1 fois.
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Niemal
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Résumé de Tobias, 2e

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Orbelain ("jour des Valar"), 23e jour du mois d'Ivanneth de l'année 1637 du 3e âge selon le calendrier du roi

Bon sang d'équipe à la noix ! Qui m'a fichu une pareille bande d'éclopés bourrés de secrets, de rancœurs, de tensions, de désirs plus ou moins compris et assumés ou encore de grand vide dans la tête ! Me voilà à surveiller Sarg, ce Môssieur-j'ai-pas-besoin-de-vous, en espérant que les plantes que je lui ai données le soigneront et garderont le loup loin de lui. Si je savais comment l'en débarrasser... Mais reprenons depuis le début, j'ai toute la nuit devant moi, ou peu s'en faut.

Echange Bari contre Mornar
Bon. D'abord il y a eu le départ de Bari. Après avoir écrit mon premier parchemin, avant-hier après-midi, je m'étais reposé. Et puis voilà que le nain que j'avais contacté sur l'île est venu frapper à la porte de Dirhavel, qui est venu nous réveiller. De toute manière, à Tharbad, pour survivre quand on fait ma taille, il faut apprendre à ne pas trop dormir et à vite se réveiller. On a fini par descendre le voir, il a eu l'air impressionné par les cicatrices de Bari. Il a parlé de le faire sortir de la ville de nuit, en barque. Bari lui a causé en privé, il y avait des étincelles dans leurs yeux, je suis sûr qu'ils ont parlé d'or ou de trucs comme ça. On reverra Bari, j'en ai bien l'impression. Avec tout l'or qu'il a vu passer entre ses mains - et sur son dos - je crois qu'il n'est pas près de lâcher l'affaire. Les voleurs d'un côté, Iago et ses mercenaires de l'autre... un troisième larron, les marchands de la guilde de Tharbad ? On verra bien.

Enfin bon, Bari a fini par partir, le soir venu, tout en disant qu'on se reverrait peut-être. Un gars sympa, même si les nains et l'or, ça reste toujours un truc qui me dépasse. Mais il nous a bien aidé, et au moins, lui, il n'y avait pas grande surprise à en attendre. Et puis maintenant qu'il est parti, faut voir le bon côté des choses : ça ronflera moins dans le coin et je dormirai peut-être mieux. Mornar, lui, est revenu dans la soirée. Me demande encore ce qu'il fout avec nous. Pas clair, le bonhomme, et il sait trop de choses sur nous. Et il est dangereux, j'en ai eu la preuve un peu après.

Egouts
Et puis après encore un petit somme, la nuit est tombée, le brouillard aussi, et il a bien fallu y aller. Direction : les prostituées de la ville - celles qui restaient. Je connaissais deux bordels rive sud, on est allé faire un tour aux abords, histoire de peut-être repérer à nouveau le loup-garou ou d'entendre parler de lui. Saoirse et moi on a causé un peu avec une demoiselle que j'ai reconnue - l'en reste plus beaucoup - et qui nous a parlé un peu. Elle nous a dit comme les filles avaient peur de la bête, et en plus, ça faisait fuir les clients à présent. Déjà qu'elles étaient pas bien grosses... J'ai demandé une pièce à Saoirse, elle avait pas moins qu'une pièce d'argent. Je l'ai donnée à la catin pour l'ensemble des filles, elle en revenait pas. Mais comme ça elle pourront trouver à manger au marché noir. Elle arrivait pas à comprendre que je pouvais avoir autant sur moi, mais je lui ai dit que c'était mon amie qui me l'avait filée, et qu'elle connaissait bien leurs problèmes, c'était comme une collègue... Saoirse a pas mal changé de couleur, je sais pas si c'est à cause de la pièce ou de ce que j'avais dit. Bah, ça lui passera, elle est sympa avec moi. Et puis l'argent, ça n'a aucun intérêt si ça ne sert pas ! Et elle en a d'autres, alors...

La courtisane nous a aussi parlé d'une certaine Mirabelle qui avait vu le monstre dans les yeux. Une fille de la rive nord, on s'est dit que ça pourrait valoir le coup d'aller la voir. Mais comment passer là-bas ? Entre ceux qui sont trop repérables - Dorn essentiellement - et ceux qui ne nagent pas (comme moi), ceux qui sont débrouillards et ceux qui se perdraient en revenant des toilettes, ça a pas mal discuté. Au bout du compte, Dorn a choisi de traverser à la nage, et je l'ai accompagné - on a pris une barque pour moi. Des gars s'en sont rendu compte mais on a pu passer quand même, et le géant, ben i nage vachement bien ! Par contre, en arrivant de l'autre côté, il s'est fait un peu chambrer par deux gars qui l'ont vu sortir de l'eau, j'ai cru qu'il allait leur faire rentrer les mots profond dans la gorge. Mais je l'ai pris par les sentiments, je lui ai montré que les gars en fait, c'était de l'esbroufe parce qu'ils étaient jaloux de lui et qu'ils étaient prêts à se liquéfier devant lui, ils crânaient juste. Je crois que j'ai vu un sourire que les lèvres du grand copain et tout s'est bien passé. Mais bon sang qu'il est chatouilleux !

Les autres étaient passés par le portail sur le pont. Ils avaient peut-être payé la taxe pour passer, mais Saoirse avait dû jouer de ses charmes pour avoir des prix je pense... Et puis par sécurité, elle avait proposé de grimer certains, j'avais juste vu Sarg en pestiféré, il était à vomir ! Je voyais mal des gardes le fouiller ou l'interroger trop longtemps ! Après, comme convenu, elle chantonnait pour que je puisse l'entendre et les repérer. Donc on s'est tous retrouvés sur l'île. On a continué jusqu'à l'autre bout de l'île, mais là, pépin.

Malgré la nuit et le brouillard, je sentais et j'entendais clairement des gars sur les toits alentours, et en plus il y avait un début de barricade à l'entrée du pont vers la rive nord. Les voleurs - les plus costauds et guerriers on dirait - étaient en train de préparer un truc, un gros coup. Alors passer par là, mouais, bof, pas discret... Ça m'a fait penser à une info rive sud, on nous avait dit qu'une personne avait été faite prisonnière rive nord et Iago devait l'amener à la prison rive sud. J'ai l'impression que les voleurs voulaient récupérer l'un des leurs ou du moins empêcher qu'il arrive dans la grande prison. D'où Sarg et Bari s'étaient quand même évadés, cela dit.

Enfin, on hésitait là, et puis Sarg a dit qu'il sentait la source du mal, de la magie, quelque part sous le nord de l'île, en plein quartier des voleurs. Il m'a demandé ce qu'il y avait dessous, au départ j'ai pas bien compris, je lui ai dit qu'il y avait le fleuve. Et puis on a pu détailler et je lui ai dit qu'il y avait les égouts, et il a dit qu'il voulait qu'on y aille. Après discussion (c'était là ou avant que Saoirse s'est payée la tête de Mornar ? Me rappelle plus.) on a choisi de l'accompagner. On est arrivé en deux groupes devant les fortifications gardées par les voleurs, on a voulu passer. Saoirse a fait son numéro de charme, mais les gars étaient trop pressés et voulaient une avance. Mais quand Dorn est arrivé, ils ont été d'accord pour dire que les clients de la belle passaient en premier, ils se paieraient juste au retour... Sarg et Mornar, toujours vachement soudés au reste du groupe, sont passés un peu plus loin ; je crois que Sarg a encore fait pisser les gars sur eux pour passer sans problème.

Une fois ensemble, devant une des grilles principales qui menaient aux égouts, Sarg a dit qu'il fallait descendre. J'étais franchement pas chaud, ça puait là-dedans ! Et je dis pas ce qui m'attendait si l'eau était un peu haute... alors que le plafond était trop bas pour tous sauf moi ! Heureusement, il avait fait sec ces derniers temps, j'avais pied. Mais l'odeur me faisait presque vomir, et en plus il faisait noir. Bram - le seul qui voyait à peu près quelque chose - proposa d'allumer une torche improvisée à partir d'un gourdin de Dorn. Un coup de briquet, et bam - bravo Bram (qu'est-ce qu'on l'a chambré après) ! L'air s'est enflammé presque d'un coup !! Saoirse et moi on a mis toute notre énergie à plonger au plus vite au loin et sous la flotte (berk !), on a eu chaud... dans tous les sens du terme ! Les autres ont été un peu brûlés, sauf Mornar qui avait aussi plongé je crois. L'a fallu que je soigne tout ce beau monde par la suite. Vu qu'on n'était plus vraiment discret, je suis allé repérer une maison vide pour se soigner et se reposer. On est aussi passé par une taverne, j'oubliais, mais quand j'ai vu l'intérêt que certains nous portaient, on a compris qu'il ne fallait pas traîner. Un gars nous a suivi d'un peu trop près d'ailleurs, je me suis planqué et il a écopé d'une pierre dans la caboche. Je l'ai soigné pendant qu'il était assommé, et on a été tranquille ensuite.

Combat contre la guilde
Le reste de la nuit et la journée ont passé à se reposer et se soigner, j'étais crevé et j'en avais marre. Dorn avait un peu de bouffe, et dans la journée Mornar est parti en chercher, après avoir entubé Bram pour qu'il paye. C'est vraiment un nigaud, ce type, c'est pas croyable ! Pas étonnant qu'il se rappelle rien de ce qui lui est arrivé, ça doit être plein de courants d'air là-dedans ! N'empêche qu'il est gentil et qu'il a l'œil et le pied sûr. Comme archer, c'est un as.

Enfin bon, Mornar est revenu avec de la bouffe, des torches et d'autres trucs. Il fulminait contre les marchands du coin, mais il se croit où, là, hé ? A Fornost Erain au sommet de la richesse d'Arnor ? Nan, ici, c'est Tharbad, la ville des voleurs - et faut voir ceux qui restent - en plein blocus, juste à la fin de la Peste. Ça lui a coûté que trois fois le prix normal ? Il a dû tomber sur un pauvre couillon : au marché noir, la nourriture c'est souvent dix fois le prix, et faut pas être regardant sur l'origine ou la fraîcheur ! Enfin bon, on a aussi appris en journée que Balt, un grand chef de la guilde des voleurs - un assassin en chef je crois - avait failli tuer Iago quand il avait voulu passer avec son prisonnier, Gautier en fait - ça m'amuserait de le revoir et de lui mitonner un petit plat, tiens. Il paraît que les gardes se sont fait méchamment dérouiller, des dizaines de morts parmi eux.

Bref, hier soir, on était à peu près frais, les blessures avaient guéri, tous prêts à partir. Mais pour où ? Sarg nous a dit qu'il fallait qu'on aille rive nord. Me méfie un peu de lui et de ses manières, mais question magie, c'est vrai que pour l'instant il s'est pas trop trompé. Et Saoirse, ici, elle fait que dalle comme magie. Bref, nous voilà repartis, on franchit les murs fortifiés sans problème pour sortir du quartier des voleurs, mais certains finissent par réagir et vont en chercher d'autres. Un gars nous suit, mais ce crétin se retourne au mauvais moment quand j'essaye de l'assommer - il a été juste étourdi, et j'en menais pas large. J'appelle les autres et je fais ce que j'ai l'habitude de faire : je grimpe ! Quand le voleur a vu les autres arriver, il a pas insisté. Mais Mornar est super rapide et il lui a taillé une nouvelle bouche avec son épée, il a l'air de très bien connaître les points vitaux... Encore une bonne raison de se méfier de lui.

Et le con, après avoir fait ça, tu pouvais être sûr que les autres allaient débarquer. Bientôt toute l'île était pleine d'appels et de gars qui courraient partout. On a fini par se faire coincer au niveau d'une petite place alors qu'on voulait aller piquer une barque sur un quai. Ce crétin de Sarg sait faire descendre pas mal de choses dans les chaussettes des autres avec sa voix d'outre-tombe, mais il est pas fichu de mettre un pied devant l'autre plus vite qu'une limace ! On s'est fait coincer à cause de lui, et j'ai été le premier à rester derrière pour l'encourager et le faire avancer plus vite, crétin de moi ! M'en suis sorti en grimpant à une façade, tandis que les autres prenaient leurs armes. Ça se passait pas franchement bien. Avec des renforts qui se ramenaient, on allait bientôt être encerclés.

Et puis toujours Sarg : pas fichu de combattre pour un sou, sauf avec des mots. Mais faire peur à un ou deux gars seuls devant lui, d'accord, mais contre vingt ou trente, là, ça passait plus. Surtout qu'il était en train de fuir l'instant d'avant. Il a commencé à se faire blesser, et là... il a poussé un long hurlement, et son museau a commencé à s'allonger ! Il se transformait à nouveau, mais seulement en partie : le visage changeait, mais pas le reste. Ça n'empêche que les gars en face ont vraiment eu peur, surtout qu'on a entendu un hurlement similaire qui venait de la rive nord. L'autre loup-garou qu'on recherchait, sans doute.

Alors Saoirse et moi, on a eu une idée. On a crié que des loups-garous arrivaient, et ils y ont cru ces cons ! Les voleurs sont partis en courant tandis qu'on assommait Sarg, ou ce qu'il était devenu. Il a encore fallu que je prenne Dorn par les grands sentiments, que je lui montre qu'au fond Sarg était un peu comme lui, qu'il fallait le soigner, pas le tuer. Au loin, on a entendu des bruits de combat, je crois que Bram a même vu, depuis l'étage de la maison où on avait trouvé refuge, des combats contre un loup-garou. Il y a aussi eu des hourras, mais on n'en a pas su plus. On était planqué dans une baraque abandonnée, avec Sarg vivant et blessé.

Les blessures à la tête qu'il avait eues, facile à stabiliser. Mais le museau, tu fais comment pour le faire redevenir normal ? Mais j'avais discuté un peu de choses diverses avec Dirhavel, et j'avais une plante, la bonneherbe, je me disais que ça pourrait marcher. Elle renforçait la motivation pour l'altruisme et tout, et handicapait les comportements négatifs et la magie noire. Et si ça c'était pas de la magie noire... Il me fallait une demi-heure pour préparer ça, certains auraient voulu partir, ils pensaient qu'on allait se faire prendre par l'autre loup-garou ou les voleurs... En fin de compte, on m'a donné la demi-heure, Bram a ramené de quoi faire un feu, j'ai broyé les graines, fait une infusion, grâce au matériel porté par Saoirse, et fait avaler ça à la gueule de garou. Et ça a marché ! Après, j'ai appliqué d'autres herbes et je le surveille, mais j'ai l'impression que c'est bon. Mornar a aussi réclamé un pansement, je lui ai fait. Mais faudra que j'en sache plus sur lui. Un renseignement sur lui contre un pansement, je crois que ça va être la règle. Il pourra toujours me mener en bateau, mais si c'est le cas je finirai bien par m'en rendre compte.

C'est marrant, depuis que j'ai cette amulette, les soins et les paroles réconfortantes que je donne sont bien plus efficaces. Et j'ai toujours envie de danser la gigue ou de chantonner quand je fais ça. Sarg m'a prévenu que la magie de cette amulette pouvait épuiser, peut-être même de manière mortelle pour quelqu'un comme moi. On verra bien. Je l'aime pas trop le Sarg, avec ses grands airs, mais il a l'air d'être honnête avec moi. Il peut, il est pas le dernier à profiter de mes services. Un foutu caractère, un gars noir et déplaisant, mais il me respecte, à sa manière. Je continuerai à l'aider si je peux.
Georges le Yeti

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

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Compte rendu de l'entretiens n°2


Periontius : Vous revoilà donc. Il semblerai que vous ne m'ayez pas oublié... Mais il semblerez que vous ayez laissé vos sourcils chez Diravel..
Bram : Vous êtes vraiment drôle vous savez.
Periontius : Vous n'avez cependant pas l'air dans votre assiette.
Bram : Vous êtes perspicace...
Periontius : C'est mon métier effectivement. Vous voulez m'en parler?
Bram : C'est un peu pour ça que je suis ici en même temps. J'ai plus le moral.... Tout ça c'est à cause des égouts.
Periontius : Des égouts? Qu'est-ce que vous faisiez là-bas? Vous ne voulez pas reprendre de là où nous en étions? Cela me permettra d'avoir une vue d'ensemble et de ne pas rater d'évènements.
Bram : D'accord. Donc, l'autre jour, on se reposait après les évènements dont je vous ai parlé. Et puis un nain est arrivé... Il voulait causer à Bari. Chai pas trop ce qu'ils se sont dit mais ils avaient l'air de comploter quelques choses. Ils avaient un espèce de regard... Comme si leurs yeux allaient se transformer en or massif. Enfin bref, Bari est parti. Il n'a même pas voulu me dire où il allait. Comment je fais moi si je veux lui parler? C'est le seul qui me connaissait avant...
Periontius : Avant quoi?
Bram : Avant que je perde la tête enfin ! Il est parti... comme ca... En plus je le connaissait pas moi son pote...
Periontius : Ne vous inquiétez pas. Je suis sur que vous le reverrez un jour. Ensuite, qu'avez vous fait?
Bram : Et bien, on est parti voir des prostitués. Ne me regardez pas comme ca. C'était pour les interroger sur la bête. Bon certes. Yen a une qui voulait m'attirer mais j'ai résisté vaillamment. Tobias est venu me voir à ce moment là pour prétendument "m'empêcher" d'aller la voir. Comme si j'avais besoin d'aide... Et puis c'est presque moi qui ai du l'aider! Non,ne vous inquiétez pas, je n'ai aucune envie d'aller voir ces créatures. Bref, on s'est rendu compte que les prostitués avait peur de la bête. Mais je comprend pas pourquoi... Si elle les défend. Enfin, a force de question, Tobias et Saoirce ont fini par avoir le nom d'une prostituée des quartier nord qui en saurait plus. Il nous fallait donc traverser la ville. J'ai du payer pour que moi, Mornar, et Saoirce on puisse passer par le pont tandis que Dorn et Tobias y allaient par la rivière. Mais j'ai pas compris, Sarg a énormément insisté pour que je lui paye son passage. J'ai fini par lui donné une pièce d'or. Mais je comprend pas pourquoi c'est si cher pour lui alors que le groupe dans lequel j'étais, on a payé moins d'une pièce d'argent pour 3... Il a du se faire avoir le pauvre Sarg à moins que ce soit grâce à la poitrine généreuse de Saoirce... Enfin de toute façon il avait pas le choix si il voulait passer...
Periontius : Venez-en à l'essentiel s'il vous plaît.
Bram : Oui oui... Bref, là on s'est aperçu que la route était barré par une barricade des voleurs. Mais c'est à ce moment là que Sarg a dit qu'il fallait aller dans les égouts. J'ai pas bien compris pourquoi surtout vu ce qui est arrivé mais bon... Bref. On était devant l'entrée du souterrains à hésiter quand Sarg a dit qu'il fallait y rentrer tout de suite, le loup garou arrivait.
Periontius : Comment est-ce qu'il a su?
Bram : Chai pas trop... Mais je vous ai dit qu'il était un peu loup garou?
Periontius : QUOI ?
Bram : Oui oui mais ne vous inquiétez pas. Il ne ferai pas de mal à une mouche... Enfin la question n'est pas là. Il est très gentil et c'est tout ! Donc on est rentré précipitamment par le soupirail. Il faisait tout noir. Je pense que j'étais paniqué parce que habituellement je peux voir dans la nuit. Mais là je sais pas pourquoi, j'y voyais rien... Quedale... Vous avez une explication ?
Periontius : mmmmm... si vous étiez enfoncé dans le tunnel, ca peut s'expliquer...
Bram : Ben non, on était encore à l'entrée...
Periontius : Ben je ne sais pas... Je me renseignerais pour la prochaine fois... Reprenez.
Bram : Bon... enfin ca m'intrigue plutôt pas mal. Dans le souterrain, Mornar a parlé d'allumer une torche pour pouvoir avancer. Comme personne n'en avait, on a tenté de s'en confectionner une avec une massue de Dorn. Et comme c'était moi le plus proche de lui, c'est moi qui ai du l'allumer. A la première étincelle, ya eu une grosse flamme qui s'est formé. On a essayé de l'éviter en plongeant dans l'eau croupi. On a réussi à éviter la plus grosse partie de la flamme mais mes sourcils y sont passé comme vous avez pu le remarquer... Après ça on est sorti et on est allé dans une maison abandonné. Et c'est là que mes compagnons ont commencer à se moquer de moi... Il m'en voulait d'avoir allumé la torche. Mais en plus, c'était même pas une idée de moi !
Periontius : Ça ne devait pas être si méchant...
Bram : Nan mais bon... c'est pas ma faute... Mais c'est pas grave, ils sont tous gentils avec moi. D'ailleurs j'ai donné 2 pièces d'argent à Mornar pour qu'il aille faire ses courses. Et ca a même pas suffit. Il a été obligé de rajouter de l'argent de sa poche pour pouvoir nous ramener à manger. En plus ca valait pas la nourriture que nous cuisine Tobias d'habitude. Lui il s'occupait des petites blessures.
Periontius : Ensuite, vous avez fait quoi?
Bram : Ben on a repris la route pour les quartier nord. Rapidement, on s'est aperçu qu'on était suivi. Tobias a essayé de l'assommer mais ca a pas marché. Il a donc hurler pour qu'on vienne l'aider. Avant même que j'ai eu le temps de décocher une de mes flèches, Mornar lui avait trancher la gorge. On est reparti mais on était poursuivit par de plus en plus de gens... Chai même pas pourquoi... On a été obligé de s'arrêter pour les affronter. Je sais pas bien ce qu'on fait les autres vu que j'étais occupé à envoyé des flèches. J'en ai eu 4 en tout. Parfois j'entendais Sarg en train de hurler pour décourager nos assaillants de l'attaqué. Mais ca a pas du suffire. Il a fini par commencer à se transformer en loup. Il s'est mis à pousser un hurlement... Et l'autre loup, celui qu'on poursuivait lui a répondu. Tobias et Saoirce ont tout de suite compris ce qu'il se passait. Ils ont hurlé que le loup arrivait. Ça à fait décampé nos ennemis. Et pendant que quelqun assommait Sarg pour stopper la transformation, je suis monté sur un toit pour voir quand le loup arriverai. Saoirce et Tobias ont du se tromper. Il n'arrivait pas. Enfin ca a quand même eu le mérite de faire partir les voleurs. Après qu'on se soit réfugié dans une maison abandonné, je suis mont sur le toit et j'ai vu que les voleurs de la barricades était en trin de mettre en déroute le loup. Je me demande bien comment ils ont fait. Enfin au moins on a pu dormir tranquillement.
Periontius : Vous avez deux journées épuisantes.
Bram : Oui... Je dois y retourner... Je vous laisse.
Periontius : Je tacherai de me renseigner sur la nyctalopie. Mais je ne sais pas si j'arriverai à en savoir plus.
Etienne

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

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Re: Samedi 26/02 - 14h30 : Système J (little Team)
par Smogo » 26 Février 2011, 12:37

Hrp : Merci a Nathanaël pour la correction de mon résumé.
Mais ton point de vue sur ce que pense mon personnage ne regarde que toi.


Pffff, je m'attendais à ce que Tharbad me pose des soucis environnementaux et sociaux... pas à cause de notre groupe, par contre.
Mais revenons au début de l'histoire.
Au départ de la journée, c'est Bari qui nous a quittés pour être remplacé par Mornar.
Un des amis de Bari que Tobias avait apparemment contacté auparavant l'a revu.
On troque un bon guerrier contre un gars louche pas très causant et qui pose trop de questions à mon goût.
Les deux compères nains sont partis dans un coin à part de notre groupe pour discuter, le premier nain a été impressionné par ses blessures : c'est vrai qu'il était assez mal en point, mais j'ai eu bien pire.
Et puis soudain Bari a parlé de quelque chose qui a intéressé l'autre au plus haut point.
Son regard s'est illuminé et ils ont discuté pendant un bon quart d'heure.
Qu'est-ce qui a bien pu le motiver autant ? La seule fois où j'ai vu Bari avoir un regard pareil, c'est quand il a découvert l'or dans l'auberge.
Celui-ci doit être enfermé à double tour à la banque de Tharbad sous bonne garde.
Là-dessus Bari a pris congé de notre groupe et a promis qu'une fois rétabli il reviendrait nous aider.
Je sais qu'il tiendra parole, mais j'espère qu'il n'a pas l'intention de reprendre l'or, cette matière fait perdre tout sens des réalités, surtout chez les nains.

Le moral du groupe est en berne, ça me rappelle mes débuts dans le bidonville, donc je fais en sorte de les suivre de mon mieux, en évitant tout de même de me faire remarquer de trop.
J'apprends à me faire discret et c'est pas du tout aussi évident que ça n'en a l'air.
Cette ville ne me plaît pas, de toute manière, en plus des coups fourrés, des allusions parfois douteuses entre certaines personnes du groupe de Sarg , de Mornar ou des regards en coin vers moi.
Je ne suis pas à l'aise ici.
Nous nous sommes dirigés vers le quartier des prostituées car c'était l'endroit le plus propice pour y trouver les informations qu'il nous fallait car la « bête » avait déjà attaqué la veille dans les abords d'un bordel.
Là il y avait de l'animation, un bon nombre de prostituées en train de s'occuper des gardes et au vu de leurs mains baladeuses, celles-ci délestaient plus les bourses que de réellement rendre leurs services.
Certaines étaient assez jolies mais elles n'étaient pas à ma convenance, trop minces et pas en état physique. Qui plus est, je les intimidais trop pour qu'elles m'approchent vraiment.
Au moins j'avais la paix.
Étant en retrait, je n'ai pas compris pourquoi Saoirse foudroyait du regard Tobias à la fin d'une discussion avec les autres prostituées.
Sacré regard, et vu sa condition physique, s'il y avait moyen je ne dirais pas non, mais pour ce que j'en ai vu, hélas, elle est très douée pour user de ses charmes pour embobiner les autres, sans pour autant passer à l'acte.

Nous avions donc un nom d'une autre courtisane qui avait vu le monstre.
Celle-ci se trouvant dans le quartier nord.
Qu'est-ce qu'ils sont long à se mettre d'accord pour passer par le pont !!...


Ça parle de déguisement et de maquillage. Ah non ! Pas question de me faire maquiller, je passerai à la nage c'est plus pratique et puis l'eau est bien plus chaude que dans le Grand Nord, donc ça me fera du bien.
Finalement Tobias va m'accompagner pour éviter que je me perde en route.
Nous avons pris une barque discrètement à l'embarcadère, et nous avons traversé le fleuve sans trop d'encombres, mais on s'est fait repérer quand même au départ. Heureusement j'étais déjà loin quand les types ont réagi à l'"emprunt" de la barque.
Ça n'a pas été la même histoire de l'autre côté, deux gars se sont foutus de ma gueule, et si Tobias n'avait pas été là, mes poings me démangeaient bien... mais il m'a fait comprendre que les gars ne devaient pas en mener large, à bien les regarder, et il me semble les avoir vu légèrement reculer quand je les ai regardés droit dans les yeux dans la pénombre.
Vu qu'ils ne m'ont pas posé de problème par la suite, sans rien dire de plus c'est qu'il avait dû voir juste.
Nous avons rejoint le reste du groupe peu après. Beurk, Sarg a vraiment une sale gueule... déjà que c'est pas un cadeau d'habitude, là il était vraiment horrible.
Et j'aurais pu ressembler à ça avec le maquillage... (je préfère nettement ma méthode, et puis au moins je suis accompagné par mon ami Tobias)
De nouveau une discussion à propos de ce que ressentait Sarg, et de la provenance de quelque chose dans les égouts que le loup-garou recherchait.
Les égouts, et puis quoi encore ??

Aux abords du quartier des voleurs il y avait des gardes, nous étions séparés en petits groupes, à l'avant Saoirse, Bram et Tobias, à l'arrière Moi, Mornar et Sarg.
Quand le premier groupe est arrivé au niveau des gardes, Saoirse a usé de ses charmes une fois de plus, mais les gardes voulaient une avance.
Voyant que cela tournait court, je me suis avancé à leur hauteur en posant la main sur leur épaule et en leur intimant l'ordre de nous laisser passer. Elle a surenchéri en me faisant passer pour un de ses clients, je n'en attendais pas moins d'elle.
(J'avais une belle vue plongeante)
Je regarde fixement en souriant le garde, celui-ci, surpris, s'efface et nous laisse passer.
Je n'ai pas prêté attention plus que ça aux autres. Si nous n'étions que moi, Tobias et Saoirse, cela ne serait pas pour me déplaire.

Finalement nous sommes arrivés aux abords d'une plaque d'égout.
Quelle odeur !!!
On va vraiment rentrer là dedans ?
Beurk...
La plaque d'égout semble poser problème, pas pour moi.
Qu'est-ce qui m'a pris de le faire ? L'envie de taper du loup-garou je dirais.
Quand j'ai enlevé la plaque, l'odeur était insoutenable, je me suis détourné de l'entrée et je me suis retenu de vomir.
Tobias n'était pas du tout à l'aise et vu sa petite taille, il aurait sûrement eu des problèmes pour passer certains endroits, je l'ai rassuré du mieux que j'ai pu en lui proposant de le transporter si jamais il devait y avoir des endroits où le passage pour lui serait difficile.
En fait nous ne nous sommes pas enfoncés bien loin, car nous ne voyions pas grand chose dedans.
Nous avons donc eu une idée collective de faire de la lumière pour pouvoir mieux nous repérer, la belle affaire ! J'y ai perdu un de mes gourdins fétiches, transformé en torche provisoire. Mais lors de l'allumage il s'est produit un phénomène étrange.
L'air s'est complétement embrasé, frouchh, comme ça d'un coup.
J'étais vraiment pas loin, mes réflexes m'ont sauvé la vie et encore ma fourrure de loup a manqué de s'enflammer complètement.
Plus de peur de que de mal me concernant mais certains étaient nettement plus touchés que moi. Nous avons fini par ressortir de là où nous étions venus, car nous ne pouvions plus respirer.

Nous nous sommes par la suite rendus dans une auberge, mais vu le fatras que nous avions provoqué dans les égouts, l'insistance des gens à nous regarder, nous avons compris qu'il était préférable de ne pas traîner dans les parages.

Si bien qu'un gars nous a pris en chasse, Tobias l'ayant repéré il l'a discrètement assommé alors, avec sa fronde, de dos.
Il a ensuite repéré une maison inoccupée un peu plus loin et nous y sommes restés jusqu'à que l'ensemble des blessés aillent mieux.

J'avais bien fait de garder des rations pour une semaine, elles ont servi, Mornar est ensuite sorti en journée pour aller chercher de quoi ravitailler le groupe en rations et en matériel.
Cette fois-ci, Sarg nous oriente sur la rive nord, la seule chose que je veux bien lui accorder c'est qu'il maîtrise très bien sa détection de la magie, là où je ne peux faire qu'une vague estimation de la direction lui y arrive avec une grande précision.
Nous sommes repartis du quartier des voleurs sans soucis, mais visiblement pas suffisamment discrètement pour qu'ils ne nous suivent quand même.
Rebelote un autre voleur nous suit et Tobias comme la fois précédente s'embusque dans un coin pour l'assommer grâce à sa fronde.
Il manque son coup et nous rappelle à la rescousse.
Ni une ni deux, je fais demi-tour, prêt à lui prêter main forte.
À ma grande surprise, Mornar me double sans grande difficulté, rattrape le voleur et le tue net.
Un coup d'épée en pleine bouche.
Il est vraiment très rapide et surtout terriblement précis.
Une bonne raison de le garder à l'œil.

Forcément, avec le cri du gars tué, les autres ont rappliqué, nous avons tenté de les distancer mais certains d'entre nous n'étaient pas suffisamment rapides pour prendre de la distance, surtout qu'il en venait de tous les côtés.
Nous avons fini par être presque acculés sur une petite place.
Bram et Tobias en ont mis hors course quelques-uns, mais cela ne fut pas suffisant.
Nous avons donc dû combattre, j'ai pu faire face à deux adversaires.
J'étais à l'extrémité droite, Sarg à l'extrémité gauche.
Au premier round de combat, je blessai assez grièvement un de mes adversaires.
Celui-ci, sonné par le coup, fut temporairement hors course, l'autre n'arrivait pas à passer ma défense.
Cela me permit de me concentrer plus sur le second, au deuxième round, qui eut moins de chance lorsque je l'ai attaquai, j'ai entendu un gros craquement d'os et il s'effondra dans une mare de sang.
Sarg quant à lui aurait dû s'armer au lieu de tenter d'intimider la masse, il écopa d'une belle blessure et à cause de cela il commença à se transformer peu à peu, commençant par pousser un hurlement lugubre.
Au loin l'autre loup-garou lui répondit.
C'est à ce moment-là que Tobias et Saoirse en profitèrent dans la confusion pour crier au loup-garou.
Le stratagème fonctionna, les voleurs fuirent sans demander leur reste.
J'ai retenu mon coup du mieux que j'ai pu pour ne pas tuer Sarg, j'aime bien Tobias mais faut pas non plus trop m'en demander.
Nous nous sommes de nouveau réfugiés dans une grande maison avec un étage.
Bram nous a précisé qu'au loin il aurait entendu un combat qui aurait opposé le loup-garou que nous recherchions aux voleurs.
Il y aurait eu des hourras ? Un signe de victoire des voleurs, et si c'est le cas : tant mieux.
Mais si nous le pouvons il serait bon de le vérifier.
Qui plus est, si le loup-garou a été tué durant la nuit, ce sont les voleurs qui devraient avoir l'amulette qu'il porte... donc nous n'en avons pas encore terminé avec cette foutue ville...
Blocus à Tharbad

Chapitre 2 – Troisième partie

Dispute dans la nuit

nuit du neuvième jour, 12 septembre 1637

Pendant que le reste du groupe dormait, Dorn et Mornar montèrent la garde. Ce dernier posa quelques questions au grand guerrier, notamment sur le groupe. Cela se passa mal : Dorn trouvait que Mornar posait trop de questions, et ce dernier semblait exaspéré par les réponses très vagues du nordique. Ils en vinrent aux mains. Le groupe se réveilla, Tobias calma le jeu malgré les actions de Saoirse. Soudain, la discussion du groupe fut interrompue par des bruits venant de l'extérieur : une femme se faisait agresser par des gardes de Iago. Le groupe attaqua par surprise et le combat prit fin en une dizaine de secondes. Tobias réussit à sauver un garde : il devint le prisonnier du groupe.

La femme remercia le groupe, elle se présenta sous le nom d'Anarielle : elle était sous les ordres de Pelenwen de Thyrn Gorthad. La jeune femme s'intégra très bien dans le groupe. Vu la nuit avancée et l'état de grande fatigue de certains, ils retournèrent dormir dans la planque.

Dispute dans la brume

dixième jour, 13 septembre 1637

L'équipe, par le biais du garde ainsi que d'Anarielle apprit plusieurs choses :

- Hier soir, les assassins de la guilde des commerçants s'étaient fait attaquer par des gardes. En plein milieu du combat, le loup-garou apparut et frappa sans distinction assassins et hommes de Iago. Il fut gravement blessé par une dague empoisonnée lancée par un assassin costaud et très rapide. Usant de ruse, le loup-garou réussit à mordre violemment son agresseur. Les combattants partirent sans demander leur reste.

- La guilde des commerçants s'est intégralement réfugiée dans le quartier des voleurs. Les gardes de Iago ont repris le contrôle de l'avenue principale et des docks.

- Le grand capitaine Iago et ses hommes ont été engagés par le Canotar.

- Quelques semaines plus tard, les habitants de Tharbad ont été conviés à une visite médicale à la maison de guérison, la plupart ont maintenant disparu.

- Une semaine plus tard, mise en quarantaine de la ville. La cause évoquée étant le retour possible de la peste.

- Un homme très intimidant en habits sombres a organisé la visite médicale.

- Les hommes de Iago ont pour ordre de tuer toute personne voulant rentrer dans Tharbad sans sauf-conduit.

- Les hommes de Iago ont pour ordre de tuer tout animal sauf les loups voulant rentrer dans Tharbad (en particulier les oiseaux).

Le groupe changea de planque. Sarg se réveilla et le prisonnier fut relâché après une grande séance d'intimidation (menée par Dorn, Saoirse, puis Sarg). Ensuite, le groupe posa pas mal de questions sur les raisons qui poussaient Mornar à le suivre. Ce dernier répondit en restant assez évasif et finit par partir devant l'insistance de Saoirse.

onzième jour, 14 septembre 1637

Le lendemain matin, Bram trouva un message :
Gautier est transféré dans la prison. Le grand capitaine Iago va l'interroger le 12 septembre au soir.
M.
Plan mis en échec

Le groupe se déplaça dans son ancienne planque près de la prison, ou ils retrouvèrent Mornar. Ce dernier comptait espionner l'interrogatoire. Puis, l'équipe décida de s'infiltrer dans la prison. Mornar fit emprisonner Dorn, puis cacha le groupe dans des tonneaux de ravitaillement de nourriture. Bram cria sous le choc des déplacements, Mornar joua la comédie et fit semblant de s'être pris le tonneau sur le pied. Mornar fit ensuite rouler le tonneau de Sarg, le déplacement aggrava la blessure du Dunéen qui ne put s'empêcher de crier. Malheureusement, le groupe fut découvert, encerclé, emprisonné et dépouillé de tout ses biens. Les fouilles très poussé permirent de voir que Mornar était une femme travestie en homme et qu'Anarielle était en fait un homme. Le corps inanimé de Sarg fut évacué hors de la vue des aventuriers.
Modifié en dernier par Etienne le 27 février 2011, 17:18, modifié 4 fois.
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Niemal
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Résumé de Tobias, 3e

Message non lu par Niemal »

Quelle bande de NULS !!! Si on m'avait laissé de quoi écrire, c'est la première chose que je mettrais pour raconter nos histoires. Mais voilà, en ce jour d'Orgilion ("jour des étoiles") 24e jour d'Ivanneth 1637, je suis dans la prison de Tharbad où on m'a retiré les quelques affaires que je n'ai pu cacher sur moi. Mais reprenons.

Nouvelle venue
J'avais donc veillé sur Sarg une bonne partie de la nuit, et puis j'avais fini par m'endormir. Pour être bientôt réveillé par... par ? Par nos deux veilleurs, Dorn et Mornar, qui n'avaient rien trouvé de mieux que de s'engueuler et de commencer à se battre. L'un nettement plus fort, l'autre nettement plus rapide, ça promettait. Là-dessus, Saoirse, qui n'en demandait pas plus, y trouva la preuve de la traîtrise de Mornar et elle prit ses armes pour lui faire la peau, comme elle en rêvait depuis un moment. Je me suis mis à les féliciter pour la qualité de leurs prestations : discrétion pour ne pas qu'on se fasse repérer par les voleurs de Tharbad, présence d'esprit pour se battre alors qu'on ne peut s'en sortir qu'en se serrant les coudes, respect de la confiance que les autres ont mise en eux pour surveiller leur sommeil sans les déranger, etc. Ils ont fini par comprendre qu'ils étaient ridicules (et je reste poli), même si Saoirse aurait bien voulu en découdre. Mais un autre événement est intervenu qui mit fin à l'altercation.

On a entendu les cris d'une bonne femme, pas loin dans la rue, que des gardes de Iago prenaient à partie en espérant s'amuser, et brutalement en plus. J'ai crié aux autres d'aller l'aider et j'ai sorti ma fronde. En deux temps trois mouvements, les six gardes étaient morts ou mourants, en particulier grâce aux flèches de Bram et à l'adresse à l'épée de Mornar. J'avais crié à la dame de nous rejoindre et elle s'est retrouvée parmi nous, pendant que j'arrivais à sauver la vie de deux des gardes blessés. Tous les corps - morts ou vivants - ont été ramenés dans la maison, mais ce grand maladroit de Dorn a laissé tomber dans l'escalier l'un des deux survivants à qui j'avais retiré une flèche dans le dos, alors que j'étais en train de soigner son collègue qui avait reçu ma pierre dans la tête - il avait d'ailleurs repris connaissance. Bref, il ne resta plus que celui-là de vivant.

La fille déclara s'appeler Anariel, c'était une espèce de saltimbanque qui travaillait pour la dame Pelenwen, la sœur du baron de Tyrn Gorthad. Et puis quand Iago avait fait boucler Tharbad et avait pris le pouvoir, Anariel n'avait pu rentrer dans la maison du baron et de sa sœur et elle avait dû se dépatouiller comme tout le monde, ce qui n'avait pas été évident. Bref, on l'a accueillie dans l'équipe, et pour nous remercier elle nous a joué de la musique, avec un pipeau qu'elle a sorti de ses affaires. Elle a drôlement bien joué et je n'ai pas pu m'empêcher de danser, je crois que c'est encore l'effet de mon médaillon magique (paraît-il).

Nouvelle planque et départs
Enfin bon, on a continué à se reposer - en surveillant le garde, qui n'en menait pas large - et le lendemain on s'est demandé quoi faire. L'état de Sarg était stable, mais on n'avait plus trop de bouffe, les cadavres allaient vite se mettre à schlinguer, et le garde nous gênait. Avec Bram on est allé chercher une nouvelle planque ainsi que de quoi manger, tandis que les autres cuisinaient (gentiment) ce fameux garde. Bram et moi on n'a pas eu de mal à trouver une nouvelle maison abandonnée, et j'ai repéré une belle bourse que l'homme des bois s'est empressé de subtiliser à son proprio, pour qu'on puisse acheter de quoi grailler au marché noir.

L'odeur des cadavres devenait insupportable, même si les autres ont mis du temps à s'en rendre compte. Mais on est allé à la nouvelle baraque seulement à la nuit tombée, quand le brouillard s'est levé. Bram et Mornar étaient déguisés en gardes - on avait récupéré les affaires de ceux qu'on avait tués - et l'homme des bois avait fabriqué un brancard pour Sarg. Discrètement ou non, on a pu tous aller à notre planque, plus près des quais. Et puis Sarg a fini par se réveiller, même s'il n'allait pas bien mieux, et on lui a donné des nouvelles. Et on a reparlé du garde. Certains voulaient régler ce problème une fois pour toutes, le gars n'en menait pas large avec sa tête emmaillotée pour l'empêcher de saigner. En fin de compte, j'ai dit que s'ils le tuaient je faisais la grève des soins, et ils ont fini par le laisser partir avec la promesse expresse de ne pas nous dénoncer. Je lui ai même demandé de penser à nous s'il pouvait nous rendre un service à l'avenir. Vu notre position actuelle, ça va peut-être nous être bien utile, le gars paraissait quand même reconnaissant, il avait vraiment cru sa dernière heure arrivée.

Une fois le garde parti, Anariel nous a parlé du combat sur le pont avec le loup-garou. Elle était pas loin et avait été témoin de la scène. En fait, j'ai pas tout compris mais je crois qu'au départ les voleurs et les gardes se foutaient sur la gueule, quand le loup-garou était arrivé et avait taillé dans le lard des deux bords, et joyeusement. Et puis un voleur ou assassin plus doué que les autres lui avait balancé une dague qui lui avait fait bien mal, et ils s'étaient frittés tous les deux pendant que les autres prenaient la fuite. Et le loup-garou et l'autre avaient fini par partir je ne sais où.

Autre problème : Mornar. On ne savait toujours rien de lui, de ses commanditaires sur lesquels il n'a pas dit grand chose - ou bien il ne voulait rien dire ou bien il ne savait presque rien, j'aurais eu du mal à dire. Mais môssieur jouait le mystérieux plein de secrets et il savait trop bien tuer et être discret au goût de tous. Au bout du compte, il a compris qu'il dérangeait et il s'est taillé. Re-nuit de repos, avec deux personnes pour garder. Un moment, Bram s'est rendu compte que quelqu'un était venu apporter un message qu'il avait déposé aux pieds de Dorn - on a retrouvé le parchemin entre ses pieds en fait. Il était écrit que Gautier avait été transféré à la prison et serait interrogé le soir même, et c'était signé "M" comme Mornar. Ben tiens, toujours aussi discret le gars.

Incursion en prison
Le message était une invite à enlever Gautier de sa geôle, et ma foi, ça pouvait être un truc intéressant à faire. D'abord parce que Iago semblait être la source des problèmes à Tharbad et lui mettre des bâtons dans les roues (voire plus) ne pouvait faire de mal ; ensuite parce que Gautier connaissait du monde et ça pouvait être intéressant pour nous. Et Mornar avait ses entrées dans la prison, donc on s'est dit qu'on allait traîner là-bas. Dorn et moi on est passé rive sud par le fleuve, moi dans une barque et le géant à la nage, comme la fois précédente. Il a poussé la barque comme un dieu, il a même réussi à remonter le courant. Faudra qu'il m'apprenne à nager un de ces jours, ça pourrait m'être utile. Les autres se sont déguisés - enfin, Saoirse les a déguisés - en gardes, prostituée ou pestiféré, et ils sont passés sans problème.

On a retrouvé la baraque où on s'était planqué avant, et ô surprise!, Mornar nous y attendait. Il a dit qu'il pouvait sans doute nous faire entrer dans la prison en nous cachant dans des tonneaux, sauf Dorn qui était trop grand. On s'est dit qu'on pourrait maquiller une scène de combat où Mornar serait victorieux et Dorn serait fait prisonnier, et on le sortirait ensuite. Comme il simule mal, je lui ai préparé de la bonneherbe à ce grand guerrier, Saoirse l'a affublé d'une fausse blessure, et ils sont allés jouer le jeu. Ça a eu l'air de marcher, Mornar a fait mine de le blesser et de le tenir en respect en appelant ses "copains", et ils sont tous entrés dans la prison. Une heure plus tard peut-être, on se glissait discrètement au point de rendez-vous donné par Mornar. Y compris Sarg : il allait mieux, même si ce n'était pas encore la grande forme, et lui était toujours déguisé en pestiféré.

Mornar est arrivé en charrette avec des tonneaux et autres pour chacun, on est entré dedans et il les a fermés. Après, il s'est passé pas mal de choses dont je n'ai entendu que des bruits. D'abord Bram a poussé un cri de douleur quand on a descendu son tonneau un peu brutalement. Mornar a réussi à faire passer ça en disant qu'il avait reçu le tonneau sur le pied. Le truc con, n'empêche qu'il a su être convaincant car les autres ont eu l'air de le croire assez pour ne pas vérifier. Mais après, alors qu'on roulait les tonneaux dans la prison, c'est Sarg qui a poussé un cri de douleur, et là Mornar pouvait pas trop leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Il leur a sorti un truc incroyable de chat enfermé et a retiré le couvercle du tonneau d'Anariel avant de le balancer (le couvercle) sur un des gardes. Et il a lancé les tonneaux dans l'escalier et ça a tourné à la baston.

Révélations
Après, je sais pas trop ce qui s'est passé, sauf que d'après ce que j'ai compris, Mornar a essayé de se tailler en laissant Anariel face aux gardes, et elle a pas apprécié. Saoirse a voulu se tailler aussi après avoir réussi à sortir de son tonneau, mais il y avait trop de gardes. Et Bram a préféré rester planqué, comme moi. Finalement, tous ont fini par se rendre, après échange de coups et quelques morts. Dont Sarg je crois : ses blessures s'étaient rouvertes alors qu'il était dans le tonneau, et s'il n'était pas mort quand il a été sorti il ne valait guère mieux. Faut dire que dévaler les escaliers dans les tonneaux ça n'avait arrangé la santé de personne, sauf moi : pour survivre dans Tharbad, l'a bien fallu que j'apprenne à amortir les coups.

Iago s'est ramené et a demandé des explications et une fouille complète de tous les tonneaux. Le con de garde qui a ouvert le mien aurait pu penser que vu la taille, il ne risquait pas de trouver quoi que ce soit, mais non, il a fait du zèle ce crétin de @#%¤&!!! Fouille complète, ça voulait dire aussi que tous les autres ont été mis à poil pour ne rien rater. Et pour rien rater, on n'a rien raté ! Anariel par exemple : on s'est aperçu qu'en fait c'était un homme, Anarion ! Comme saltimbanque, il avait plus de succès comme ça... et il n'était pas le seul ! Le meilleur venait de Mornar : lui, en fait, c'était une femme !!! Iago était comme fou : ses lieutenants avaient laissé embaucher un faux garde et en plus c'était une femme... qui avait tué plusieurs gardes en passant.

Moi, j'ai planqué diverses affaires sur moi et j'ai joué au marmot effrayé et pleurnicheur, j'ai pu échapper à la fouille, ils m'ont juste pris mon sac avec mon matériel d'écriture. Le médaillon, les herbes et la trousse de soins, j'ai pu tout garder. Et même la fronde avec quelques cailloux, certains pourraient le regretter... Reste à voir comment m'en servir de tout ça. Ils nous ont mis dans des cellules individuelles les unes à côté des autres, Dorn compris. Je dis pas la belle équipe de nouilles qu'on fait pas !

Et maintenant ? Je vois trois manières possibles pour s'en sortir :
- je me dépatouille pour surprendre les gardes et faire sortir les copains - va falloir être imaginatif et chanceux !
- le garde qu'on n'a pas tué nous fait une fleur - peut-être surtout à moi - et nous aide à nous tailler
- les voleurs de Tharbad viennent à la rescousse de Gautier et nous embarquent/libèrent en même temps - l'espoir fait vivre
Smogo

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

Message non lu par Smogo »

Le calme reviens peu a peu sur Tharbad.
Les autres étant fatigués je me proposais avec Mornar de monter le premier tour de garde.
Erreur que je ne referais pas une seconde fois:
Mornar m'as poser un bon nombre de questions auxquelles je ne pouvais réellement répondre vu que notre groupe c'était former sur un but commun.
Rentrer dans Tharbad et que malgré que certains d'entre nous avait quelques liens naissant, je ne pouvais qu'évasivement y répondre.
Ce qui commença a l'énervé et son énervement et la remarque acerbe qui s'ensuivit me fis sortir de mes gonds.
Nous échangèrent quelques coups avant que Tobias réveillé par l'échange ne finit par nous raisonné, c'est vrai que c'était stupide mais je sais que moi et Mornar ne sommes pas fait pour nous entendre sur aucun point.
Il a de la chance d'être rapide a poing nu il tape comme une fillette, je n'ai strictement rien senti.
Armé c'est autre chose.
Je m'en suis rendu compte sur ce qui a suivis par la suite.
Saoirse été persuadé que Mornar avait voulu me tué pendant mon tour de garde, malgré que je lui dise le contraire.. qu'est que cette femme peut être bornée.
Elle aurait été même prête a le tuer sur le moment et je voyais bien qu'elle le détester.
Pour ma part je trouve Mornar antipathique mais pas au point de vouloir le tuer pendant un tour de garde.
Je ne suis pas un lâche, si je tue quelqu'un c'est en face a face et au moins dans un combat qui en vaille la peine.

Alors que le ton de la dispute s'adoucissait, nous avons entendu dans la rue une dispute entre plusieurs personnes.
Tobias nous avertit qu'il s'agissait d'une altercation entre une femme et des gardes de Iago et qu'elle avait besoin d'aide.
Pendant que nous descendions les marches de la maison, pour lui prêter main forte Mornar et moi.
Bram, Saoirse et Tobias les prenant par surprise les abattirent a distance avec flèches et cailloux.
Mornar toujours rapide arriva sur les trois derniers debout et planta dans l'œil son épée et décapita dans le mouvement suivant le deuxième.
Un dernière flèche abattit le dernier garde.
Tobias se précipita pour vérifier s'il rester des survivants , l'un assommé par son caillou de fronde et un autre avec une sale blessure par une flèche.

Pendant que je déplaçais les corps vers un trou arrivant au fondation de la maison ou nous nous trouvions afin de les dissimuler
nous fîmes la connaissance d'Anarielle, une saltimbanque qui avait déjà voyager dans le grand nord.
Ça fait toujours plaisir de rencontrer des gens qui savent parler le Nordiste.
Tobias a réussis soigné le garde qu'il avait assommé, par contre l'autre garde qui avait été blessé par fléche n'eut pas cette chance, trop de sang avait coulé et son transport n'était pas facile, si bien qu'une fois en haut des escaliers, il me glissa des mains et il a dégringolé l'escalier...
Oops...
Bon vu son état, autant le mettre avec les autres me dit Tobias, avec un regard lourd.
Avant de nous coucher Anarielle nous a joué un morceau de pipeau:
très agréable pendant un moment je me suis senti comme si je n'était pas a Tharbad l'air enjoué m'as fait oublié pendant quelques instants que nous étions en terrain hostile.

Au matin Bram et Tobias sortirent faire quelques emplettes et repérer une nouvelle maison abandonné car l'odeur des corps commencer a devenir gênant pour les plus perceptifs d'entre nous.
Et puis il restait le garde qui n'en menait pas large.
Saoirse et Mornar voulait le tuer, pour le réduire au silence, pour moi c'est uniquement si cela ai une obligation et vu que ma séance d'intimidation avait portée ses fruits (je commence nettement a m'améliorer)
En plus de celle de Sarg.
Je suis certain que ce garde ne dira rien.
C'est alors que Tobias menaça de faire la grève des soins s'ils le tuer.
Les autres finirent par le laisser partir.

Un peu plus tard nous avons finit par connaître un peu plus les commanditaires de Mornar il s'agirait des hommes accompagnés des elfes qui nous ont soignés aprés le combat contre le loup-garou dans les bidonvilles.
Mornar leur devait des services et visiblement pour s'en acquitter, ils lui avait demander de venir nous soutenir.
Cela semblait plausible car la description semblait cohérente, mais comme il était toujours aussi secret afin d'être plus tranquille pour discuter avec Anariel nous lui avons demandé de partir ce qu'il fit.

Ensuite Anariel nous raconta ce qu'elle savait des derniers affrontements.
Il avait eut un combat entre gardes et voleurs la nuit dernière, puis le loup garou se serais inviter a la fête taillant dans le vif sans distinction, ensuite un assassin plus doué que les autres s'en serais pris au loup-garou le blessant plus sérieusement.

Nous avons passer une seconde nuit.
Au petit matin, Bram a trouvé un message entre mes jambes: glisser la part Mornar.
Il y avait marqué que Gautier allé être interroger a la prison le soir même.

Nous avons décider d'aller faire une excursion vers la prison afin d'aller le libérer.
Il était clair que Iago avait la main mise sur Tharbad et que si nous nous en débarrassions, la ville pourrait reprendre son commerce et donc faire en sorte que les bateaux de marchandises reprenne la mer d'ici le printemps prochain.
Nous avons repris une barque a un appontement avec Tobias.
Et je me suis remis a la poussée, j'étais fortement inspiré cette fois-ci, surement le fait de me dire qu'une fois Iago réduit au silence nous allions avoir une chance de revenir vers le Grand Nord.
Je remonté le courant avec une aisance déconcertante, si bien que nous sommes arrivés non loin de la maison ou nous étions déjà cachés, il nous resta plus qu'a attendre les autres qui avait passer le pont par le moyen habituel, déguisement et maquillage.

Arrivés a la maison, nous avons retrouvés Mornar.
Et après échafaudage du plan, étant trop grand pour rentrer dans les tonneaux.
J'ai eut l'idée de me faire capturer par Mornar et pas les autres gardes, permettant d'accréditer ma capture.
Je me ferais donc délivrer par les autres, dissimuler dans des tonneaux le soir venu.
J'ai fait un effort de prendre sur moi lorsque Mornar a fait mine de prendre l'ascendance sur moi..
Qu'est qu'il ne faut pas faire pour se faire passer pour un prisonnier, sauf qu'au final je me suis retrouvé bel et bien prisonnier la belle affaire...
Etienne

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

Message non lu par Etienne »

Blocus à Tharbad

Chapitre 2 – Quatrième Partie

onzième jour, 14 septembre 1637


Interrogatoire et Évasion

Après avoir copieusement insulté ses soldats et avoir découvert que Sarg avait tout bonnement disparu, le grand capitaine Iago questionna le groupe un par un. Il n'apprit rien de Mornar, même après une longue séance de torture. Anarion fut très coopératif, mais il ne lui apprit pas grand chose car il ne savait pratiquement rien sur l'équipe. Mais le peu qu'il dévoila ne fut pas facile à croire... même si c'était la vérité. Dorn ne lui donna également pas satisfaction, car le colérique Berninga réagit très violemment à son insulte, il se libéra de ses liens grâce à sa force surhumaine et attaqua les soldats de Iago. Un mort et deux blessés plus tard, le grand guerrier fut mis hors combat et replacé dans sa cellule. Bram, peu convaincant, même s'il ne disait que la vérité fut roué de coups et torturé jusqu'à l'inconscience. Saoirse s'amusa à provoquer le capitaine, ce qui marcha trop bien car Iago la frappa également jusqu'à bien plus que l'inconscience. Tobias soigna ses compagnons et joua le rôle du pauvre garçon orphelin qui ne comprenait pas ce qui se passait.

Iago interrogea Gautier, mais pas violemment, ce dernier usa de stratagème pour mettre hors service le grand capitaine et provoqua un bordel monstrueux dans la salle de torture, aveuglant les gardes avec des épices et de la fumée. A l'étage, les soldats faisaient la fête et étaient occupé par des prostituées, le contrebandier en profita pour s'enfuir.

Une fille de joie que Tobias avait anciennement aidée libéra le groupe mais sans Mornar, Bram et Saoirse car ces derniers étaient toujours dans la salle de torture avec les gardes aveuglés. Le groupe sortit sans encombre et fut emmené dans une planque. Saoirse fut rapportée par les filles de joie le lendemain dans un très sale état.

Repas, repos, soins


du onzième au quarante-deuxième jour, octobre 1637

Tobias soigna le groupe du mieux qu'il put et utilisa le médaillon sur Saoirse car son état critique ne pouvait être guéri autrement. S'ensuivit une longue période de repos où le groupe se fit oublier. Tobias en profita pour organiser une opération clandestine où il vendait ses services : soins, repas et herbes pour tous ceux qui venaient à lui. Privé de son équipement, le groupe endormit avec du marchand de sable un patrouille de soldat et les dépouilla de leurs biens.

Lors de ses sorties nocturnes hors de la ville, Tobias remarqua que les loups repeuplaient les environs de Tharbad et s'attaquaient à la nouvelle population des bidonvilles.

Le groupe apprit également que :
- L'armée de Iago cherchait activement Gautier.
- Le grand capitaine avait du mal à maintenir ses hommes et réprima violemment les mutineries.
- La guilde des commerçants reprenait le monopole du commerce et sabotait savamment l'armée de Gautier.
- La peste était de retour dans le quartier sud.
- Pour ne pas crever de faim une grande partie de la population pratiquait le cannibalisme.
- Dirhavel se droguait pour échapper à une dépression.
- Le loup-garou bipède était de retour en ville.
- Ce même loup-garou aurait un totem maléfique et un médaillon semblable à celui que porte Tobias.
- Sarg serait le sorcier qui appellerait les loups.
- Le loup-garou qui avait infecté Sarg serait dans un autre pays, en train de fuir une magie très puissante et hostile à sa personne.
- Gautier et sa compagne Violetta avaient été poursuivis par les soldats de Iago. Le loup-garou bipède était intervenu et avait massacré les soldats. Il s'était transformé en humain et avait dévoré Gautier. Ensuite il s'était transformé en loup-garou et avait violé la compagne du contrebandier.

Tobias fit part de ses informations à Dirhavel et le groupe (sauf Saoirse) lui raconta en détail toutes leurs aventures. Le Dúnadan leur fit un cours sur les loups-garous. Ils parlèrent également de magie, de la situation de Tharbad, de son illogisme et des manières de mettre fin aux agissements du loup-garou bipède et de rétablir "l'ordre" dans la ville. Grâce aux poisons trouvés par Tobias, Dirhavel créa plusieurs doses de poison plus efficace et plus rapide.
Modifié en dernier par Etienne le 19 juillet 2011, 23:52, modifié 1 fois.
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Niemal
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Résumé de Tobias, 4e

Message non lu par Niemal »

C'est la guerre, entre des forces que j'ai encore du mal à cerner complètement. Des militaires pourris, des voleurs de tout poil, des sorciers en veux-tu en voilà, des loups-garous en quête de rituel ténébreux, et sans doute d'autres encore. Et avec ça, il reste des gars comme nous paumés en plein milieu, qui cherchent à survivre voire à rendre le coin un peu normal ; des prostituées, des désespérés comme Dirhavel, et nous, peut-être les plus actifs. Tellement actifs que parfois j'ai du mal à trouver le temps de dormir : on dirait que toutes ces Grandes Personnes ne peuvent plus se passer du petit hobbit que je suis...

Interrogatoires musclés
On est pas resté longtemps dans nos cellules. Iago, après avoir engueulé ses hommes pire que de la rascaille pas fraîche, a fait venir les copains les uns après les autres, interrompant un interrogatoire en cours. Ma cellule était juste à côté, j'en ai profité comme si j'y étais. J'imaginais parfaitement les scènes...

- Sarg : après s'être rendu compte qu'il manquait le présumé mort que quelqu'un avait embarqué Eru savait où, Iago a pas pu s'empêcher de laisser parler sa colère avec ses poings. Pauvres gardes (tu parles, ça me faisait bien rigoler !)... N'empêche que je me demandais bien où et surtout avec qui Sarg était, effectivement.

- Mornar : Iago n'a pas l'air d'aimer les femmes, surtout celles qui se font passer pour un homme, se font embaucher chez les gardes et en tuent une quinzaine en essayant de fuir. Et encore plus quand elles lui tiennent tête, malgré les lames, les pinces, les fers et autres joyeusetés. Elle aurait eu des couilles qu'il les lui aurait coupées ! Lorsqu'elle a fini par tomber dans les pommes sans avoir rien dit, elle a fini attachée à des chaînes au fond de la pièce, où je la verrais plus tard.

- Anarion : dans ce sens-là, un travesti faisait plus rigoler les hommes. Pourtant, même s'il était efféminé, Anarion avait montré qu'il savait se servir d'une lame. Le problème, c'est que même en disant la vérité, à savoir qu'il ne nous connaissait pratiquement pas, Iago avait du mal à le croire. Mais comme il était très convaincant, il s'en est tiré avec quelques baffes voire un peu plus mais rien de méchant. Et puis il est revenu dans sa cellule, sur ses pieds - ce fut ben le seul.

- Bram : alors là, ce fut nettement plus méchant. Tellement con et gentil et pas fichu d'aligner une phrase correctement que Iago a dû croire qu'il se fichait de lui. C'est vrai que même s'il disait la vérité, il la disait tellement mal que c'était incompréhensible ! Iago s'est un peu emporté, il a beaucoup crié, et l'Homme des Bois a fini au mur, inconscient, à côté de Mornar.

- Dorn : là, les gardes faisaient moins les fanfarons. Ils ont pris toutes les précautions pour l'attacher avant de l'amener en salle de torture, et même comme ça il leur a fait peur quand l'un d'entre eux l'a appelé "le gros". Il s'est retenu quand même, jusqu'à se faire attacher à la table d'interrogatoire. Mais lorsque Iago l'a traité de je me rappelle plus quoi, il est devenu comme fou et a commencé à arracher ses liens de la table. Au départ ils ont cherché à l'assommer avec le bâton des lances, mais quand il a eu fini de se détacher et a commencé à foutre des gars par terre grâce à une épée qu'il avait pris à son propriétaire, ils ont dû se résoudre à y aller avec le bout pointu des lances. Après un combat assez long et quelques dégâts, Dorn ne pouvait plus être interrogé. Le garde qui s'est vanté de l'avoir fait tomber, je crois que Iago l'a allégé de quelques dents, au bruit...

Vu qu'il saignait méchamment quand je l'ai vu revenir en cellule, j'ai joué sur la corde sensible des gardes - j'avais déjà préparé le terrain en tant que pôôôvre petit bout destiné à la boucherie - et ils ont bien voulu me faire sortir et m'amener à lui, qui était un ami important pour moi (qui n'avait plus aucune famille, etc., etc.). J'avais dit, et d'autres que moi également, que je savais soigner. Ils m'ont amené des tissus et j'ai pu arrêter ses saignements. Salement amoché, et à peine conscient, mais il revenait à lui. N'importe qui d'autre aurait été mort dix fois avant lui. N'empêche que je le voyais mal guérir de toutes ces blessures. J'ai essayé de profiter d'un moment d'inattention du garde qui portait les clés, quand Iago a commencé à s'emporter après Saoirse (voir plus loin) mais ce con a tourné la tête juste quand y fallait pas. Il a voulu me donner une méchante beigne, j'ai esquivé le plus gros mais j'ai quand même senti le coup passer.

- Saoirse : là, c'est sûr, Iago n'aime pas les femmes. Les catins peut-être encore moins, en tout cas c'est sur ce terrain-là que mon amie a essayé de jouer. Elle a fait la belle de nuit pas finaude et provocatrice. Ça a bien fait rigoler les gardes, mais Iago est devenu plus que furax - j'imagine parfaitement son teint passer à l'écarlate avant de se mettre à la battre à mort. Ses lieutenants ont dû le retenir pour qu'il n'en fasse pas de la charpie, mais elle ne valait guère mieux. Elle a fini au mur dans un sale état, et c'est comme ça que je l'ai retrouvée.

- Tobias (moi) : Iago était hors de lui quand il m'a vu arriver, il voyait pas ce qu'il allait apprendre d'un gamin pleurnicheur, et jusqu'à présent son interrogatoire avait été un échec sur à peu près toute la ligne. Ça m'a donné un répit et on m'a permis de soigner les copains qui en avaient besoin - surtout Saoirse, je la voyais mal guérir de ce qu'elle avait subi. Et puis Iago a repris l'interrogatoire.

J'ai pleurniché et joué le petit orphelin raccroché aux premiers à lui avoir montré de la gentillesse. J'ai fait pleurer les gardes en racontant mon histoire - et elle était vraie en plus ! - mais Iago m'a crié après un peu comme Sarg savait faire. Bon, j'en ai vu d'autres et j'ai pleuré comme un minot, et Iago s'est maîtrisé tout en se contentant de me menacer si je n'arrêtais pas de raconter ma vie. J'ai raconté la rencontre avec les autres, plus ou moins modifiée comme vue de la part d'un mioche, avec des bouts de vérité qui ont fait réfléchir les gardes, mais pas trop. Concernant Mornar, Iago m'aurait battu tellement il pouvait pas croire qu'on le/la connaissait pas et qu'on se méfiait de lui/d'elle, mais là, j'ai été tellement convaincant qu'il a pas su quoi dire. Toute cette histoire n'avait ni queue ni tête pour lui. Mais j'ai laissé entendre qu'on était venu libérer Gautier, qui était là, au mur - c'était lui l'interrogatoire "interrompu" - et que Mornar était peut-être un membre des voleurs.

Evasion
Iago en avait trop marre de tout ça, donc il a mis fin à la séance. Comme j'avais suggéré auparavant que je savais encore mieux cuisiner que soigner, et j'avais soigné les gardes blessés, et qu'un bon repas les requinquerait, ils ont été d'accord - Iago itou - de m'amener de quoi préparer un repas. Au départ je comptais les endormir avec du marchand de sable que j'avais planqué dans mes vêtements puis dans ma cellule, mais ces cons ont pas voulu me ramener dedans. N'empêche que ce que je leur ai fait, ils avaient sans doute jamais rien mangé d'aussi bon ! Après je serais bien rentré dormir dans ma cellule, mais Iago avait dit que je devais rester. J'ai cherché à dormir, mais j'ai juste eu droit à une chaise d'où un garde m'empêchait de tomber quand je m'endormais.

Et puis Iago est revenu après s'être un peu calmé, et il a voulu reprendre l'interrogatoire interrompu. J'ai été ramené dans ma cellule, pendant que Gautier reprenait sa place première. Pendant ce temps, l'ambiance à l'étage au-dessus avait fini par changer. Au départ, j'entendais les gardes bâfrer et discuter comme font les gardes, mais après j'entendais des voix féminines et des choses plus adaptées à un bordel qu'à une prison. En tout cas, Iago et ses officiers n'avaient pas eu l'air de s'en rendre compte.

Gautier passa des moments difficiles, d'autant qu'il tenait tête à Iago. J'ai cru comprendre qu'il avait réussi à subtiliser une partie de l'or qu'on avait (que j'avais) trouvé, et bien entendu Iago voulait remettre la main dessus. Un truc bizarre quand même : j'avais senti autour de Gautier des odeurs vraiment étranges, et ses vêtements avaient des allures un peu spéciales. Après coup, la suite des événements parut plus compréhensible. Quand il y a eu du feu, des cris, de la fumée et des bruits de combat...

Au bout du compte je ne m'étais pas trompé : les voleurs étaient bien venus à la rescousse. Enfin, les voleurs... des alliées plutôt : les prostituées devaient quelque chose à Gautier et c'est elles qui étaient arrivées. Tandis que Gautier avait fait je ne sais quoi avec ce qu'il avait dans ses vêtements, les filles de joie étaient venues libérer le passage en occupant les gardes comme elles savaient si bien faire... Mais certaines savaient aussi combattre apparemment. En tout cas, Gautier a fini par vite sortir en toussant de la salle de torture tandis que les gardes se battaient, dedans, sans rien y voir. Gautier n'a pas voulu me libérer, mais Marguerite, à qui j'avais donné de l'argent et rendu divers services, m'a ouvert et m'a permis de libérer Anarion et Dorn. Puis, avec des amies, elle nous a abrités et planqués dans un sous-sol de bordel. Plus tard, Saoirse nous rejoindrait, inconsciente, grâce aux bons soins des prostituées. Elles avaient dû se souvenir du moment où j'avais dit que c'était une collègue à elles, en plus d'être une amie à moi...

Résistance
Et ensuite ? D'un côté, des voleurs avec Gautier parmi eux ; de l'autre, trois milles gardes avec Iago à leur tête. Ce fut la guerre, une guerre d'occupation, sale et sans pitié. Les premiers disparurent dans la nature, tandis que Iago avait du mal à s'empêcher de passer sa hargne sur ses propres troupes, qui commencèrent à gronder. Un vrai malade ce Iago, toujours à cogner et à crier dès que ça ne va pas exactement comme il veut. La ville de Tharbad devint un enfer, en particulier pour les gens sans bord particulier, prisonniers de la cité : prostituées et petits marchands et artisans qui n'avaient pas pu s'enfuir à temps. La peste ressurgit, la famine menaça et le cannibalisme en tenta plus d'un. Des gardes disparurent suite à des opérations de guérilla des voleurs, qui étaient les seuls à pouvoir faire entrer vivres et matériel.

Enfin, presque les seuls. De notre côté, on s'est retrouvé bien planqués, mais avec deux moribonds. Dorn était une force de la nature, mais là, ça faisait beaucoup pour lui. Mais avec les herbes qui me restaient, plus quelques-unes que Dirhavel me donna peu après, ça pouvait passer. J'étais allé voir mon alchimiste préféré parce qu'en plus des copains blessés, trois prostituées malades montraient les symptômes de la Peste Noire, et je n'avais pas ce qu'il fallait. Quant à Saoirse, même avec des herbes, je voyais mal comment elle allait s'en sortir...

Mais chaque chose en son temps. De l'athelas chaque jour, des repas aux petits oignons avec le peu qu'il restait, du repos dans des lits corrects... Pour Dorn, avec l'aide des herbes, ce fut suffisant. Petit à petit, il se mit à guérir, assez vite en fait. Anarion n'avait presque rien eu, avec le pansement que je lui ai fait, il fut parfaitement sur pied après une nuit. Les prostituées malades, je les ai si bien soignées qu'elles ont fini par s'en remettre, et elles ne l'ont pas oublié par la suite. Mais il restait Saoirse, ma première amie. Et là, à moins d'un miracle, elle était fichue.

Mais les miracles, ça se déclenche. Je me suis rappelé ce qu'on m'avait dit sur le médaillon que je portais. La magie ? Franchement, même s'il était magique, moi je n'étais pas magicien. Dangereux pour moi ? Qui ne risque rien n'a rien. J'ai donc pris une dose de bonneherbe, et j'ai essayé de tirer de ce foutu artéfact la substantifique moelle. Bref, j'y ai mis tout ce que je pouvais comme énergie et bonne volonté pour que ma copine aille mieux. Et le plus fort, c'est que ça a marché ! Mais je me suis senti vidé, j'avais mal partout après ça, il m'a fallu trois jours pour m'en remettre. Mais Saoirse s'est mise à guérir, le copain elfe n'aurait pas fait mieux avec sa magie...

Mais il lui fallait d'autres herbes, et les copains aussi. Sans parler de la nourriture, et des autres personnes à soigner. Car parmi les gens étrangers à la guerre entre Iago et les voleurs, ça finissait par se savoir qu'un soigneur faisait des prodiges - j'avais tout fait sans me cacher, avec d'autres prostituées pour témoin. Dirhavel n'avait plus rien et pas vraiment le moral, les copains étaient out sauf Anarion qui préférait - avec raison - rester planqué encore un peu. Restait plus que bibi, quoi, le petit Toby que personne ne remarque. Surtout de nuit, une heure avant l'aube, au milieu de la brume, quand il se dépêche de sortir de la ville en catimini pour aller chercher des herbes et de quoi grailler dans la nature...

Heureusement, en ce début du mois de Narbeleth ("soleil faiblit"), la nature était généreuse. Au bout d'une journée, j'avais récupéré plus de nourriture que je ne pouvais transporter, et plein d'athelas et de marchand de sable, bien utile pour les blessés - entre autres. Il m'a fallu de nombreux allers-retours, de nuit, pour tout ramener. Par la suite, j'ai pris l'habitude de passer les nuits à parcourir la ville pour visiter différentes planques, soigner les gens, donner à manger... voire faire la cuisine pour remonter le moral des gens ! Anarion, discret et perceptif, m'aida à transporter les vivres. Dorn, une fois guéri, défendit les prostituées contre les gardes peu respectueux. Raison de plus pour que je m'éloigne, car il ne devait pas rester de traces après ses "nettoyages". Et Dorn savait y faire avec les herbes, il m'aidait bien à les préparer.

Restait le problème de l'équipement. Moi, j'avais tout planqué et le peu que les gardes avaient pris, j'avais pu le retrouver ou le remplacer - y compris de l'encre, des plumes et les parchemins sur lesquels j'écris en ce moment même ! Mais les autres avaient été mis à poil ou peu s'en fallait, ils n'avaient plus ni armes ni armures, entre autres choses. Sarg, mort ou vivant, s'était évanoui dans la nature, et de Mornar et de Bram on n'avait aucune nouvelle. Étaient-ils restés en prison ? Avaient-ils pu fuir ? Mystère...

Mes compétences de cuisinier ont encore bien servi. Non seulement la bouffe que je ramenais régulièrement de l'extérieur pouvait servir de monnaie d'échange - les prix avaient été multipliés par dix au marché noir - mais ils pouvaient servir de piège. Des gardes trop gourmands en firent l'amère - et brève - expérience. Je m'étais mis comme cuisinier de rue, à faire sentir aux passants comme je maîtrisais bien les arts de la table. Six gardes n'ont pas pu se retenir de tout confisquer... sauf que j'avais préparé du marchand de sable pour l'occasion. Peu après, six corps nus - vivants - occupèrent une ruelle, tandis que Dorn et Anarion emmenaient leurs affaires : épées, cottes et pantalons de mailles, surcots, etc. De quoi armer ou protéger certains, et faire passer Saoirse et Anarion pour des gardes éventuellement. Quant aux propriétaires, ceux qui ne finirent pas au fond d'une casserole furent retrouvés et reconnus par des collègues, et servirent d'exemples aux autres. Iago aimait bien les exemples, il savait commander et se faire comprendre avec des exemples qu'on ne risquait pas d'oublier...

Décisions
Au bout d'un mois, mon amie Saoirse a fini sa guérison. Pas qu'il ne lui en reste pas des traces - le contraire aurait été étonnant - mais au moins elle a retrouvé toute sa santé. Vu là d'où elle revient, c'est vraiment un miracle. Bon, et aussi une dose d'athelas et une de marchand de sable par jour, et plein de plats aux petits oignons dès qu'elle a pu en avaler. Et des amies pour l'aider à remarcher et veiller sur elle quand je n'étais pas là. Bref, toute l'équipe était maintenant prête à en découdre. Enfin, l'équipe diminuée, sans Sarg, Bram ou Mornar...

Sarg, on avait quand même l'impression qu'il était encore en vie celui-là. Enfin, "on", ça veut dire Dorn. Ce gars-là sentait de mieux en mieux la magie dans la ville, et il y en avait ! Pas tout compris, c'est vraiment pas mon truc, mais apparemment ça se fritait aussi sur ce plan-là. Plusieurs magies agissaient en ville et loin de la ville, et le grand copain avait parfois l'impression qu'une autre, plus petite et discrète, se faisait aussi sentir qui lui faisait penser à Sarg. Pas très clair tout ça, mais si Sarg il y avait, il semblait qu'il profitait d'une puissante magie noire active pour "masquer" la sienne et ne pas se faire repérer.

Par contre, j'avais moi-même vu le résultat de certaines de ces magies : les gros loups pullulaient dans les alentours de Tharbad, il fallait à chaque fois que je fasse bien gaffe quand j'allais chercher herbes et nourriture. Et le nouveau bidonville qui s'était bâti sur l'emplacement de l'ancien était de plus en plus fréquemment attaqué. Le même phénomène qu'on avait vécu dans l'ancien bidonville semblait sur le point de se reproduire : de plus en plus de loups, de tensions, de folie, de haine, de meurtres... Un loup-garou qui réapparaît et qui, non content de tuer des gardes et Gautier lui-même, viole une prostituée alors qu'avant il semblait les protéger. Celle qui avait été témoin de la chose en était tellement choquée qu'il m'avait fallu bien des paroles pour la réconforter et lui permettre de dépasser tout ça et en parler. Il ne manquait plus qu'un esprit malfaisant à invoquer et la boucle était bouclée.

On est allé voir Dirhavel à une occasion, pour parler de tout ça. Le pauvre Dirhavel, il était tellement anéanti lui-même par ce qu'il percevait à Tharbad qu'il s'était mis à se droguer ! Apparemment, une personne qui lui était chère était tombée bien bas et ne lui semblait plus récupérable, mais il n'avait pas voulu en dire plus, juste que je n'avais pas les moyens d'y changer quoi que ce fût, pas plus que les copains. Enfin bon... Il a bien voulu nous écouter et en recoupant tous nos récits et nos histoires, avec l'aide de son savoir et nos déductions, les choses ont paru plus claires. Il y avait des artéfacts magiques à l’œuvre dans la ville, au moins trois en comptant celui que je portais. Saoirse était à la recherche de l'un d'eux, bijou de famille ou quelque chose dans le genre. Cette magie puissante et ancienne était pervertie par un loup-garou ancien ou des sorciers, il y avait quelque chose de pas clair là-dedans. Quelque chose où le frère de Dorn, Bram lui-même et un parent de mon regretté copain et soigneur elfe avaient trempé je crois. Bref, des trucs louches et noirs - normal quand il s'agit de magie pas par des elfes - et dont Tharbad était le centre.

Dorn arrivait à ressentir encore le loup-garou, et d'après la prostituée qui l'avait vu il portait un médaillon et était brûlé comme le frère de Dorn l'avait été. Et le totem qui avait servi à invoquer l'esprit du loup n'était probablement pas le seul, il devait y en avoir d'autres. Vu le mal que l'esprit du loup avait fait - le soigneur elfe n'était plus là pour en parler - on était d'accord pour dire qu'il fallait trouver les totems restants et les foutre en l'air. Et dans le même temps retrouver les loups-garous pour les soigner ou les éliminer, si c'était possible. D'après Dirhavel, c'était bien plus facile à dire qu'à faire ! Et trouver les totems, dont l'un d'eux était sûrement aux pattes du loup-garou dernièrement entrevu, n'allait pas être simple. Dorn pensait que c'était quelque part dans les égouts, et le loup-garou qui le gardait paraissait aussi fort que lui, et peut-être que seule la magie pouvait le toucher...

En cherchant un peu, on s'est demandé ce qu'on pouvait utiliser comme arme contre ça. Après réflexion, je suis allé chercher un certain nombre de plantes toxiques que Dirhavel prépara ensuite en poisons de force et rapidité diverses. On aurait bien eu besoin de diverses plantes utiles, mais la plupart étaient trop loin de Tharbad. Mais j'avais quand même eu la possibilité de faire une belle récolte de bonneherbe - il ne devait pas en rester beaucoup dans les environs ! Ça servirait sûrement, et peut-être dans pas très longtemps...
Smogo

Re: Terre du milieu - Système J "little team"

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Un court sejour en prison
.

J'ai souvent entendu Iago crier sur un bon nombre de personnes sans pour autant définir sur qui mais je me doutais au allez et venu que notre groupe venait petit a petit passer par la salle d'interrogatoire.
Car j'ai pu voir passé Mornar encadré par deux gardes, puis ce fut le tour d'Anarion qui lui eut la chance de revenir dans sa cellule un peu aprés.
J'ai entendu les supplications quelques peu étouffé de Bram puis le silence...
Puis mon tour est arrivé, il m'ont d'abord demander de m'allonger face contre terre, me dardant de deux lances.
Puis m'ont solidement attacher avec des cordes toujours sous la menace des lances.
Ils ont du se mettre a 4 pour me redresser, j'ai me suis laissé manipuler comme un sac de patate pour ne pas les ménager.
Quand je suis arrivé dans la salle d'interrogatoire, j'ai vu sur le coté.
Gautier, Mornar et Bram les deux derniers salement amochés, brulés et entaillés.
Gautier sembler plus frais qu'eux (un traitement de faveur peut être)? A moins que notre arrivé eut bouleversé le précédent interrogatoire de Iago.
J'aurais pu sans trop de mal casser ces vulgaire cordages qui me resserrait mais je ne pouvais pas faire face a la dizaine de gardes qu'il y avait dans la pièce sans compter Iago.
Qui plus ai sans arme c'était un pur suicide.
Ils ont décidés alors de m'attacher a une table de torture, celles-ci avait déjà servit car il y avait encore du sang qui finissait de sécher dessus.
Voilà une belle occasion que voici, il n'y a plus que 4 gardes autour de la table avec Iago qui semble sur de lui, trop sur je dirais.
Il a commencé a me traiter de gros tas, je n'ai fait que grogner.
Je sentais que les attaches bien qu'en bois était sans doute plus fragile que les cordages que j'avais porter tout a l'heure.
Je m'attendais a avoir Iago le plus prés possible de moi afin que lorsque j'aurais fait céder les attaches m'attaquer a lui directement en espérant l'attraper.
Hélas sur le moment j'ai présumé de ma force, seul une seule attache céda sur la première impulsion que je fit.(celle de mon avant bras droit), profitant de la surprise pour sonner un des gardiens restant a ma porté d'allonge.
Les gardiens crièrent et Iago recula sur le moment leur demandant prestement de me neutraliser.
Je pris quelques coups des gardes de hampes.
Me débattant encore je finit par casser trois attaches supplémentaires, il me rester juste le pied gauche de pris et j'avais encore une ceinture de chaine autour de la taille.
Dans le mouvement suivant je me saisi d'une épée d'un garde.
Encore quelques bleus, les gardiens n'oser pas me tenir réellement têtes mais ils y étaient obliger.
Car je hurlais a pleins poumons.
Iago était en arrière avec 6 autres gardes qui le protéger.
Je casser la deuxième attaches a mon pied et endommagé l'attache du torse, encore quelques bleus et un gardien qui a assommé l'un de ses collègues, le coup suivant j'ai pu me libérer.
La ils commencèrent sérieusement a avoir peur, celui a ma gauche écopa d'un coup d'épée est s'effondra séance tenante dans une mare de sang.
Dans la foulé je descendit de la table me dirigeant vers le seul coin de la piece.
Je leur ai tenu tete jusqu'à l'inconscience, il avait l'avantage de leur lance moi j'avais ma position de replis.
La il se décidérent a porter de véritables attaques, je fut blesser plus sérieusement a deux reprises.
Puis je finis par m'effondrer a cause de la douleur.

Des alliés inattendues:

Un peu plus tard j'ai senti que quelqu'un s'occuper de moi, je devais avoir réintegrer ma cellule.
Des petites mains qui savait faire de beaux pansements, c'était Tobias.
Au moins j'étais entre de bonne mains mais sans aide extérieure il était clair que je ne voyais pas comment nous nous serions sortis de ce mauvais pas.
La libération arriva enfin Marguerite une des prostituées que Tobias nous aida a nous évadés.
Gautier avait visiblement fuit également, je ne sais pas trop comment il s'y ai pris mais l'un dans l'autre quand je me suis levé pour sortir de ma cellule accompagné de Tobias.
J'ai pu entendre au fond dans la salle d'interrogatoire que les gardes étaient en prise a une panique générale.
Les prostituées nous ont cachées par la suite dans une vieille remise mais nous n'étions pas seul la deux autres prostituées était malade, d'après les dire de Tobias, elle avait la peste mais leur jours n'étaient pas en danger.
J'ai pu revoir Saoirse en piteux état, sans l'intervention de Tobias aider du médaillon elle ne s'en serais pas sorti.
Il va falloir une fois rétablit que je m'occupe de voir comment fonctionne ce médaillon.
Qui plus ai j'ai ressenti l'utilisation de magie assez loin d'ici deux forces qui se combattait, l'un sans doute le loup garou et une autre bien plus puissante dont je n'ai pas réussit a connaître l'origine.
Le loup garou finit par fuir.
Mais dans la ville même je pu sentir que la magie noire était a l'œuvre dans les égouts notamment.
Sans compter que je suspecter le retour des totems et donc nous étions doublement dans les ennuis, la priorité était la destruction de ceux ci, avant d'en finir avec l'être corrompus qui en était l'origine.
Mais sans être rétablit et sans équipement nous ne pouvions pas résoudre dans l'immédiat notre problème.
Il fallut un bon mois pour Saoirse puisse être entièrement guéri.
Il ne me fallut qu'une semaine et demi.
Nous avons aidées la communauté des prostituées pendant tout notre séjour.
J'ai tué quelques gardes pas très discret a m'arrangeant pour faire disparaître les corps.
La famine était a nouveau la ainsi que le cannibalisme, bien que je répugne cette pratique nous ne pouvions en faire autrement.
Car la garde ne laisser pas sortir la population en dehors des murs, qui plus ai les loups était a nouveau de retour dans la région, ainsi que les Wargs.
Hormis notre petit groupe et quelques prostituées l'ensemble de la population faisait acte de cannibalisme.

Rééquipement et plan d'action.

Tobias avait fait quelques réserves de nourriture suite a quelques sorties faite pendant notre récupération.
Il eut l'idée de faire de la vente de nourriture que la garde perquisitionna pour effort de guerre celle-ci assaisonné de marchand de sable permis nous permis de récupérer l'équipement d'une escouade de garde.
Nous avions enfin récupérer de l'équipement.
Mais notre nombre avait réduit de moitié et j'étais le seul combattant du groupe qui puisse tenir en face a face avec la bete que nous devions prochaine affronter car elle était l'origine du retour des Warg.
C'est la que j'ai eut l'idée de demander a Tobias d'aller collecter le plus de poison possible lors de ses sorties suivantes et je l'ai également aidé de mon mieux pour le tri des herbes.
Il a trouvé de quoi et Dirhavel a fait le reste en nous constituant une série de poisons tout aussi virulent les uns que les autres.
Bien que Anarion sache manier assez correctement une épée et Saoirse un arc il nous faudrais plus qu'avoir de la chance pour pouvoir neutraliser notre ennemi sans le tuer, l'entreprise serais possible mais reste a voir si Sarg qui sembler presque mort lors de son acheminement vers la prison, n'ai retourné sa veste vers Angmar.


Pari risqué ou tentative suidaire?

Dans un premier temps j'aurais pensé si notre groupe était rester complet de descendre dans les égouts et d'y traquer la bete, mais vu les possibilités de notre groupe pris en tenaille entre les forces de Iago et les voleurs cette entreprise semble vouer a l'échec qui plus ai nous ne pouvons pas risquer la vie de Tobias elle ai trop importante pour qu'il puisse m'accompagner dans les égouts.


L'idée m'ait ensuite venue et j'ai de la peine a l'admettre il nous faut des renforts de l'une des forces en présence.
J'ai des doutes quand a cela mais vu la situation même si cela ne m'enchante guère, il nous faudra bien du soutien.
Je ne pense pas avoir la possibilité de me transformer les conditions ne s'y prête pas et même si je me trouve dans la possibilité de le faire, je serais sans doute très amoindris le moment venus.
Je ne peux revêtir aucune armure et trouver quelqu'un qui puisse m'en confectionner une même en cuir révèlerais d'un miracle.
Surtout que le matériel que nous avons récupérer c'est de la maille et non du cuir.
La guilde des voleurs a la main mise sur le marché noir, temps qu'aux gardes de la ville ils réduisent la possibilité de la circulation des marchandises en confisquant tout dés qu'ils en ont l'occasion.
La bête tant qu'a elle commence a gagner en puissance ai maitrise sa transformation en animal et inversement.
La preuve suite au témoignage d'une prostituée qui a survécu a l'impensable.
Elle a été témoin d'un viol d'une de ses amie par le monstre, alors que celle-ci as tuer Gautier pour ensuite le dévorer.
J'ai bien une idée qui pourrait nous permettre de vaincre cette chose qu'Angmar a transformer a cause de sa corruption mais c'est une idée très risqué car nous manquons d'informations.
Avoir le soutien de la guilde des voleurs ne m'enchante guère mais cela semble envisageable plus que de demander aux forces de Iago.
L'intérêt serais d'informer que nous serions en possession de l'information ou se trouve l'or, que Gautier a dérobé a Iago mais c'est un pari particulièrement risqué.
Et de les enrôler comme mercenaire pour traquer et éliminer le monstre, qui plus ai ils ont déja affronté le monstre (un bon point en cela)
La seule piste que nous avons c'est que Gautier était en étroit lien avec les prostituées de la ville, une idée a creuser et la seule personne qui puisse se charger de discrètement soutirer les informations, d'etre discret et qui a la possibilité de faire trainer ses oreilles partout est mon ami Tobias, cela ne m'enchante guère de lui demander ce service mais qui serais le plus amène de remplir cette tache?
Il resterais également une autre possibilité cela serait d'attendre qu'une des deux forces se décident a traquer le loup garou mais plus le temps passe et plus les événements empire au risque de voir le monstre gagner encore en puissance.
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Niemal
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Tobias - renouveau

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Réveil
Non mais je rêve. Ou plutôt je rêvais. Ou alors je suis complètement zarbi, dingo et fou à lier. Je me suis réveillé en maison de guérison, sans savoir ce qui s'était passé. Et d'après ce qu'on m'a dit, tout ce dont je me souvenais, tous mes souvenirs avec Dorn, Saoirse et les autres, c'était du vent. Rien que du vent, du vide, du néant, un truc inventé, rêvé. J'ai été inconscient un long moment, et j'aurais tout inventé... mais c'est quoi ce monde de merde alors ?!?!

Bon, j'ai pas tout inventé, Dirhavel existe bien et il me connaît, même si mes souvenirs correspondent pas aux siens - en tout cas il va mieux que dans mes faux rêves. Mes nouveaux copains, par contre, ont rejoint le néant d'où je les avais tirés : jamais personne ne les avait vus. Génial de passer pour un fou. Par contre, mon emprisonnement et la mort de mes parents, la Peste et la survie dans les rues de Tharbad - et la ville elle-même - ça semble bien réel et pas inventé. Super : de mes rêves il ne reste que les trucs moches et glauques, à peu de choses près. Et faudrait que je sourie en plus ?

Histoire de foutre un peu plus le souk dans ma tête, voilà-t-y pas qu'un gars que j'ai jamais vu m'appelle "Gardon" ! Nan, pas le poisson, mais un vrai hobbit, avec mon nom de famille - Sanglebouc - et herboriste comme moi !! C'est par où l'asile ? Mais en cherchant à y comprendre quelque chose, je me dis que finalement j'aurais peut-être bien de la famille pas loin, et un cousin qui me ressemble comme deux gouttes d'eau, mais avec des petits détails qui prouvent qu'on est bien deux. Bon, je suis peut-être pas si fou que ça, voire même pas si seul que ça. Le Gardon, il serait à Fennas Drúnin, dans l'Angle (En Egladil disent les elfes et les Dúnedain je crois), faudrait que j'aille y faire un tour. De toute manière Tharbad me sort par les yeux, je sais toujours pas faire la différence entre mes rêves et la réalité, j'ai besoin d'air...

Nouveaux amis
Ça tombe bien, j'ai trouvé un marchand nommé Fryancryn qui devait aller avec ses mules (et son muletier) par là-bas. Comme les chemins sont pas très sûrs après la Peste, avec des brigands et tout, il était à la recherche de gars (ou filles d'ailleurs) pour l'accompagner. Mon expérience de soigneur et débrouillard en nature a eu l'air de lui plaire et il a bien voulu que je vienne. Il a trouvé trois autres personnes pour l'accompagner :
- Tavar, un Homme des Bois (qu'est-ce qu'il fout là lui ?) qui m'a rappelé un autre Homme des Bois, un copain dans mon songe. Celui-là a l'air un peu pareil - très doué avec ses mains on dira - mais pas aussi bête. Lui aussi grimpe bien dans les arbres, où je me réfugie souvent, et il est perceptif. J'aime bien. Pas compris c'qu'y foutait là par contre.
- Marti, un nain des Montagnes Bleues, un guerrier qui rêve de briser de l'orc et qui est là, je crois, pour une affaire de famille. A part taper et chercher des sous, je sais pas si y sait faire autre chose - ha si, ronfler !
- Tirion, un elfe de chais pas où, l'a parfois l'air un peu tantouze mais c'est p't-être les elfes qui sont tous comme ça. Pas bien compris non plus c'qu'y vient foutre là, mais sinon l'est sympa et plutôt perceptif aussi. L'a l'air presque aussi fauché que moi, l'a pas arrêté de brancher les gens pour avoir un arc.

Bon ben voilà, on est parti, on est arrivé dans la ville, tout s'est bien passé à part le nain qui me gêne pour dormir. J'ai appris que mon fameux cousin, le Gardon que je cherche, il est dans un petit village à une demi-journée de marche de là, Havroseau ça s'appelle ou quèqu'chose comme ça. Un village de hobbits juste à côté d'un village de nains qu'on appelle Petite-Forge. C'est là où devait aller Marti, ça tombe bien, alors on y est allé tous les deux. Les autres gars, Tavar et Tirion, nous ont accompagnés, me rappelle même plus pourquoi.

On arrive au village nain/hobbit, on trouve les chefs, le hobbit Dalo et le nain Beleg. A chaque fois on me prend pour mon cousin et ça m'énerve, mais ça me plaît aussi de savoir que bientôt je serai plus seul. Tu parles : c'est plus Tharbad mais c'est toujours l'enfer. Autrement dit, j'apprends que mon cousin fait partie d'une série de disparus. Eru, quand t'auras fini de jouer aux dés avec nos vies, tu pourras me filer un meilleur tirage ? Ni une ni deux, on file les chercher - enfin, Tirion négocie qu'on lui passe un arc et des flèches pour avoir l'air moins couillon, et les autres veulent aussi qu'on les paye. Leur en ficherai, moi, de l'argent, et ça fait rien que nous retarder...

Loups et plus
On demande à droite à gauche pour trouver où mon cousin se rendait d'habitude et on est parti en forêt. Le nain est aussi discret et perceptif qu'une casserole mais les autres se débrouillent super bien. On finit par tomber sur des traces, et même plus que des traces : le corps de mon cousin est là, seul dans les bois, tout sauf vivant. C'est-à-dire, en y regardant de près, avec quelques morceaux en moins, mais aussi des traces de lame et de torture. Orphelin sans famille je suis, orphelin sans famille je reste. Eru, y a des baffes qui se perdent. On l'enterre - le nain sait aussi faire des trous avec son bouclier et ses armes - et on met des pierres dessus pour que des loups puissent pas le déterrer et le bouffer comme ils ont commencé à le faire. D'ailleurs, j'ai trouvé sur le corps une trace de morsure bizarre avec quatre crocs d'un côté et deux de l'autre.

En parlant de loups, ben on en a rencontré aussi. Je crois qu'on s'est retrouvé à trois dans les arbres et un par terre, devinez qui ? Les bestioles ont morflé et certaines n'ont pas demandé leur reste, les autres n'avaient plus rien du tout à demander, elles étaient mortes. Faute de mieux, on a suivi leurs traces et à force on a vu de plus en plus de traces et on s'est dit qu'il fallait faire attention. On a fini par arriver à un endroit, une clairière, de loin on voyait pas mal de loups avec un gros loup qui semblait les commander. Trop de loups pour nous, on s'est dit qu'il fallait aller prévenir les hobbits et les nains et ramener du renfort. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Dalo et Beleg se sont fait tirer l'oreille, y tenaient pas trop à y aller, mais on a pu les convaincre après avoir dit que mon cousin était peut-être pas le dernier, quoi, et qu'ils allaient tout le temps flipper dès que quelqu'un irait en forêt. Alors ils ont réuni une cinquantaine de nains et hobbits armés et on les a amenés près de la clairière des loups. Les nains, c'est pas trop discret, on s'est dit qu'on allait les séparer des hobbits pour la surprise, et que les hobbits grimperaient dans les arbres dès que les loups appliqueraient : ils trouveraient les nains et leurs haches et les flèches et pierres de fronde des hobbits en sécurité dans les arbres, et basta on les élimine.

Ouais, mais ça a pas marché. Au départ les loups ont accouru, mais leur chef a fait comme s'il était intelligent et les a empêchés d'attaquer. Les connards de loups ont fui sans qu'on puisse rien faire, et au jeu du chat et de la souris ils sont plus rapides, donc meilleurs que les nains et hobbits. En fin de compte on a dû tous rentrer bredouilles, pas possible de les avoir comme ça.

Fouille et recherches
Enfin bon, y restait un nain et trois hobbits disparus mystérieusement du côté de Fennas Drúnin, alors on s'est dit qu'on allait chercher par là-bas. Près de la ville, on dégotte une ferme abandonnée suite à la Peste, je vais chercher à bouffer et mitonne un bon petit repas et on passe la nuit tranquille - sauf pour les ronflements du nain. Le matin Tirion va demander des oeufs et d'autres petits trucs à grailler contre des travaux de bûcheronnage faits par le nain, qu'aime bien se défouler, même s'il est pas patient.

Après le p'tit déj' on se divise en deux : Marti et moi on va aller chercher au niveau des fermes si quelqu'un a vu des trucs bizarres dans les environs ou entendu parler de disparitions. Tavar et Tirion font pareil mais en ville, et je crois qu'ils veulent aussi gagner du fric - les Grandes Personnes, elles pensent vraiment qu'à ça ! Un jour, je devrais leur dire de le manger s'ils ont faim.

Les fermiers ont rien vu, du moins c'est ce qu'on me dit au début. Tellement rien vu, que je suis le premier à remarquer qu'autour de la route qui vient de la ville, je ne vois ni n'entends aucun enfant. Par contre, si on s'éloigne de la route, vers la rivière par exemple, là on en trouve. Je fais remarquer ça aux fermiers qui s'étonnent et s'inquiètent quand ils se rendent compte que leurs enfants ont tous disparu depuis la veille au soir ! Super comme vous surveillez bien votre marmaille les gars !

En regardant de plus près, je (ben oui, c'est pas l'nain qui risquait de voir ça) trouve des traces de pas qui datent de la nuit un peu partout. On dirait que les enfants se sont tous caltés dans la nuit en direction de la ville. Une fois sur la route, les traces sont impossibles à suivre, on décide de rejoindre les copains pour les mettre au courant. En fait on les voit qui viennent vers nous avant d'arriver en ville : ils ont réussi à nous faire embaucher comme patrouilleurs ou je sais trop quoi, justement pour trouver des trucs louches comme ce qu'on fait. On les met au courant de la disparition des enfants, une vingtaine au moins.

On va en ville prévenir les supérieurs, tout étonnés de ces disparitions non signalées... pas pour longtemps, vu que les parents s'inquiètent. Avec ça, un garde vient dire qu'il y a eu des vols de nourriture, et même pas mal. On nous soupçonne, mais comme on était avec le chef, ça tombe un peu à l'eau. Enfants disparus vers la ville et nourriture volée, ou combien font deux plus deux : on se dit qu'on va fouiller la ville et en particulier les bâtiments abandonnés après la Peste. On fait ça, et moi je me laisse guider par les odeurs de nourriture, et devinez quoi ? Ça fait quatre.

Bref, on tombe sur un bâtiment avec une trentaine d'enfants dedans. Tavar cherchait du côté des étals et Marti était pas franchement discret (une casserole, j'avais dit, mais elles ne font pas toujours autant de bruit que lui), alors on est allé voir juste à deux, l'elfe et moi. Les gamins, de six à dix ans, avaient l'air un peu paranos et faisaient plus du tout confiance aux adultes, un truc bizarre, ils avaient fui parce qu'ils avaient peur, mais de quoi ? Je vais prévenir Marti et Tavar pour qu'ils aillent dire aux gardes de venir et se tenir prêts, et Tirion et moi on décide d'aller voir les enfants.

Kidnappeurs
Les minots sont pas franchement emballés de nous voir débarquer. Mais quand ils voient que Tirion est un elfe ça en fait baver plus d'un, et moi je risque pas de leur faire peur et je les mets à l'aise. On leur fait comprendre qu'on leur veut pas de mal et que leurs parents s'inquiètent, et que l'on veut régler leur problème, pas les mettre au lit avec une paire de baffes. Et puis s'ils continuent à voler ils se feront vite prendre de toute manière.

Bref, après avoir gagné leur confiance, ils nous disent qu'ils ont vu des copains à eux se faire embarquer en début de nuit par un étranger en charrette qui disait que leurs parents s'inquiétaient et qu'il était là pour les ramener. Il y avait déjà un enfant avec lui alors les deux copains sont montés, mais pas pour aller vers chez eux. Les gamins ont rapporté ça à leurs parents qui se sont moqués d'eux, et les minots ont décidé de fuir vers la ville pour pas qu'on les prenne, puisque les adultes voulaient pas les croire. Les humains m'étonneront toujours : ils ont une famille - les veinards - et ils trouvent le moyen de pas être heureux ensemble et de la faire éclater.

Bon, on prévient tout le monde dehors, les gardes arrivent et disent qu'ils vont croire les enfants, les garder et les nourrir. On fait prévenir les parents pour qu'ils viennent chercher leurs mômes et fassent plus attention à eux. L'un d'eux, Seb il s'appelle, qui a vu l'enlèvement, on le ramène chez lui et on met les parents au courant, en disant au père de venir car on veut voir sur place. Le gars nous remercie, vient avec son fils qui nous montre l'endroit où il a vu la charrette. On remercie, ils rentrent chez eux et nous on suit les traces.

On remonte vers le nord, et à un moment - après plusieurs heures - on perd les traces. J'arrive à finir par les retrouver grâce à une flaque de la pluie de la veille, et on arrive à un moment où des traces de pas s'éloignent vers l'est, vers les bois où on a retrouvé mon cousin Gardon. Mais les traces sont super dures à suivre, on finit par les perdre. Avant que la nuit tombe, je vais chercher à bouffer et je tombe sur de nouvelles traces plus loin. Je ramène les champignons, baies et autre et on va voir les traces après avoir bouffé.

Ils ont dû masquer les signes de leur passage, mais après un moment y-z-ont plus fait attention et c'est comme ça que j'ai pu les retrouver. On les suit, il fait nuit, on arrive en forêt et on se dit qu'il faut se reposer. On roupille - Tavar et moi dans un arbre, les autres dans un abri que je leur ai fait - et on repart. En matinée, l'Homme des Bois monte à un arbre et repère des tentes dans une clairière, et un orc près d'une tente. Marti voudrait foncer mais comme il nous ferait repérer de loin, on lui dit qu'on va d'abord s'occuper de la sentinelle.

Tirion, Tavar et moi, on s'approche discrètement. L'orc se paye une pierre et deux flèches dans le corps et ça fait un peu trop. On fait signe à Marti qu'il peut venir et le voilà qui se met à charger en hurlant, alors que Tavar commençait à s'approcher d'une tente pour en couper les lanières et la faire s'effondrer. Enfin bon, y a qu'une demi-douzaine d'orcs et un humain, bien vite morts sauf deux orcs que j'avais estourbis avec des pierres et qu'on a gardés pour les interroger.

Nouvelles et bilan
Les trois grands ont failli se battre ou laisser fuir les orcs, juste à cause du partage du contenu de la bourse trouvée sur l'humain, qui semblait être le chef. M'ont tellement gonflé - y pensaient même pas à délivrer les enfants prisonniers d'une tente ou voir s'ils allaient bien - que je les ai laissés et je me suis occupé des gamins - trois en tout. Je les ai détachés, je les ai nourris, et j'ai fouillé autour pour trouver des trucs utiles comme à manger, même si j'avais de quoi sur moi, que j'avais donné. Dans une des tentes, la terre semblait avoir été remuée et en cherchant j'ai trouvé un coffret avec de l'argent. J'ai donné la moitié du fric aux mômes et j'ai dit aux copains que je leur donnais le reste. Il se sont alors aperçus qu'on existait et ils ont pas apprécié que j'aie donné l'équivalent de cinq pièces d'argent à des minots. M'aurait étonné.

Tavar et Tirion ont encaissé sans trop rien dire, mais ce foutu nain a voulu récupérer le fric des enfants, et il a commencé à me courir sur le haricot à ne pas écouter ce que je disais. Alors je lui ai piqué la bourse et je lui ai dit que s'il voulait récupérer son fric, il n'avait qu'à laisser celui des autres à sa place. Et puis quelqu'un a dû lui dire que Beleg et son grand-père n'apprécieraient peut-être pas qu'il vole les autres, alors il a fini pas se calmer. Foutu nain de mes deux, déjà qu'il a sur lui plus que ce que tous les autres portent sur eux...

Après avoir fini de tout fouiller, on a interrogé les orcs. L'un d'eux est mort : soit qu'y nous comprenait pas, soit qu'y faisait semblant, mais ce que le nain en a fait a rendu l'autre vachement plus intelligent. On a trouvé une carte qui menait à des collines ou montagnes, et l'orc a parlé de mines et d'autres trucs pas clairs, il y avait un lien avec les loups aussi, c'étaient des nettoyeurs, des charognards, leur rôle est pas clair. On a compris que ça fait plusieurs années que des équipes kidnappent enfants voire hobbits, et nains aussi peut-être, pour servir d’esclaves dans des mines. Confirmé par un des gamins, qui servait en fait d'appât. Pas jouasse le minot, il se rendait responsable de ce qui était arrivé aux autres - cela faisait des mois qu'il avait été enlevé et qu'il jouait ce rôle malgré lui.

On a ramené les gamins, on est revenu le soir à Fennas Drúnin, les parents étaient tout contents, les gardes de la ville aussi. On a présenté au conseil, le lendemain, ce qu'on avait trouvé et ils nous ont demandé d'aller voir les mines et tout - comme si on avait besoin qu'on nous le demande (moi du moins). En échange, on a eu du fric - j'ai demandé à Tavar de m'acheter une chouette fronde avec - et j'ai obtenu d'aller voir l'apothicaire de la ville, un Dúnadan nommé Andalyn. Il m'a fourni quelques herbes qui pourraient nous être utiles, et il m'a remis du matériel d'apothicaire qu'il avait préparé pour mon cousin, qui l'avait déjà payé. Même morte, la famille me fait des cadeaux... J'aurais préféré l'avoir encore en vie, cela dit.
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Niemal
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Journal de Tobias - récit n° 2

Message non lu par Niemal »

Dirhavel a été sympa de me passer ces parchemins et des plumes et de l'encre, avant que je quitte Tharbad. Après mes premiers "mémoires" écrits à Fennas Drúnin, je remets ça en pleine nature, pas loin de grottes pleines d'orcs, tandis qu'une bande de loups menée par un warg intelligent nous cherche des noises. Reste qu'avec mes trois compagnons de la dernière fois, on a quand même été assez efficaces depuis notre départ de la ville. Chais pas si ça va suffire pour la suite, et j'imagine qu'écrire ça me calme et m'évite de m'enfuir. Bon, mais si je commençais par le commencement ?

A l'est camarades !
Alors, on s'est équipé d'armes, d'herbes médicinales et tout, et direction plein est. Ha ouais mais plein est, y a la rivière Bruinen (ou Sonoronne chez certains humains). Et pas de pont ou autre moyen facile de la franchir. Cherchez pas à me la faire franchir à la nage, j'ai jamais appris ça et j'ai pas envie d'apprendre. De toute manière, mes copains avaient pas vraiment envie de se tremper les miches, en particulier Marti avec tout son équipement métallique. Un nain, ça nage pas, ça coule.

Bref, Tirion a cherché du côté des barques de pêcheurs s'il pouvait trouver quelqu'un pour nous emmener de l'autre côté de la rivière. Il a fait je sais pas quoi avec un gars, il était comme notre meilleur copain et nous a offert à boire avant de nous faire passer gratuitement la Bruinen. Bon, Tirion est un elfe, mais ça faisait bizarre de voir le gars réagir comme s'ils avaient élevés les cochons ensemble. J'ai pas voulu boire (à part de l'eau), j'ai des mauvais souvenirs de l'effet que la boisson avait sur les voleurs de Tharbad et bien d'autres personnes. C'est fou comme les gens ont de l'imagination pour trouver des bonnes blagues ou des jeux sur le dos d'un petit hobbit quand ils sont un peu éméchés... D'un autre côté, c'est fou comme c'est plus facile de leur faire les poches dans cet état-là, aussi.

Bref, on a fini par partir, le gars voulait continuer à boire et il a fallu insister - on avait des gamins à sauver quand même ! Il nous a fait passer - et on fera comment pour le retour ? Il sera pas là à nous attendre ! - et on a suivi un affluent de la rivière vers l'est et les Monts Brumeux. Des nouveaux coins à explorer, où personne n'allait, j'en ai profité pour chercher des herbes, et j'ai pas été déçu : de la bonneherbe, et puis plus tard un paquet d'ail des ours quand on a commencé à arriver dans des sous-bois. On en a ramassé plein. J'ai aussi trouvé pas mal de trucs à manger et j'ai fait un bon repas le soir. Les autres étaient contents, y mangeaient pas tous les jours aussi bien avant de me connaître. Après on a laissé Tirion se reposer quelques heures pendant qu'on veillait, Tavar, Marti et moi. Les elfes ça dort pas vraiment mais ça fait comme un rêve éveillé mais d'où ils ont du mal à sortir. Mais ça dure pas longtemps, après Tirion était en pleine forme et il a veillé le reste de la nuit. On fait toujours comme ça en général pour les tours de veille.

Au nord, on entendait des loups, mais ça nous a moins dérangé que les ronflements du nain. C'est bien à son image : tout en finesse et discrétion ! Enfin bon, on est reparti le lendemain, on a quitté le bord de l'eau pour aller vers le nord, le long de coteaux où on pensait trouver les fameuses mines où les gamins servaient d'esclaves. C'était dans des bois, on faisait gaffe à être discret, ce qui voulait dire que le nain était à une portée de flèche en arrière. Remarque, depuis la dernière fois il avait fait des progrès, on l'entendait presque pas. Et ça tombe bien, parce qu'on est tombé sur des traces d'orcs, une espèce de sentier qu'ils prenaient souvent on dirait. Et après les traces, on a eu droit à ceux qui les avaient laissées.

Embuscade et baston
Pendant que Tavar, Tirion et moi on se dépêchait de se planquer dans les broussailles ou derrière des arbres, ce con de nain est resté bien visible sur le chemin et il s'est mis à rire. J'crois qu'je sais d'où vient l'expression "complètement marteau", ça vient des nains ! En plus je les vois bien cogner dans les mines à la recherche de trucs précieux et à confondre la tête du voisin avec une roche. "Tête de pierre", ça va bien aussi avec les nains, non ? En tout cas, Marti rigolait alors que les orcs commençaient à arriver, et bien sûr i-z-ont pas pu ne pas le remarquer.

D'un autre côté, il avait très envie de casser de l'orc et il était prêt à en faire qu'une bouchée. En plus, c'étaient des minables, des petits orcs pas bien plus grands que moi, et ils étaient sept. Ils ont vu le nain, un coup d'oeil autour mais i nous ont pas vus, et taïaut sur le nain qui les attendait avec sa hache à deux mains. Une fois passés, les deux grands et moi on est sortis avec arc ou fronde et dans le dos c'était trop facile : le plus grand des orcs est arrivé sur Marti sans même se rendre compte que ses copains étaient tous morts derrière lui, la tête traversée par une flèche ou explosée par un caillou. Et le nain lui a fait sauter la sienne ou l'a fendue en deux, je sais plus trop, et puis y en a eu d'autres plus tard alors je confonds peut-être.

Bon, ces orcs de chez nul n'avaient rien sur eux d'intéressant, on les a foutus dans des buissons pour que les autres les trouvent pas trop vite et devinent qu'y avait eu du grabuge. Enfin, les trois grands s'en sont occupés, traîner des corps deux fois plus lourds que l'mien c'est pas trop mon truc. Moi je veillais au grain, et justement j'ai recommencé à entendre des loups hurler au nord, et Tavar aussi, ce gars a l'oreille je vous dis pas ! Et au fur et à mesure qu'ils s'approchaient il comprenait qu'ils étaient assez nombreux, peut-être quelques dizaines, alors on s'est dit hou-là, ça fait un peu beaucoup, l'est temps de jouer aux écureuils.

Tavar et moi on a grimpé en vitesse dans deux arbres proches ; le gars est un vrai chat sauvage comme moi, normal pour un Homme des Bois. Tirion est monté aussi dans l'arbre de Tavar, mais ce foutu nain est aussi lourd et habile qu'une pierre, pas fichu d'emmener ses fesses (et le reste) hors de portée même de limaces et d'escargots au sol. L'a fallu que les deux autres le hissent à l'aide d'une corde, et i-z-ont transpiré un peu : aucun n'est très costaud et c'est le nain le plus lourd de tous - dans tous les sens du terme d'ailleurs. Enfin bon, il a fini dans les branches et on s'est enduit d'ail des ours pour masquer notre odeur aux loups qui arrivaient.

Herbes en l'air et baston au sol
Les loups nous ont pas perçu dans l'immédiat, mais ils avaient été avertis par les cris des orcs qui fonçaient sur le nain, et là ils sentaient l'odeur des cadavres. Ils ont repéré les restes des orcs mais ils restaient hors de portée de nos flèches ou pierres, et en plus i voulaient pas calter, ils restaient là, méfiants, à hurler. Le gros loup intelligent à leur tête - un warg i paraît - nous disait quelque chose. En fait, on aurait juré la même bande qui terrorisait les nains et hobbits de Havroseau et Petite-Forge. Et ces cons-là devaient être en train de signaler les corps à d'autres orcs plus loin et voulaient pas partir.

C'était la journée, les orcs attendraient sans doute la nuit pour arriver mais on pouvait pas savoir. Fallait pouvoir partir, mais se coltiner une trentaine de loups, bof... Mais les autres semblaient être partants, enfin, surtout les deux grands, les (bons) archers. On s'est mis d'accord, j'ai envoyé une pierre contre un arbre proche et une dizaine de loups sont venus voir ce que c'était. Même Marti avait un arc, et du haut des branches on a eu le temps d'en abattre huit avant que les autres foutent le camp. Après ça, ils se tenaient à carreau et hurlaient de plus belle, ça tapait même sur le système.

Comme les autres voulaient aller au combat, je leur ai dit d'attendre un peu, le temps que je prépare un truc. Tirion avait une gourde d'eau que je lui ai demandée, il me l'a fait passer, et j'ai installé mon matériel de cuisine. J'ai broyé des graines de bonneherbe et j'ai pu faire un feu au niveau d'une grosse fourche de l'arbre où j'étais - les autres en revenaient pas que je fasse de la cuisine dans un arbre, mais on est hobbit - et herboriste qui plus est - ou on ne l'est pas. J'ai fait l'infusion avec la bonneherbe, puis j'en ai bu... Ouaaah, la forme que je tenais ! Les loups, on allait en faire des papillotes... J'ai mis le reste de l'infusion dans la gourde, je l'ai balancée aux autres, et ils ont bu à leur tour. Eux aussi pétaient le feu, on a pu commencer.

Marti a été descendu à l'aide de la même corde jusque par terre. Il avait pris son épée et son bouclier, et restait dos à l'arbre, tandis que les loups approchaient. Et ils lui ont foncé dessus. Mais ils se faisaient tirer comme des lapins par les trois qui étions restés dans les arbres et très peu arrivaient jusqu'à lui, et il savait bien manier son épée aussi. Il s'est fait mordre à un moment mais le loup a pas eu le loisir de s'en vanter. Les loups ont aussi essayé de grimper aux arbres mais c'est pas des chats, même si y en a un qu'est arrivé pas loin de moi. Au bout d'un moment, Marti était entouré d'une dizaine de corps, il avait juste une blessure légère, et les autres ont compris qu'il valait mieux fuir. On en a tué encore un ou deux, ils étaient plus qu'une dizaine plus leur chef. Barrez-vous pôv' caves ! Mais i partaient toujours pas et continuaient à hurler pour alerter les orcs, Tirion commençait à en avoir marre.

Grimpette
Pas question d'attendre des renforts : on est descendu prudemment, on a récupéré des flèches à terre ou des pierres, et on est allé vers les coteaux, vers la pente, là où les loups auraient du mal à nous suivre. Ils restaient à distance, tandis qu'on commençait à grimper, mais ce foutu nain nous ralentissait : une pierre ça sait pas monter, ça descend la pente en général. En plus des orcs sont arrivés et ont commencé à nous rattraper. Tirion, Tavar et moi on était en sécurité, mais Marti allait se faire avoir par les orcs. Il a accéléré un peu - endurant, la bête - et il s'est rapproché de nous avant de faire face aux orcs. Mais on était assez près pour balancer pierres et flèches sur les orcs, qui en plus étaient gênés par la pente. Marti a fait sauter la tête de l'un d'eux, et les autres sont morts ou ont fui nos projectiles.

Et les loups continuaient à hurler. Marti a enlevé son armure et ses vêtements pour que je puisse soigner sa blessure par un loup - cataplasme aux herbes et pansement. On a continué vers le haut, et c'est devenu de la vraie escalade. Pas de problème pour Tavar et moi, mais le nain était lourd, i pouvait pas grimper tout seul et fallait le tirer avec une corde. Quand on a fini par arriver en haut, sur un plateau, le nain et les deux grands étaient complètement crevés. Et qu'est-ce que ça aurait été sans la bonneherbe ! D'ailleurs, les effets commençaient à diminuer, fallait pas traîner, d'autant que la nuit allait bientôt tomber. On s'est éloignés du bord du talus - les loups hurlaient toujours - et on s'est planqués dans des bois à une heure de marche de là. Chuis allé chercher de quoi grailler pour le soir et on est resté là pour la nuit.

Le lendemain, la blessure du nain était guérie - costaud le guerrier, et mes herbes et soins avaient aidé aussi - et on est revenu au bord du coteau après avoir refait le plein de provisions pour la journée. Les loups étaient toujours là qui nous suivaient si on longeait le bord - fallait bien, on cherchait une grotte qui devait être quèqu'part en bas - mais on a fini par s'éloigner pour qu'y nous lâchent la grappe. Après un détour on s'est retrouvés plus loin, sans les loups, et on a avancé. Mais aucun endroit facile pour redescendre, et dur de voir grand-chose en bas à travers les arbres.

Après un moment on a décidé de se séparer en deux groupes : Tavar et moi, les meilleures grimpeurs, on descendrait pour fouiller au bas du coteau, et les autres suivraient plus haut. Si les loups revenaient (ou d'autres ennuis) on regrimperait, et quand on aurait trouvé le bon coin on pourrait leur dire et on verrait quoi faire. L'Homme des Bois et moi on est descendus, et à mi-pente on a entendu quelque chose : y avait du monde en bas, des orcs et autre chose. Tavar m'a aidé à descendre un endroit difficile à l'aide de sa corde et je suis allé voir en catimini.

Mine d'orcs et de gamins
J'ai fini par tomber pas loin de l'ouverture d'une caverne à flanc de coteau, ouverture gardée par quelques orcs. Mais surtout, y avait un chariot pas loin avec des gamins qu'on faisait descendre et qu'on emmenait dans la grotte, et d'autres orcs. Y avait aussi trois humains et un grand orc à qui on remettait une bourse, et qui ont fini par partir avec la charrette. Je suis remonté voir Tavar le mettre au courant et on a discuté du truc. Avant d'aller retrouver les autres copains, on a décidé d'explorer un peu plus : y avait des sortes de cheminées d'aération pas loin de l'entrée de la caverne, on s'est dit qu'on allait y jeter un oeil. Et même les deux.

On est arrivé discrètement aux ouvertures en hauteur. Je sais plus si c'est là qu'un orc a levé les yeux dans la direction de Tavar mais le soleil l'a empêché de le distinguer, enfin on a eu un peu chaud quand même. Les ouvertures étaient étroites, super pour moi mais un peu juste pour les grands, pour rien dire du nain. Tant qu'à être là... Tavar m'a fait descendre avec sa corde, j'avais l'impression d'être un ver sur l'hameçon d'une canne à pêche ! C'est quoi qui fait tout ce boucan ? Ha, c'est mon coeur, bon... on dirait qu'y a personne où j'arrive, c'est bon, je suis par terre.

En fait j'étais dans une caverne sombre, sans lumière, mais y en avait dans un boyau sur laquelle la pièce donnait donc j'arrivais à voir un peu. C'était comme un entrepôt, y avait des tonneaux et des caisses, mais rien à manger : juste des cailloux, comme dans une mine. D'ailleurs, j'entendais des bruits de mine pas loin... mais aussi des bruits d'orcs qui se rapprochaient. Me suis planqué, j'ai laissé passer, ça devait être une patrouille d'orcs dans le passage. Je suis allé discrètement voir : à droite ça continuait et i devait y avoir un autre passage ou une caverne ; à gauche ça devait donner dans une grande caverne avec des bruits, les gamins devaient être là. Plus des orcs qui passaient.

J'ai rejoint Tavar et avant d'oublier, j'ai fait un dessin de ce que j'avais vu sur un parchemin. Je lui ai montré aussi quelques pierres que j'avais prises dans un coffre mais il a pas su me dire ce que c'était. Bon, le nain saurait peut-être, les trucs de mine c'est leur rayon, non ? Et puis on est remonté rejoindre Tirion et Marti : grimpette à nouveau, sans problème, et on les a mis au parfum de ce que j'avais vu. Et maintenant, on fait quoi ? Y a toujours des loups qui rôdent pas loin, des orcs mais on sait pas combien i sont, et je passe sur les humains et le grand orc. Et si on descend, va falloir que Marti apprenne à ressembler plus à une plume qu'à un caillou en chute libre. C'est pas gagné.
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Niemal
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Journal de Tobias - récit n° 3

Message non lu par Niemal »

Quelle boucherie que ça a été ! Alors bon, c'est sûr, on peut dire que les gentils ont gagné, sinon je ne serais pas là pour l'écrire - ouais, j'me mets dans les gentils. Mais franchement, tous ces morts, toutes ces souffrances, et pour quoi, je vous le demande un peu ? Toujours pareil, pour du FRIC, pour être plus puissant, pour écraser les autres... la rengaine habituelle, quoi. Le pire, c'est que j'ai l'impression que mes copains voient pas ça du tout, et je subodore qu'ils y prennent goût, à l'or et l'argent. Et en plus, c'est pas le nain le plus rapide à fouiller les cadavres... Les elfes sont tous comme Tirion, ou c'est qu'ils l'ont flanqué dehors tellement il était différent ? Enfin bon, reprenons voir depuis le début.

Boulet
Passer par les aérations comme je l'avais fait pour entrer dans les cavernes était bien, mais Marti était trop costaud, y passerait jamais. Les deux autres, minces et agiles, ça aurait pu le faire, mais sans le nain... bonjour les rencontres avec les orcs ! Bref, on s'est dit qu'on allait faire comme tout le monde : passer par l'entrée. Évidemment, les sentinelles seraient pas d'accord et elles appelleraient sans doute à l'aide. Donc, fallait nettoyer d'abord : frappez avant d'entrer, qu'ils disent, et c'est ce qu'on devait faire, même si y avait pas de porte.

On a tout de suite pensé à tirer les orcs comme des lapins, mais y avait deux problèmes. Un, fallait d'abord descendre, deux, fallait rester discret pour surprendre les orcs, sans quoi on était mal. On savait toujours pas combien ils étaient à l'intérieur, mais on tenait pas à le savoir trop vite. Bref, descendre, on était trois à pouvoir y arriver sans mal, mais le nain... lourd, maladroit, en un mot : un boulet. L'a fallu que les deux autres l'attachent et le descendent au bout d'une corde. Z'étaient déjà bien crevés à la moitié - faut dire qu'y sont taillés genre fillette tous les deux, pas plus costauds qu'les fermiers d'ma famille deux fois plus p'tits qu'eux, même parfois moins ! Marti a quand même fini par arriver juste au-dessus de l'entrée, mais Tirion et Tavar, eux, étaient déjà morts de fatigue, avec des crampes et tout. Mais on avait pas le temps de se reposer.

Heureusement qu'on était en plein soleil, les orcs ont rien vu, le soleil les éblouissait, même s'y-z-ont dû entendre une fois ou deux quelque chose au-dessus d'eux. Après quoi, le nain a à nouveau fait le boulet, mais là c'était voulu : il s'est laissé tomber sur un orc devant l'entrée. Le pauvre a fini comme une crêpe, me rappelle encore du "CRACK" que j'ai entendu quand il lui est tombé dessus et que ses os ont craqué comme du bois mort ! Beurk... Puis Tirion a commencé à courir vers les bois avant de revenir, et pendant ce temps on tirait les autres comme des lapins. Bref, y-z-ont pas fait un pli.

On est tous descendus, et puis j'me rappelle plus bien mais j'crois que quelques autres sont arrivés, qu'on a accueillis à peu près pareil : avec un aller simple pour les cavernes de Mandos ou chais pas où vont les orcs après la mort. Après on a planqué les corps dans des fourrés, pour que ça mette pas trop vite la puce à l'oreille d'autres patrouilles qui arriveraient, et puis on a commencé à explorer les cavernes un peu plus loin que l'entrée. Y avait pas toujours de la lumière, mais pour éviter de se cogner aux murs - et aussi au plafond, l'était pas haut pour les autres, y devaient marcher voûtés ou plus - Tirion a joué les lumières : à certains moments, avec sa magie d'elfe, il brillait légèrement et on y voyait mieux.

Combat de taupes
A force de fouiller à droite à gauche, on a fini par trouver devinez quoi ? Ben des orcs encore, bien sûr. Pire que des rats qui lorgnent un garde-manger ces saletés ! Fallait qu'on passe à un endroit et une caverne à côté, genre poste de garde avec une demi-douzaine d'orcs dedans, permettait de surveiller le passage. Y avait un orc, un petit - un snaga, on m'a dit que ça voulait dire "esclave" dans leur foutue langue - qui couinait ; faut dire que son chef s'amusait bien avec, l'avait envie de se dérouiller les articulations apparemment. Tant mieux, comme ça Marti a pu se rapprocher sans trop se faire entendre. On a chargé arcs et fronde, et ensuite... action !

Les orcs étaient plus nombreux qu'à l'entrée et c'était plus étroit et bas de plafond, bref le combat a été un poil plus chaud, y a eu plus de corps à corps. Au grand plaisir du nain d'ailleurs, mais moins de Tavar, qu'aime pas être en première ligne. Mais bon, ça s'est bien passé et les orcs ont pas fait long feu. Ça vous apprendra à maltraiter des gamins, bande de rejetons de Morgoth ! N'empêche qu'y avait eu des cris et tout, et donc on avait à peine eu le temps de regarder autour des corps qu'on a entendu du bruit : v'là d'autres bestiasses qui arrivent, les gars !

Et là, le coup de la surprise, c'était plus trop ça. Enfin, pas complètement : Marti et Tavar étaient dans le couloir, bien visibles, avec leurs arcs, ils ont fléché autant qu'ils ont pu avant de prendre leurs armes de mêlée. Tirion et moi, on était planqués dans un passage qui arrivait à la perpendiculaire, et quand les premiers orcs sont arrivés, pan dans la tête ! Hé ouais, c'est pas parce qu'on est petit qu'on sait pas faire mal quand on nous y force. Problème : les orcs étaient quand même nombreux et certains avaient vu que des petits malins étaient planqués sur le côté... ça risquait de chauffer pour notre matricule, et j'ai commencé à reculer.

Ça fritait donc un peu partout et certains sont venus vers Tirion et moi, manifestement y-z-avaient envie de goûter de l'elfe... Ben ouais, moi je m'étais planqué derrière lui, le combat rapproché c'est pas mon truc ! En tout cas on a fini par en tuer tellement - l'elfe et l'Homme des Bois sont bons et rapides, et le nain est costaud et bien équipé - que les autres se sont dits qu'une retraite anticipée serait la bienvenue. Evidemment, comme c'est pas poli de tourner l'dos, certains se sont pris un projectile ou deux et y sont pas allés bien loin. Au final on avait bien progressé, bien nettoyé, et pour presque rien : p'têt' quelques bleus voire des égratignures ou même une blessure légère, mais pas plus. On pouvait continuer.

Big boss et compagnie
Alors on a continué à explorer, jusqu'à un croisement où on a trouvé deux choses : d'un côté, un couloir menait aux gamins parqués dans une caverne ; à droite du couloir aux gamins, ça devait aller aux cavernes des orcs. Rien qu'à l'odeur je savais que ça pouvait pas être autre chose, même les chiottes pour les gamins sentaient pas autant. Et y en avait qui arrivaient, des orcs. Et pas n'importe lesquels : le chef et sa garde rapprochée, des grands orcs, certains peut-être aussi costauds que le nain, et certainement plus que l'elfe et l'Homme des Bois. Y-z-étaient cinq, je crois, et les copains voyaient mal ce combat-là se passer aussi bien que les autres, surtout que Tirion et Tavar étaient crevés de fatigue.

Moi je m'étais planqué sur un côté, et Tavar de l'autre côté. Marti était en plein milieu du carrefour, Tirion derrière lui. L'elfe a essayé de négocier quelque chose avec le chef orc, mais bon, faut pas rêver, un elfe... le chef a rigolé en faisant bien comprendre à Tirion de quelle manière il pouvait ressortir d'ici. Bref, les flèches ont parlé avant que la discussion se termine, de toute manière fallait les affaiblir au maximum, Marti en menait pas large et voyait déjà comment ça se passerait si les cinq orcs lui arrivaient dessus. Crénom, j'ai bien cru que le nain allait prendre les jambes à son cou, mais il a dû comprendre qu'il irait pas loin comme ça.

Mais ces foutus orcs étaient mieux équipés, meilleure armure, les flèches les ont juste blessés, c'qu'était déjà pas mal. Moi je suis resté planqué sur le côté, les orcs m'avaient pas repéré, et le premier qu'est arrivé sur le nain s'est payé une bonne pierre dans la tête, par terre illico ! Les autres avaient réussi à abattre un autre orc, il en restait trois dont le chef. Deux orcs ont découvert que la combinaison flèche (ou pierre de fronde) plus hache de nain, ça pouvait faire mal, et bientôt il restait plus que le chef. Alors mon gars, on fait plus autant le malin, hein ?

Alors ouais, il était costaud et bien équipé, et combattait bien - la première attaque de Marti, il l'a complètement parée. Mais ensuite le nain s'est contenté de rester sur la défensive : Tirion tirait au-dessus de lui, Tavar depuis la droite et moi depuis la gauche. Besoin d'un dessin ? On était pas peu fiers d'avoir abattu le chef et les autres. J'ai filé délivrer les gamins et les rassurer, les nourrir ou les soigner. Pendant ce temps, les autres fouillaient les possessions des orcs ; à entendre Tavar et Tirion, je me suis demandé si y avait pas quelques tensions entre eux concernant l'argent qu'ils trouvaient... Des fois j'me d'mande avec qui j'me suis accoquiné.

Accueil de chefs
Avec les gamins, on a aussi trouvé un nain de Petite-Forge, qui nous a expliqué que les orcs se servaient de lui pour bien faire tourner la mine. Il demanda vite une arme, avec la ferme intention de s'en servir bientôt. Justement, fallait penser aux chefs de cette combine qui enlevaient des enfants pour les amener ici. La dernière fois que je les avais vus, il y avait une douzaine de petits orcs - les snagas - plus deux gros orcs et deux ou trois humains. Ils reviendraient tôt ou tard, fallait pas les rater. On a installé un ou deux cadavres d'orc à l'entrée, maquillés comme s'ils étaient vivants, assis ou adossés à la paroi. Tirion s'est déguisé en grand orc, et moi il m'a déguisé en snaga. L'a fallu prévenir les autres, parc'qu'après, y nous auraient pas reconnus !

Le chariot avec de nouveaux gamins a fini par arriver, avec les chefs humains et les orcs que j'avais déjà vu. Haha, voilà les grands méchants pour qui les gosses sont juste de la main-d’œuvre dont on dispose... attendez un peu les gars. Tirion a joué au gros orc, y savait pas parler leur langue mais en grognant ou gueulant ça le faisait très bien ! Mais il avait oublié de prendre une des bourses d'argent qu'on avait trouvées pour payer la marchandise. Faute de mieux, il a utilisé sa propre bourse en grognant après l'orc, après lui avoir donné trop peu une première fois, ça a fini par passer. J'ai joué au petit snaga qui s'occupe des enfants, je les ai fait entrer, pendant que le chariot et les gardes orcs faisaient demi-tour, et je suis tout de suite ressorti.

Une première salve de projectiles a fait plusieurs morts, dont les chefs ; une deuxième pareil, et Marti et l'autre nain sont arrivés avec l'arme bien haut brandie et les orcs restants ont commencé à fuir. Mais dans le même temps, j'ai entendu arriver des renforts : les loups débarquaient, avec le warg à leur tête ! Là, ça devenait chaud... J'ai couru grimper dans un arbre proche, tandis que les loups s'attaquaient aux copains et que les orcs se ressaisissaient. Mais les flèches ou mes pierres continuaient à faire du bon boulot, et Tirion et Tavar ont fini enfin par descendre le warg tandis que Marti résistait voire tranchait du loup ou de l'orc. Après quoi, les survivants ont commencé à se débander - pas qu'il en restait beaucoup de toute manière - et la victoire définitive était bien là. Bon sang, on avait réussi à tous les avoir, on est bon ! Mais tout ce sang, ces morts, cette violence... heureusement que les gamins avaient pas vu ça, depuis l'intérieur.

Avec le chariot, l'a fallu plusieurs allers-retours pour ramener les gamins et les trucs qu'on avait trouvés. On a remis aux autorités de Fennas Drúnin un plan qu'on avait trouvé chez les orcs, pour qu'ils aillent voir s'il n'y avait pas d'autres mines et d'autres gamins. Tavar m'a remis une partie du fric trouvé chez les orcs, je l'ai donné à des pauvres, des blessés ou malades, histoire qu'ils repartent d'un meilleur pied. Je sais pas c'que les copains ont fait de leur or à eux, mais j'ai pas l'impression qu'ils l'aient utilisé de manière très constructive. Si j'apprends qu'ils s'assoient dessus comme les dragons, faudra peut-être que je pense à une redistribution au profit de gens qu'en ont plus besoin... Chuis sûr que les maisons de guérison à Tharbad sauraient quoi en faire !
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