C'est à boire à boire à boire...

Réservé aux membres.
Résumé, compte rendu, impression des joueurs des séances précédente.
Récit et nouvelle en tout genre.
Haize

C'est à boire à boire à boire...

Message non lu par Haize »

Un rayon perça entre les planches du volet de mauvaise facture de la pièce. J’ouvrais difficilement un œil pour m’apercevoir que je me réveillais une fois de plus dans un lit qui n’était pas le mien. Je sentais contre mon bras un corps et pour retarder le plus longtemps la mauvaise surprise je restais un moment dans ce semblant de réveil. Je fronçais les sourcils pour essayer de rassembler des brides de souvenirs comme si cette mimique de ma part allait m’aider à y voir plus clair. Froncement de sourcils ou non je parvins à donner à la chronologie de ma soirée d’hier un soupçon de cohérence.
Une fois de plus j’avais atterri je ne sais comment dans un de ces cafés populaires où les gens raisonnent sur le pays et les grands de ce monde.
Ma présence en ces lieux avait du en surprendre plus d’un car à peine avais-je mis le pied dans la pièce enfumée que plusieurs regards avaient convergé dans
ma direction. Un jeune homme dont le physique n’était pas pour me déplaire avait pris l’agréable initiative de me faire assoir à sa table.
Que faisais-je là ? Je n’en sais trop rien. Probablement que l’ennui devenant trop pesant j’avais eu dans l’idée de le noyer dans l’alcool et les volutes de quelques drogues.

L’homme à côté de moi bougea et je fus bien obligée de me retourner pour évaluer les dégâts. Je fus agréablement surprise, si tant est que l’on puisse l’être dans ce type de situation, quand je m’aperçue que le mâle près de moi n’était autre que le gentleman qui m’avait accueillie à sa table. Je fus soulagée de constater que même imbibée d’alcool j’étais encore capable de suivre un homme qui semblait correct.
Je dis semblait car quand je daignais enfin me redresser et jeter un œil à mon environnement, je ne pus contenir une légèrement exclamation de surprise. La situation confirmait le dicton, l’habit ne faisait pas le moine…

Mon compagnon de nuit dont le prénom me revint à ce moment là, Henri, se leva et tout en faisant un café, ramassa son courrier. Curieuse je jetais un œil pardessus son épaule et lu avec lui l’invitation à une vente aux enchères qu’il venait de recevoir.
Il était temps à présent que je rejoigne mon domicile et Henri dans son amabilité me proposa de me ramener chez moi. Je ne pus décemment pas accepter car je ne pouvais décemment pas me faire remarquer dans le véhicule d’un autre. Les rues de Paris étaient à cette heure remplies de péronnelles qui ne manqueraient pas de cracher leur venin si l’occasion le leur permettait. J’étais tout de même fiancée à un comte anglais ! Comte d’ailleurs qui avait disparu une fois de plus dans un quelconque pays lointain. Finalement n’était-il pas légitime que j’aille voir ailleurs pendant que mon fiancée découchait pour se perdre dans les bras de mythes et autres mystères de ce monde ? Avait-il si peu de considération pour moi pour s’évanouir ainsi dans de sombres contrées sans me donner la moindre nouvelle ? Devais-je l’attendre sagement sans profiter de mon jeune âge ? La réponse était non et pourtant malgré mes frasques je n’en profitais aucunement. Elles étaient de simples placebos à la vie que je devrais être en train de vivre si mon futur mari ne m’abandonnait pas.

Je rentrais donc chez moi par taxi et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’en ramassant mon courrier je tombais sur la même invitation que celle d’Henri. Je la lue plus attentivement. C’était bien une vente aux enchères mais elle ne concernait que la vente de bouteilles de vin. C’était étrange, non pas que je n’aime pas le vin mais le fait que l’invitation me soit directement adressée (et non pas à mon fiancé) me surprit. Je fus également intriguée par une phrase manuscrite qui semblait clairement ajoutée sur l’invitation. Je la lus d’abord dans ma tête puis le sens ne venant pas de lui-même, je la lus ensuite à haute voix.

« Si le vin a une âme, si elle a la couleur de sa robe, n’en donnez pas à l’enfant à naitre. »

Le sens ne venant toujours pas j’abandonnais et rangeait l’invitation.

Le jour de la vente arriva et je m’y présentais à onze heures. Je m’étais décidée à y aller dans l’espoir d’y trouver de l’animation et d’occuper mon esprit à autre chose que l’attente. Je ne fus pas déçue, tout le gratin de Paris s’était donné rendez vous dans l’hotel. Je me faufilais, rangeais ma culpabilité et tout en faisant mine d’observer les lots en vente je pris soin d’observer également qui parmi ces hommes allait égayer ma journée.
A midi nous fûmes mis à la porte. La vente commencerait à quatorze heures. Je m’installais pour patienter à la terrasse d’une brasserie et commandais le plat du jour. Cigarette aux lèvres je m’amusais à romancer la vie des passants, tout était prétexte à s’occuper.

Quatorze heure sonna et je retournais vers la salle de vente.


(la suite à venir)
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Bob Fortune
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Re: C'est à boire à boire à boire...

Message non lu par Bob Fortune »

La suite.... la suite, la suite..... ( surtout les passages avec Henri !!! et il me.....bais...le creux de....puis.....jambes...........enfin....mais encore.....après....langue.........sans dire.........et.........puis...............entre...................à oui........enfin........toujours......... à la fin......non......oui.............AAAAAhhhhhhh.............encore...........) :wink: :mrgreen:


A++++ :sm0038:
Lady Emma

Re: C'est à boire à boire à boire...

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:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Au lieu de rigoler, je ferai mieux de m'atteler à tous les résumés que j'ai en cours moi... ^^'
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yoman
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Re: C'est à boire à boire à boire...

Message non lu par yoman »

Bon une petie envie d'écrire de mon côté (avant que tout ne disparaisse du moins dans mon esprit), ca ne fait pas forcément directement suite au récit de Violaine mais aprés tout un peu de désordre c'est aussi dans le sens du mythe (possibilité de rajouter)...

« Par quelle combinaison improbable me suis-je trouvé acquéreur de cette bouteille démoniaque, moi le Marquis Deniz Sigmund de Yovignac? Je pense que même le sort ne le voulait, mais il est souvent de ces instances improbables qui se plaisent elles aussi à le flouer, et ce n’est que justice après mille coups de pendule, mais dieu que l’on le paye après coup !

Serait-ce le désir d’épater de mon dédain de la fortune, cette charmante jeune demoiselle qui se tint à mes côtés? Ou bien une envie de rappeler au monde que ce sang bleu, jadis si fécond d’une altière noblesse normande, peut encore à l’occasion captiver l’attention de la grande scène Parisienne ? Où plus prosaïquement s’agissait-il de glisser à quelque Une qu’il est un peintre faisant salon à mon nom ?

Non rien de ceci, ou de cela, je ne voulais rien qui puisse se concevoir dans le cercle étroit d’un esprit mondain ! Je ne fus en l’occurrence que d’ailleurs en ce que je ne voulus cette fiole rouge que pour un simple éclat de soleil qui trouva bon de perler au travers de ces profondeurs écarlates pour éveiller je ne sais quelle vision d’outre monde. Je la voulais, je la voulais cette couleur, capturée dans un relief de nature morte destinée à trôner entre ma Pleureuse devant la Mer et Le Naufrage de la Joyeuse.

J’étais donc rentré accompagné pour le souper d’une heureuse bande aux mœurs et goûts si variés, que je ne pouvais que solliciter plus avant ma Béatrice en une future orgie créatrice que j’entrevoyais pour le lendemain. Et la couleur cachée dans mon atelier, je m’empressais de solliciter Dame Morphée mais ce ne fut pas elle qui me vint, mais bien la triste Hécate…

Je me vis éveillé debout devant mes toiles, avec une impression de palpations, de prime abord dans les jambes puis lentement remontante ! Pris d’une sourde inquiétude bien que me sachant endormis, je voulus sortir de ce cauchemar mais rien n’y fit. Et monte, monte, la chose horrible jusqu’à ma bouche, à m’étouffer,…

Un cri…

Commence le jour, et j’y gagne de nouveaux cheveux blancs ! »

Je m'interroge, il me faudrait un oeil au dessus des miens pour poser ce regard que je n'ai pas sur ce cauchemard qui me hante encore alors que je dépose tout tremblant ma tasse de café, moi le fils des preux qui chargérent à Saint-Jean d'Acre, les hordes sarrazines assemblées..."

"Cet oeil, ces yeux, ils sont là assemblés autour de ma table. Ces personnes invitées dont les noms me sont presque inconnus là au milieu du séjour... ils étaient bien venu à mon invite, mais j'invite tant de personnes, puisque c'est ainsi que j'ai toujours conçut ma richesse, comme la possibilité de la partager avec des gens de passage qui toujours sollicitent ma curiosité. C'est peu payer la bonne chére et les Chateaux Latour, à mon sens!

Ah Baste, pourquoi me justifier! Ne croyez pas ceux qui disent que je suis fou, car c'est grande faute que d'associer l'excentricité à l'art, car moi je crois qu'il faut simplement dire que la seule matiére créatrice qui vaille ce sont les gens,... du moins sous ces lattitudes! Si je pouvais parler aux plantes et aux arbres, je le ferrais bien volontier mais à jamais Elle resta silencieuse, sombre et noire cette Nature comme ces renards abattus que me ramenait mon chasseur de grand pére (dur de se dire qu'il chassa ensuite l'homme dans les Ardennes...).

Un journaliste, m'accoste, me questionne astucieusement sur ma vision, il me parle d'occulte, de sorts puissants qu'il faudrait contrer! Un suspect, la bouteille! Ce dernier cépage de 1848, cette bouteille, mais se trouve t'elle toujours dans sa Cache! J'y vole, elle y est encore!"

Ah, ça! Ce n'est pas tant quelle valle son pesant d'or la bougresse, mais la couleur, cette couleur, je parlais de nature morte mais j'ai cette soudaine représentation d'un visage fou du meurtre l'abattant pour tuer en plein milieu d'une future composition bestiale..."

"Allez à trop s'égarer on perd son lecteur, déjà que, mais peu importe parceque cela signifie peu, et sans doute moins que mille croisés chargeant les remparts de la cité sainte, vous m'y voyiez!? Allons je ne monte même pas à cheval sans gruger les statistiques..."

"Alors parlons enquête, supputations longues et multiples puis enfin de voyage, mais seulement jusqu'à Bordeaux (et oui on ne peut toujours traverser l'Atlantique). Avec un pair, bon un gaillard qui prétend à quelques petits quartier de noblesse, et un autre que je nome dans ma tête (gare à ses massifs poings de boxeurs et à son jeux de jambe d'artilleur) Dédé la Crame, je vais retrouver mes deux amateurs de vin d'outrediable, je parle de mes deux adversaires aux enchéres pour l'achat de la bouteille, mais tréve de malice...

Le premier, je l'amadoue de mirifiques promesses de vente de l'Unique (allez puisque j'y suis vous saurez qu'il s'agit de la 1848) pour l'amener à me parler de son ancien possesseur devenu fou (pour de vrais)! L'homme me semble bien honnête mais, Jean De Dubonheur (mais qu'ai-je fait des noms palsembleu!), le galant aristocrate, me dit d'un air finaud sa conviction que l'absence de forfanderie visible n'est bien souvent que le gage d'une crapulerie stupéfiante, mais enfin bon! Ce serait si simple, il suffirait alors de systématiquement condamner celui qui a le meilleur alibi, et qui vous semble innocent jusqu'au bout des doigts pour laisser filer un autre pour lequel on a mille soupçons d'escroquerie! Quel étrange raisonnement? Mais je lui suis gré d'un certain goût dans d'autres domaines car je l'ai bien vu reluquer les formes avantageuses de la trés charmante mademoiselle, qui trouva goût de s'assoir à ma droite durant la vente aux enchéres, je l'appelerais Valentina du Douxvisage sur la suite (j'aime l'Italie où je connut comtesse qui portait ce prénom).

Le second, à mais dites-donc, je le sens bien réservé mais tout aussi intéressé par l'achat de l'Unique! Il s'agit d'un antiquaire distingué de la rive gauche, pas le premier camelot venu pour sur, mais qui ne trouve aucun goût pour le plus infime retable ou reliquaire! Ah! Ah! Vous savez, j'eus dés cet instant, alors que j'aiguise mon fleuret pour m'en aller moucheter ce sataniste, l'intuition qu'il ne pouvait s'agir que de lui (attendez vous comprendrez enfin moins si je meurs sous peu!)."

Revenons de nouveau à notre enquête, car vous devez vous demander si de ces rencontres, il vint quelque traits saillants pour nous permettre d'avancer vers la conclusion. Nous savons qui posséda l'Unique et nous allons à son encontre dans un taudis qui pourtant connut de biens meilleurs jours. Le bougre déglingué et asséché par une vie de vice, murmure entre deux crises de goutte cérébrale de sa voie persifflante qu'il a été dépossédé, par on ne saura quel procédé sournois (puisque l'on repére bien en vu sur sa cheminé le massif chéque de la vente) de son bien par l'antiquaire que nous avons rencontré. Il tempête et grogne, et lors que nous partons Dédé trouve moyen de lui enfoncer son poing dans la gorge au risque de le tuer. Nous retrouvons lors nos compagnons en ma demeure et apprenons de nouvelles choses par Valentina, Edgard Carmagnole (le journaliste de l'occulte à La Tribune de L'Ombre: de l'Inexpliqué ou de l'Inexplicable) puis aussi la doctoresse Emmanda de Lusignan (je ne saurais l'oublier pour les soins attentifs qu'elle sut nous prodiguer, tout comme les synthéses qu'elle sut faire de sa plume éclairée). Ils ont bien avancé de leur bord, juqu'à trouver l'auteur des invites étranges que nous reçumes pour la vente, malheureusement bien mort, notons dans nos calepin un coupable de moins pour un crime imprécis mais dont nous parlons déjà (il n'est jamais trop tôt pour inculper quelqu'un et ne demandez jamais ce que vous avez fait mais plutôt ce que nous vous ferrons).

La nuit s'en vient et Edgard accompagné de Valentina s'en vont à Bordeaux pour essayer de retrouver trace de l'ancien vignoble de 1848. Nous nous reposons bien décidé à en apprendre plus sur Paris, et vient le temps de l'horreur. Cela n'intéresse personne, n'est ce pas? Mais non, je vous le dirais de même car cela m'intéresse moi de savoir, si descendant de grands preux, il se trouve encore quelque chose de leurs bras fermes et indomptables dans ce trait qui s'anime.

Debout dans mon séjour, ma composition de la Pleureuse s'anime mais ce n'est plus une femme, c'est une méduse une gorgone obscéne que je déchire, que je déchire....

Debout mon frére, c'est la fin et tandis que nos deux amis sont à Bordeaux, il est fort de constater ici que la bouteille a fait la fille de l'air par ma main... ma main. Je ne suis pas férus de cette littérature grivoise et horrifique, mais j'accuse tout de même une possession, ma possession par un Thaumaturge nomé à coup sur Wolfram! Et, et là la plume m'en tombe, mon tableau désanimé, est bel et bien déchiré!!!!!!!!!!! Il va falloir que le sang coule!!!!!!!!!!

Hum, hum, resaisissons nous, puisque je ne suis là que pour trépasser. De l'Unique fort dépourvu, il nous faut rejoindre nos compagnons dans un petit village de la région bordelaise pour examiner le site d'une horreur sourde!

Passez l'espace, balancez vous dans les airs, imaginez que vous tournoyez par un temps moite autour d'une haute colline au sommet noircis et hantée par des ruines que dissimulent des ronces et une lie qui jamais n'eut dut voir honnête jour.
La boue, nous fouillons, je ne suis pas prompt à la pioche mais heureusement ce que nous cherchons est vite dévoilé!
C'est une cave, ou nous manquons de presque tous chuter, et là dans des ténébres inhumains, nous nous imaginons un temps que rampent d'horribles créatures aux pinces éviscérantes! Mais non, non pas que ce que nous découvrons ne témoignent pas d'un odieux trafics de vie humaines au nom de rites impies rendus à des démons qui me semblent bien réel à cet instant! Imaginez que vous êtes une pauvre chose de 6 ans et que l'on vous a corseté d'acier dans cet antre obscur, vos cries ne servent à rien puisque personne ne viendra, et lentement on vous égorge l'âme en l'honneur de je ne sais quelle chose issus des abysses! L'horreur, l'horreur! Il n'y a pas à rire, et il n'y a même plus personne pour payer l'indicible...

"Payer l'heure s'en vient puisqu'il est minuit passé dans toutes les dimensions concevables!
Tout devient clair, par un procédé noir, on a lié un démon dans la bouteille! Et par le hasard de nouvelles cartes d'invitations, il devient évident que l'on destine ce breuvage diabolique à la table de deux éminents futurs mariés! Vous attendiez l'Antéchrist, sa conception moins qu'imaculée est pour dans trois jours, trois jours à tuer, à tuer, et tout nous raméne à l'antiquaire!

Je n'ai pas le temps, il faut que j'y aille, je laisserais ce bout de papier sur ma table, qui sait peut être qu'une bonne âme aura à coeur de l'archiver ou de le compléter!

A la mort... vole ma lame, ça mes Dieux antiques guidez ma main! Puisque tout est un cirque, qu'il flamboit d'un hymne baroque à ce qui fut et ne sera plus, et au duc de Montmorency! Ce sera ma plus belle composition, la seule dont je suis certains qu'elle pourra bien se revendiquer du grand chaos originel!"

"Ah, on vient toquer à ma porte, c'est la fin qui s'en vient, j'ai tout rédigé d'un trait et que je le regrette, mais bon à trop retravailler on est plus tout à fait soi!"

"Tiens que je te mouchette aussi."

Un grand Y vient alors barrer la page, signature de gentilhomme bien galvaudée depuis... :)

P.S: sorry si j'aime écrire ainsi, j'expérimente et gardez les tomates!
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
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