Dupe, d'un univers qu'il connait mais dont il devine que les ficelles lui échapperont toujours à dessein dut-il en dérouler la trame jusqu'à une vérité dont on semble bien décidé à toujours le flouer. Il voudrait bien enfermer tous les démons sous une chape de plomb, qu'ils le laissent en paix, mais comment être en paix lors qu'il ne se supporte plus dans son rapport au monde. Il souffre de cet antique mal, il ne supporte plus de perdre, de voir les choses autour de lui s'effondrer et s'évaporer puis revenir comme si de rien n'était, il ne supporte plus de se savoir mortel, la morsure des choses en devenir, de se balancer sur un fil et de ne devoir son passage qu'à un hasard inconstant.
Il les a écouté parler de Delta Green, de lutter contre un mal insidieux mais s'il acquiessa à leurs demande ce ne fut que parcequ'il tenait à ses souvenirs malgrés tout, pour le reste, le diable! Ou de n'importe quel nom que l'on choisisse de l'appeler! Il est las de combattre... demain attendra.
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Au détour d'une rue de Wahington, Sherlock tombe sur une bandes de bruyants gamins qui jouent qui de figurines de nains, d'autres d'Elfes sorciers, en lutte contre il ne sait quel comte invraisemblable au teint cireux. Il s'assied un peu à l'écart pour les écouter, presque heureux de leurs déliberations oiseuses et enjouées ou l'on parle de faire brûler du nécromant mais là... là un des gamins soudainement sort une lame pour décalloter promptement le flamboyant personnage de son camarade qui stupéfait éclate en sanglot.
Sherlock voit les garnements s'enfuir laissant le petit en pleur, il s'approche de lui et sort sa plaque du FBI pour lui tendre.
Le gamin cligne des yeux ébahis:
"C'est pour moi, M'sieur? C'est une vraie?"
Sherlock va refermer les mains du gamin sur le badge:
"Oui!"
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Au pieds d'une montagne isolée sous une latitude et une longitude indéterminée, un homme barbus sort de sa cabane. Il descend chercher son courrier dans sa boîte surchargée de divers tracs altermondialiste qu'il laisse, il se contente de ramasser son dernier numéro du National Security Council Periodic For The People: They can't lock the Truth, as long as we are able to guess it. Il remonte dans son logis qu'il clôt, une large fourrure d'ours des montagnes comme unique couche sous une massive hâche de bucheron, il se repose en regardant la maquette du Pequod d'Achab bercé par la musique d'un antique phonographe qui passe en boucle The End de Jim Morrison.
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National Security Council Periodic For The People est un journal Anarco-Libertaire qui compte moins de 1000 abonnés dans le monde et dont le siége se trouve à Providence...
Sherlock puisqu'on l'a bien reconnu tourne les pâges fiévreusement pour s'en aller à la section Brief From the Inside....
Monsieur S. que nous avons rencontré vient de quitter son poste dans une agence gouvernementale américaine pour des raisons qu'il n'a pas voulu clairement préciser. Il est venu à nous recommandé par des camarades de sections canadiens, en prétextant d'infos exclusives qu'ils auraient à nous comuniquer. L'homme que nous n'avons put rencontrer en personne s'est prêté à un chat avec notre correspondant C.
C: Bonjour monsieur S, vous avez voulu témoigner de vos activités plus que trouble pour le gouvernement des Etats Unis, ne craignez vous pas des représailles? Comprennez vous bien votre démarche?
S: Une fois que vous vous démettez de tout ce par quoi ils pourraient vous atteindre, vous réalisez qu'ils n'ont plus aucun pouvoir sur vous. Et je suis aujourd'hui, un homme libre, un homme seul qui n'a plus ni compte en banque, ni ambition d'aucune sorte de participer à leur société pathogéne. Ils peuvent encore m'oter la vie mais je pallie à cela en en venant précisement à vous. Il faut bien que vous sachiez, et pas seulement vous mais les autres et ceux derriére ces pages qu'il y a quelquechose de pourris au Royaume d'Amérique (excusez de la citation).
C: Pouvez vous nous en dire plus sur vos activés pour ce gouvernement que vous décriez?
S: Disons que j'ai travaillé pour une des ces Agence d'investigation trés connu, et que mon travail m'a amené à voir certaines choses qui m'ont amené à certaines réflexions que je compte bien vous livrer.
C: Vous n'y travaillez plus?
S: Non j'ai abandonné ma carte le jour ou j'ai saisis que ma tâche devenait futile, par trop téléguidée par des mains obscures qui n'ont que faire du droit des personnes à disposer d'eux même, ou du droit de savoir des citoyens de ce pays comme vous.
C: Des mains obscures?
S: Cela ne doit pas être un grand choc pour vous mais je vais vous révéler que ce gouvernement censé oeuvrer pour le bien de tous est une entité folle, ou siégent d'abord les intérêts particuliers et ensuite des idéaux bien éloignés de la conception que toute personne pourrait se faire de la Démocratie ou de la transparence qui l'accompagne.
Vous voyez j'ai participé récemment aux évenements d'une certaine ville californienne (dont je ne donnerais pas le nom) qui ont défrayé la chronique. Ne croyez aucun des mots de ce qui vous fut dit en cette occurence.
Ce qui s'y passé le voici, disons que certaines personnes d'influence se sont servis de la population locale comme d'un cobaye pour une expérimentation scientifiques de grande envergure afin d'obtenir comme dans ce vieux roman d'Huxley, des sujets propres pour leurs desseins eugénistes de domination de la société américaine. Ces personnes pour se faire disposent d'énormes ressources et du soutien consentant ou pas des plus éminentes personnalités américaines du monde politique, financier ou militaire.
Je dois mitiger ce tableau en ce qu'il existe néanmoins des membres de l'administration qui courageusement luttent, au péril de leur vie, contre cette conspiration d'envergure, mais que leurs voix ne trouvent pas leurs places dans les médias dominants de ce pays.
C: Une voix que vous prennez pour eux?
S: Oui en quelque sorte! Je voudrais que les gens comprennent que ceux qui les gouvernent les aménent au précipice, je voudrais qu'ils exigent une alternance au systéme de gouvernance opaque que je décris! S'ils ne le font pas par idéalisme, qu'ils comprennent bien que leurs sorts et leurs existence est en jeu à l'heure ou je parle. Je voudrais que des personnes indépendantes se rassemblent dans toutes les villes, afin qu'on ne puisse tous les museler, pour exiger que soit fait la lumiére sur les événements de Moonlight Cove et qu'on leur explique également ce qu'il s'est réelement passé durant l'épidemie de variole qui a sévis dans une autre petite ville pas plus tard que cette année...
C: Moonlight Cove? Ne venez vous pas de me donner le nom de cette ville que vous refusiez de prime abord de désigner?
S: ... Il faut que je parte, je vous recontacterais sous peu et j'essaierais de placer des noms dans cet ensemble que je vous décris.
P.S: suivant peut être bien à septembre-fin aout!
