Vampire-Sabbat : l'épée de Caïn

[After]

Après l'intervention d'Ivan, je décide de donner mes consignes, avant ces 3 semaines de battements avant de m'isoler pendant quelques jours (au Manoir) donne ses consignes :

Chère meute, voici mes consignes pour les prochains jours, nous allons être occupé sur la plusieurs chose, mais certaine sont à traiter avec priorité. Il est clair qu'avec du recul, nous devons rester dans notre refuge, nous sommes repérer, mais c'est encore là que nous sommes le plus " protéger".

Sylphaé, continu sur le Calice avec l'aide d'Aurore, regarde aussi a finir de traduire la fin de ton travail sur " L'arbre ", qu'on en sache un peu plus que " c'est un lieu de magie puissant ".
Tu devras aussi assurer dans le mesure du possible la sécurité d'Aurore, tant qu'elle est en étude avec toi .
J'aimerais aussi, que tu te prépares pour que l'on puisse avoir le yacht comme refuge et le protéger un minima. Tu as la garde du Calice quoiqu'il arrive.

Mafalda, voit ce qui reste du gang des Amazones vivantes, il doit bien en avoir, et voit ce qu'elles comptent faire, je pense que l'on peux commencer à les mettre sous une forme de protection.
Et bien sur assure la sécurité d'Aurore, j'aimerais aussi que tu te renseignes sur les techniques de combat Assamites lors d'assassinats, et de mettre un plan ou plusieurs pour les contrer et nous les apprendre. Ainsi qu'une formation de combat pour toutes la meute, ou chacun à son rôle lors d'un affrontement majeur.

Lucius, finit de te faire modeler, et de ce que tu as faire avec ton IA. Il faut dès que possible, vendre une partie des 8 motos ( ça nous débarrasseras et nous permettras d'avoir du cash ). Il faut aussi remplacer la porte d'entrée, et la grille/porte d'entrée ( n'oubliez pas qu'elles ont été un peu forcé... ).
Continu de mettre le quartier sous surveillance.
Trouves nous aussi, les " riches " à manipuler comme le suggère Ivan, et aussi penses a nous créer plusieurs comptes intraçable, pour pouvoir récupérer l'argent de ce riche sans que personne puisse le tracer.
Aussi fait la liste de ce qu'il faudrais pour le yacht, et trouve moi un guide de " conduite de bateau " sur le net, que je l'étudie pour que l'on puisse le piloter sans trop de risque.

Ivan,il faut en effet finir la métamorphose de Lucius, et continuer le travail sur les goules ( voit aussi avec Gérald pour le conditionnement). P
Pour les " 11 " en effet il faut leur trouver un refuge prêt du notre pour une intervention rapide. Après les conditionné cela serait trop longtemps et ils risqueraient de voir les trucs venir, alors en effet les mettre comme à " disposition " des russes est une bonne idée. Tu as carte blanche, tu as les contacts, mais tient au courant Mafalda ou moi-même.

Célène, j'aimerais que tu restes coller aux basques de Lucius du mieux que tu peux, il ne faut pas qu'il reste seul quoiqu'il arrive. Aussi, j'aimerais que régulièrement tu surveilles la mafia italienne, pour que l'on puisse placer notre futur " homme à nous ". Si à un moment ou un autre tu te dois de ne plus être avec Lucius, prévient l'un de nous, pour ma part je vais rester presque tout le temps au Manoir.

Aurore, je n'ai pas à vous donner de consignes, mais j'aimerais que vous étudiez le Calice, avec Sylphaé.

Quant à moi, je vais renseigner sur la mafia italienne, de qui en ce moment commence à se faire à nom, et mériterais un " coup de pouce ".

[Psychopat]

" Je serais avec Sylphaé pour le calice et ses recherches en général, mais je peux être utile:

- à la défense ou bien transmettre mon art de se battre avec une arme blanche.
- à faire venir facilement soit des hommes pour faire des goules soit les riches que l'on aura repéré.
- à vous donner quelques tuyaux sur les paradis fiscaux, à vous avoir plusieurs comptes et faire transiter les sommes de compte à compte s'il le faut.

Je vous rappelle aussi que Pablo est un bon conducteur, je pense qu'il pourrait avec Geralt, piloter le Yacht. "

[Mafalda]

HRP:J'ai mis la suite des résumés dans mon post precedent histoire de ne pas interrompre le fil de la discussion.

C'est entendu, j'irai voir ce qu'il en est des amazones. J'assurerai la protection d'aurore lors de ses déplacements à l'exterieur du manoir et lui proposerait, si elle le souhaite de faire le tour du domaine dès la nuit prochaine. (@pascal je t'envois un Mp)

Enfin je mettrai au point des tactiques de combat. Par contre, se renseigner sur les methodes d'assassinats assamites revient, à mon sens, à de l'utopie... Ils ont élevé l'assassinat au rang d'art. Il faut des années pour apprendre la moindre de leurs techniques ancestrales et ils ne divulgeront en aucun cas leurs secrets à un cainite qui n'est pas de leur sang! A chaque situation, ils ont une parade. Il va donc falloir innover si l'on veut les suprendre.

La transformation physique de Lucius est une premiere étape. Mon avis est que nous devons allez plus loin. Si l'on veut que la supercherie soit totale il faudrait que lucius joue un nouveau personnage. Hors j'ai des serieux doutes sur ses capacités d'acteur. Je propose une solution drastique pour palier à cela: Les ventrues et les lasombras sont expert dans l'art de la domination... Nous pouvons lire et alterer les souvenir d'une personne et ainsi totalement faire oublier à Lucius les souvenir de ses 2 derniers mois et les remplacer par d'autres, ceux de sa nouvelle identité. Nous pouvons même allez jusqu'à lui faire croire qu'il vient d'integrer notre meute, qu'il est d'un autre clan que gangrel, qu'il est né à NY, qu'il est vraiment noir, etc... Biensur cette décision lui appartient entierement, si il est pret à franchir le pas, il n'aura qu'à voir ça avec Gérald.

Par contre une dernière petite chose, cette semaine, pour la nuit du dimanche 23 mai (nuit 50), je vais avoir besoin du calice durant quelques heures. Ce sera uniquement pour cette nuit là, je promets d'en prendre grand soin et de le rendre tel quel à Sylphaë dès mon retour.

[After]

Gérald je t'ai oublier !
J'aimerais qu'avec l'argent que l'on va récupérer tu fasses réparer et nettoyer la maison, avec l'aide de notre nouvelle gardienne pour la journée, on devrais pas avoir trop de mal à accueillir une société non ? De plus, si tu peux voir si tu as du temps pendant une des trois semaines, à nous trouver un deuxième gardien.

Mafalda, ok, il faudras innover alors ! Je pense déja que si ils ont du mal à identifier Lucius, ça seras déjà très bien dans un premier temps. il est vrai que pour les l'art des assamites, il seras très difficile d'en apprendre beaucoup plus. Seule Sélène pourrais le savoir.
Pour Lucius, malgré le fait que je soit contre le principe que l'on use de compétence tel sur membre de ma meute, si il est lui même d'accord pour le subir et se " sauver " pourquoi pas, qu'il le fasse de son plein gré, et qu'il voit avec Gérald, si lui même aussi est d'accord, et qu'il peut le faire.

Pour le Calice je ne suis pas contre, mais j'aimerais que Sylphaé t'accompagne dans la demeure du possible, j'aime pas savoir le Calice tout seul à l'extérieur du domaine.

Aussi, j'ai des petites nouvelles, sur la mafia, qui à mon sens sont assez importantes. Tout d'abord son identité : Emilio di Visconti, très discret, très protéger, il as plusieurs grosses propriété bien gardés. Toute action contre lui à automatiquement été réduit à néant, avant même d'avoir été pensé. Il est donc très renseigné et trsè adroit ( surnaturel ? ), la population du port lui est très dévoué, et il est très apprécié, car il leur assure une bonne sécurité.

J'ai confirmation qu'il as de très bonne relation avec les russes blancs, ils une sorte d'accord tacite, et pour reprendre les mots de mon contacts, qui résume bien : Ce type ne semble pas avoir de point faible dans sa cuirasse et lorsqu'il en a un, il fait son possible pour le résoudre quoi qu'il en coûte.

Il est donc fort aisé, de comprendre, qu'il ne va pas aimer voir son autorité malmené, et la protection du port non assuré ( vu notre vol que je qualifierais de haute volé ). Mais il y a aussi le fait que nous n'avons tué que part obligation, et qu'il ne pourras comprendre, qu'une chose : Les personnes qu'il l'ont attaqués, ont été très bien renseignés, et savaient ce qu'ils fesaient, et sont de surcroit assez malin, pour ne pas tuer tout le monde.

Si vous avez besoin de renseignements, ou d'autres n'hésitez à venir vers moi, je ferais mon possible. De même si vous avez besoin de me parlez, je serais que très peu absent du manoir.

[Mafalda]

37ème nuit : Interrogation
Lundi 10 Mai 2010

Je me réveille au bruit de l’eau ruisselant dans les canalisations du manoir. La pluie a enfin décidé de s’inviter à Houston. Toujours somnolente, je descends les marches grinçantes de l’escalier puis m’effondre sur le sofa. D’un geste mou je saisie la télécommande et appuie sur le bouton de la première chaine. Une horrible femme obèse en sanglot apparait. Elle vient d’accaparer le micro de la journaliste et crie vengeance pour la mort de son mari. La photographie de la victime nous est alors présentée. Je dois être encore en train de rêver, je n’en crois pas mes yeux ! Il s’agit du chauffeur que j’ai envoyé se faire fracasser avec son taxi sur le refuge des Héros de l’Etrange lors de l’opération de sauvetage de Gérald ! D’après la présentatrice, le pauvre homme s’est fait démembrer par quatre individus qui squattaient le bâtiment devant lequel a eu lieu l’accident. Suite au dépôt de plainte de sa femme pour assassinat, le FBI est intervenu dans la foulée. L’arrestation des tueurs a tourné en un violent affrontement. Deux des quatre individus ont été abattus et les deux autres ont réussi à fuir par les égouts. Certes dominer ce porc pour qu’il fasse diversion a été des plus efficaces, mais j’y suis peut-être allée trop fort. Me voilà indirectement responsable de la mort de deux vampires du Sabbat ! Par cet acte, je rentre bien malgré moi de plein pied dans la guerre politique que se livre l’archevêque de Houston et l’évêque d’Austin. Même si il y a peu de chance qu’on remonte ma trace, il faut que je me prépare à une contre-offensive de la part d’Anton et de sa clique, juste au cas où… Tout ça à cause de ce satané Gérald qui ne peut s’empêcher de mettre son nez partout, je hais ce type !

Je remonte mettre une tenue décente puis interpelle Sylphaë une fois revenue dans la pièce commune : « Je pars rencontrer le leader des Libres Penseurs, un certain Gary Wolf. Si possible j’aimerai que tu m’accompagnes. » Bien entendu je n’ai pas réellement besoin de lui, une fille de Caïn de mon lignage se suffit amplement à elle-même, mais sa compagnie m’est agréable et surtout cela lui permettra de sortir un peu de son quotidien. En effet notre prêtre passe la majeure partie de son temps enfermé dans sa chambre, le nez dans les bouquins, à la recherche de connaissances et, je le crains, de savoirs interdits. Je suis inquiète de n’avoir aucun retour de sa part au sujet du contenu et de l’avancé de ses études mais je m’en arrange car il existe en vérité, entre nous, un accord tacite : je ferme les yeux sur ses activités tant qu’elles ne mettent pas en danger le reste de la meute et il fait de même. Le problème est que le Kyasid a tout de même un physique hors du commun, son ascendance féerique transparait dans le moindre de ses traits. Il va aussi falloir que j’explique sa présence auprès de Sophie, l’amazone qui sera notre guide ce soir. En quelques secondes, mon imagination prolifique établie un plan et je cours chercher les rouleaux de tissus blanc et rouge que j’avais commandé il y a déjà plusieurs semaines. A l’aide d’un ciseau je découpe une écharpe sacerdotale et j’y couds des croix blanches. Je suis assez satisfaite du résultat, l’illusion est parfaite et, tout sourire, je tends l’ouvrage à Sylphaë. Avec cette étole, sa robe de prêtre à capuche et ses sandales, il ressemble à s’y méprendre à un véritable homme d’église. Avant de retrouver Sophie, je lui décris notre couverture : « La femme qui sera notre guide est une fervente pratiquante. Je vais te présenter à elle comme étant l’un de mes collègues, un frère inquisiteur. Garde ta capuche pour dissimuler tes traits. Avec la nuit, l’illusion devrait être parfaite. »

Sophie, au premier abord méfiante vis-à-vis de Sylphaë, se détend une fois les présentations effectuées et nous amène sur les hauteurs du quartier portuaire. La brume découvre alors un vieux motel, le « Blue Hotel », établissement abandonné qui fait office de dortoir pour le gang des Libres Penseurs. Des dizaines de Harley Davidson sont d’ailleurs garées devant, sur le parking. Le bruit au alentour est assourdissant, les cris de joies et les rires se mélangent aux ronronnements des moteurs et au Hard Rock qui se déverse à plein tube des amplificateurs installés ici et là. Notre destination finale se trouve, en réalité, en face de l’hôtel miteux. Il s’agit d’une sorte d’hangar transformé en un dojo. L’entrée est gardée par deux vigiles, des barbus à la ZZtop de deux mètres de haut et armés de Katana. Un signe de tête de la part de Sophie suffit à nous faire passer le premier barrage. Nos chaussures rejoignent la dizaine d’autres paires, impeccablement alignée sur le coté et nous nous avançons sur les tatamis à la rencontre de Gary Wolf. Ce dernier n’a pas un seul regard à notre égard, son attention étant totalement consacrée à l’observation des mouvements effectués par deux de ses disciples qui s’affrontent au milieu de la pièce. L’homme musclé a le physique du quinquagénaire sportif. D’origine caucasienne, ses cheveux attachés d’un blanc neigeux accentuent son air dur et sérieux. De lui émane une forte aura de puissance, celle d’un leader né… Se pourrait-il qui soit un Ventrue ? Ou peut-être l’un de ces légendaires maitre d’armes Toréador ?

L’individu daigne enfin poser son regard sur nous, salue et nous propose de prendre place à ses cotés. « Sophie, peux-tu aller chercher du saké pour mes invités. » ordonne-t-il d’une voix claire et limpide. En l’absence de la mortelle, nous discutons à voix basse de ce qui nous amène. Je me présente en tant que gardienne de la meute du Sabbat « les Sentinelles de l’Ombre » et lui apprend que le quartier portuaire est notre domaine. « Faites-vous partie de l’inquisition du Sabbat ?» me demande-t-il soudain. Surprise, je lui réponds que c’est compliqué. Ma réponse n’a pas l’air de le satisfaire mais heureusement Sylphaë vient à mon secours et amène notre interlocuteur sur d’autres sujets : la pyramide d’Enock, la cabale des douze sorcières, le gourou mexicain. Je ne fais guère attention au contenu de leurs paroles, mon esprit étant focalisé sur l’analyse de notre échange : Gary doit avoir été étreint depuis longtemps, il a des connaissances poussées sur les sectes vampiriques que ce soit le Sabbat ou la Camarilla. Moi-même, même si je suis un jeune membre du Sabbat ignorait l’existence de l’Inquisition… Clairement cet anarchiste est un fin diplomate. Ce vampire a survécu seul durant de nombreuses années dans un environnement hostile au mouvement anarchiste et a vu passé à Houston la Camarilla puis le Sabbat sans que cela ne l’affecte outre mesure. Son gang de motard est l’un des plus importants de la ville. Avec autant de mortels, ou devrais-je dire goules, à son service, il a clairement la puissance suffisante pour nous éradiquer. Je décide de reprendre la main : « La guerre que se livre les gangs sur le port n’arrange en rien nos affaires. Nous avons pour objectifs à moyen terme de stabiliser la zone et pour se faire nous souhaiterions signer un pacte de non-agression avec vous. En effet j’ai appris que votre gang est allié avec celui des amazones. Or, nous souhaitons éradiquer leur agresseur, le gang des Anges de l’Enfer, qui a pris beaucoup trop d’importance et de poids à notre gout. Que pensez-vous de cette proposition ? Seriez-vous prêt à nous prêter main forte lorsque nous lancerons l’offensive sur notre ennemi commun ? »

Le maitre d’arme se montre tout d’abord réticent puis après réflexion accepte ce contrat oral : Il n’agira pas contre nous tant que nous n’interférerons pas dans ses affaires ou celles de son gang. De plus il estime que les amazones sont sous sa protection. Il est prêt à nous assister dans notre guerre contre les anges de l’enfer si nous l’avertissons suffisamment tôt pour qu’il se prépare. « La lutte contre Samael, le leader des Anges de l’Enfer sera difficile, cet homme n’en est plus un et est quasi invulnérable. De plus il a pour compagne Lili, une des sorcières de la cabale des douze, nul doute qu’il sera bardé de talismans de protections. » nous dit-il. Sophie revient avec les coupes de saké, Gary boit la sienne d’une traite et nous en propose. Je refuse poliment au contraire de Sylphaë qui ne peut s’empêcher de tenter l’expérience. Le résultat ne se fait pas attendre : il recrache l’alcool de riz sous les rires moqueurs du gang. Nous quittons Gary et retournons au refuge où je retrouve un Lucius surexcité. Le pauvre Gangrel a fait des cauchemars et dit à qui veut bien écouter ses délires, c'est-à-dire moi, que la sorcière du tableau magique est venue lui rendre visite en pleine journée. J’essais de l’apaiser puis monte me reposer.

[Bob Fortune]

Petite carte.

[sirlestat]

l'un des 3 aeroports est il sur notre territoire??

[sirlestat]

avoir au moins un aéroport sous notre juridiction pourrait, il me semble, être un bon atout.

[Mafalda]

suite des aventures, plus que deux séance à rattrapper...

38ème nuit : Effraction
Mardi 11 à Mercredi 12 Mai 2010

Je sors de torpeur en sursaut ! L’horloge de ma chambre indique deux heures de l’après-midi. Des détonations, caractéristiques de fusils à pompes, retentissent dans tout le manoir. Qui ose nous attaquer en pleine journée ? Je me lève d’une traite, saisie au passage un des ninjatos de Joshua, mon ancien frère Brujah, et fonce tête baissée dans le couloir. Deux hommes, surement du gang des Anges de l’Enfer, me barrent alors le passage. Instinctivement je lance un jeu de lumière. En résulte une vive lueur blanche qui irradie de tout mon être. Les attaquants, aveuglés, tentent de se protéger les yeux. J’en profite pour les blesser méthodiquement avant de les achever. Ario et Lucius me rejoignent dans la mêlée. Deux autres adversaires, tout droit sorti de la chambre de Sylphaë, nous font face quelques instants avant de tomber sur nos coups répétés. Notre prêtre, cueilli au réveil par les balles de deux fusils à pompe, git, inerte, dans son cercueil d’acajou. Soudain un autre forçat monte dans les escaliers et dans un geste suicidaire dégoupille une grenade. Sans attendre je saute la rambarde et évite l’explosion en chutant de plusieurs mètres. J’arrive face contre terre sur le sol, me redresse tel un chat et jette un regard circulaire sur le rez-de-chaussée. Ivan, Sélène et Gérald sont présents, debout. A leurs pieds, plusieurs cadavres gisent au sol. Au loin des crissements de pneu m’indiquent que plusieurs mortels sont en train de prendre la poudre d’escampette.

La porte de notre refuge est grand ouverte, laissant entrer une partie de la lumière du jour. Déjà, la malédiction de Caïn me rattrape : Mon sang envahit peu à peu ma bouche, mes yeux et mes oreilles. Ma tête me fait un mal de chien et le moindre de mes gestes sont comme entravés par une force invisible. Nos capacités vampiriques en plein jour sont fortement réduites. Les Anges de l’Enfer doivent être au courant de notre véritable nature pour nous attaquer en journée, durant notre sommeil. Comment ont-ils été mis au courant de notre existence ? Gary aurait-il parlé ? Non c’est impossible ! Nous avons du être repérés par des moyens mystiques. Après tout, Samael couche bien avec une sorcière ! Les expériences magiques de Sylphaë, la présence du Calice de Justinien, a pu attirer sur notre refuge l’attention des magiciens environnants. Au total, huit membres du gang des Anges de l’Enfer sont morts, soit près d’un tiers de leur effectif. De notre coté, miraculeusement, seul Sylphaë a été mis en torpeur, une juste punition pour son manque de prudence ! En attendant la nuit et une tentative de réveil, il est grand temps de faire le ménage, au cas où la police aurait la mauvaise idée de venir vérifier que tout va bien. Ivan et Gérald arrive tant bien que mal à refermer la porte à l’aide du sofa. Avec l’aide de Sélène et Aryo, je descends les cadavres frais à la cave. Lucius s’occupe d’intercepter les appels téléphoniques des voisins en destination de la police. Nous passons le reste de l’après-midi à nettoyer de fond en comble le salon. Pour l’étage, je m’y attèlerai plus tard, la grenade, heureusement défensive, a tout de même fait pas mal de dégâts…

Le soleil se couche enfin ! A cause de ce réveil brutal la meute entière sera affaiblie jusqu'à ce que nous puissions prendre du repos à l’aube. Une bonne heure plus tard une limousine s’arrête devant notre refuge, une femme en descend, discute un instant avec le chauffeur puis laisse partir le véhicule. Cassiopée est de retour ! J’accours à sa rencontre, lui demande comment elle va et, tout en l’accompagnant à l’intérieur, m’empresse de la mettre au courant des dernières événements : « Tu as manqué une jolie bagarre ! Les Anges de l’Enfer ont attaqué cet après-midi le refuge. Nous avons réussi à les mettre en fuite mais Sylphaë est gravement blessé. Il est tombé en torpeur, or c’est le seul qui connait le rituel de réveil… Ah oui, nous avons aussi une nouvelle, une Assamite du nom de Sélène, je suis certaine qu’elle va te plaire !». Tout sourire, elle salue le reste de la meute puis s’adresse directement à notre ductus : « Je pense avoir la solution à une partie de notre problème. Ma sire m’a mis en contact avec une chamane amérindienne. Je dois d’ailleurs la rencontrer dans la soirée. Elle possède surement les connaissances nécessaires pour réveiller en douceur notre prêtre. » Cassiopée me regarde alors droit dans les yeux et ajoute : « C’est une amie de Camille, la reine des amazones, et elle souhaite, tout comme nous, la libérer. Nous avons suffisamment d’éléments pour arriver à un accord. » Suite à ces propos, mes frères de meute sont enthousiastes. Je le suis beaucoup moins. Etre tributaire d’une mortelle pour sortir de torpeur l’un des notre me dérange ! Enfin, avons-nous vraiment le choix ? Nous voilà dos au mur et notre réponse aux anges de l’enfer doit être rapide et expéditive. Sylphaë doit être réanimé, coute que coute !

Le lieu du rendez-vous est un pub américain dans le sud du quartier du parc. Par commodité, nous partons en van. Sur place, Aryo, notre ductus, reste au volant du véhicule. A l’arrière, Sélène, Ivan et Lucius veille sur le cercueil de Sylphaë. Gérald, Cassiopée et moi-même sommes envoyés au front. A notre entrée dans ce boui-boui miteux, ambiance bar à pochetrons pour peaux-rouges déplumés, la musique se tait et des regards suspicieux nous scrutent de toutes parts. Seule, assise à la table la plus proche, une amérindienne aux cheveux blancs et longs, habillée d’une robe excentrique bariolée et couverte de grigris en tout genre (plumes, coquillages, amulettes…) nous invite à nous assoir. A ses pieds, une énorme panthère noire lève la tête et grogne alors que nous nous installons. Elle nous explique être à la recherche de Camille, une amie d’enfance. Si nous l’aidons à la retrouver, elle se fera un plaisir de nous rendre service. Les tractations vont bon train quand, de l’embrasure de l’entrée, un loup-garou noir de trois mètres surgit et charge notre groupe. D’un geste ample il envoie valdinguer Cassi, qui était sur le passage, puis se rue sur la chamane. Je saisie l’indienne par le bras pour la mettre hors de portée de la gueule béante du monstre alors que Gérald et la panthère s’interposent. J’ordonne la retraite générale et immédiate ! Nous arrivons à monter à bord du fourgon, aidés par un valeureux Gérald qui réussit à fixer l’attention de l’agresseur puis grâce aux clients amérindiens du bar qui, prenant le relai, se sont jetés héroïquement sur la créature.

Aryo, pied au plancher, met le plus de distance entre nous et la bête puis ralenti une fois entré sur notre domaine. Après que l’adrénaline soit retombée, la sorcière ou chamane ou magicienne, qu’importe sa nature, propose que nous nous rendions à un presbytère, endroit propice, dit-elle, pour libérer notre prêtre du royaume des rêves. Notre ductus refuse et amène toute la bande du coté des chantiers navals. Là-bas, nous investissons un vieux chalutier en calle-sèche qui attend depuis des décennies son retraitement. Les hommes montent Sylphaë à bord, puis le descendent à la soute où la chamane Salma Greyjoy, car c’est son nom, entame un long rituel. Des bougies blanches sont disposées en cercle, un sceau de Salomon est dessiné à la craie, elle psalmodie pendant des heures puis s’ouvre le poignet gauche et laisse tomber son sang sur les lèvres du vampire. Sylphaë se lève alors tel Dracula, droit comme un I, les yeux injectés de sang puis se jette sur Ivan. Ce dernier arrive à le bloquer par une clé de bras et je tends à notre frère affamé une poche de sang qu’il s’empresse de boire. Après un bref détour pour déposer Salma chez elle, nous regagnons notre refuge pour un repos bien mérité.

[Mafalda]

39ème nuit : Extermination
Mercredi 12 à Jeudi 13 Mai 2010

L’heure des représailles a sonné ! Cette nuit, avec l’aide de Gary Wolf et de Salma Greyjoy, nous trouverons l’endroit où se terrent les Anges de l’Enfer et les exterminerons jusqu’au dernier ! Il n’y aura ni pardon, ni rédemption possible car en maltraitant Camille, un des agneaux de Dieu, et en s’invitant dans notre refuge en plein jour, ils se sont rendus fautif des pires péchés. J’enfile une tenue appropriée pour l’affrontement à venir puis je saisie mon téléphone portable et compose le numéro de Gary afin l’informer de l’éminence de l’attaque. Il propose que nous nous rejoignions tous devant le « Blue Hotel » d’ici deux heures. Parfait, cela nous laisse le temps d’officialiser l’entrée de Sélène au sein des Sentinelles de l’Ombre par la pratique d’une Vaulderie. Sylphaë, remis de son état léthargique d’hier, est déjà au travail. La meute se met en cercle, puis Sélène se présente face à nous : « Je suis Sélène du clan Assamite. Pour me tenir cette nuit devant vous, j’ai été entrainée huit longues années par les Conquérants de l’Aurore avant d’avoir la chance d’être étreinte. Par ce rite de sang, je me lie à vous et renait en tant que Sentinelles de l’Ombre ». La coupe gorgée de notre sang passe ensuite de main en main. Lorsque mes lèvres touchent le précieux fluide, je perçois que le lien de Vinculum qui me relie à mes frères et sœurs de meute se renforce légèrement. Je suis pourtant inquiète… Après autant de Vaulderies, je devrais avoir, comme Lucius et Sylphaë, un attachement extrêmement fort avec le reste du pack. Ce n’est pourtant pas le cas, mon lien est aussi distendu que celui d’un nouveau membre. Inconsciemment je garde mes distances, acceptant puis repoussant cet amour mystique, comme pour garder une totale maitrise de mes sentiments, mais cela au prix d’une certaine méfiance à mon égard.

Retardés par la cérémonie, nous arrivons au point de ralliement quelques minutes après onze heures. Gary, en armure de samouraï est entouré d’une quinzaine de ses disciples, tous armés d’armes blanches. Sophie, l’amazone, et Salma Greyjoy sont aussi présentes. Cette dernière est en discussion avec une femme de type hispanique surnommé Incandescence. Plus tard, elle m’apprendra qu’il s’agissait d’une sorcière. Sérieusement, entre les mages, les sorcières, les chamanes amérindiens, les prêtres du Sabbat, les théurges garous, la chantrerie Tremere, je commence à me demander si Houston n’est pas la capitale mondiale de l’occultisme ! Gary n’a qu’une vague idée de l’emplacement de la planque des Anges de l’Enfer. Il revient à nous de les débusquer puis d’extraire discrètement la reine des amazones. Gary lancera alors ses troupes sur leur base et affrontera Samael dans un duel à mort. J’ose demander : « Je suis d’accord avec la première partie du plan, mais pourquoi par la suite ne pas concentrer toutes nos forces sur leur leader ? A plusieurs il sera beaucoup plus facile de le vaincre ! » Gary me fusille alors du regard : « Ma voie est celle du Bushi ! Pour être honorable, un combat doit être équitable ! En aucun cas vous n’interviendrez dans ce duel ! » Je n’insiste pas. Si Wolf-sama veut à tous prix se faire étriper par un possédé quasi-invulnérable et surement couvert de talismans de protection, c’est son choix ! Par contre qu’il n’attend pas que j’aille fleurir sa tombe ! Tout de même un peu vexée, je lui tourne le dos et remonte à l’avant du van. J’y retrouve Salma qui tout sourire me tend un paquet cadeau : « Pour m’avoir sauvée hier ! » dit-elle. Circonspecte, je déchire le papier et découvre une vieille bible à tirage limitée datant du début du siècle dernier. Encore sous le choc, je la remercie du bout des lèvres. Comment en quelques heures, a-t-elle pu me cerner avec autant de justesse ? Aryo interrompt cet échange étrange en se réinstallant au volant. Après une petite heure de route, la meute se disperse dans les rues de Houston, à la recherche du repaire des Anges de l’Enfer.

[Mafalda]

Instinctivement je m’enfonce dans les ruelles sombres de la « Space City », surnom de Houston depuis que la N.A.S.A. s’est implantée dans sa périphérie. Je ne sais pas ensuite si c’est un coup de pouce du destin ou ma faculté à sentir la corruption mais je tombe, au détour d’un bloc d’immeuble sur Samael. Je le reconnais instinctivement et blanchis en m’apercevant qu’il correspond comme deux gouttes d’eau à la description de l’homme tatoué aux yeux rouges, celui qui a pris dans le parc, il y a environ deux semaines, la livraison d’armes transportées par la mafia Russe puis vendues par le gang des Hommes d’Affaires. Il sort d’un pub, enfourche et démarre sa Harley puis, soudain, se retourne pour braquer ses yeux démoniaques dans ma direction. Il a ressenti ma présence ! Je saute hors de portée de vue, puis attend que le bruit du moteur de sa moto disparaisse au loin. J’appelle de mon portable Aryo, Cassiopée et Sylphaë et leur demande de me rejoindre. Une dizaine de minute plus tard nous entrons tous les quatre dans le bar. En ouvrant la porte, une odeur du sang s’engouffre dans mes narines et, naturellement, je sors les crocs. C’est une impressionnante scène de carnage. Des membres arrachés jonchent sur le sol, des cadavres éventrés, les tripes à l’air, nous regardent de leurs yeux vitreux. Seul le barman, sous le choc, est vivant. L’individu a eu la bonne idée de se planquer dans la réserve. Après l’avoir calmé, je m’empresse de l’interroger sur ce qui s’est passé : « Les Anges de l’Enfer était là, ce sont des habitués ! Ils étaient trois, leur chef, Jay le lieutenant et Kevin un homme de main. Leurs discussions allaient bon train quand Samael est entré dans une colère noire, il a dit qu’en plein jour ce sont des proies faciles puis il les a traités d’incapable. Après je ne me souviens plus très bien… Jésus ! Ce démon a massacré tout le monde à mains nues : ses hommes, les clients, même ma fille et ma femme ! » Je le rassure et lui conseille d’appeler la police. L’homme, chancelant, se dirige vers le combiné téléphonique. « Nous ne devrions pas laisser de témoins »dit Aryo. Je réponds « A quoi bon le tuer ? Il ne sait rien, ce serait un acte purement gratuit !». Malheureusement, la fin de ma phrase est couverte par la détonation du fusil de Sylphaë qui, d’un geste appliqué, vient de tirer en pleine tête de l’innocent…

Je prends la mouche et lui exprime le fond de ma pensée: « T’es idiot ou quoi ? Comme si nous n’avions pas déjà assez de crimes sur le dos, vu le nombre de cadavres que nous laissons derrière nous, il sera facile pour nos ennemis, et ils sont nombreux, de remonter jusqu’à nous ! » « J’ai agit sur ordre du Ductus » me répond-il d’un ton sans une once de remords. Aryo me rappelle alors à l’ordre et me demande de me taire. Je sers les dents pour ne pas piper mot, sort de ce trou puant et repart à notre véhicule tenir compagnie à Salma. Qu’ils se débrouillent ! Même si nous sommes des êtres aux pouvoirs phénoménaux en tous points supérieurs aux mortels, des prédateurs au sommet de la chaine alimentaire, cela ne nous octroie pas le droit de faire n’importe quoi ! Tout comme il existe sept péchés capitaux, la théologie scolastique chrétienne a codifié les sept vertus majeures. La prudence est l’une d’elle. C’est l’habilité à trouver le moyen de faire un choix entre le bien et le mal. Clairement, Sylphaë en est dépourvu, à croire que de prêtre il n’a que le titre ! Une heure plus tard la meute se regroupe autour du van, exception faite de Sélène et Ivan, tous deux absents. Ce filou de Gérald propose d’utiliser sa discipline de présence pour les « convoquer », ce qui revient à les obliger à venir vers nous. Aucune chance qu’Aryo accepte, nous avons une règle interne, vestige du Ductus Ashim qui interdit l’utilisation de disciplines vampiriques sur une Sentinelle de l’Ombre sans son accord explicite. Et pourtant, voilà que le ductus donne son autorisation ! Ne pouvant laisser passer ça, je crie au scandale : « Cette décision va à l’encontre de notre règlement : Aucun discipline mentale sur les autres membres de la meute. Comment peux-tu accorder à Gérald ce passe-droit quand à moi tu me l’interdis ? Il y a nettement deux poids deux mesures ! » Aryo reste coi et Gérald en profite pour répondre : « Tu as raison, mais c’est ce qui se fait au sein du Sabbat, non ? »

Je ne réplique pas à sa pique, l’heure n’est pas à la dispute, je ne perdrai pas la face pour si peu. Dix minutes plus tard, Sélène et Ivan arrive à notre encontre. Ce dernier, en colère, crache presque à la figure du ductus l’emplacement du gang ennemi : « Ils sont dans un bâtiment au cœur des bidonvilles. » J’affiche un sourire radieux alors que je me délecte de la colère d’Ivan. Le Tzimisce n’a pas du tout apprécié que Gérald l’appel de cette façon et s’il y a une chose que j’ai apprise depuis son arrivé, c’est qu’il est fortement déconseillé de heurter la susceptibilité du russe. Avant d’envoyer Aryo et Sélène en reconnaissance pour exfiltrer Camille, nous nous préparons, au cas où, à l’assaut : Salma lance un petit rituel de protection sur un de ses grigris qu’elle donne au ductus alors qu’Ivan s’applique à transformer le corps de Sélène, Aryo et Sylphaë. C’est, en fait, tout bonnement répugnant, il utilise sa discipline de Vissicitude pour sculpter la chair et faire ressortir les os à l’air libre pour qu’ils recouvrent la peau des cobayes. Alors oui, cette méthode doit apporter une protection efficace, mais cela au prix d’une apparence monstrueuse et abjecte. Ainsi, lorsqu’il me le propose, je refuse catégoriquement. Je préférerai connaitre la mort ultime, plutôt que de voir mon apparence modifiée, ma beauté altérée ! Ce n’est pas, il me semble, le sentiment de Cassiopée qui s’extasie devant l’ « œuvre » d’Ivan et le complimente sur son habilité et son sens de l’esthétisme. Je sais qu’elle meurt d’envie d’essayer à son tour, mais mon regard désapprobateur suffit à lui ôter cette idée malsaine de la tête. Pendant que la meute s’affaire aux préparations, je joins Gary pour lui indiquer l’emplacement de la planque des Anges de l’Enfer, puis nos deux éclaireurs partent en avance et disparaissent dans la nuit.

Le Serpent de Lumière et l’Assamite reviennent en compagnie de Camille, inconsciente et attachée. Je les interroge du regard : « Elle a résisté, elle ne voulait pas nous suivre. »Réaction logique, avec leurs os apparents, ils ressemblent à des démons tout droits venus de l’Enfer. Aucun mortel sain d’esprit ne les aurait suivis ! Bref, Gérald et Salma vont rester au van veiller sur la reine des amazones. Gary et ses hommes attaqueront dans quinze minutes la base ennemie par devant. Quant aux sentinelles, nous lancerons simultanément l’assaut par derrière. Tout se passe comme sur des roulettes. Dans le bâtiment, la meute se disperse en deux groupes, moi et Cassi allons visiter les arrières salles alors que le reste part prêter main forte aux Libres penseurs. Dans une pièce du fond je suis accueilli par deux Anges de l’Enfer que je tue. Grande est ma surprise quand je découvre au fond de la salle Camille, emprisonnée dans une cage ! Je fais alors le rapprochement avec sa sœur disparue, Liliane devenue Lili, la petite-amie de Samael. C’est elle que nous avons récupérée et en ce moment même cette sorcière se trouve seule avec Gérald et Salma ! J’envois Cassiopée rejoindre immédiatement le van pour les avertir puis je libère la reine et la met à l’abri le temps que mes frères quittent le lieu. En effet, si Camille me voit en compagnie de ces monstres, le lien de confiance qu’elle m’accorde risque de se briser à jamais…

Dehors, accompagnée de Camille, nous assistons au combat entre Gary Wolf et Samael. Ce dernier parait invulnérable et invective en permanence son adversaire. Le combat est dans une impasse et le maitre d’armes n’a d’autre choix que de le laisser partir. J’abandonne Camille au soin de Gary puis file à notre véhicule. La scène qui m’est donnée de voir est des plus cocasse et restera gravée, je le crois, de nombreuses nuits dans mon esprit. Gérald, un pieu dans le cœur, est allongé à même la terre. Lorsqu’on le lui retire, l’un des moments le plus plaisant de la soirée, il perd son flegme habituel et insulte cette pauvre Salma. « Cette idiote s’est fait manipulée et a cédée au supplique de Camille en la détachant. La Reine des Amazones m’a frappé au cœur avec un pieu sorti de je ne sais où puis s’est enfuie avec notre Van. » Je lui réponds du ton le plus neutre possible pour éviter d’éclater de rire : « Tu t’es fait berné tout autant qu’elle, ce n’était pas Camille mais sa sœur jumelle Liliane, une sorcière. Elle a du l’ensorceler » Notre ductus apaise alors le Ventrue : « Salma veuillez partir, vous n’êtes plus la bienvenue parmi nous.» Hormis la fuite de Samael et Lili, cette opération est une totale réussite ! Le gang des Anges de l’Enfer est mort et enterré. Aux yeux de Camille, je suis devenu un symbole de liberté et d’espérance. J’ai eu la joie de voir Gary Wolf s’humilier dans la défaite et enfin Dieu a offert à la meute l’opportunité d’apercevoir le vrai visage de Gérald, celui d’un personnage irascible, imbu de sa personne et présomptueux. Pas de doute, à l’aube, je m’endormirai le sourire aux lèvres et la tête pleine de rêves…

[Mafalda]

minimum syndical pour ce qui est de l'interscénario, m'en voulait pas trop et une petite photo de camille, la reine des amazones portant cette pauvre maf tombée en torpeur (nan c'est pas pour tout de suite et puis c'est symbolique)

40ème à 42ème nuits : Illumination
Jeudi 13 à Dimanche 16 Mai 2010
Les nuits qui suivent sont relativement calmes. Nous en profitons pour nettoyer de fond en comble le manoir et nous enterrons les cadavres des Anges de l’Enfer derrière le jardin. En contrepartie de la perte du Van, nous avons dorénavant leurs huit magnifiques motos. Elles sont en parfait état. Une couche de peinture effacera à jamais le souvenir de leurs anciens propriétaires. Il faudra que je personnalise la mienne mais avant tout il faut que j’apprenne à conduire… Un soir, je rends visite à Camille et Sophie. La première se remet petit à petit de son enlèvement. La seconde est en pleine forme et me promet qu’elle me donnera quand je le souhaite des cours de conduite. En discutant je comprends qu’elle est orpheline et qu’elle dormait avec les autres membres du gang dans une bâtisse à l’arrière de l’Eglise de la Sainte Dame. Je comprends très vite qu’elles sont les dernières survivantes du groupe, toutes les autres ont été violées puis tuées par les Anges de l’Enfer. Je préfère les ménager et reste donc, pour l’instant, évasive sur la nécessité de remonter le gang. En les quittant, je décide de faire un tour dans l’église. Alors que je franchis le seuil, j’attends à me sentir mal comme ce fut le cas la nuit où Ashim fut détruit. Pourtant je n’ai aucun problème pour y pénétrer, même je m’y sens bien, comme apaisée. Je profite de la sérénité du lieu pour prier puis je m’entraine à augmenter l’intensité de la lumière environnante. Dans la maison de Dieu, rien ne me semble impossible ! Brusquement, je perds le contrôle de mon pouvoir et noie le chœur sous une lumière aveuglante. Un peu déboussolée, je quitte ce lieu saint et retourne au refuge.

[Mafalda]

43ème nuit : Répercussion
Dimanche 16 à Lundi 17 Mai 2010

En cette nuit de dimanche, les affaires reprennent ! La meute est en effervescence depuis que Lucius, notre fidèle éclaireur et Gangrel parano, a vu sa tête mise à prix ! En effet, le sire de Sélène a eu vent, grâce au contact qu’il possède dans son clan, qu’un groupe d’Assamites est arrivé en ville. Ils ne repartiront qu’une fois Lucius détruit. Malheureusement, nous avons peu de connaissance sur les us et coutumes de ces assassins ! Il se déplace généralement en groupe de trois : deux vampires, un possédant Auspex et l’autre faisant office de guerriers et une goule, surement un apprenti. Si leur cible est toujours en vie après leur premier assaut, leur hiérarchie envoie alors un second groupe plus puissant. S’ils ne triomphent toujours pas, le contrat de sang est rompu et les Assamites demandent alors réparation au commanditaire. Tiens, parlons un peu de ce dernier ! Premièrement, il ne fait aucun doute que le vampire qui a mis la tête de Lucius à prix est riche, les Assamites se prétendent les meilleurs tueurs du monde, le prix de leur contrat, payable en sang puissant, en service spécifique ou en matériaux rares, est donc prohibitif. Secondement, ce clan indépendant a lié un pacte, il y a longtemps, avec le Sabbat : « Seul un membre du Sabbat peut poser un contrat de sang sur un autre membre du Sabbat ». Nous savons donc que la personne qui veut du mal à Lucius fait parti de notre secte. Enfin, il faut que notre bon petit Gangrel ait fait une très grosse bêtise pour s’attirer ainsi les foudres d’un puissant, comme, par exemple, plastiquer un cargo de la mafia russe. Tous les indices désignent Anton, le ductus des Héros de l’Etrange. La majorité de la meute en est d’ailleurs persuadée. Pour ma part, comme je l’expliquerai bien plus tard, j’ai encore quelques doutes et envisage une autre hypothèse…


En attendant d’en savoir plus, la décision est prise de remodeler Lucius grâce au talent d’Ivan en une autre personne, et de lui faire adopter une fausse identité. Il sera dorénavant Mel, un grand noir conditionné par Gérald, ex-membre du gang du Sang Noir. Ce subterfuge devrait pour l’instant suffire à protéger notre frère. Ivan se met dès à présent au travail, la transformation risque d’être longue et difficile. Il estime que le processus prendra au moins trois nuits complètes. De plus Ivan doit aussi travailler sur Tara, la mortelle conditionnée par Gérald. Il lui a prévu de nombreuses améliorations telles que des griffes, des piques et une armure d’os… Quelle tristesse de devoir à ce point la défigurer. J’espère surtout qu’elle survivra à ces transformations, n’oublions pas que ce n’est pas une goule, elle ne régénère pas aussi vite ! Aryo reçoit un appel et quitte la réunion en compagnie de Sylphaë, il vient d’être convoqué auprès de l’archevêque. De notre coté, nous continuons à discuter de la marche à suivre pour assurer la sécurité de Lucius, puis Ivan entame la transformation du Gangrel. Le ductus et le prêtre reviennent quelques heures plus tard : « L’Archevêque Lazverinus nous a confié une certaine Aurore Belleville afin qu’elles puissent étudier nos objets de puissance et qu’on l’aide à en trouver de nouveaux. Elle fait partie des hautes instances du Sabbat, je vous demanderai donc de lui souhaiter la bienvenue et de ne pas trop la submerger de questions. » Lorsqu’elle rentre, Lucius a un hoquet de surprise : « C’est la sorcière qui vit chez Marc Muller, celle qui est venu me hanter en plein jour ! » Le hanter, comme un fantôme ? A cette idée je fronce les sourcils, grâce à mes connaissances occultes et vu le descriptif que baragouine le Gangrel ceci ressemble fortement à une projection astrale ! Elle maitrise donc la discipline Auspex et vu son accoutrement il est facile de deviner son clan : Toréador.

Aurore Belleville a le physique d’un top model : Très mince, 1m75, la peau blanche, des cheveux mi-longs châtains, les yeux bleus. Son poids ne doit pas dépasser les cinquante kilogrammes. Une beauté pour les podiums, aux antipodes de celle d’une « babe » sexy aux formes généreuses que je représente. La Toréador affiche ostensiblement sa richesse. Elle porte une robe légère bleue nuit de haute couture, de longs gants blancs finement brodés et sur ces épaules nues une fine cape stylisée. Elle est accompagnée d’une vieille goule mexicaine muette du nom de Sancho. L’homme porte un costume Armani blanc et empeste le parfum. La jeune femme ne vient pas les mains vides et offre à chaque titré de la meute un présent. Aryo, le ductus, reçoit un gilet kevlar leger et resistant. Sylphaë, le prêtre, acquiert le parchemin d’un rituel thaumaturgique qui empêche d’être pieuté. Enfin, elle m’offre un cimeterre ou Shimshir ramené des Terres Saintes lors de la dernière croisade par un chevalier franc. Je ne peux pas nier que l’arme est magnifique et que tout gardien devrait être comblé de posséder une telle merveille et pourtant, alors que les deux autres la remercie chaleureusement, je reste froide et suspicieuse à son encontre. D’une part par ce don j’ai l’impression qu’on tente de m’acheter ! D’autre part il y a depuis peu dans notre meute Sélène, une Assamite, qui va trouver intolérable que je possède une arme du moyen orient, berceau de son clan… Ma peur se concrétise dans la seconde : Sélène, à la vue du Shimshir prend la mouche. Le ductus lui ordonne alors de ce taire et je la rassure en lui proposant de lui donner mon arme. Ivan interprète alors mal mes paroles et me dit que ceci serait une grave entorse à l’étiquette. Je ne relève pas, ce Pander parle beaucoup trop et commence sérieusement à me fatiguer. S’il veut commander il n’a cas défier le ductus en duel pour prendre sa place ! Il est évident que je ne vais pas offrir à l’Assamite le présent d’Aurore mais mon ancienne arme, le Ninja-To qui a appartenu à notre ancien frère Brujah. En effet, je sais que la lame de Joshua a le gout du sang. Elle se plaira très bien dans les mains d’un assassin !

[After]

Pour information, vous avez tous dorénavant un compte bancaire personnel ( merci à Naël Burton ), approvisionné de 2500 $ chacun(es). Aussi une partie de l'argent qu'on nous as offert à été réinvesti dans la fortification du domaine.

[Psychopat]

Je vous rappelle aussi que j'ai proposé de payer le loyer du manoir ainsi que les charges innérantes à son emploi (gaz/electricité/impôt/manger/entretien etc...).

J'ai eu l'idée aussi de créer un système de blanchissement d'argent en cas de détournement d'argent par des riches qu'on aurait "détourné". Un système basé sur des multiples comptes bancaires basés dans des paradis fiscaux et des entreprises off-shore. Il faut pas négliger ce petit point...

[After]

C'est avec plaisir que nous acceptons que les charges soit prisent en charge ( si j'ose dire ! ). Pour le blanchiment en effet cela est tr-s intérressant, mais il faudrais que l'on en ait assez pour pouvoir le faire !

[Psychopat]

Oui, c'est exact, mais mieux vaut prévoir à l'avance avant de se retrouver avec une cible potentielle riche et pas le moyen de faire disparaître une partie de ses biens...

[Mafalda]

Aurore est peu bavarde sur son passé, je sais que cela fait déjà vingt ans qu’elle a été étreinte et que son sire a visiblement un statut important au sein du Sabbat. Comme si je n’avais déjà pas assez à faire avec cette bande d’immature qui m’entoure… Maintenant, voilà qu’on me met dans les jambes une fifille à papa ! Elle nous explique rapidement sa mission : « Je suis ici pour trouver et étudier des objets de puissance afin de définir s’il peuvent être, ou non, utile au Sabbat. J’espère que vous m’aiderez dans cette entreprise. De plus je sais déjà que vous possédez un calice. Sachez que pour l’étudier ici, j’ai effacé la dette qui vous liez aux Cranes Silencieux, vous n’avez plus à le leurs remettre ! » Elle demande ensuite où elle peut dormir et en conduisant subtilement la discussion, refuse poliment les propositions d’Ario et Ivan et m’amène ou plutôt m’oblige à partager ma chambre avec elle. Je me retrouve donc à dormir avec deux Toréadors, Aurore et Cassiopée. Dorénavant je vais être scrutée non plus par deux yeux mais par quatre ! Si on voulait me surveiller 24h/24 on ne pourrait pas faire mieux… Pablo, la goule de mademoiselle, monte à l’étage et y installe trois grandes caisses qui, une fois branchées au courant, dévoilent une immense garde robe et une coiffeuse. Mal à l’aise devant cette profusion de richesse, je laisse Aurore tranquillement s’installer, puis revient une petite heure plus tard.

Alors que je franchie le seuil de la porte, ma nouvelle colocataire me sourit et me propose de m’assoir à sa coiffeuse pour me maquiller afin, dit-elle, que je retrouve les couleurs de mon vivant. Dans un premier temps, je refuse. Cette demande me blesse. En tant que Lasombra je n’ai aucun reflet, que ce soit dans un miroir, une vitre ou une flaque d’eau. Je suis d’ailleurs totalement invisible aux yeux des caméras et autres appareils photographiques. Les habits et maquillages que je porte sont eux aussi frappés par cette malédiction. Quel est l’intérêt de me farder si je ne vois pas le résultat ? La fille insiste. Je hausse les épaules et m’assoie dans le siège en osier qu’elle me présente. Si ça peut lui faire plaisir, autant céder à son caprice. Surprise, je m’aperçois qu’Aurore a la main d’une experte. Elle s’évertue consciencieusement à faire ressortir ma beauté naturelle sans excès ni fioritures. Lorsqu’elle me tourne vers la glace, je reste scotché devant l’image, certes floue, qu’il m’est renvoyé. Le miroir est le reflet de l’âme. Les Lasombra n’ont pas d’âme ! Mais moi, je peux depuis peu me voir. C’est la preuve que j’en ai à nouveau une ! Dans ma réflexion je reste sourde aux paroles d’Aurore qui brusquement me tend une robe et me dit de la mettre. Le vêtement rouge et noir en soie vient de la maison Dior ! Je m’empresse de m’y glisser pour m’admirer de pied en cap. Aurore me l’offre ! Je la gratifie d’un merci qui se noie dans un sourire. Je descends au salon pour montrer ma nouvelle robe aux autres. Ces ignares ne relève même pas le changement ! Réunis autour de Sélène, ils l’écoute attentivement.

[After]

Alors alors ? LA suite la suite !

[Otomo]

ben pas de quoi pavoiser.

[After]

Il c'est rien passez ? Ou l'inverse ? Tu me fais peur là ...

[sirlestat]

tu peut avoir peur mouhahaha!!! ^^ meute suivante préparer les nouveau perso ^^

[Georges le Yeti]

je prend les paris sur le nombre de mort à la prochaine partie...^^ perso je dis au moins 2...

et non After... on y est pour rien... ou presque... Et encore, ça aurait pu être pire...

[shaman]

Bon on attaque la pyramide oui !!!!!!!

Promis je ne dirais rien et vivement la suite

[After]

Il ne faut pas partir perdant, surtout que la prochaine fois vous devriez avoir votre ductus (bien que je ne saches pas dans quel état). Toute fois, il ne faudra pas se louper : gloire aux vainqueurs et mort au vaincus !

J'aimerais que personne ne révèle au ductus ce qui s'est passé dans l'intérêt du jeu.

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhh mais tu es au courant que je vais jamais tenir jusqu'a la prochaine partie à ce rythme là !!!?? AAAAAAAAhhhhhhhh ça va être dur !