Dark Ages du 15/03/13
Posté : 17 mars 2013, 02:41
Bon apparemment il y a un bug dans la matrice et je ne peux plus poster nulle part qu'ici. Donc en attendant que Dramac règle le problème, je mets mon sujet là mais il sera à déplacer dans "C'qu'y s'est passé la dernière fois" !
[fait]
C'est donc un résumé vu par mon personnage (donc trèèès subjectif). Ce n'est pas terminé mais comme les vacances sont finies, c'est pas dit que je le termine, donc allez-y, prenez la suite ! Et évidemment j'ai sûrement fait des erreurs (j'ai pas toujours tout compris ) donc corrigez-moi.
Voilà des années que je m'étais faite à l'idée que le monde extérieur n'avait plus grand chose à m'apporter. J'avais accepté de vivre cachée, terrée, avec pour seule compagnie celle des morts, ces vies avec lesquelles Dame Laurianne m'apprenait jour après jour à jouer. J'y avais pris goût malgré l'effroi que faisaient naître parfois en moi les ambitions obscures de mon mentor. Je n'en percevais pas toujours les desseins mais mes talents fleurissaient et j'éprouvais là suffisamment de satisfaction pour faire taire les signaux d'avertissement que m'envoyait parfois ma conscience. Après tout, je laissais à Dame Laurianne ces tours qui m'effrayaient tant et pour ma part, je m'épanouissais dans les progrès que j'accomplissais pour mieux aimer et aider les âmes, humaines ou déchues.
Je me contentais de cette vie de recluse car j'avais appris que rien de bon ne m'attendait hors des murs de Montségur. Mon clan avait disparu, bien des années auparavant mais les Tremere n'étaient pas réputés pour leur miséricorde et je savais de source sûre qu'ils n'auraient pitié de quelques rescapés du massacre.
Ma vie cloitrée dans le château surplombant le Pays d'Olmes ne se résumait pas seulement aux recherches que nous menions avec Dame Laurianne. Cette dernière m'avait présentée à quelques unes de ses relations de confiance et puisque les amitiés semblent proscrites chez les créatures que nous sommes, je ne m'en étais pas moins accommodée de leur présence. Il semblait en être de même de leur côté et sir Yohann de Cornouailles s'était mis en tête de m'apprendre à combattre autrement qu'avec ma caboche et je maniais de mieux en mieux le couteau et le bâton. Je prenais plaisir à ces exercices sans jamais néanmoins songer à devoir y recourir un jour pour sauver ma peau. Je fréquentais également Dame Adria, dont les aptitudes à se métamorphoser en de multiples créatures à poils ou à plumes me fascinaient tout autant qu'elles me laissaient perplexes.
J'aurais du sentir le vent tourner alors que nous approchions peu à peu d'un succès dont je ne percevais plus vraiment le sens moral. A mesure que nous sentions la victoire se dessiner, j'oubliais de m'interroger sur le bien et le mal, grisée par la réussite de cette entreprise si longuement menée.
Aujourd'hui, je me demande si je ne m'étais pas laissée gagner par l'ambition orgueilleuse de mon mentor. Peut-être m'aurait-elle aspirée si nous n'avions pas échoué si près du but et si ma vie n'avait pas pris ce soudain virage.
Le transfert d'âme raté, une forme de torpeur s'était saisie de nous, nous laissant inconscientes durant un cycle lunaire. Nous nous serions probablement penchées sur cette étrange conséquence si le destin n'en avait pas voulu autrement.
Je m'étonne d'avoir vécu ce curieux réveil avec autant de sang-froid. Peut-être mon ignorance des choses du monde vampirique m'avait finalement protégé d'un accès de panique. Car ce fut la stupeur et non la crainte qui s'empara de moi lorsque je découvrais l'impensable. Moi qui avais tant travaillé sur les âmes et les corps, voilà que je me trouvais dans une dépouille qui n'était pas la mienne. Non que la robe ne m'eût déplu, je m'inquiétais tout de même du lieu où j'évoluais tout à coup et des souvenirs nouveaux qui se mêlaient à mon histoire.
La consternation passée, je me fus certainement affolée si Dame Laurianne, sir Yohann et Dame Adria ne s'étaient pas révélés à leur tour à mes côtés. Au moins n'étais-je pas seule dans ce tourment.
En revanche, force fût de constater que j'étais bien la seule à être chamboulée par l'événement. Mes compagnons de fortune ne perdirent pas de temps et déjà ils analysaient l'esprit clair la situation. Pour faire bref, les corps que nous occupions avaient été à l'origine humain, seigneurs de Transylvanie, rassemblés sur le domaine d'un dénommé Claudius Giovanni. La soirée qui devait être l'occasion de parler politique s'était transformée en une orgie vampirique, et les pauvres hères s'étaient vus infanter par les plus vils des démons, avec en tête Claudius Giovanni. Treize vampires, treize infants, soit treize substituts.
Alors que je rapporte tout cela, me revient en détail (puisque ce sont là maintenant mes propres souvenirs) la terrible manière dont est mort l'homme duquel j'ai occupé le corps. La folie s'était emparé de lui alors que le poursuivait une vieille et toute rabougrie vampire. Elle le tourmentait sans seulement s'approcher de lui jusqu'à ce que dans son aliénation, il s'écorchât vif. Ses compagnons eurent des fins tout aussi spectaculairement morbides, notamment celui dont les chaires furent picorées (le terme me paraît inadéquat) par une créature moitié vampire, moitié oiseau.
Ainsi, les treize infants, anciennement nobles et seigneurs, abandonnés dans cette grande salle par leur sire, avaient manqué mourir une seconde fois sous les coups de sept vampires fraichement arrivés dans l'espoir d'occire les treize sires.
Diable, en rapportant les faits, je réalise à quels points tout ceci peut paraître confus.
Cependant ils furent épargnés et leur transformation terminée, condamnés à obéir à une certaine Camilla Banes, leader de ce groupe. Leurs ordres ? Empêcher celui commandé par Giovanni de piller une forteresse appartenant à un vampire nommé Japhet.
Je regrette parfois de ne pas avoir été plus aux faits de mon histoire et de celle de mes semblables.
Les « nouveaux-nés » n'eurent d'autre choix que de se plier à ce commandement et ce fut à cet instant que mes compagnons et moi fûmes projetés dans leur corps.
J'avoue dans mon trouble ne pas avoir compris tout ce qui se déroulait sous mes yeux. Le fait est que nous nous retrouvâmes à six et ce fût alors que je sus être en présence de Dame Laurianne, sir Yohann et Dame Adria. Celui qui se présenta sous le nom de Jacques Métal était également une connaissance de mes compagnons. Quant au sixième larron, Azan, son aura impénétrable ne fit qu'exacerber ma méfiance à son égard. Je n'étais pas sans avoir noté la tentative de projection astrale de Dame Laurianne et de son échec.
Mais il nous fallait avancer ensemble pour trouver le moyen de rétablir notre réalité et je laissais l'expérience de mes camarades nous guider. D'autant qu'à l'évidence, certains paraissaient détenir des informations dont j'ignorais la source et la teneur.
Quoiqu'il en fût, nous fûmes rapidement en quête d'un lieu où passer le jour à l'abri de la lumière. Notre dévolu fût jeté sur une ferme dont les propriétaires s’avérèrent plus coriaces du fait de notre volonté à les épargner. Tandis qu'ils étaient maitrisés, je rageais d'avoir manqué mes incantations sur de simples mortels.
Notre route reprit à la tombée de la nuit. Nous ne pûmes à peine discerner la silhouette de la forteresse à travers les brumes nocturnes que notre chemin rencontra celui de Giovanni. Il se planta face à nous accompagné du géant Machetus que nos corps avaient eu le plaisir de rencontrer avant d'être infanté. Un troisième homme, un oriental, se tenait là également, lui aussi présent la veille.
Mes peurs et ma volonté de protéger mes uniques « amis » peuvent justifier l'initiative que je pris alors que nous saluaient les trois sires. Elle eut des conséquences redoutables mais j'ignore ce qui se serait passé si je m'étais tenue sage.
Ainsi, d'un mouvement discret de la main, je créai aussitôt une barrière invisible entre les deux partis. Le geste fût pris pour un affront et sans que je n'eût réalisé ma faute, le combat s'engagea.
Je compris après, qu'une fois de plus, mon ignorance des codes, de la logique de mes semblables et tout simplement de mon manque d'expérience, m'avaient pénalisée. Nous devions être des nouveaux-nés, pas des vampires aguerris et ma magie nous avait trahie.
[fait]
C'est donc un résumé vu par mon personnage (donc trèèès subjectif). Ce n'est pas terminé mais comme les vacances sont finies, c'est pas dit que je le termine, donc allez-y, prenez la suite ! Et évidemment j'ai sûrement fait des erreurs (j'ai pas toujours tout compris ) donc corrigez-moi.
Voilà des années que je m'étais faite à l'idée que le monde extérieur n'avait plus grand chose à m'apporter. J'avais accepté de vivre cachée, terrée, avec pour seule compagnie celle des morts, ces vies avec lesquelles Dame Laurianne m'apprenait jour après jour à jouer. J'y avais pris goût malgré l'effroi que faisaient naître parfois en moi les ambitions obscures de mon mentor. Je n'en percevais pas toujours les desseins mais mes talents fleurissaient et j'éprouvais là suffisamment de satisfaction pour faire taire les signaux d'avertissement que m'envoyait parfois ma conscience. Après tout, je laissais à Dame Laurianne ces tours qui m'effrayaient tant et pour ma part, je m'épanouissais dans les progrès que j'accomplissais pour mieux aimer et aider les âmes, humaines ou déchues.
Je me contentais de cette vie de recluse car j'avais appris que rien de bon ne m'attendait hors des murs de Montségur. Mon clan avait disparu, bien des années auparavant mais les Tremere n'étaient pas réputés pour leur miséricorde et je savais de source sûre qu'ils n'auraient pitié de quelques rescapés du massacre.
Ma vie cloitrée dans le château surplombant le Pays d'Olmes ne se résumait pas seulement aux recherches que nous menions avec Dame Laurianne. Cette dernière m'avait présentée à quelques unes de ses relations de confiance et puisque les amitiés semblent proscrites chez les créatures que nous sommes, je ne m'en étais pas moins accommodée de leur présence. Il semblait en être de même de leur côté et sir Yohann de Cornouailles s'était mis en tête de m'apprendre à combattre autrement qu'avec ma caboche et je maniais de mieux en mieux le couteau et le bâton. Je prenais plaisir à ces exercices sans jamais néanmoins songer à devoir y recourir un jour pour sauver ma peau. Je fréquentais également Dame Adria, dont les aptitudes à se métamorphoser en de multiples créatures à poils ou à plumes me fascinaient tout autant qu'elles me laissaient perplexes.
J'aurais du sentir le vent tourner alors que nous approchions peu à peu d'un succès dont je ne percevais plus vraiment le sens moral. A mesure que nous sentions la victoire se dessiner, j'oubliais de m'interroger sur le bien et le mal, grisée par la réussite de cette entreprise si longuement menée.
Aujourd'hui, je me demande si je ne m'étais pas laissée gagner par l'ambition orgueilleuse de mon mentor. Peut-être m'aurait-elle aspirée si nous n'avions pas échoué si près du but et si ma vie n'avait pas pris ce soudain virage.
Le transfert d'âme raté, une forme de torpeur s'était saisie de nous, nous laissant inconscientes durant un cycle lunaire. Nous nous serions probablement penchées sur cette étrange conséquence si le destin n'en avait pas voulu autrement.
Je m'étonne d'avoir vécu ce curieux réveil avec autant de sang-froid. Peut-être mon ignorance des choses du monde vampirique m'avait finalement protégé d'un accès de panique. Car ce fut la stupeur et non la crainte qui s'empara de moi lorsque je découvrais l'impensable. Moi qui avais tant travaillé sur les âmes et les corps, voilà que je me trouvais dans une dépouille qui n'était pas la mienne. Non que la robe ne m'eût déplu, je m'inquiétais tout de même du lieu où j'évoluais tout à coup et des souvenirs nouveaux qui se mêlaient à mon histoire.
La consternation passée, je me fus certainement affolée si Dame Laurianne, sir Yohann et Dame Adria ne s'étaient pas révélés à leur tour à mes côtés. Au moins n'étais-je pas seule dans ce tourment.
En revanche, force fût de constater que j'étais bien la seule à être chamboulée par l'événement. Mes compagnons de fortune ne perdirent pas de temps et déjà ils analysaient l'esprit clair la situation. Pour faire bref, les corps que nous occupions avaient été à l'origine humain, seigneurs de Transylvanie, rassemblés sur le domaine d'un dénommé Claudius Giovanni. La soirée qui devait être l'occasion de parler politique s'était transformée en une orgie vampirique, et les pauvres hères s'étaient vus infanter par les plus vils des démons, avec en tête Claudius Giovanni. Treize vampires, treize infants, soit treize substituts.
Alors que je rapporte tout cela, me revient en détail (puisque ce sont là maintenant mes propres souvenirs) la terrible manière dont est mort l'homme duquel j'ai occupé le corps. La folie s'était emparé de lui alors que le poursuivait une vieille et toute rabougrie vampire. Elle le tourmentait sans seulement s'approcher de lui jusqu'à ce que dans son aliénation, il s'écorchât vif. Ses compagnons eurent des fins tout aussi spectaculairement morbides, notamment celui dont les chaires furent picorées (le terme me paraît inadéquat) par une créature moitié vampire, moitié oiseau.
Ainsi, les treize infants, anciennement nobles et seigneurs, abandonnés dans cette grande salle par leur sire, avaient manqué mourir une seconde fois sous les coups de sept vampires fraichement arrivés dans l'espoir d'occire les treize sires.
Diable, en rapportant les faits, je réalise à quels points tout ceci peut paraître confus.
Cependant ils furent épargnés et leur transformation terminée, condamnés à obéir à une certaine Camilla Banes, leader de ce groupe. Leurs ordres ? Empêcher celui commandé par Giovanni de piller une forteresse appartenant à un vampire nommé Japhet.
Je regrette parfois de ne pas avoir été plus aux faits de mon histoire et de celle de mes semblables.
Les « nouveaux-nés » n'eurent d'autre choix que de se plier à ce commandement et ce fut à cet instant que mes compagnons et moi fûmes projetés dans leur corps.
J'avoue dans mon trouble ne pas avoir compris tout ce qui se déroulait sous mes yeux. Le fait est que nous nous retrouvâmes à six et ce fût alors que je sus être en présence de Dame Laurianne, sir Yohann et Dame Adria. Celui qui se présenta sous le nom de Jacques Métal était également une connaissance de mes compagnons. Quant au sixième larron, Azan, son aura impénétrable ne fit qu'exacerber ma méfiance à son égard. Je n'étais pas sans avoir noté la tentative de projection astrale de Dame Laurianne et de son échec.
Mais il nous fallait avancer ensemble pour trouver le moyen de rétablir notre réalité et je laissais l'expérience de mes camarades nous guider. D'autant qu'à l'évidence, certains paraissaient détenir des informations dont j'ignorais la source et la teneur.
Quoiqu'il en fût, nous fûmes rapidement en quête d'un lieu où passer le jour à l'abri de la lumière. Notre dévolu fût jeté sur une ferme dont les propriétaires s’avérèrent plus coriaces du fait de notre volonté à les épargner. Tandis qu'ils étaient maitrisés, je rageais d'avoir manqué mes incantations sur de simples mortels.
Notre route reprit à la tombée de la nuit. Nous ne pûmes à peine discerner la silhouette de la forteresse à travers les brumes nocturnes que notre chemin rencontra celui de Giovanni. Il se planta face à nous accompagné du géant Machetus que nos corps avaient eu le plaisir de rencontrer avant d'être infanté. Un troisième homme, un oriental, se tenait là également, lui aussi présent la veille.
Mes peurs et ma volonté de protéger mes uniques « amis » peuvent justifier l'initiative que je pris alors que nous saluaient les trois sires. Elle eut des conséquences redoutables mais j'ignore ce qui se serait passé si je m'étais tenue sage.
Ainsi, d'un mouvement discret de la main, je créai aussitôt une barrière invisible entre les deux partis. Le geste fût pris pour un affront et sans que je n'eût réalisé ma faute, le combat s'engagea.
Je compris après, qu'une fois de plus, mon ignorance des codes, de la logique de mes semblables et tout simplement de mon manque d'expérience, m'avaient pénalisée. Nous devions être des nouveaux-nés, pas des vampires aguerris et ma magie nous avait trahie.