Episode 7 La Guerre de l'Opium
Le Squigg est passé meneur.
Yoman
"Si les dieux ignorent mes prières sous prétexte que j'ai été souillé par le sang de l'ennemi, je ne peux rien y faire, si ce n'est de poursuivre mes actes de dévotion sans me soucier de la souillure.
Même si, comme on le dit, les dieux n'aiment guère la souillure du sang, j'ai pour ma part une attitude qui m'est propre.
Je n'oublie jamais mon heure de prière quotidienne. Et même si sur le champ de bataille, je suis éclaboussé par le sang ou si je trébuche sur les cadavres gisant à mes pieds, j'ai confiance en l'efficacité de mes prières adressées aux dieux pour obtenir le succès militaire ou m'assurer une longue vie. "
Hagakuré
Le Squigg
De retour de leur pérégrinations respectives (sauf Gichin et les jumeaux Shiba), les magistrats se remettent au travail.
L’annonce de l’assassinat de Vigilante commence à se répandre dans tout Ryoko Owari et vient ajouter à l’attaque des entrepôts d’opium son lot d’inquiétude et de tension. On pourrait presque la sentir palpable…
Le lendemain de leur retour, ils reçoivent la visite de AKODO Soichiro, un yojimbo de la magistrature envoyé par DOJI Satsume pour palier au manque laissé par la disparition tragique de HIDA Kashiga Bu.
Sa beauté tranchait étrangement avec la terreur qu’inspirait son regard.
Alors qu’il se présentait au magistrat GUSAI Kyoshiro avec emphase, DAIDOJI Nakumi quitta promptement la pièce laissant derrière elle une volute de parfum de fleurs des champs mêlé de mépris.
Nakumi décida de se changer les idées et vagabonda dans l’enceinte de la magistrature en quête de quelconques havres de solitude.
Au détour d’un couloir, sa nuque la picota légèrement.
Elle s’attarda quelques instants ert surprit un commérage de premier ordre entre deux servants !
« Des plumeaux rouges protègent les fermiers et les champs de pavot qui ceignent la ville. Les hommes d’Incisif, le marchand, se posent d’ailleurs beaucoup de questions concernant ces déplacements de la garde tonnerre. Incisif en est tellement nerveux qu’il a engagé Colombe, un ronin de renom. »
« Tu m’étonnes ! En plus, il paraît que « Le vent » a encore frappé ! Si tu veux mon avis, ils ne l’attraperont jamais ! »
En l’absence remarquée de Nakumi, Kyoshiro se charge de mettre le yojimbo du clan du lion au courant des affaires courantes.
Et la journée se passe …entre coups de tampon pour les licences et rédaction de rapports…
Vers la fin de journée, Nakumi revient à l’office et fait part de ses « découvertes » à son supérieur et ami, Kyoshiro.
Sur le trajet que les magistrats empruntaient pour rentrer aux appartements, une bande de samouraïs bayushi « en manque » déclenchent une altercation en arguant du fait que la pénurie va de la responsabilité des magistrats qui se « sucrent » au passage.
Soichiro met fin a la discussion houleuse en coupant la main d’un Bayushi particulièrement vindicatif envers Kyoshiro...Incident clos…
Durant la nuit, les magistrats sont réveillés par le glas de la ville indiquant une alerte majeure.
Se ruant a leurs fenêtres, ils distinguent au loin un panache d’épaisse fumée blanche surmontant une immense luminosité rougeâtre.
Les magistrats se rendent immédiatement sur les lieux et constatent que les champs d’opium ont été brûlés. Et que les hommes du feu s’affairent déjà a leur besogne.
Des corps de gardes tonnerre gisent sur le sol. Et l’ensemble des cavaliers a perdu toute cohésion, c’est la débandade.
MIRUMOTO Kenshin prend la direction des opération d’extinction du feu n’hésitant pas a mettre la main a la patte pour porter de l’eau ou user de la batte a feu (une batte dans chaque main dans le pur style Mirumoto !)
Mais alors que les cloches s’étaient tu depuis quelques minutes déjà et que le feu de champ était à son apogée, elles retentirent une nouvelle fois, provenant cette fois ci du quartier des pêcheurs…
Kyoshiro, Nakumi et Seijiro filent sans attendre vers les lueurs rouges grandissantes.
Ils arrivent sur les quais.
Devant eux, l’épave d’un bateau gisant par quelques mètres de fond et un ballot de forme sphérique emporté par le courant.
ET SOUDAIN !…une chose vint violemment leur percuter les tympans !
…Le silence…
Pas âme qui vive.
Nos amis décident de se rendre à la capitainerie où ils trouvent le gardien de nuit.
Après consultation des registres, les magistrats constatent que le navire qui a coulé n'était pas répertorié...
L’interrogatoire tourne court. Le gardien subit un flash-back d’opium qu’il s’était envoyé plus tôt dans la soirée…question de rhumatisme, vraisemblablement…
Les pupilles ouvertes comme des shakras, le gardiens sourit bêtement aux magistrats…
Tant bien que mal ils arrivèrent, entre deux moments de lucidité, à le convoquer le lendemain à la magistrature pour approfondir l’affaire.
Soichiro se propose pour surveiller les quais pendant la nuit. Il sera relevé plus tard dans la nuit par Kenshin.
Le lendemain matin, Soichiro se rend sur les quais avec de quoi ravitailler Kenshin de sa nuit fraîche, suivi plus tard par les magistrats.
Les questions sont là mais les réponses semblent avoir déserté les pontons…
Kyoshiro demande a un des marins présents de plonger là où le bateau a sombré afin de déterminer de quelle façon a coulé le bateau.
Le jeune marin plonge, motivé par le tintement de quelques piécettes…
A son retour, il leur décrit donc le spectacle :
Le navire a été éventré par le milieu et certaines parties du bateau semblent noircies…
Les magistrats rentrent à la magistrature.
Un groupe de marins affables s’enfuient soudain a leur approche.
Kyoshiro décide de les suivre discrètement.
Au bout d’un certain temps du jeu du chat et de la souris autours des entrepôts, ils parviennent à les serrer. C’étaient des marin du clan de la mante et Kyoshiro sentit qu’il pouvait tirer son épingle du jeu en jouant la carte de la fraternité de clan…
Les questions fusent au sujet de la soirée et les langues se délient …à la vu de quelques pièces
Et une réponse tombe enfin…
« Vous devriez allez voir Crevette, il a vu des choses hier soir… »…
les magistrats s’attardent au QG de la garde tonnerre pour avoir une entrevue avec Shosuro Jocho.
C’est un commis qui les reçoit et leur indique qu’ils pourront trouver Jocho en fin de journée.
De retour à la magistrature, les magistrats constatèrent que le travail des greffiers de la ville avaient augmenté de façon alarmante du fais du chaos grandissant qui s’épandait en ville…
Kenshin, voyant le moment opportun s’empressa d’aller voir Yogo Osako pour lui proposer l’aide des greffier de la magistrature d’émeraude qui n’étaient, eux, que peu atteint pas la charge de travail supplémentaire que causaient les troubles de la pénurie d’opium.
L’un de nos magistrats lance à la volée :
« Il faudrait aller voir le gardien de la capitainerie… Mais au fait…il ne s’est pas présenté comme convenu ! »
Kyoshiro : « faites le venir ici immédiatement ! »
Deux greffiers s’exécutèrent.
derrière la porte.
Kenshin offre donc les services des greffiers de la magistrature d’émeraude.
Mais l’entretien ne s’arrête pas là :
Kenshin lui fait part de ses inquiétudes quant à la sécurité de la ville vu l’état de manque de certains samurai au service de la ville.
Osako fait totalement confiance a Shosuro Jocho pour régler efficacement le problème.
Osako explique que le geste du yojimbo du lion a été interprété non pas comme un geste de défense mais comme un acte réfléchi, délibéré destiné à assouvir de cruelles pulsions.
Elle ajoute toutefois qu’une solution a été trouvé concernant le tranchage de main intempestif de la veille.
« Nous considérons que votre yojimbo n’a pas su, par maladresse, éviter la main du samurai qui s’est écroulé sur lui. »
Kenshin sachant la proximité de Soishiro, tanta d’arrondir sérieusement les angles pour éviter le pire si cela devait lui venir aux oreilles.
Ce qui fut fait….
Soichiro fit irruption dans le bureau de Osako, les yeux injectés de sang, la main au daisho…
Osako se mit en position de iaijutsu…
Soichiro fut le premier a baisser les yeux.
Il sortit de la pièce avec rage.
Kenshin et Soichiro, avec l’accord de Kyoshiro, décident de prendre contact avec Colombe au sujet de son contrat avec Incisif pui d’aller rendre visite à Iuchi Sakado de la licorne et à Kitsu Senshi du clan du lion.
Iuchi leur apprend plein de chose sur le adorateur du seigneur lune et les adeptes du culte du serpent. Mais elle est vite prise pour un illuminée aux yeux des magistrats.
Kitsu Senshi, les accueille, avec peu de gentillesse. Ils n’en apprendront rien.
Yogo Osako convoque Kyoshiro et lui fait part de nouvelles alarmantes : Le gardien de la capitainerie a été tué d’un coup de tanto dans le bas du dos, puis égorgé.
Osako voit dans ce crime la signature des ninjas…et fait part de ses inquiétudes à Kyoshiro.
Elle profite de l’occasion pour le mettre en garde du fait de l’impétuosité malvenue de certains membres la magistrature d’émeraude qui pourraient chèrement le regretter…
La fin de la journée s’annonce et les magistrats retournent au QG de la garde tonnerre pour rencontrer Shosuro Jocho qui les reçoit enfin.
La nervosité est presque palpable et les gardes tonnerre sont sur les dents.
Il leur assure que la sécurité de la ville n’est pas en péril pour l’instant et que les magistrats peuvent aller se détendre….
Pourquoi pas à l’île de la larme….
El Sarazin
En effet, nos efforts afin de démêler la situation et d'empêcher cette poudrière de sauter nous ont encore mené à l'île de la larme!
Je partis en compagnie de Daidoji-san à une des tavernes de cette ile afin de discuter avec la-dite crevette, bushi du clan de la mante.
Après quelques verres de saké, nous entamions une discussion sur le bateau, il nous a été révélé que les hommes qui ont récupéré les ballots du bateau coulé étaient ceux de Korechika!
De plus, nos soupçons au sujet d'une attaque du bateau par la magie ont été confirmés (enfin pas tout à fait).
Bref, ayant fini la discussion, nous avons aperçu Magda (une gaijin d'apparence mais une rokugani dans l'âme), la tenancière de l'établissement d'en face: "la maison des histoire étrangères".
Elle nous invita Daidoji-san et votre mante bien-aimée à consommer quelque liqueur, la dame Daidoji fut très intéressée par un spectacle de kabuki.
Pendant ce temps, je restai discuter en privé avec la belle Magda (et je pense pas être le seul à penser ça) dans ses appartements.
Le spectacle de kabuki se terminant, je revins à la rencontre de Daidoji-san avec un objet o combien intéressant:
le journal d'Ashidaka Naritoki notre prédécesseur!
Sur ces entrefaites, nous revînmes à la magistrature...
Bloodymarry
Déjà quelques éléments qui peuvent avoir leurs importance et qu'il ne ma pas semblé lire :
-Les champs qui ont brûlés ne sont dans aucun registre , ils n appartiennent a personne d’après les papiers , et au gouvernement selon josho. Le bateau non plus n'appartient a personne, d’après le confrère de gusai , il y a souvent des bateaux de ce genre (fantôme,dans aucun registre) qui transite par ce fleuve , chargé d'opium .
-Les gardes tonnerre qui gardaient les champs et qui se sont fait découper , l'ont été par d'autres gardes tonnerre(?!?) .
-Les gens commencent à crever dans la rue du manque d'opium.
Pour en revenir a la suite de notre enquête :
Apres avoir eut des informations de josho quand au bon état de la garde tonnerre et lui avoir assuré le soutien de la magistrature, il nous restait a éclaircir certains points.
Il fallait savoir ce que savait Incisif le marchand, pourquoi avait il embauché Colombe (qui avait mystérieusement accepté après avoir refusé de travailler pour nous).
Apres s'être fait posé un lièvre, les magistrats décidèrent de le surprendre avant qu'il ne les évitent a nouveau, donc arriver a 7 h pour un rendez vous a 9h a son entrepôt. Son palanquin arriva vers 7 h et il rentra prestement dans son antre, les magistrats se décidèrent alors a rentrer tout en surveillant les sorties pour ne pas qu’il s’échappe.
Au moment ou les samouraïs arrivent a la porte, celle ci s'ouvre, c est incisif qui surpris en voyant Gusai derrière la referme aussitôt. Apres avoir force la porte, il se retrouve face aux magistrats et tente de s enfuir par deux fois, une vigoureuse clé de bras l'empêche alors de tenter une troisième fuite.
Et la incisif craque, sous ses dehors arrogant c est en fait un gros lâche, qui nous sert toutes les informations sur un plateau tant que l'ont appuie la ou ça fait mal (au sens propre comme au figuré) .
Résultat : Il se sent menace depuis que seryoku a perdu ses entrepôts, il dis qu elle est finis et qu elle cherche a se venger, il a pris colombe en tant que Yojimbo, que le bateau était a korechika , que son cousin subtil sait beaucoup plus de chose et qu'il faut aller le voir. Il nous dit qu'il est fini dans cette ville et qu'il va s'enfuir. Il nous donne aussi le lieu ou est raffiné et stocké l'opium .
Au final nous le laissons s'enfuir pour qu'il aille se faire pendre ailleurs.
Ca sera donc au tour de subtil de recevoir notre visite.
Nous le trouvâmes assez facilement du coté des dock , sur son territoire, après l’avoir isolé dans sa cabane , il s'avère qu'il ne parlera pas , il est beaucoup moins impressionnable que son cousin au final , une seule personne pourra lui délier la langue : Pitoyable.
Aussitôt embarqué a la magistrature, il est "interrogé" par notre bourreau personnel et la on apprend pleins de choses :
L'intégralité des champs d'opium autour de la ville appartient au gouverneur, assurant l'approvisionnement sur tout rokugan. (après la j’ai un trou sur ce qu il nous appris d'autres)
Pour finir je crains la réaction de sa protectrice, on la quand même torturé, il va marché beaucoup moins bien après.
Ombredragon
Pour compléter les notes de mon estimée collègue de la Grue...
L'heimin Incisif, alors que nous avions décidé de le rencontrer à tout prix, s'est montré fort surpris, et contrarié, de nous trouver à la porte de son commerce si tôt le matin.
Essayant de se soustraire à l'entrevue, pourtant prévue, il a été nécessaire de le retenir. Ses paroles ont alors dérapé ; vulgaire, méprisant, et au-delà de sa place d'heimin, Gusaï, Akodo, Daidoji et moi-même avons dû lui rappeler l'ordre céleste dans l'Empire.
Ce poussah s'est alors mis à parler, rongé par la peur pour sa vie, et devant l'ire normale de 4 Samuraïs insultés.
L'heimin Incisif a donc couché par écrit en divers documents ce qui suit :
- la bâteau non enregistré coulé la veille dans le port appartenait à son protecteur, Bayushi Korechika, et transportait de l'opium raffiné, autrement dit à fumer. Ces ballots d'opium venaient de Itsu Yumura, un village proche de Ryoko Owari, appartenant à Bayushi Korechika, où l'opium est raffiné, puis envoyé à Ryoko Owari, et de là vers les terres des Clans du Crabe, du Scorpion et des clans mineurs.
Il attribue l'attaque du navire à Soshi Seiryoku, dont les affaires ont été détruites avec la mort de l'heimin Vigilante, chute qu'elle attribuerait donc Bayushi Korechika et dont elle aurait, logiquement, décidé de se venger.
A ce titre, craignant pour sa vie, Incisif avait dernièrement engagé la ronin Colombe pour le protéger personnellement.
- à propos des champs ayant brûlé autour de Ryoko Owari la veille, il invite à aller s'adresser à l'heimin Subtil, son cousin, dont le protecteur est la Gouverneur Shosuro Hyobu.
Suite à quoi nous avons décidé de rendre sur le champ viste à l'heimin Subtil. La raison étant, je le rappelle, que son cousin Incisif a écrit cette note avant de.. disparaître, craignant pour sa vie.
Le mépris et le ton déplacé de l'heimin Subtil nous ont conduit à replacer les choses comme pour son cousin. C'est à ce moment-là qu'il a laissé échapper que "la magistrature d'émeraude était corrompue et cherchait à s'engrosser sur le dos des marchands de Ryoko Owari en profitant des cartels et du système".
Accusation grave, et mouillant par contrecoup l'heimin en question à ces cartels, lui qui semble donc connaître si bien ce "système"...
Les demandes premières d'explications se sont alors transformées, de ce fait, en interrogatoire, qui n'a rien donné.
Le trafic d'opium raffiné inonde tout Rokugan, et à ce titre il est du devoir et des attributs de la magistrature d'émeraude d'enquêter pour protéger l'Empire d'Hanteï de ce fléau.
C'est pourquoi l'heimin Subtil a été arrêté et conduit dans les murs de la Magistrature où l'eta Pitoyable l'a mis à la question, et en a tiré ce qui suit :
- les champs d'opium autour de Ryoko Owari appartiennent personnellement à la Gouverneur Shosuro Hyobu. Elle pense elle aussi actuellement que Soshi Seiryoku s'attaque à elle par vengeance.
- la production de ces champs sert, avec une façade d'opium médicinal, à approvisionner les Clans de la Grue, du Lion, et la cité impériale Otosan Uchi. Pour se faire, le Clan de la Mante prête son concours.
Soyons bien d'accords. Les accusations d'heimin, dont un est en fuite après nous avoir fait parvenir ces confessions (Incisif), contre des Samouraïs, dont certaines et certains sont de hauts dignitaires, ne sont absolument pas officiellement recevables.
L'interrogatoire de Subtil, heimin, est dû à la piste donnée par son cousin Incisif, heimin lui aussi. Aussi bien qu'à l'attitude déplacée et irrespectueuse de l'ordre céleste dudit Subtil.
Nous possédons aujourd'hui des informations, certes. Mais il faut savoir et décider lesquelles utiliser.
Je souhaiterais donc que nous nous entretenions toutes et tous rapidement, car l'arrestation de Subtil ne va effectivement pas tarder à provoquer une réaction, et la magistrature d'émeraude regroupant actuellement plusieurs honorables samouraïs il est je pense nécessaire d'être ensemble d'accords sur la démarche à suivre, le dernier mot revenant à Gusaï sama après avoir écouté nos conseils et points de vue.
Les choses, bien utilisées et bien présentées, peuvent nous aider dans notre combat contre l'opium, quand bien même ce ne soit pas une mission officielle et prioritaire donnée par le Champion d'Emeraude.
A défaut, elles provoqueront ce que craint de voir arriver, à juste titre certainement, la Magistrate Daidoji Nakumi san.
Personnellement, je sais ce que je pense de tout ça. Et vous?...
Yoman
Shosuro est rentré discrètement dans le hall de la magistrature.
Ses vêtements portent la marque d'un long voyage, il arbore un masque noir au motif ambigu qui dissimule la moitié gauche de son visage.
Il s'est installé nonchalamment en seiza dans un coin de la grande salle.
Il a écouté attentivement le discours des magistrats sans trahir un quelconque sentiment, tout en grappillant avec ses baguettes quelques grains de riz dans un petit bol qu'un serviteur lui a apporté. Son katana est devant lui prêt à jaillir, toujours enserré dans son fourreau... trois pompons sont étalés sur le tatami.
Quand tous ont parlé, il redresse la tête puis salut Gusaï Sama et Daïdoji San. Il ignore Mirumoto et le Samouraï du Lion qu'il ne connaît pas. Il parle posément ne quittant pas son seigneur des yeux:
"Kyoshiro,
Je suis revenu des terres de mon clan où j'avais une affaire personnelle à régler. Je ne suis pas rentré directement car auparavant j'ai voulu me promener en ville pour apprécier en personne l'ambiance. Je ne sais pas encore tout mais je voudrais juste m'expliquer de vive voix avec vous et en présence des autres pour reposer certaines choses qui concerne à mon sens la magistrature entière.
Je pense que notre fonction est très claire. Nous sommes ici avec un rôle de tierce partie afin de veiller à ce que l'ordre règne. Nous avons peu de moyens (financiers, militaires et politiques) en propre. Nous avons par contre, un grand poids symbolique en tant que représentant de la justice de l'empereur. Dans cette optique si notre action est soutenue par le pouvoir en place, nous pouvons disposer d'importants leviers... par contre si nous nous plaçons en porta faux vis à vis de la puissance politique nous ne sommes plus rien. Certains amoureux de belles conceptions cristallines de la société humaine voudraient peut être qu'il en soit autrement, mais le monde dans lequel nous vivons ne les a jamais attendu pour poursuivre sa route. Rokugan ne s'est pas bâti en un jour, il s'agit de l'agrégat des multiples passions des êtres humains qui vécurent et vivent encore dans ses frontières. Je vous ré explique tout ceci en préambule afin de remettre dans leurs contextes nos actions et leurs conséquences probables.
Oui, le savoir est le pouvoir.
Le fait d'avoir recouvré le journal d'Ashidaka est de ce point de vue un don des dieux ainsi que les aveux de Subtil et d'Incisif.
Oui, le savoir est le pouvoir par contre ce savoir a beaucoup moins de valeur si les intéressés savent que vous savez.
Oui, le savoir est le pouvoir par contre ce savoir vaut en définitive moins que rien si vous êtes en plus à la merci de ceux que vous avez démasqué.
Le savoir n'est plus le pouvoir alors, et il peut même devenir fatal si l'on n'y prend garde.
Ce savoir là permet, dans le meilleur des cas, l'ouverture d'une petite fenêtre dans une conscience obtuse...
Assez parlé de savoir, je vais peut être déplaire pour la suite mais j'ai l'habitude. Préparez vos oreilles à un discours stupéfiant pour certains.
Samouraï, la loi cela n'existe pas et le tamponnage des documents officiels, activité plaisante s'il en est, n'a aucune signification concrète.
Nous sommes de simples acteurs dans la grande comédie qui permet l'emprise de quelques uns sur la multitude.
Samouraï, la vérité nue cela n'existe pas. La vérité émerge toujours d'un compromis entre l'ensemble des partis impliqués.
Je sais que sur cette grande scène, certains ont la fibre artistique, mais ceci posé vous comprendrez que l'arrestation de Subtil fut une erreur.
Cessez de faire les dupes!
Nous ne sommes là que parceque l'on veut bien de nous. Nous avons su nous faire respecter, mais cela ne signifie pas que nous pouvons manquer de respect à n'importe qui. L'arrestation de Subtil va se payer et cette fois, il n'y aura que peu de préavis et encore moins de forme en un simple retour à l'envoyeur. Nous risquons à cette occasion de faire, et c'est rare dans l'empire, l'unanimité contre nous.
Quand à...
Lutter contre le trafic de l'opium! La Lune! Décrocher la lune! HAHAHAHAHA!"
Shosuro ricane férocement en cet instant et ses yeux luisent fugacement.
Il reprend alors le ton qui était le sien quand il commença à parler:
"Certains diront mais à quoi servons nous? N'y a t'il nulle tâche digne à accomplir? Dois-je me faire Seppuku? Non Sens!
Je reviens au début de mon discours... "veiller à ce que l'ordre règne".
L'ordre du marécage, oui peut être parfois, mais c'est cet ordre qui permet à certaines petites personnes comme votre soeur de vivre pour voir ses enfants grandir à l’abri des monstres qui trop souvent ont un visage humain... C'est cet ordre qui permet parfois d'avoir véritablement une conduite honorable, la seule celle qui est le fruit du "en connaissance de cause".
Dans ce cas ci, il faudrait que nous oeuvrions à faire cesser la guerre qui couve dans les murs de Ryoko, avant que trop de personnes précieuses n'en fassent les frais tandis que les démons sourient au delà du mur. A mon sens si nous démasquons insaisissable nous aurons fait un grand pas. Enfin qui sait Kyoshiro j'aurais peut être des choses à vous confier en privé cette fois et qui sait vous aussi à moi?
Verrons nous tous le lendemain?"
Shosuro se redresse pour finir en usant de son sabre comme d'une canne, il fixe l'assemblé et sa voix devient alors glaciale:
"Mais en fait, si vous estimez que le but de notre présence ici est de faire tomber mon clan dans l'intérêt d'on ne saura qui, en ce cas et en toute franchise je vous le dis nous risquons de ne plus nous retrouver. Cela en dépit des sentiments que je puis éprouver pour certains d'entre vous. Je ne servirais plus de caution à quiconque céans."
Il s'arrête, opine un temps le chef et rajoute presque plaintivement à l'adresse de Kyoshiro:
"Rappelez-vous de notre chemin ensemble… moi je m’en rappelle et en cette minute je veux y croire encore!"
El Sarazin
Dites-vous que je n'ai pas oublié que le chemin parcouru, j'ai entendu la voix du scorpion qui est sage...Mais dites-moi: lors des différentes guerres contre l'outremonde, n'avons-nous pas était au bord de la défaite? La victoire n'était-elle pas qu'un doux rêve?
Ne vous inquiétez- donc pas, j'ai d'autres priorités à part l'opium, je dois remettre la ville sur pieds, après...j'aviserais!
A ce moment-là, je tiendrais conseil avec tous mes magistrats et je déciderai quoi faire.
Yoman
La main droite de Shosuro pétrit nerveusement deux billes. Un demi sourire amer circule rapidement sur ses demis lèvres.
Il rajoute tranquillement à l'adresse de Kyoshiro:
"Bien, quoi que je dise en somme cela ne sert à rien puisque vous ne m'entendez pas plus aujourd'hui qu'hier, les mots peuvent plairent mais le sens échappe. C'est notre fortune, ou notre infortune à tous que vous ne sachiez taper du poing sur la table à propos."
"Bah même les dragons ont une raison de vivre tandis que le scorpion ne meurt jamais tout à fait et la mante, la mante il faudra bien qu'elle jette l'ancre..."
"Quand à la fable présente, il sera bien sage en vérité celui qui pourra prédire ou tout ceci nous mènera. Je vois pourtant- et il contemple un temps ses deux billes noires et blanches qui apparaissent papillonnants entre les doigts de sa main- beaucoup de douleurs pour certains avant que tout ne s'achève."
"Y sommes nous? Peu importe...Ah! Ah!"
El Sarazin
Kyoshiro sourit:
"Vous êtes sur que je ne vous entend pas plus aujourd'hui qu'hier?
Moi, je pense que les rôles sont inversés mon cher ami!
Car mon discours lui, a bien changé, et mon discours reflète ma pensée."
Kyoshiro s'en retourne préparer le départ de sa soeur.
Ombredragon
Shosuro san, si vous m'aviez écouté, j'ai bien dit que contrer le trafic illégal d'opium n'est pas une mission prioritaire donnée par le Champion d'Emeraude.
Il se trouve que les faits, et d'anciens choix, nous ont conduit à ceci. Aucun n'est de mon fait, mais au-delà de tout, nous portons le même Mon d'Emeraude. Ainsi je reste aux côtés de la magistrature et n'ait pas encore reculé d'un pas pour m'en désolidariser.
Au total, je suis d'accord, ce combat contre l'opium revient à vouloir décrocher la Lune, et au final nous le voyons dans les rues, fait bien plus de mal que de bien dans notre mission de préserver l'ordre, comme vous l'avez dit.
Yoman
Gichin rattrape au vol ses billes et se tourne vers Mirumoto:
"Mirumoto San, j'ai exprimé ma pensé comme vous nous le demandiez et vous me verriez ravis de constater qu'elle suit un cour parralléle à la votre...
Je vous crois parfois emporté par je ne sais quelle fiévre légaliste qui semble vous oter tout sens commun. Nous nous entendrons pourtant, mais ce ne sera peut être pas toujours comme vous le souhaiteriez. "
Yoman
Shosuro passe devant la salle d'arme y entendant du bruit il glisse sa tête dans l'entrebâillement. Il y voit la petite soeur de Gusaï en train de répéter un kata avec ses deux kamas. Il entre en tornade un demi visage scandalisé:
"Oh, ma mie ou pensez vous aller avec ces, ces choses,- il pointe les deux faucilles-, aux champs ou à la guerre. Tenez, vous avez la larme à l'oeil, vous vous êtes sans doute encore meurtrie les mains, que vous avez si délicates, sur leurs rugueuses poignées! Et les postures de wakizashi que je vous avais montré!"
"Morsouffle! Satanés pratiques des îles!"
Il s'arrête un temps et regarde la petite fille plus attentivement.
Son rictus grognon se décompose et il la contemple avec sollicitude.
"Qu'y a t-il petit ange? Excusez-moi si je vous parle durement, j'ai tant soucis de vous parfois!"
L'enfant ne se déridant pas, il interroge inquiet:
"Mais enfin qu'y a t-il?"
Elle répond alors d'une petite voie:
"Mon frère m'a dit que je devais partir d'ici... et bien moi je ne veux pas. "
"Il craint pour ma sécurité, et lui alors, qui veillera sur la sienne si je ne suis plus là!"
Elle prononce cette dernière phrase d'un air farouche.
Shosuro la fixe puis finit pas ajouter d'une ton rassurant:
"Allons, allons tout ceci n'est qu'enfantillage. Kyoshiro devra bien comprendre qu'il ne sert à rien de courir si vous ne pouvez vous cacher.
J'ai quelques espoirs qu'il m'écoute et vous verrez que vous pourrez rester à ses côtés. Nous faisons tous des erreurs, le tout est de savoir agir avant qu'elle ne transforment en des fautes bien plus graves..."
Il lui adresse un dernier sourire pour se replier circonspect dans sa chambre.
El Sarazin
Vers la salle d'arme:"Vais m'entraîner aux kamas et au lancer moi...Ah!tiens, cher scorpion, vous vous entraîniez? Vous avez l'air...indéchiffrable (pour changer)..."
Yoman
Shosuro grommelle en agitant la main:
"Si ce n'est pas misère que de faire sangloter sa petite soeur!"
"Malheur! Malheur!"
Il se calme et ajoute en traînant la patte dans le couloir:
"Il ne tient qu'à vous que la situation présente n'évolue sous de biens meilleurs auspices.
Vous avez dit que nos rôles étaient inversés, mais moi je n'avais rien à perdre et j'avais mûrement réfléchi aux conséquences de mes actes avant. Il suffit, je ne veux pas parler plus, j'ai dit beaucoup quand je suis rentré et plus sans doute que je n'aurais du...
Vous êtes notre seigneur et j'ai mon idée sur comment nous tirer avantageusement de l'impasse ou nous sommes mais voilà il y a la fierté Samouraï! Et celle la, quand on ne parles pas en plus des manigances de certains..."
Il souffle et toussote:
"Nous nous verrons tous ce soir pour décider de la course à suivre. Je veux vous entendre donner votre avis à vous, avant de donner le mien parceque j'espère que de vous même vous arriverez aux mêmes conclusions que moi!"
La vie est précieuse quand on a l'amour."
Il lorgne du masque vers la salle d'entraînement pour ensuite se glisser furtivement le long du corridor.
El Sarazin
"Bon ben je pense que je vais ranger les affaires de ma petite soeur...
Heureusement que j'ai pas encore écrit à tante Gusai Tayuya, elle m'aurait sans doute tordu le coup pour la faire se déplacer pour rien..."