Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

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Résumé, compte rendu, impression des joueurs des séances précédente.
Récit et nouvelle en tout genre.
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yoman
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Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

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Quelque part dans les années 20,

Chère Sœurette,

C'est étrange de se dire que je me retrouve à écrire sans doute ma dernière lettre sur ce morceau de papier toilette.
Tu m'as souvent dit que j'étais parti dans la lune, je n'avais jamais imaginé que pour de bon je m'y retrouverais.
Cette épitre à cause de la censure qui entoure cette aventure ne te parviendra sans doute jamais, mais bon essayons encore de tromper la surveillance des quelques obtus fonctionnaires habituels (cette fois ci avec succès). Il sera disposé dans une enveloppe qui j'espère trouvera le bon goût de chuter d'un camion sur la grand route. Espérons alors que quelque bonne âme aura à cœur de la poster à perte ("Est-ce que les lettres sans timbre arrivent à destinations?").

Ah! Je l'imagine déjà constellée de trous et illisible comme cet astre ou je me suis une fois de plus égaré.

Enfin voilà, il faut bien trouver un commencement aux choses, j'étais avec l'ami Ink à organiser quelque honnête négoce de charité à la ville d'Arkham, quand nous assistâmes par la même occasion à la conférence d'un docte professeur Mc Goulough. Celui-ci y développa une théorie farfelue selon laquelle, il serait possible de voyager par l'esprit dans le temps. Il nous en fit la démonstration grâce au concour d'un homme simple qui se trouva emporté dans une étrange transe.
Ce Cobaye (il faut bien replacer les mots juste) nous tint alors un discours assez décousu, en sautant d’un état à un autre (Changement d'époque ? Schizophrénie?) pour finir par mentionner divers noms de personne, qui se trouvaient suivant ses dires entrainés dans les dédales d'une bien étrange affaire.

Ah, je ne t’ai pas présenté ceux qui m’accompagnent, il y a l’inspecteur Oxford que tu connais déjà, Mc Lean l’archéologue (je crois que tu l'as déjà rencontré) et Sarah Wagner qui est elle aussi une archéologue mais plutot livresque au contraire de son confrére. Il y a aussi Mc Gaglan (je crois que c’est bien son nom mais il faut croire que mes neurones ont mal délavé à une eau qui n'est certe pas de jouvence), qui est comment te dire une sorte d’aventurier assez gouailleur, très sympathique au retour de l’Afrique mystérieuse. J'oublierais presque Ink, Tom que je lui cause, mon patron.
Bon voilà, comme je suis donc dans le commerce de Bible, je m’en suis resté à Arkham pour préparer le terrain sur ces entrefaits. Ce fut l’occasion de nouer contact les uns avec les autres, et je t’avoue que tout vieux que je sois j’avais développé quelques espérances à l'endroit de la bucheuse Sarah, jusqu’à m’en retourner étudier à l’Université. Malheureusement elle me fut plus rapeuse et rugueuse au contact, que l’étoffe la plus rêche que je pus jamais dégotter du fin fond d’une poubelle!

Enfin je digresse et ce n’est guère important pour la suite, disons qu’Oxford nous recontacta prestement (nous sommes bon larron, moi l'honnête homme, lui le gardien de l'ordre) pour assister à une édifiante audience de justice (pour une fois je n’étais pour rien dans toute l'histoire), durant laquelle il fut question des morts suspectes de deux plongeurs de la Navy, dont les noms furent cités durant l’expérience d’Arkham. Les plaidoiries nous semblérent dissimuler bien plus qu’une anguille sous roche, une baleine! Notre curiosité déjà bien aiguisée, nous décidâmes de mener notre propre enquête. Ce fut l’occasion de glaner diverses informations :

- Les deux plongeurs étaient émérites au contraire de ce qui fut dit aux assises puis les rapports d’autopsie semblaient incomplets.
- Le navire, l'USS Archimed, à partir duquel ils avaient effectué leurs fatales plongées ne pouvait se trouver en temps au site de l’incident.
- Tous les deux étaient affectés en fait à un navire inconnu (L’USN Séléne).
- Comme par hasard des galeries de mine dans la région avaient été aussi les témoins d’un accident récents qui entraina leurs fermetures brusques.
- Il y avait une intense activité militaire dans le coin centrée sur un drôle d’hangar, ce qui était étrange pour une petite ville portuaire comme celle ou nous nous trouvions.

Sans trop savoir ce que nous cherchions en fait, nous conférâmes puis après un tour à la quincaillerie pensâmes qu’une petite exploration de mine s’imposait. Quelle ne fut pas notre « surprise » de constater que son entrée était sévèrement gardée par une garnison de soldats!

Il apparut vite qu’il n’y avait guère d’autre issue pour en savoir plus (on peut contester ce point certes), que de s’essayer à s’infiltrer à l'intérieur malgrés tout, pour obtenir d’autres éléments. Certains membres de l’expédition arguant de leur manque d’expériences pour ce type d’exercice, tentèrent de nous dissuader de cette folie, mais à la fin Oxford argua qu’il était de son devoir d’inspecteur de vérifier que l’armée (au tout du moins certains de ses membres) n’était pas engagée dans une affaire occulte malsaine. Quand à moi, si l'on me demande mes raisons de m'acharner, tu sais bien que je suis tête brûlée et que je ne m’arrête en chemin que contraint et forcé (peut être suis-je d’ailleurs allé trop loin cette fois-ci).

Donc nous crapahutons à quatre moins une qui resta en soutien derrière, jusqu’à l’entrée du tunnel de mine. Il s'avéra alors que pour y descendre, il fallait user d’une sorte de monte charge actionné par un mécanisme très bruyant. Tandis que nous nous concertions sur la suite des opérations, un sale clébard sans vergogne trouva bon de nous darder de sa truffe. Alarme ! Les autres se jettérent dans l’ascenseur qu’ils enclenchérent, en espérant ainsi distancer les gardiens alertés, moi je m’éclipsait en profitant du grabuge qui se faisait autour de mes compagnons, peu convaincu que j'étais de trouver sortie par cette issue. La suite ne me détrompa pas, puisqu’ils furent si tôt attrapés, puis gentiment poussés vers la case prison. Moi espérant garder assez de temps la liberté pour parvenir à appeler la police de Boston à la rescousse, j’ai essayé de prendre la tangente de mon côté. Ce fut compter sans le retour des bergers allemands, qui repèrerent vite Sarah posté en renfort, et se faisant il bloquérent toute voie de fuite en même temps qu'ils l'interpelérent. J’ai passé là une longue journée sans pouvoir m’évader mais on dut me vendre puisqu’à sa fin, je vis surgir d’une trappe sur le toit où je m’étais réfugié la vilaine tête d’Oxford. Il m’invitait à rendre les armes le pendard scélérat ! Jamais ! Jamais !

Bon je m’échauffe, alors que je suis exilé en un endroit où il fait si froid, et il fallut bien montrer pâte blanche, pour donner jusqu’à ton nom (je m'en pendrais, si j'apprenais que cela aura été cause de la moindre géne pour toi), en échange du droit de participer à la plus étrange des découvertes.

C’est là ! Sœurette ! Ne froisses pas le papier à ce niveau, je ne mens pas cette fois ! S’il te plait encore, crois-moi maintenant comme par le passé quand j'étais encore cet ainé respecté dont les mots étaient scrupuleusement pesés!

Au fond de la mine, il se trouve un passage vers d’étranges ruines,..., sur la L-U-N-E ! Maintenant c’est en scaphandre que nous y sommes, et si j’étais un peu imaginatif je pense que d’en haut, je pourrais imaginer que quand tu dresses le regard vers les cieux c’est un peu vers moi que tu regardes.

Nous travaillons bien dur là haut, pauvres manœuvres, mais c’est exaltant de remuer cette poussière échappée d’étranges éons! Mais j’ai peur, j’ai bien peur perdus dans cette vallée des Rois inhumaines! Les scientifiques qui nous dirigent ont déchiffré de sombres hiéroglyphes, et j’ai eu la (mal)chance de desceller une sorte de pierre disjointe, dissimulée en leur sein qui nous laisse entrevoir que nous pourrions réveiller quelque peu le stupéfiant sanctuaire ou nous nous trouvons ! Dieu que j'en crains les conséquences !

Je parle de sanctuaire, mais est-ce là le terme approprié, lors que nous sommes sans doute les premiers fils de Cham à fouler ce sol glauque, et que tout indique une présence exantéhumaine !

Enfin voilà, cela fait grand temps que tu n’as eu de mes nouvelles, et tu serais bien en droit de me vouer mille fois aux abîmes alcoolique ou tu me vis si profondément enfoncé. Je ne veux pas trop m’émouvoir ici, parce que mon esprit y brûlerait ses dernières ressources, mais quoi qu’il arrive je souhaite que tu continus dans la voie que tu t'es choisis,! Qu’au moins on puisse se souvenir avec fierté d’un des descendants du vieux pére Arnolphus Zhyan de Gyor! Je ne demande rien pour moi, pas même un plaque, tu pourras juste dire que ton frére disparut, s'il mena mauvaise vie tenta de se racheter sur la fin si cela fut possible...

Le Grand Frére

Ferdinand Zhyan

P.S. j'ai perdu tous les noms sorry!
Modifié en dernier par yoman le 16 février 2008, 11:21, modifié 10 fois.
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

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Bloodymarry
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Re: Cthulhu: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par Bloodymarry »

Sarah Wagner ;)
Y a des jours ou faut pas me faire chier , et y a des jours tout les jours!
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yoman
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Re: Cthulhu: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

Un homme sort de la gare de Boston, il est rêvetu d'un uniforme mal coupé dont il semble peu se soucier.
Une montre à gousset valdingue à sa main, tandis que se perd son attention dans la cohue du midi blême et de la foule empressée. Quelque pas l'entraîne vers une petite fleuriste de trottoir aux bouquets lépreux:

"M'dame, combien la fleur là?" tandis que se tend un doigt tremblant vers l'unique rose du lot.

Puis la marche, passant chez le barbier, le costumier, pour nous transformer l'ancien vagabond en parfait Gentleman qui va pour attendre assis sur des marches, qu'il soit temps pour que se ferme le tribunal.

Une heure... Deux heures... et papillone de plus belle le pendule.

************************************************************************************************************************************************
"Hé, mais c'est t'y pas Didi, billé comme Lord en Glory!" une grosse voie perturbe son attente tandis que s'approche un gaillard hirsute au large pardessus tout taché de la patine des rues.

"Alors m'r'garde pas comme ça quoi! T'viens d'ou, ça fait bin longtemps que j'n't'ai vu Gadjos!"Une discussion s'ensuit dont la clarté ne serait pas limpide pour celui qui ne pratique certain milieu interlope.

***************************************************************************************************************************************************

Dans un bouge enfumé aux vitres rendus gluantes du fait des émanations d'une raffinerie clandestine, voici une fin d'histoire:

"Alors comme ça, tu dis que... t'es descendu dans c'te pyramide avec les soldats. Si j'te suis, vous avez traversé d'imense salle squattées par d'incongrues machines et des bibliothéques de cauchemard laissés par une race s'traterrestre... Enfin ce qui devait arriver arriva, la marechaussée endormie sortit de son sommeil d'outrespaces pour vous foutre derriére des barreaux.
Enfin en gros quoi, et sur la suite je ne te suis plus..."


"T'as parcouru le temps pour servir de cobiake, cobaye le mot que tu dis, chatouillé par des êtres insectiformes voleurs de corps."

Ferdinand compléte:

"C'est bien complexe tout ça... je n'ai pas envie de tout expliquer mais disons, enfin disons,- supposons- ajoute t-il en un murmure glacé, que nous avons réussit à nous échapper dans une machine à voyager dans le temps jusqu'à assister au commencement,- à la fin-, de la grande piéce."

"Bon, bin c'est bin tout ça mais bon... allez viens tu ne refusera pas un godet pour fêter tout ça puisque t'as l'air d'être bien revenu non!"

Un sourire amer lui répond et tintent les verres en une triste valse.

***************************************************************************************************************************************************

La nuit est redescendu avec sa longue farandole d'ombres s'allongeant à la clarté fauve des réverbéres.
Un homme se tient devant un immeuble pour fixer une fenêtre allumé. Il titube, tate sa veste maintenant défraîchie puis regarde ses mains en lachant une bouteille qui va se briser dans le caniveau.

Il s'approche de la porte puis de la sonette, hésite, hésite puis semble se décider, alors que sort une vieille dame digne qui le dévisage avec dédain pour hater le pas.

Des mots claquent comme des balles de fusil, tout en attirant l'attention d'agents de la force publique:

"Ces épaves qui hantent les rues! Quelle honte!"

La fuite...

***************************************************************************************************************************************************

Un homme rentre dans la gare de Boston pour se faufiler vers la zone du transport de fret.
En passant devant un guichet encore fermé, il y abandonne une rose...
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

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shaman
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Re: Cthulhu: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par shaman »

Il y a des jours ou l on devrait s occuper un peu de nous et non des autres !
C est ce petit problème quand on est Inspecteur de Police à Boston, fouiner , traquer, espionner,questionner .....
Cette fois, le choc fut violent, et dire que tt ces gens qui croient en leur Dieu , pour aller prier dans des Eglises ou autres pour espérer qu'il les sauvera !!!
J ai lu quelques ouvrages ou des noms me sont apparu, cela disait que ces Grands-Anciens voir m^m des Dieux dans d autres livres, étaient présent depuis la nuit des temps.
Mais lorsque vous arrivez a mettre 1 visage a ces noms et que de vos yeux ne vous trahissent pas, alors la vous comprenez que ce monde n est pas celui auquel vous pensiez !
De retour chez moi, je prend des vacances , de tres longues vacances , je quitte mon appart a Boston et me réfugie dans ma Demeure à Arkham !
A ce moment là , je reste dans le noir,volet fermé, je me suis installé dans mon salon ou j ai allumé la cheminée et quelques bougies. Et je commence à écrire sur des feuilles une histoire d un cauchemar sans fin.
Posé sur la table des feuilles, une bouteille de Whisky, des cigarettes écrasés dans un cendrier qui déborde ainsi que mon arme de service qui me fixe avec le bout de son canon .
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shaman
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Re: Cthulhu: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par shaman »

Sinon y a la nouvelle edition de Cthulhu qui va sortir :
Image
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Bob Fortune
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Re: Cthulhu: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par Bob Fortune »

Oui cette couverture est jolie, mais il me semble que se n’est pas l’édition système Chaosium mais Trail of Cthulhu utilisant le système Gumshoe.

Il existe aussi la version dés 20, déjà parue l’année dernière.

La version Chaosium ne verra le jour qu’en fin d’année 2008.

Voilà à ++
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Niemal
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Re: Cthulhu: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par Niemal »

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur Trail of Cthulhu : http://www.roliste.com/jeu.jsp?id=2609&ft=1
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shaman
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Re: Cthulhu: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par shaman »

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shaman
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Re: Cthulhu: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par shaman »

Effectivement la nouvelle edition de cthulhu est sorti , et elle est pas du tout !!!
La couverture est bien celle que j avais dis.
Viva Cthulhu ...
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yoman
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

re:

Ferdinand Zhyan
Jared Coffin House
PO Box 1139
29 broad Street
Nantucket, MA 02554

" Chère soeur,

Je ne sais trop ce que j'attends en t'écrivant ces quelques mots.
Peut être qu'en y joignant cette fois une adresse, tu réussiras à découvrir en toi quelques restes de sentiments pour me renvoyer cette lettre encore close avec écrit à l’encre rouge et souligné de trois traits vifs et significatifs une simple mention :

« Return to sender, address unknown, no such person in this street

Je pourrais alors imaginer en tâtant ces traits rageurs que tu as encore quelques souvenirs que tu eus un frère. Cela me confirmerait, car moi je n’y crois plus, que j’ai un jour existé pour et avec d’autres hommes. Et peut être, peut être qu’alors en m’accrochant à ce fin fil écarlate comme dans ce vieux conte slave, pourrais-je m’échapper vers l'ailleurs, ailleurs qu'en cette grossiére pelure qui me pése par trop ces derniers temps.

Mais…

Mais tu ne lis pas ces phrases, n’est-ce pas ? Tout comme cette autre lettre qui n’a pas dut t’atteindre, et quand bien même t'aurait-elle rejoint? Vogue à la corbeille, vogue à la corbeille ou brûle dans le tison!

Questions essentielles à jamais sans réponse!
Pour qui puis-je bien m’exprimer là ?

(Sourde rature)

En un éternel soliloque avec une mort qui resterait mon seul écho, en une lente valse des mortuaires, j’ai bien envie d’aller au bout de ce quais, d’y larguer des amarres pour enfin disparaître dans le grand ventre de l’Atlantique. Que j'ai de souvenirs de ces longues soirées glaciales, peureuse sentinelle morne suspendus à ta fenêtre éclairée à ne jamais oser m’en approcher, puis il fallait immanquablement que roule la bouteille de l’aurore à la pénombre… Je ne sais pourquoi, je ne puis être cette autre personne, cet autre moi à peine esquissé puis sitôt oublié, j’essaye, j’essaye de raccrocher mes milles morceaux mais il est comme un immense pilon qui toujours m’écrasera. Revoir encore tes deux yeux tristes et déçus, comme deux larges plaies béantes au coeur, que cela brûle, l'insupportable souffrance de voir toujour ressuscitée cette même plainte à laquelle jamais je ne pourrais répondre!

Oh! En milles pièces fracassés je resterais donc éparpillés dans tous les pires antres désenchantés que connurent mes lointains semblables, sans même arriver à rassembler mon pathétique visage dans les grimaces de l’ombre d’un verre déchiqueté dont la dignité d'être consentirait à peine que je m'en taillade les veines.

Tu vois, je resterais incapable d’en finir décement…

(Sourde rature)

Ah! cette fable du demi verre tenu par l’ivrogne rieur ou pleureur…

Serait-ce que malgré tout, sous cette mante qui s’émiette là en une cascade de poussières écorchées destinées à être sans cesse bousculées dans l’immense torrent du temps, malmenées dans le grand ressac de toutes mes inconséquences, il y aurait encore un timide souffle d’âme vive qui croirait et pourrait faire que le demain sera mieux, qu'il sera tout autre des innombrables jours d'avant!

Que je sois alors capable de tendre une main sans plus craindre de morsures !
Je n’aurais plus jamais peur, plus jamais peur de rien, même de toi, et je pourrais à ce moment de nouveau t’attendre, t'attendre, t’attendre en vain sur le perron jusqu’à ce que s'assemblent ces fameuses derniéres constellations qu'on nous promit en Perse.

(Sourde rature)

Je passe la nuit à Nantucket à l'autre bout des songes, et que le sombre Achab s'en revienne remiser dans leurs tombes toutes les horreurs océaniques qui n'auraient jamais du voir le jour.

Si je suis capable de nier jusqu'à l'évidence, aura t-elle encore une prise sur moi!
Je lui laisserais bien mon corps en partage pour l'outrage si je pouvais être sur qu'il y aurait une vie qui continue sereine, la tienne, aprés la mienne.

A quoi bon, cela ne suffirait pas, je n'arriverais encore qu'à mourir pour rien, mais aprés tout on récolte souvent bien moins que cela dans la grande étreinte du Wyld.

Mais je m'oublie dans un grand inconnu alors surtout à toi, toujours pour toi,

Ferdinand
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

Ferdinand arpente la falaise, l'éternelle bouteille pendante à la main. Il fait encore nuit noire mais il est comme un soupçon de l'aurore à venir. Son autre bras balance agacé, en proie comme à une agitation toute prête à s'envoler.

"Hé flutte! Je dis le diable! Vas au diable, j'emmerde l'univers!
Regardes! Regardes, ce que j'en fais de ça! Et si je ne vole pas, Bernique!
C'est Moi qui décide!"

Il fond dans l'âbime... et ses ténébres

**************************************************************************************************

La gréve et un corps demantibulé, Ferdinand semble dormir sous ses méches réchappées de l'onde. Le jour point et il tousse longuement pour expulser les cendres marines.

"Et zut... j'y suis encore!"

Sa main érafle une bouteille qu'il est bien surpris de sentir là.

Il l'attrape machinalement prêt à la lancer aux mouettes qui lui semble de leurs cries bien se moquer de lui mais là il se rend compte qu'elle emportait une missive.
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

La bouteille va s'écraser sur une grosse pierre de la plage dans le grand hullulement du vent matinal puis sur le petit papier un seul mot en guise de question:

"Quelqu'un?"

Ferdinand redresse alors la tête pour constater que cette bouteille a d'innombrables et multicolores soeurs s'étalant sur toute la plage. Il réalise alors que le mot est écrit de sa main...

"Le capitaine est partis déjeuner et les matelots se sont emparés du navire." pour toute marque de fabrique...

******************************************************************************************************

Un homme remonte la pente un grand sac sur le dos, il y a comme une musique de verres entrechoqués qui fait froncer les sourcils des quelques vieillars si tôt levés, il va passer du côté de la poste car qui pourrait dire?
Il y dépose enfin la lettre qui a gouttés elle aussi aux embruns.
Pensif et en attente, il se dit qu'il irait bien sous peu à Arkham s'essayer à déconstruire un ami.

Il repense aux mots d'un vieil auteur tchéque qui n'est pas encore mais peu importe:

"On passe son temps à répéter une même symphonie dont les nuances ne cessent de s'amplifier imanquablement jusqu'à une chute brusque."
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

De retour à l'auberge, Ferdy alias la Cogne, a le temps de voir bien en vu à côté de sa veilleuse, une simple lettre cachetée du tribunal de Boston:

" Monsieur,

"par la présente nous vous informons que vous êtes convoqué au tribunal de Boston y pour répondre de l'affaire X contre Zhyan au 29 avril 1924 pour faits de vagabondage, ivresse sur la voie publique, tapage nocturne, injures à agents de la force publique dans l'exercice de sa fonction, escroquerie, contrebande, attentat à la pudeur, etc. au bénéfice du doute sur d'autre faits..."

"En l'absence de réponse à une telle convocation, un avis de recherche sera émis à votre encontre et ordre donné de vous appréhender."

"Veuillez agréer l'expression de nos salutations les plus distinguées,"


"Adjoint au greffe Ferdinand Zhyan"

***************************************************************************************************************************************************

Le téléphone sonne, resonne puis on le décroche:

"Allo?" demande Ferdy...
"J'suis pas là!" répond une voie.
-"C'est qui quoi?"
-"C'est moi!"
-"Oui?"
-"Enfin Ferdy voilà quoi!" et le téléphone de claquer.
*****************On frappe alors à la porte et Ferdinand ouvre pour s'accueillir*************************

Une feuille prend le vent sur sa table:

"Peut être suis-je cet être qui rêve encore qu'il est moi, ou bien suis-je moi cet être qui rêve qu'il est ailleurs. J'ai tout oublié, et il n'y pas d'issue, je ne peux pas m'évader..."

elle décolle et part par la fenêtre lentement se poser au pieds du Shériff Zhyan.
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

Et alors comment cela s'est-il terminé vendredi?
Dois je bruler ma feuille? :)
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par shaman »

Et b en fait cela ne s est pas terminé !
Mais j ai préféré prendre une autre voie que celle écrite dans le scénario "trop prévisible dailleur".
Celui ci ressemble d ailleur a un autre déjà fait !
Sinon pour ton perso , effectivement il a mangé un coup de fusil a éléphant dans la tête :(
Mais comment te dire , tu n es pas mort enfin du moins ton esprit ne l est pas car ton corps lui ressemblait a celui d un .......

PS : sinon ton esprit dans 1 corps d une jeune femme : je ne trouve pas sa très très top surtout pour les années "1920" .

Mais tout n est pas perdu , crois moi , quoi que peut être pas !
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yoman
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

Ah! Ah! Ah!

Du Cthulhu quoi, mon perso avait déjà des problémes d'identité, ca va pas s'arranger, je te le dis!
Mais guyx ne perd rien pour attendre... ni Zawak d'ailleurs (fusil à éléphant hein!)! :twisted:
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

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Zawak

Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par Zawak »

Pour une fois que j'en croise un a Boston, j'allai pas le rater :wink:
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Bob Fortune
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par Bob Fortune »

Comme le scénario n’est pas fini, je préfèrerai que les explications se déroulent en rôle-play.
Lors de la prochaine partie, qui devrait être la suite.

Concernant la remarque de Shaman, quel scénario ressemble à celui-ci ?
Celui ou, un professeur fou invente une machine à créer des portails ?
Effectivement il y a une machine dans les deux scénarios, mais rien à voir dans le fonctionnement.
Et puis l’intrigue est bien plus étendue et étoffée dans ce scénario.
Plus de livres, plus de sorts, des Pnjs qui échange leurs corps, une tribu qui accompli une prophétie, un dieu endormi qui ne demande qu’à se réveiller.
Aucuns rapports entre les deux.

Bien sûr dans le scénario, il y a la solution pour se débarrasser du grand vilain, et il est tout à fait à votre honneur de ne pas vouloir suivre les solutions proposées.
Mais à quel prix.
Ne vous sentez-vous pas responsable de la petite escapade du grand ancien dans la ville de Boston ?
Sachant pertinemment, que la statue n’en était pas une, qu’espériez-vous qu’il se passe à fouiller, sans plans au préalable, sans discrétion, le repaire du méchant et du dieux.
Surtout que vous aviez toutes les infos pour juger et jauger vos adversaires avant d’intervenir.

Vous avez souvent tort à croire que le cours de l’histoire, avec un grand H, ne peut être modifié par vos interactions.
Boston et le monde peuvent être détruis par un grand ancien ou un dieu mal contrôlé ou une menace mal jugée.
C’est vos persos qui vont devoir évoluer dans ce nouveau monde. Si l’humanité disparaît vous disparaître sûrement avec elle.
Enfin, on en n'est pas là.

J’ai plein d’idées à vous faire subir !

Quand on combat le mythe, c’est juste pour son salut !!!

Le vôtre est proche….

A++
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yoman
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

Te bine pas Guyx, c'était trés bien, et la suite va surement être trés intéressante!
Aprés fais pas le Cake, et si tout foire laisse faire c'est Cthulhu quoi, et une fin apocalyptique ca va tellement avec l'univers! Aprés tu ne peux pas sans cesse nous reprocher de ne pas faire assez gaffe, sinon on finit complétement corseté (oh mon beau perso! Mon trésor!) et c'est lourd! :)

Ensuite juste une remarque ne lis plus! Retiens ce que tu peux et improvise, c'est bien mieux! :wink:

Yo Shaman, pour faire du différent j'attends l'Amnesia! Ca a l'air du tout bon! :wink:
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
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Bob Fortune
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par Bob Fortune »

Ok, j’essayerai de moins ou de ne plus lire, le scénario à l’avenir. A ma décharge, les derniers scénarios étaient difficiles, avec beaucoup de descriptions et de longs monologues explicatifs.
Mais il est vrai que c’est bien mieux de ne pas lire.

Enfin pour ce qui est de foncer dans le tas, libre à vous de le faire. Mais ça va être, pour moi frustrant de ne pas pouvoir finir un scénario parce-que tous les Pjs sont morts.
Enfin s’il faut en passer par-là.
Je rappelle que c’est du Cthulhu, jeu d’horreur et d’ambiance.

Pour finir j’ai passé une très bonne soirée vendredi, je me suis bien amusé.
Les quelques conseilles que je donne sur le forum ne sont pas des critiques assassines.
Mais bien une façon, pour moi, de participer au scénario et surtout je ne souhait d’aucune façon vexer qui que se soit.


A+++
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shaman
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par shaman »

Bien d accord avec le Yo, lâche ton bouquin et improvise quand il y en a besoin !
Et oui c est par rapport a l autre scénario que sa se ressemble mais rien a voir c klr ^^
Bien plus intéressant celui là , je l avoue !

Et puis certes , ne voulant pas suivre le déroulement logique du scénario , nous sommes peut être entrain de sombrer mais la o moins des gens seront au courant .
Même si c la fin ...

Ensuite je vais te tenir o jus de ce que je veux faire par MP ou quand on se verra !

++
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Bob Fortune
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Re: Cthulhu 1920: partie du 04/04

Message non lu par Bob Fortune »

2 Juin 1924.

Ce soir en prévision de l’organisation de son anniversaire le Major Jhonson Britt organise un poker chez lui. C’est une bonne occasion pour retrouver d’anciens amis. L’inspecteur James Oxford, M. Ferdinand Zhyan et Lady Jane Simpson devraient arriver sur le coup de 20 h 00.
Finalement, le poker est annulé.
Ferdy, ce matin, a rencontré une ancienne amie proche Melle Violet Staunton.
Elle est la fille du professeur Staunton, un archéologue et un orientaliste de renom et demande son aide à Ferdy.
Les problèmes ont commencé lorsque son père est revenu d’un récent voyage au Tibet et aux alentours. Il est parti pour six mois ce qui n’est pas rare chez lui, mais apparemment il a eu de graves ennuis durant cette expédition. Toutefois, il a réussi à ramener ce qu’il considère comme étant l’une des découvertes du siècle, une statue du Dieu Eléphant Tsang. Il a réussi à l’échanger aux indigènes de cet endroit qui l’idolâtraient, contre des armes modernes et objets utiles. Violet n’a vu la statue qu’une seul foie, lors du transport, de l’entrepôt des docks au muée. Elle décrit la statue avec un certain dégoût et anxiété.
Juste après avoir placé la statue dans le musée, les véritables problèmes ont commencé. Cela c’est passé, il y a deux semaines, soit un mois après le retour du professeur avec le Dieu Eléphant. Pour commencer, il est tombé très malade, ensuite il y a eu une terrible dispute avec Oncle Paul, le professeur Ricoletti. Visiblement les deux hommes n’étaient pas en accord sur le devenir de la statue. La maladie du professeur Staunton s’est aggravée après ce jour, il devenait de plus en plus faible comme si une horrible tumeur lui retirait toute vitalité. Il devint incohérent dans ses délires, à cette période il semblait avoir des cauchemars et murmurait des choses sans queue ni tête. Beaucoup de mots impossibles à prononcer mais les mots « Leng » et « Chognarfon » revenaient fréquemment.
Des docteurs et même un psychiatre l’ont examiné mais n’ont rien décelé d’anormale, si se n’est une grande fatigue et la détérioration de son état général.
Pourtant, il allait de plus en plus mal. Les périodes d’incohérence devenaient plus fréquentes et celle de lucidité plus rare. Puis, il y a quelques nuits de cela, il a demandé qu’on l’attache à son lit pour ne pas qu’il se blesse si d’aventure il venait à se lever et à se promener dans une de ces phases où il n’est pas en possession de toutes ses facultés.
Depuis quelques jours, Violet elle-même fait d’atroces cauchemars, le genre de cauchemars où l’on s’imagine être paralysé et où l’on se voit sortire de son corps alors que celui-ci vous sourit. Ensuite elle plonge dans d’autres rêves bien plus étranges encore, dans lesquels elle flotte vers des visions lointaines, des plateaux balayés par les vents, d’anciennes ruines mortes, mais elle a la certitude qu’elles ont été jadis animées d’horrible façon, et au-dessus de tout cela, le Dieu Eléphant, immense et terrifiant la contemple d’en haut. Et très loin, elle entend des chants dans une langue qu’elle ne connaît pas, mais certains mots revienne sans cesse « Leng », « Chognarfon » et « Cho-Cho ».
Les cauchemars ne sont pas les seuls symptômes que ressent Violet, il y a aussi les trous de mémoire. La nuit dernière, alors qu’elle essayait de dormir, elle a été réveillée par un bruit provenant de la chambre de son père. Elle pensait que dans son délire il avait fait tomber ses flacons de médicaments, c’est pourquoi elle est descendue dans sa chambre. Lorsqu’elle ouvrit la porte, elle vit un homme. Il ressemblait à un Oriental ou à un Malais, il portait une longue robe noire, des tas de colliers et son visage était peint en rouge et blanc. Il se tenait au-dessus de son père, un long poignard incurvé à la main, sur le point de le poignarder.
Elle était si effrayée qu’elle a crié. Il fit demi-tour pour lui faire face, ses yeux étaient noirs et mauvais. Il était si horrible et si ridé, l’air d’un vieillard. C’est là qu’elle a dut s’évanouir.
Ce dont elle se souvient ensuite, c’est d’avoir repris connaissance au matin, allongée sur le sol de la chambre de son père qui avait eut une nouvelle attaque pendant la nuit, l’homme était parti. La porte du balcon était encore ouverte, elle pense qu’il a dut partir par-là, car toutes les autres sorties de la maison étaient verrouillées de l’intérieur. Mais elle n’a vu aucune trace de chute sous le balcon, situé au premier.
De plus elle avait un pansement au bras, en le retirant, elle vit qu’elle avait une coupure.
Le professeur, mis à part son incohérence, allait bien.
Mais ce soir, quand serait-il, si l’homme revenait ? C’est pour ces raisons que Violet a besoin d’aide, une sorte de protection rapprochée pour la nuit.
Ferdinand, en souvenir des bons moments passés avec Violet, ne put qu’accepter, après tout le poker pouvait bien se faire chez les Staunton.

En attendent le début de soirée, une petite enquête préliminaire révèle que Oncle Paul, le professeur Ricoletti, est injoignable.
Il y a eu un meurtre au musé, justement dans la galerie où la statue du dieu Eléphant est en exposition. Un gardien de nuit a été retrouvé ce matin, vidé de son sang et recouvert de griffures, c’est aussi l’occasion de voir pour la première fois la statue et d’avoir quelques renseignements sur les deux professeurs, notamment les relations qu’ils entretenaient avant et après la dispute.
Effectivement le professeur Ricoletti a été licencié par le professeur Staunton, c’est sans doute l’origine de la dispute, le même jour où la statue fut entreposée dans l’aile Ouest du musé. Ce qui correspond aussi au début de la maladie du professeur.

Tous se retrouvent donc, chez les Staunton en début de soirée. Une petite vérification des diverses entrés, aucune chance qu’il arrive quoi que se soit au professeur ce soir, les quatre amis sont sur le pied de guerre. Violet part se coucher et, peu après la vitre du salon vole en éclats. Un Shantak ( une espèce de dragon) de 6 mètres de haut, croisse et émet des mugissements horribles et étranglés de façon ininterrompue. Le combat s’engage sur le perron de la maison, Ferdinand, James et le Major Jhonson armés d’armes à feu tienne en respect la créature mais elle semble extrêmement résistante et dangereuse, Ferdy en fait le frais, mais Oxford réussi enfin à abattre la créature. Pendant ce temps, à l’étage, Lady Jane fait face à l’Oriental, plus déterminé que jamais. Les coups de feu partent mais ne semble pas atteindre l’Oriental, enfin il abat son long poignard incurvé sur le professeur. Une fois le coup asséné il se saisit d’une petite sarbacane et riposte a Jane pour couvrir sa fuite par la fenêtre.
Oxford, fort de son expérience, avait compris que le dragon de devant n’était qu’une diversion visée à éloigner les défenseurs de la chambre du professeur. James se retrouve dans le jardin, face à l’Oriental, celui ci en mauvaise posture décide de se suicider en s’immolant.
Enfin le calme, mais une affreuse odeur de corps brûlé, celui de l’Oriental plus une trace du cadavre du dragon qui semble s’être volatilisé.
Ce n’est pas la seul chose à avoir disparut, le professeur Staunton a lui aussi disparut, le coup de poignard n’était que destiné à couper ses liens.
Malgré tous les efforts mis en œuvre pour sa protection le professeur était maintenant introuvable de plus la police fut prévenue des coups de feu et des cris affreux provenant du jardin des Staunton. Malgré la présence de l’inspecteur James Oxford, difficile de justifier un tel ramdam.
C’est le lendemain que l’on retrouva le corps du professeur Staunton, dans l’aile ouest du musé, déchiqueté et vidé de son sang devant la statue du Dieu Eléphant.
L’affaire devenait de plus en plus complexe, de plus il y avait maintenant deux meurtres.
Tous les soupçons se tournaient maintenant sur le professeur Ricoletti.
Violet en était sûr c’est lui qui a organisé l’assassinat de son père où plutôt le sacrifice car maintenant une prophétie allait s’accomplire et le grand Dieu Eléphant se réveiller et détruire tout sur son passage.
La seule solution, trouver un livre « les Manuscrits Pnakotiques » dont Ricoletti se servait pour contrôler, surement, le monstre.
C’est le professeur Staunton qui avait raconté, quelques jours plus-tôt, tout cela à sa fille et même, il lui avait appris où trouver et comment utiliser les formules cachées du livre.


La suite plus tard ou si les joueurs ont envie de poursuivre. :wink:

A+++
Lady Emma

Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par Lady Emma »

Rââââh c'est excellent! \o/
Je tenterai bien de poursuivre, mais l'aventure est loin maintenant, et mes souvenirs flous...
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yoman
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

Allez puisque je suis sur qu'on ne le ressuscitera qu'à grand peine le passé volé de ce personnage, qui a été trop brimé, trop abimé par un Guy toujours fripon, et surtout pourquoi se priver de clore joliment la boucle?

***********************************************************************************************************************************************

Ferdy qui a mué en Violette, arpente les bords de la Mystic River, bien décidé à quelque chose qu'il n'arrive encore à formuler dans un futur désincarné qui lui échappe. Il s'est retrouvé des pelures délavés, abandonnant incrédule des jupons qu'il ne sait nouer ou des talons qui lui avait cisaillé les pieds, pour retrouver enfin cette crasse, cette saleté, cet anonymat qui lui semble être comme une dernière bouée d'identité.D'un poing à un autre, il a bien dut défendre ce qu'il lui coute d'appeler sa vertu dans ce monde interlope de ceux qu'on ne veut plus voire dans ces grandes villes solitaires... et le vent qui souffle s'en achève d'égratigner son visage jeune et triste.

Il fut un temps, ou il lisait assez pour se souvenir d'une maxime de Maître Eckhart qui disait: "On devient ce que l'on aime", mais dans ce monde glauque, railleur, aveugle et aveuglant aux rêves des hommes il ne devait pouvoir y avoir d'autre issue que dans un sarcasme ultime, celui de voir ces mots précieux au fer rouge gravés sur sa chair vive! La réalité n’est point heureuse, camarade et à moins rêver d’envolée lyrique, on n’en finit pas plus malheureux. Ah! Ce qui ne te tue pas peut bien te rendre plus étrange, n'empêche que d'un fardeau existentiel à un autre il n'est souvent même plus de fuite possible vers un horizon de folie. Puis finalement sera t-il encore assez lui-même pour choisir en conscience de se disloquer ?

*****************************************************Intermezzo************************************************************************

- Allo, C'est qui?
- C'est pas moi.
- Alors Quoi?
- Le combiné s'en est séché par dessus le bord du navire.

Deux combinés s'en répondent côte à côte, d'une voie à l'autre, c'est la même personne.

**************************************************************************************************************************************************

Un pan de rubrique de journal:...

Nécrologie:

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**************************************************
*********Ferdinand Zhyan- ** ans- Déc********


**************************************************************************************************************************************************

Ce Navire finit de prendre eau de toute part, et justement le voici devant la belle collection de bateau en bouteille d’un vieux marin.

« T’nez ma jolie, du Cap à Pointe du Pitre, j’gageons qu’vous trouverez votre voilage. Ca n’sert pas à rien, j’vous dis, puis qu’ça vous entraine au large pour six sous au départ du l’dernier des bouges ! »

Ferviolette s’en titube, il a l’âme décomposée car c’est bien assez de n’être pas sur d’exister pour soi pour ne pas en rajouter le plus de savoir que l’on vous déjà remisé tout pantelant sous quelques pieds de terre de l’univers.
Quelle est la dernière place de celui dont même l’asile ne veut?
Cette terre seule en vis-à-vis, puis la lune qui est là aussi, mais surtout ce regard qui monte qui était bien celui d’un miroir sans reflet.

Six sous s’en tombent en une lente hécatombe, et c’est sous un bras que la Défiante (frégate d’un quidam du XVIIIème), s’entraîne au beau bout du quai.

Le temps d’y glisser sa dernière épitre au roi des litres à même la dunette:

" Je Demande à Dieu Pardon, Je N’en Peux Supporter Plus. J’Accepte Les Enfers Pourvu Qu’on Y Ait Plus Tête ni Sentiments. "

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Des ronds concentriques percent le voile d’une onde océanique, ponctuation d’un épilogue.
Un esquif s’en émerge en leurs centres, pour se laisser entraîner dans le sillage d’un Paquebot qui s’en file vers un ancien monde, celui d’une ancienne Europe qui pourra bien rester mythique en l’occurrence.

Fréle Corsaire Français sans Galion Espagnol de sa taille à aborder, tout ça pour voir plus loin une grand vague l’emporter au gré d’une tempête jusqu'à l’envoyer tracer une grande ligne inachevée dans le ciel d'une nuit brune. Une ligne, qui voudrait s'étirer jusqu’à un astre effondrée en une rattrape comique d'un Cyrano cauchemardesque, mais qui s'en courbera plutôt jusqu'à son engloutissement tragique.

Passe La Gravité au terre à terre, tandis que s’en ricanent cormorans et goélands voletant à l’entour de la proue en crane d’un autre voilier déplumé. Bateau mené quand à lui par une mort rieuse qui s’en revient elle d’extrême orient, c'est bien juste pour preuve que les choses peuvent aussi avoir leurs vies propres, incompréhensibles certes mais non moins magnifiques…

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Un procés verbal qui se termine:

"Il est des destins qui révélent des abîmes d'être qu'il restera impossible à toute science de sonder."
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
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yoman
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Re: Cthulhu 1920: Le Terre seule en vis à vis...

Message non lu par yoman »

On referme le suaire de la Noyée et l'inspecteur Legrasse d'estampiller les documents.
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Un fourgon funéraire suit la longue travée portuaire avec seulement quelques proches du professeur pour déposer de fréles couronnes mortuaires.

Une jeune femme cachée dans un bouge vétue d'une tenue sobre le regarde passer, elle sert convulsivement la main de Legrasse.

"Ne vous inquiétez, vous vous appelez Mary de Bellame maintenant, vous avez exercé votre office sur les docks mais libre à vous de changer de profession dés à présent." dit-il en souriant finement.

"Je veillerais sur votre famille, d'un oeil vif n'ayez crainte! Je vous dois bien ceci aprés tout ce que vous m'avez raconté."

Mary se léve, le salut pour prendre un Taxi, direction la gare.

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Los Angeles- 1929

Une enseigne, Ligue Antialcoolique de La Côte Ouest du côté de South Central, c'est le soir et Mary accueille les premiers vagabonds qui en échange d'une soupe veulent bien oublier un temps la bouteille. :twisted:
A ces heures, elle joue de l'écrivain public avec pour théme "L'écriture et la réinvention de soi".
En face une église abandonnée, des vitres brisés laissent entrer la pluie fine, sur l'autel défraichie, gluant, un missel ouvert et sur une page d'introduction étrangement épargnée par les rats et l'ordure, on peut distinguer un titre:

"Liber Lacrima", John Dee...
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
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