C'est à boire à boire à boire...
Posté : 10 juillet 2008, 17:21
Un rayon perça entre les planches du volet de mauvaise facture de la pièce. J’ouvrais difficilement un œil pour m’apercevoir que je me réveillais une fois de plus dans un lit qui n’était pas le mien. Je sentais contre mon bras un corps et pour retarder le plus longtemps la mauvaise surprise je restais un moment dans ce semblant de réveil. Je fronçais les sourcils pour essayer de rassembler des brides de souvenirs comme si cette mimique de ma part allait m’aider à y voir plus clair. Froncement de sourcils ou non je parvins à donner à la chronologie de ma soirée d’hier un soupçon de cohérence.
Une fois de plus j’avais atterri je ne sais comment dans un de ces cafés populaires où les gens raisonnent sur le pays et les grands de ce monde.
Ma présence en ces lieux avait du en surprendre plus d’un car à peine avais-je mis le pied dans la pièce enfumée que plusieurs regards avaient convergé dans
ma direction. Un jeune homme dont le physique n’était pas pour me déplaire avait pris l’agréable initiative de me faire assoir à sa table.
Que faisais-je là ? Je n’en sais trop rien. Probablement que l’ennui devenant trop pesant j’avais eu dans l’idée de le noyer dans l’alcool et les volutes de quelques drogues.
L’homme à côté de moi bougea et je fus bien obligée de me retourner pour évaluer les dégâts. Je fus agréablement surprise, si tant est que l’on puisse l’être dans ce type de situation, quand je m’aperçue que le mâle près de moi n’était autre que le gentleman qui m’avait accueillie à sa table. Je fus soulagée de constater que même imbibée d’alcool j’étais encore capable de suivre un homme qui semblait correct.
Je dis semblait car quand je daignais enfin me redresser et jeter un œil à mon environnement, je ne pus contenir une légèrement exclamation de surprise. La situation confirmait le dicton, l’habit ne faisait pas le moine…
Mon compagnon de nuit dont le prénom me revint à ce moment là, Henri, se leva et tout en faisant un café, ramassa son courrier. Curieuse je jetais un œil pardessus son épaule et lu avec lui l’invitation à une vente aux enchères qu’il venait de recevoir.
Il était temps à présent que je rejoigne mon domicile et Henri dans son amabilité me proposa de me ramener chez moi. Je ne pus décemment pas accepter car je ne pouvais décemment pas me faire remarquer dans le véhicule d’un autre. Les rues de Paris étaient à cette heure remplies de péronnelles qui ne manqueraient pas de cracher leur venin si l’occasion le leur permettait. J’étais tout de même fiancée à un comte anglais ! Comte d’ailleurs qui avait disparu une fois de plus dans un quelconque pays lointain. Finalement n’était-il pas légitime que j’aille voir ailleurs pendant que mon fiancée découchait pour se perdre dans les bras de mythes et autres mystères de ce monde ? Avait-il si peu de considération pour moi pour s’évanouir ainsi dans de sombres contrées sans me donner la moindre nouvelle ? Devais-je l’attendre sagement sans profiter de mon jeune âge ? La réponse était non et pourtant malgré mes frasques je n’en profitais aucunement. Elles étaient de simples placebos à la vie que je devrais être en train de vivre si mon futur mari ne m’abandonnait pas.
Je rentrais donc chez moi par taxi et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’en ramassant mon courrier je tombais sur la même invitation que celle d’Henri. Je la lue plus attentivement. C’était bien une vente aux enchères mais elle ne concernait que la vente de bouteilles de vin. C’était étrange, non pas que je n’aime pas le vin mais le fait que l’invitation me soit directement adressée (et non pas à mon fiancé) me surprit. Je fus également intriguée par une phrase manuscrite qui semblait clairement ajoutée sur l’invitation. Je la lus d’abord dans ma tête puis le sens ne venant pas de lui-même, je la lus ensuite à haute voix.
« Si le vin a une âme, si elle a la couleur de sa robe, n’en donnez pas à l’enfant à naitre. »
Le sens ne venant toujours pas j’abandonnais et rangeait l’invitation.
Le jour de la vente arriva et je m’y présentais à onze heures. Je m’étais décidée à y aller dans l’espoir d’y trouver de l’animation et d’occuper mon esprit à autre chose que l’attente. Je ne fus pas déçue, tout le gratin de Paris s’était donné rendez vous dans l’hotel. Je me faufilais, rangeais ma culpabilité et tout en faisant mine d’observer les lots en vente je pris soin d’observer également qui parmi ces hommes allait égayer ma journée.
A midi nous fûmes mis à la porte. La vente commencerait à quatorze heures. Je m’installais pour patienter à la terrasse d’une brasserie et commandais le plat du jour. Cigarette aux lèvres je m’amusais à romancer la vie des passants, tout était prétexte à s’occuper.
Quatorze heure sonna et je retournais vers la salle de vente.
(la suite à venir)
Une fois de plus j’avais atterri je ne sais comment dans un de ces cafés populaires où les gens raisonnent sur le pays et les grands de ce monde.
Ma présence en ces lieux avait du en surprendre plus d’un car à peine avais-je mis le pied dans la pièce enfumée que plusieurs regards avaient convergé dans
ma direction. Un jeune homme dont le physique n’était pas pour me déplaire avait pris l’agréable initiative de me faire assoir à sa table.
Que faisais-je là ? Je n’en sais trop rien. Probablement que l’ennui devenant trop pesant j’avais eu dans l’idée de le noyer dans l’alcool et les volutes de quelques drogues.
L’homme à côté de moi bougea et je fus bien obligée de me retourner pour évaluer les dégâts. Je fus agréablement surprise, si tant est que l’on puisse l’être dans ce type de situation, quand je m’aperçue que le mâle près de moi n’était autre que le gentleman qui m’avait accueillie à sa table. Je fus soulagée de constater que même imbibée d’alcool j’étais encore capable de suivre un homme qui semblait correct.
Je dis semblait car quand je daignais enfin me redresser et jeter un œil à mon environnement, je ne pus contenir une légèrement exclamation de surprise. La situation confirmait le dicton, l’habit ne faisait pas le moine…
Mon compagnon de nuit dont le prénom me revint à ce moment là, Henri, se leva et tout en faisant un café, ramassa son courrier. Curieuse je jetais un œil pardessus son épaule et lu avec lui l’invitation à une vente aux enchères qu’il venait de recevoir.
Il était temps à présent que je rejoigne mon domicile et Henri dans son amabilité me proposa de me ramener chez moi. Je ne pus décemment pas accepter car je ne pouvais décemment pas me faire remarquer dans le véhicule d’un autre. Les rues de Paris étaient à cette heure remplies de péronnelles qui ne manqueraient pas de cracher leur venin si l’occasion le leur permettait. J’étais tout de même fiancée à un comte anglais ! Comte d’ailleurs qui avait disparu une fois de plus dans un quelconque pays lointain. Finalement n’était-il pas légitime que j’aille voir ailleurs pendant que mon fiancée découchait pour se perdre dans les bras de mythes et autres mystères de ce monde ? Avait-il si peu de considération pour moi pour s’évanouir ainsi dans de sombres contrées sans me donner la moindre nouvelle ? Devais-je l’attendre sagement sans profiter de mon jeune âge ? La réponse était non et pourtant malgré mes frasques je n’en profitais aucunement. Elles étaient de simples placebos à la vie que je devrais être en train de vivre si mon futur mari ne m’abandonnait pas.
Je rentrais donc chez moi par taxi et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’en ramassant mon courrier je tombais sur la même invitation que celle d’Henri. Je la lue plus attentivement. C’était bien une vente aux enchères mais elle ne concernait que la vente de bouteilles de vin. C’était étrange, non pas que je n’aime pas le vin mais le fait que l’invitation me soit directement adressée (et non pas à mon fiancé) me surprit. Je fus également intriguée par une phrase manuscrite qui semblait clairement ajoutée sur l’invitation. Je la lus d’abord dans ma tête puis le sens ne venant pas de lui-même, je la lus ensuite à haute voix.
« Si le vin a une âme, si elle a la couleur de sa robe, n’en donnez pas à l’enfant à naitre. »
Le sens ne venant toujours pas j’abandonnais et rangeait l’invitation.
Le jour de la vente arriva et je m’y présentais à onze heures. Je m’étais décidée à y aller dans l’espoir d’y trouver de l’animation et d’occuper mon esprit à autre chose que l’attente. Je ne fus pas déçue, tout le gratin de Paris s’était donné rendez vous dans l’hotel. Je me faufilais, rangeais ma culpabilité et tout en faisant mine d’observer les lots en vente je pris soin d’observer également qui parmi ces hommes allait égayer ma journée.
A midi nous fûmes mis à la porte. La vente commencerait à quatorze heures. Je m’installais pour patienter à la terrasse d’une brasserie et commandais le plat du jour. Cigarette aux lèvres je m’amusais à romancer la vie des passants, tout était prétexte à s’occuper.
Quatorze heure sonna et je retournais vers la salle de vente.
(la suite à venir)