Delta Green: Till the world...

Réservé aux membres.
Résumé, compte rendu, impression des joueurs des séances précédente.
Récit et nouvelle en tout genre.
Avatar du membre
yoman
Membre passif
Messages : 603
Enregistré le : 12 juillet 2007, 07:42

Delta Green: Till the world...

Message non lu par yoman »

Sur un tarmac d'une base dont on ne saura la localisation, Sherlock regarde tomber la pluie, en attendant l'hélicoptére qui le raménera au monde... il ne sait que penser, et se demande s'il pourra enfin retourner à une existence un tant soit peu tranquille quand bien même il saurait qu'elle n'existe pas. Un intense sentiment de fatigue et de solitude l'oppresse, il n'avait jamais voulue vivre la pose devant un cercueil, pour qu'on lui affirme quelques temps plus tard, qu'il était vide voilà un point...

Dupe, d'un univers qu'il connait mais dont il devine que les ficelles lui échapperont toujours à dessein dut-il en dérouler la trame jusqu'à une vérité dont on semble bien décidé à toujours le flouer. Il voudrait bien enfermer tous les démons sous une chape de plomb, qu'ils le laissent en paix, mais comment être en paix lors qu'il ne se supporte plus dans son rapport au monde. Il souffre de cet antique mal, il ne supporte plus de perdre, de voir les choses autour de lui s'effondrer et s'évaporer puis revenir comme si de rien n'était, il ne supporte plus de se savoir mortel, la morsure des choses en devenir, de se balancer sur un fil et de ne devoir son passage qu'à un hasard inconstant.

Il les a écouté parler de Delta Green, de lutter contre un mal insidieux mais s'il acquiessa à leurs demande ce ne fut que parcequ'il tenait à ses souvenirs malgrés tout, pour le reste, le diable! Ou de n'importe quel nom que l'on choisisse de l'appeler! Il est las de combattre... demain attendra.

***************************************************************************************************************************************************

Au détour d'une rue de Wahington, Sherlock tombe sur une bandes de bruyants gamins qui jouent qui de figurines de nains, d'autres d'Elfes sorciers, en lutte contre il ne sait quel comte invraisemblable au teint cireux. Il s'assied un peu à l'écart pour les écouter, presque heureux de leurs déliberations oiseuses et enjouées ou l'on parle de faire brûler du nécromant mais là... là un des gamins soudainement sort une lame pour décalloter promptement le flamboyant personnage de son camarade qui stupéfait éclate en sanglot.

Sherlock voit les garnements s'enfuir laissant le petit en pleur, il s'approche de lui et sort sa plaque du FBI pour lui tendre.

Le gamin cligne des yeux ébahis:

"C'est pour moi, M'sieur? C'est une vraie?"

Sherlock va refermer les mains du gamin sur le badge:

"Oui!"


***************************************************************************************************************************************************

Au pieds d'une montagne isolée sous une latitude et une longitude indéterminée, un homme barbus sort de sa cabane. Il descend chercher son courrier dans sa boîte surchargée de divers tracs altermondialiste qu'il laisse, il se contente de ramasser son dernier numéro du National Security Council Periodic For The People: They can't lock the Truth, as long as we are able to guess it. Il remonte dans son logis qu'il clôt, une large fourrure d'ours des montagnes comme unique couche sous une massive hâche de bucheron, il se repose en regardant la maquette du Pequod d'Achab bercé par la musique d'un antique phonographe qui passe en boucle The End de Jim Morrison.

***************************************************************************************************************************************************

National Security Council Periodic For The People est un journal Anarco-Libertaire qui compte moins de 1000 abonnés dans le monde et dont le siége se trouve à Providence...

Sherlock puisqu'on l'a bien reconnu tourne les pâges fiévreusement pour s'en aller à la section Brief From the Inside....

Monsieur S. que nous avons rencontré vient de quitter son poste dans une agence gouvernementale américaine pour des raisons qu'il n'a pas voulu clairement préciser. Il est venu à nous recommandé par des camarades de sections canadiens, en prétextant d'infos exclusives qu'ils auraient à nous comuniquer. L'homme que nous n'avons put rencontrer en personne s'est prêté à un chat avec notre correspondant C.

C: Bonjour monsieur S, vous avez voulu témoigner de vos activités plus que trouble pour le gouvernement des Etats Unis, ne craignez vous pas des représailles? Comprennez vous bien votre démarche?

S: Une fois que vous vous démettez de tout ce par quoi ils pourraient vous atteindre, vous réalisez qu'ils n'ont plus aucun pouvoir sur vous. Et je suis aujourd'hui, un homme libre, un homme seul qui n'a plus ni compte en banque, ni ambition d'aucune sorte de participer à leur société pathogéne. Ils peuvent encore m'oter la vie mais je pallie à cela en en venant précisement à vous. Il faut bien que vous sachiez, et pas seulement vous mais les autres et ceux derriére ces pages qu'il y a quelquechose de pourris au Royaume d'Amérique (excusez de la citation).

C: Pouvez vous nous en dire plus sur vos activés pour ce gouvernement que vous décriez?

S: Disons que j'ai travaillé pour une des ces Agence d'investigation trés connu, et que mon travail m'a amené à voir certaines choses qui m'ont amené à certaines réflexions que je compte bien vous livrer.

C: Vous n'y travaillez plus?

S: Non j'ai abandonné ma carte le jour ou j'ai saisis que ma tâche devenait futile, par trop téléguidée par des mains obscures qui n'ont que faire du droit des personnes à disposer d'eux même, ou du droit de savoir des citoyens de ce pays comme vous.

C: Des mains obscures?

S: Cela ne doit pas être un grand choc pour vous mais je vais vous révéler que ce gouvernement censé oeuvrer pour le bien de tous est une entité folle, ou siégent d'abord les intérêts particuliers et ensuite des idéaux bien éloignés de la conception que toute personne pourrait se faire de la Démocratie ou de la transparence qui l'accompagne.

Vous voyez j'ai participé récemment aux évenements d'une certaine ville californienne (dont je ne donnerais pas le nom) qui ont défrayé la chronique. Ne croyez aucun des mots de ce qui vous fut dit en cette occurence.

Ce qui s'y passé le voici, disons que certaines personnes d'influence se sont servis de la population locale comme d'un cobaye pour une expérimentation scientifiques de grande envergure afin d'obtenir comme dans ce vieux roman d'Huxley, des sujets propres pour leurs desseins eugénistes de domination de la société américaine. Ces personnes pour se faire disposent d'énormes ressources et du soutien consentant ou pas des plus éminentes personnalités américaines du monde politique, financier ou militaire.

Je dois mitiger ce tableau en ce qu'il existe néanmoins des membres de l'administration qui courageusement luttent, au péril de leur vie, contre cette conspiration d'envergure, mais que leurs voix ne trouvent pas leurs places dans les médias dominants de ce pays.

C: Une voix que vous prennez pour eux?

S: Oui en quelque sorte! Je voudrais que les gens comprennent que ceux qui les gouvernent les aménent au précipice, je voudrais qu'ils exigent une alternance au systéme de gouvernance opaque que je décris! S'ils ne le font pas par idéalisme, qu'ils comprennent bien que leurs sorts et leurs existence est en jeu à l'heure ou je parle. Je voudrais que des personnes indépendantes se rassemblent dans toutes les villes, afin qu'on ne puisse tous les museler, pour exiger que soit fait la lumiére sur les événements de Moonlight Cove et qu'on leur explique également ce qu'il s'est réelement passé durant l'épidemie de variole qui a sévis dans une autre petite ville pas plus tard que cette année...

C: Moonlight Cove? Ne venez vous pas de me donner le nom de cette ville que vous refusiez de prime abord de désigner?

S: ... Il faut que je parte, je vous recontacterais sous peu et j'essaierais de placer des noms dans cet ensemble que je vous décris.

P.S: suivant peut être bien à septembre-fin aout! :)
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
Avatar du membre
yoman
Membre passif
Messages : 603
Enregistré le : 12 juillet 2007, 07:42

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par yoman »

Sherlock se tient devant la cabane qui fut son refuge durant de bien longs mois, sa derniére excursion dans l'ailleurs l'a marqué, lui a redonné un peu de baume au coeur, et c'est donc un peu désillusioné qu'il tapote du pieds la peau d'ours étirée sur le sol et ses numéros du périodique National Security Council For The People...

Il repense à ce qui l'amena là, et c'est sur un constat de folie de sa part qu'il conclut. Certe il a cotoyé la mort et l'horreur, mais cela n'impliquait pas qu'il dusse le moins du monde se laisser aller, nul ne doit en rester là s'il reste un infime souffle de vie. L'exemple de son compagnon Blair, qui a avec grand courage et volonté fait don de sa santé mentale et de sa personne pour la sauvegarde d'eux tous, l'a rassuré, lui a rappelé qu'il est des personnes autre!

Il lache une allumette qui s'empare vite de la vieille fourrure pour s'en aller rapidement lécher la charpente de l'abris décrépit!
Un timide rayon de soleil tombe des cieux sur la scéne par un petit interstice bleue entre les nuages, hatant ses résolutions, puisqu'ils ont put repousser un de ces archidémons voués à l'extinction de l'espéce humaine, ce chaos volant d'Azathoth, il serait peut être possible, de changer la donne cauchemardesque qui semble prévaloir dans les corridors du pouvoirs de ce pays! Pour cela il ne pourra pas oeuvrer seul, il en faudra d'autres à ses côtés.

D'autres, il n'en trouvera aucun ici en tout cas perdu à mille lieue de toute humanité, et il reprend donc la voiture bien décidé à reprendre une place là ou ça sera utile! Et même à oublier puis supporter à nouveau, toutes ces petites trahisons de ses sentiments, ces fausses morts, ces dialogues par devers soi qui l'avaient tant usé.
...
**************************************************************************************************************************************************

Trés bonne partie le Shaman! Quasi un tour de force d'impros! :wink:
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
Avatar du membre
shaman
Membre passif
Messages : 276
Enregistré le : 13 juillet 2007, 00:15
Localisation : In the Space Mountain

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par shaman »

Merci à vous , les joueurs y sont aussi pour beaucoup ^^
Lady Emma

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par Lady Emma »

Beuh! J'aurais voulu voir cette fameuse partie!

Sinon Yo, contente que Sherlock revienne parmi nous! :wink:
Avatar du membre
yoman
Membre passif
Messages : 603
Enregistré le : 12 juillet 2007, 07:42

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par yoman »

Oui il voudrait bien revenir, mais tu sais avec lui et Erik rien n'est jamais tout à fait sur.
Déjà s'il n'est pas arrêté par l'office national des forêts ricains pour avoir fait le pyromane. :wink:
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
Avatar du membre
yoman
Membre passif
Messages : 603
Enregistré le : 12 juillet 2007, 07:42

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par yoman »

National Security Council Periodic For The People est un journal Anarco-Libertaire qui compte moins de 1000 abonnés dans le monde et dont le siége se trouve à Providence...

Ceci est le numéro d'Avril 2004...

**************************************************************************************************************************************************

Monsieur S. que nous vous avions présenté vient de reprendre son poste dans une agence gouvernementale américaine pour des raisons qu'il n'a pas voulu clairement préciser. Il est l'auteur de l'éditorial En finir avec Lovercraft qui avait engendré toute la discussion que vous connaissez sur la message board du journal.

C: Bonjour monsieur S, on peut dire que votre article a fait du bruit, non pas tant sur les révélations que vous nous confiez mais sur sa substance, à savoir votre charge contre ceux que vous qualifiez de conspirationist without a cause. Le terme imprécis a entrainé une charge globale chacun se sentant personnelement désigné.

S: Ecoutez je suis venue à vous parceque je pensais que par delà vos pages se trouvaient des gens sincérement désireux d'agir. Hors ma conclusion aprés un an de discussion et de dialogue, c'est que la majorité de vos lecteurs prennent la chose comme un hobby, une affiche I want to Believe qu'on accrocherait sur le mur de sa chambre. Vous savez je crois que la série X files vous a fait beaucoup de mal en ce qu'elle a transformé un monde de spéculation légitime, avec ses faits et découvertes, en la province des amoureux du digest de l'étrange.

Mais il faut prendre cela beaucoup plus au sérieux, car ce qui est train de se passer ne l'est pas moins surtout que nous arrivons à mon sens à une période critique de l'histoire humaine globalisée qui risque bien de lui échapper, comme à son habitude mais là les conséquences risquent bien d'être dramatiques.

C: Pourquoi parler de Lovecraft aussi?

S: Lovecraft est pour moi le pére du désenchantement cosmique de l'homme occidental, par sa diffusion jusque dans la culture populaire de l'horreur. Il y repose un homme perdu dans un ordre qui le dépasserait à la base, face auquel la seule issue serait la mortification, l'avilissement et la folie. Nous réagissons à sa gouverne devant la masse des faits qui nous arrive, nous fuyions, nous nous scarifions, et en fin de compte nous nous contentons d'attendre la fin en espérant qu'un subtile horloger nous oubliera nous tout seul...

C: Que proposez vous alors?

S: Nous nous battons contre des forces concrétes, qui broient et gouvernent loin de tout assentiment. Il faut donc cesser de se présenter comme une troupe de barbus utopiques, mais se décider à mener un combat jusque dans l'aréne politique sans peur du ridicule. Car dites vous bien une chose, il n'y a rien qu'ils détestent plus que la lumiére sur leurs activités, et je vous assure que si vous fédérez ne serait-ce qu'1% de la population américaine, il y aura comme un effet d'entrainement et votre cause méprisée ralliera tout un tas de personne qui n'osent sortir de l'ombre parcequ'ils se croient isolés et donc menacés...

C: C'est bien beau, mais quand cela comencera t-il ce mouvement?

S: Cela comence aujourd'hui, vous avez sur la table spécialement pour vous le bulletin d'addhésion au CCAP, ou Cosmic Conscious American Party, dont je viens de définir les statuts... J'ai même le slogan, Stop Fooling Around With My Future, je pense organiser un meeting la semaine prochaine à Boston.

C: Bon au moins pour représenter le journal, pourriez vous donner les différentes coordonnées de votre partie à ceux que cela pourrait intéresser?

S: Il y a deux sections-

Section US.

CCAP at the Pratt Free Library
1303 Orlean St
Baltimore, MD 21231

Section Canadienne.

CCAP
1200 avenue Papineau, Bureau 150
Montréal, Québec H2K4R5

Il y aura sous peu une section européenne en Lithuanie et une section africaine en Guinée Equatoriale où j'ai des correspondants.

Vous pouvez envoyer vos dons, demander à être tenu informé des actions, et y participer dés aujourd'hui!
Nous avons de maniére criante besoin de personnes avec une réflexion sociologique et politique pertinente, pour commencer à définir un programme sur la maniére dont l'état devrait gérer d'une maniére transparente la présence des étrangers parmi nous...

Unite.

P.S: Il ne fallait pas faire ressortir Sherlock de sa cure(niark...).
Modifié en dernier par yoman le 19 janvier 2009, 14:32, modifié 1 fois.
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
Lady Emma

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par Lady Emma »

(juste : Yo, j'arrive pas à t'envoyer de MP)
Avatar du membre
yoman
Membre passif
Messages : 603
Enregistré le : 12 juillet 2007, 07:42

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par yoman »

Hum Mlle Irons, mais oui, il faut que vous payiez votre cotisation à ce nouveau partie!

On attend beaucoup de révélations de votre part, moults beaucoup!

The Damn Truth et c'est élémentaire n'est ce pas!
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
Avatar du membre
shaman
Membre passif
Messages : 276
Enregistré le : 13 juillet 2007, 00:15
Localisation : In the Space Mountain

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par shaman »

Juste pour info , vous avez pu correspondre tous ensemble pendant 1 petit moment , maintenant c'est finit !

... Vous n arrivez plus à joindre Mlle Aerons et Mr Sherlock ...

Quant aux autres, vous pouvez parler entre vous !

Merci.

PS : Avis aux agents qui ne tiendront pas en compte ce que je viens d'écrire, ils seront sauvagement abattu ."voir pire"
Avatar du membre
yoman
Membre passif
Messages : 603
Enregistré le : 12 juillet 2007, 07:42

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par yoman »

Derniére page du dernier numéro du National Security Council Periodic For The People section message perso:

Mr. S attendra Mr. B pour le thanksgiving quand s'éléve la brune le long de la 40éme avenue au 47 B/North, il faudra monter au 73éme étage toquer à la 58 éme porte donnant à l'ouest. Il n'y aura pas besoin d'amener de collation, un buffet marin aura été préparé.
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
Avatar du membre
yoman
Membre passif
Messages : 603
Enregistré le : 12 juillet 2007, 07:42

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par yoman »

En finir avec Lovecraft...

Il y a une solide dose de folie et d'indétermination dans l'âme humaine qui se trouve toujours en demande d’un fragment de vérité ou de stabilité. Nos aïeux captif d'une vision du monde encore animiste, s'en remirent aux dieux ou aux philosophies antiques comme à des boussoles dans la tourmente. Vint l'âge des lumières, la révolution industrielle, le temps des nouvelles philosophies comme le positivisme qui scellèrent le ciel à jamais pour un occident finalement à peine sortie des chaînes de la caverne platonicienne. L'homme devint dieu, et comme au temps des anciennes divinités païennes, il y eut des guerres au Paradis, deux guerres mondiales, deux guerres fondatrices. Dépassé par ses propres créations, blessé dans son âme incertaine, devenue seule mesure de l'univers, cet homme devint le dernier homme Nietzschéen, incapable de prendre la mesure du livre Universel qu'il n'avait finalement qu'à peine entrouvert.

C'est dans cette ambiance délétère que surgit, orphelin des ruines de l’âge d’or (il rêvait d'aller en Europe mais jamais ne le put), englué dans la jungle des villes, un auteur comme Lovecraft. On peut en parler comme un des premiers de ces intellectuels précaires que l'époque actuelle s’est finalement décidée à reconnaître. Bercé spirituellement dans un autre siècle idéalisé, d’ « ailleurs » en ses propre terme, il incarne le mal être ambiant de l’époque, son difficile accouchement, dans une prose parfois maladroite mais dont les images et les fondements résonnent jusqu'à aujourd'hui. Ses héros, indéfinis, sans caractère ni réflexion profonde, sont ballotés par une avalanche de révélation sur l'inanité de la lutte humaine face à un cosmos chaotique, démesuré et profondément malveillant. C’est la représentation d’une humanité enfant seul perdu dans la forêt, abandonné par des géniteurs soit pervers, soit indifférent.

Cela nous reste, et si nous ne savons rendre leurs noms aujourd’hui à ces entités créatrices obscures, la folie de Lovecraft reste bien la notre tout comme ses intuitions une esthétique de la fin des temps. Tout, tout ne voudrait plus rien dire, tout combat ne serait que pathétique et illusoire au mieux, détournable au pire, face au monstre de l'environnement, face à l’insanité qui devrait tous nous saisir du bout de la seringue à la vareuse du pompier. Ce devrait être l’inévitable constat depuis que nos existences ne peuvent en pratique plus se résumer au calme pastoral. Nous n’avons plus qu’à rester claquemurés dans les limites étroites de nos chambres tandis que dans les égouts, dans les ruelles obscures rôdent des créatures barbares acharnés à rompre nos domus sanctuarisés.

Peut être bien que oui, mais n'oublions jamais que l'écriture de Lovecraft, est celle aussi d'un esprit embastillé de son plein gré, dont la gamme des expériences passa à grand peine la publication dans un fanzine de SF comme le WeirdTales. La vérité est que nous ne sommes ni supra, ni sous-humain, seulement héritier d'une période toute neuve ou l'homme s'est découvert du temps libre. Il en eu d'abord honte devant l'infinie de l'histoire qui le précède, puis il s’est mis à se chercher des raisons, des justifications, alors que face aux faits il devrait joindre enfin ses deux pôles réflectif pour réclamer une autre place, sa place parmi ce qui l'entoure par delà le fer rouge des concepts du bien et du mal, ou de domination, qui l'on tant empêché de se ressentir dans sa réalité crue.

L'analyse qui précède vient de loin, je ne la fais que parce que dans la lutte qui commence, il faudra être capable de poser carte sur table vis à vis du passé. Renoncer à un univers de jeux, de hobby, de loisirs ufologiques, de craintes conspirationnistes pour réclamer notre part à nous tous dans le grand crissement de machines sociétales folles inhumaines que nous avons nous même lancé, et ce chacun à notre niveau. Les extra terrestres seraient parmi nous en plus, mais c'est notre dignité en tant qu'espèce de les regarder jusqu'aux tréfonds de leurs yeux avec sérieux, et non plus la barbe perlante de mauvaises bières devant un écran loin de toute conscience Globale.

Pour conclure, « Unite », au delà du bon sens et de l'horreur, avec humour et panache, puisqu'une galaxie autre s'ouvre à nous comme jamais cela ne le fut auparavant.

Ce texte est le manifeste du parti CCA pour Cosmic Conscious American.
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
Avatar du membre
yoman
Membre passif
Messages : 603
Enregistré le : 12 juillet 2007, 07:42

Re: Delta Green: Till the world...

Message non lu par yoman »

Bon les rêves de parti unitaire en fumée, un perso fou, et un Guy dévoré par...

On verra pour la prochaine, en tout cas c'était de même bien sympa!
L'Honneur, c'est ce que l'on ne peut vous prendre et ce que l'on ne vous donnera jamais...

Comment savoir que tu en as?

Ne t’inquiètes pas de cela. Cela grandit en toi, et cela te parle. Tout ce que tu as à faire c'est d'écouter.
Répondre